Collectif de défense des détenus du mouvement citoyen de Kabylie by Lettre ouverte Thursday January 02, 2003 at 01:58 AM |
Lettre ouverte
Le collectif de défense des détenus du mouvement citoyen, arbitrairement incarcérés au pénitencier de Tizi Ouzou, tient à informer l'opinion publique de ce qui suit :
Leur état de santé a atteint un seuil pathologique gravissime. Cette situation laisse malheureusement présager le pire, d'autant que la plupart d'entre eux souffrent de maladies chroniques telles que l'ulcère, l'insuffisance rénale et le diabète.
Les conditions de détention désastreuses conjuguées à l'indifférence, au mépris et à la violence exercés par l'administration pénitentiaire sont, à la limite, assimilables à la non-assistance à personne en danger, sinon à l'homicide quasi volontaire.
A cet effet, il y a lieu de rappeler que les détenus, au 29e jour de leur grève de la faim, sont mis en isolement dans des circonstances dégradantes et inhumaines. L'un d'entre eux, en l'occurrence Belaïd Abrika, a eu droit à un « traitement spécial ».
Il fut violemment agressé par un groupe de gardiens dans son sommeil et brutalisé au point de vomir du sang. Cet acharnement visant des militants de la citoyenneté nous rappelle les tortures, de sinistre mémoire, pratiquées dans les geôles coloniales.
Cependant, et malgré leur détermination et leur inébranlable foi en leur idéal, nous, en tant qu'avocats-conseils, les avons invités à cesser la grève de la faim. Un Pouvoir aussi despotique et insensible aux valeurs de justice et d'équité ne sera nullement embarrassé par leur sacrifice.
Il va sans dire que sa responsabilité politique et judiciaire reste entièrement et pleinement engagée.
Tizi-Ouzou, le 31-12-2002
Le collectif de défense des détenus du mouvement citoyen.
Mesdames, Messieurs,
Vous qui vous portez tellement en avant pour défendre les Palestiniens, sans voir que vous défendez en fait une ligue fasciste qui mène ce pauvre peuple à son malheur, il y a, aux portes de la France, un peuple autrement opprimé, dont tant d'enfants sont devenus français et font des études dans vos facultés, le peuple berbère.
Ce peuple appelle pour demander du secours. Vous pouvez là remplir un rôle utile.
Qu'attendez-vous pour annoncer votre soutien à leur cause ?