arch/ive/ief (2000 - 2005)

"La seule solution pour relancer l'économie, c'est la guerre",
affirme le directeur de la Deutsche Bank.

Ceci a été rapporté au Conseil des ministres français du 13 novembre
par François Mer, ministre de l'Economie. Qui a ajouté (Figaro, 15/11/02):
"Je pense exactement comme lui."

Dans La guerre globale a commencé (octobre 2001), nous écrivions:
"Le capitalisme occidental reporte toujours davantage le poids de la crise sur le tiers monde et sur les pauvres. Mais cette "solution" crée un problème plus grand encore : comment les multinationales pourront-elles vendre à ceux qu'elles ont appauvris? Cela s'appelle scier la branche sur laquelle on est assis.
Le fossé riches – pauvres n'est pas seulement une injustice immorale; il est aussi un problème économique insoluble pour le capitalisme. D'un côté, existent des capacités de production sans précédent et sans cesse croissantes; de l'autre côté, un écart toujours plus grand entre ceux qui produisent et ceux qui devraient consommer. Neuf personnes sur dix sont aujourd'hui dans le besoin, et les programmes de la Banque Mondiale ou du FMI ne cessent d'aggraver cela. Ce n'est pas ainsi qu'on fabrique des clients qui feront tourner l'économie globale.
Pour les dirigeants US, il n'y a pas trente-six moyens. Gonfler le carnet des commandes militaires est la méthode qui a été employée à chaque fois que l'économie US était menacée de récession et qu'il fallait "sortir de la crise".

A Berlin et Paris, on suit donc la même logique. Chirac augmente le budget militaire français de 6%. L'Europe commande des porte-avions, des bombardiers et des missiles, en prélevant sur les budgets sociaux. Elle se construit une Euro-armée pour mener ce que son constructeur Jacques Delors appelait "la guerre mondiale pour les ressources du 21ème siècle". Bref, voler le pétrole et autres matières pour assurer les marges bénéficiaires des multinationales européennes. Plus faibles pour l'instant mais guère plus morales.
Construire un front anti-guerre international n'est possible que par la solidarité entre ceux d'en bas contre ceux d'en haut. Européens compris.

-- Michel Collon - Belgium
michel.collon@skynet.be
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De plus, il y a un autre problème dont les économistes ne parlent jamais car la plupart n'en ont même pas conscience: les réserves mondiales de pétrole vont bientot commencé à s'épuiser et l'uranium ne suffira jamais à nos besoins énergétiques. Et le pétrole n'est pas seulement l'énergie, mais aussi tous les plastics, une bonne partie de la chimie et tous les engrais et pesticides sans lesquels notre agriculture ne pourra que nous faire crever de faim.
Dire que ces gens là (les économistes) ainsi que les politiciens veulent nous faire croire qu'ils savent de quoi ils parlent...

http://medlem.spray.se/dominique/11sept/le 20fond.htm