arch/ive/ief (2000 - 2005)

Les leçons de la guerre du Vietnam
by Tony Wilsdon et Philip Locker Sunday December 29, 2002 at 01:14 AM

Il y a 30 ans, les Etats-Unis subissaient leur première grande défaite. Quelles leçons pouvons-nous tirer, avec la guerre en Irak qui se profile à l'horizon, du mouvement anti-guerre de l'époque?

En août 1964 le président Lyndon Johnson a fabriqué de toutes pièces un incident dans le Golfe du Tonkin. Le but était de recueillir un maximum de soutien politique à une attaque massive contre le Vietnam. Les Etats-Unis sont intervenus afin d'empêcher que le gouvernement capitaliste corrompu du Vietnam du Sud ne soit renversé par la guérilla du Front National de Libération (FNL). Le FNL était l'allié du Vietnam du Nord où un système stalinien avait été introduit sous la houlette d'une bureaucratie privilégiée.

Si le FNL ne se basait pas sur la démocratie ouvrière et le socialisme international, il n'en était pas moins une menace pour la propriété foncière et le capitalisme. Les Etats-Unis craignaient un effet domino de révolutions sociales en Asie.

Vers 1968 il y avait 500.000 soldats au Vietnam. 20 millions de tonnes d'Agent Orange toxique ont été répandus sur le pays, ce qui a provoqué d'innombrables malformations congénitales. L'effort de guerre américain a mobilisé au total 2,8 millions de soldats dont 57.000 ont trouvé la mort. Les bombardements ont détruit 70% des villages nord-vietnamiens. La capitale Hanoï a été complètement détruite.

Le programme du FNL - la terre aux paysans et la fin de la domination impérialiste - insufflait une puissante volonté de lutter. La force militaire du pays capitaliste le plus puissant n'a jamais pu venir à bout de cet esprit de résistance.

Le mouvement pour les droits civiques, le leader noir radical Malcolm X en tête, appartenait au premier groupe d'adversaires de la guerre en 1965. Le mouvement anti-guerre était très minoritaire à ses débuts; il a commencé avec des sit-in d'étudiants et des manifestations. Et pourtant, en 1969, 2 millions de jeunes et de travailleurs protestaient dans tout le pays. A ce moment, pas moins de 500 journaux contestataires circulaient dans les écoles secondaires. Lors des manifestations dans les universités, 3652 jeunes ont été arrêtés. On assistait à un refus massif du service militaire.

L'opposition à la guerre était la plus forte parmi les travailleurs et leurs familles. C'était leurs fils qui mouraient au combat, avec une surreprésentation de soldats noirs. La résistance de masse n'a pas épargné l'armée. En 1972, un quart des soldats, des travailleurs en uniforme pour la plupart, s'étaient mutiné ou avaient refusé d'exécuter les ordres. Des unités refusaient de se battre, tiraient sur leurs propres officiers; un quart des soldats étaient drogués à l'héroïne.

De retour à la maison, beaucoup de vétérans ont rejoint le mouvement anti-guerre, révoltés par les mensonges du gouvernement et dégoûtés des crimes auxquels ils avaient assisté. L'armée la plus puissante au monde tombait en quenouilles. Aucune armée n'est imperméable aux soubresauts de la société. La révolte et la profonde radicalisation à l'oeuvre dans la société américaine ont trouvé un écho parmi les soldats.

Un véritable mouvement de masse a vu le jour à partir du moment où le coût exorbitant de la guerre a débouché sur des grèves. La mort de 4 étudiants sous les balles de la police a provoqué un énorme mouvement d'occupation des campus universitaires. En 1972, 1 million de Noirs se considéraient comme révolutionnaires. En 1973, le président Nixon a retiré les troupes. La classe capitaliste américaine a estimé qu'une poursuite de la guerre mènerait à des explosions sociales incontrôlables.

Une période plus instable et plus violente s'ouvre devant nous; nous pouvons mettre à profit ces leçons de la guerre du Vietnam pour construire un puissant mouvement anti-guerre, un mouvement qui portera en lui les germes d'un monde nouveau.

Tony Wilsdon et Philip Locker

La solidarité internationale a permi la victoire des Vietnamiens
by antoine Sunday December 29, 2002 at 01:37 PM
iybvietnam@hotmail.com

Colin Powel (actuellement secrétaire d'Etat au gouvernement de Bush, à Washington) a participé à la guerre du Vietnam. Nous pouvons lire son témoignage dans "My American Journey".

Un autre exemple sont les leçons qu'on tiré les impérialistes américains de leur guerre contre le Vietnam:

"We learned some very important lessons in Vietnam. Perhaps the most important lesson that I learned is that you cannot fight a guerrilla war with conventional forces" disait G.W. Bush en octobre 2001, avant d'envahir l'Afgfhanistan.

Les Vietnamiens mettent en avant la solidarité internationale, un des paramètres importants qui ont mené à la victoire.
Effectivement, sous la pression de la population de millions de personnes dans le monde, depuis la Russie (des ouvriers cotisaient pour envoyer des armes et de l'aide au combattants Vietnamiens), jusqu'au Etats-Unis sur les campus, en passant par l'Europe, l'Afrique et l'Amérique du Sud.

A partir de ce moment, les américains ont du faire marche arrière et diminuer jusqu'à rapatrier totalement les soldats américains en 1972.

La lutte n'a aussi été possible que grace à l'aide des pays socialistes et à l'organisation sans faille du commandement central à Hanoi en lien avec le QG Vietcong dans la province de Tay Ninh au Sud.

Si au déoart, le FLN était composer de plusieurs organisations de lutte différentes, c'est le parti communiste qui devient la force principale et met son organisation au service de toutes les couches de la population. Je me demande où l'auteur a tiré le fait qu'au nord règnait une bureaucratie privilégiée... Si ce n'est parmi les pires anti-communistes de l'époque. Hô Chi Minh vivait dans une petite maison. De même, tous les leaders au Nord ont commencé dans la guerilla. Nous conseillons la lecture d'Hô Chi Minh sur la morale révolutionnaire...

C'est le parti communiste qui a gagné totalement la lutte, grace à sa parfaite organisation des masses. C'est lui qui dirige aujourd'hui le pays et la nouvelle guerre contre la pauvreté et pour la modernisation du pays. Ils obtiennent, selon l'avis même de l'ONU, des résultats époustouflants.