"Bowling for Columbine" : Un film qui doit rendre les ricains amers. by devukta Wednesday December 18, 2002 at 03:19 PM |
commentaires sur le film de michael Moore : "Bowling for Columbine"
Ce film est un rafraîchissement, à tel point qu'en sortant, aussi surprenant que ça puisse être, on se sent bien dans notre petite Belgique; libre et conscient. Ce mythe américain qui est si ancré en nous se ridiculise par lui-même ; Charlton Heston était convaincant en Moise mais ce n'est plus le cas en guide et défenseur des valeurs de l'Amérique puritaine.
La banalité du quotidien du pays frise avec une schizophrénie a faire pâlir Satan mais lequel de diable, on ne sait pas, on ne sait plus, est-ce leur président ou le très controversé Marilyn Manson?
Hormis le satyre d'un peuple et les rires qui en découlent, on se retrouve à nouveau face à une ignorance de masse contrôlée par le marché. Un avertissement que l'on ferait bien de prendre en compte même si nous ne sommes pas encore au point ou un renard peu attaqué une tondeuse, ou le bowling est une matière scolaire et ou le président peut se réjouir à la télévision d'un bombardement de ses forces armées sur une population civile et deux heures plus tard, d'une émotion foudroyante dénoncer un massacre dont il avait tous les pouvoirs pour l'éviter.
Avec une attitude de touriste et un air simplet, Michael Moore, questionne, interroge par-ci par-là, afin de comprendre ce qui fait de ces américains un peuple si violent; cherchant des causes là ou la presse n'a besoin que de faits.
Mais surtout, il prend ses responsabilités d'intellectuel et d'artiste dans cette vague de protestation américaine en perpétuelle croissance au risque de se faire traité d'"anti-américain" mais bon "cette expression quotidiennement employée est révélatrice de notre temps. Or on aurait pu penser qu'un tel concept n'avait de chance d'apparaître que dans une société totalitaire" dixit Noam Chomsky.
Un film donc à ne pas manquer et surtout à faire connaître à ceux qui ne sont pas au courant de la situation outre-atlantique.
Merci Michael.