Amnesty : pressions de l'armée népalaise by Rami Friday January 03, 2003 at 04:55 PM |
Nouvelles atteintes aux droits commises par l'armée du Népal (armée équipée par le gouvernement belge!)
NÉPAL
Des victimes de violations présumées des droits humains soumises à des pressions
Index AI : ASA 31/079/02
FLASH
Amnesty International est extrêmement inquiète pour la sécurité de victimes de violations des droits humains qui sont de nouveau persécutées par l'armée au Népal.
Deux jeunes femmes, Tarnum et Tabsum Maniyar, ont subi aujourd?hui (mardi 24 décembre 2002) des pressions de la part de responsables des forces armées du camp militaire de Chisapani. Ces pressions étaient destinées à les faire revenir sur les déclarations qu'elles avaient faites à Amnesty International et à d'autres organisations de défense des droits humains au sujet du viol dont elles avaient été victimes aux mains de personnel de l'armée en avril 2002. Des militaires sont venus au domicile des jeunes filles avec des journalistes, dont une équipe de télévision, et les ont forcées à faire à la presse une déclaration dans laquelle elles revenaient sur leurs accusations de viol.
Le cas de ces deux jeunes filles était décrit dans un rapport d'Amnesty International publié le 19 décembre et dans une interview de la BBC diffusée le même jour. Dans son rapport, Amnesty International donnait aussi les noms des militaires du camp de Chisapani qui étaient impliqués dans ce viol et qui ont été accusés à maintes reprises de violations des droits humains.
Dans un message adressé aujourd'hui au chef d?état-major de l'armée, l'organisation a demandé instamment aux forces armées de prendre immédiatement des mesures pour mettre fin aux actes d'intimidation contre ces jeunes filles et pour empêcher que de nouvelles violations des droits humains ne soient commises dans la région.
" Amnesty International exhorte les autorités à enquêter sur ces allégations et à suspendre les responsables présumés pendant la durée de l'enquête. Nous appelons le Premier ministre, qui est aussi ministre de la Défense, à prendre des mesures immédiates pour protéger les jeunes filles et leur famille ", a-t-elle déclaré.
Amnesty International a déjà attiré l'attention de l'armée sur cette affaire le 6 novembre 2002, mais elle n'a eu connaissance d?aucune mesure prise à ce sujet.