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Congo:La guerre politique contre Kabila préparait la guerre militaire
by Junior Kisui Wednesday December 11, 2002 at 04:06 PM

La guerre politique que les caïds de ce monde ont livré contre Kabila n'avait pas seulement comme objectif d'empêcher Kabila de redresser le Congo, mais elle servait surtout à préparer l'agression du pays par les Rwanda et Ouganda sous couvert des rébellions qui n'existent que de nom.

La guerre politique que les caïds de ce monde ont livré contre Kabila n'avait pas seulement comme objectif d'empêcher Kabila de redresser le Congo, mais elle servait surtout à préparer l'agression du pays par les Rwanda et Ouganda sous couvert des rébellions qui n'existent que de nom.

L'opposition politique, les pays agresseurs et les Mobutistes, aidés par les états impérialistes et l'Afrique du Sud ont préparé la guerre ensemble

En Août 1997, c'est à dire un mois avant l'agression, l'ancien agent de la CIA (ancien entre guillemets) Ed Marek rapporte sur son site New Congo Net qu'un groupe d'ex FAZ(l'armée de Mobutu) basé en Afrique du Sud lui a transmis un plan pour affaiblir et paralyser le gouvernement Kabila , dont les auteurs avouent être financés par des groupes industriels bien connu et être en contact avec un élément de la section Afrique du Sud de l'UDPS

Ce plan ressemble curieusement au plan d'agression en Août 98 : Attaques surprises par avions contre les aéroports essentiels du pays et le port de Matadi dans un espace de 24 heures, suivies par des opérations rapides contre des secteurs essentiels de Kinshasa.

En Septembre 97, le journal sud-africain Mail and Guardian a signalé que quelques gros calibres du régime Mobutu dont monsieur N'gbanda, madame Nzuzi Wa Mbombo, généraux Baramoto, Ilunga et Vunbo, l'amiral Mavua, vaguent librement en Afrique du Sud tout en disposant de leur immense fortune pillée pendant 32 ans au Congo.

En début Février 98, la journaliste belge Colette Braeckman annonce dans le journal Le Soir la création par 19 Mobutistes du RCD( Rassemblement des Congolais pour la démocratie) dont le siège se trouve à Stuttgart en Allemagne, qui a une aile politique et une aile militaire.

Elle écrit : " le RCD serait particulièrement bien implanté en Allemagne et des photos dont nous disposons, montrent Kongolo Mobutu (fils de Mobutu) aux côtés du représentant local de l'UDPS, M. Tshisuaka Mwana Nzolo " .(Kabila dans la cible des Mobutistes, Le Soir du 6 février 1998)

Dans le même article, la journaliste belge signale que font partie du RCD, certains membres de la famille Mobutu dont sa fille Ngawali, Annie Litho fille du richissime Litho, oncle de Mobutu. Le représentant local de l'UDPS qui devrait assumera la fonction du président du mouvement.

Du 22 Février au 08 Mars 98, selon Colette Braeckman, 8 membre du RCD dont Mobutu Zemanga ,qui parle le Russe, se trouvaient en Russie pour acheter des armes.

Le 04 Avril elle conclura : " Le RCD dispose des minutes de toutes les discussions importantes qui se passent dans l'entourage de Kabila " (Les Mobutistes ne s'avouent pas vaincus,Le Soir du 04 Avril 1998.

Curieusement le mouvement que Kagamé va placer quelques jours après le début de sa campagne diabolique contre le Congo pour masquer l'agression s'appellera également le RCD.
A la tête de ce mouvement, on retrouve certains ministres importants et proches de Kabila dont Bizima Karaha, ministre des affaires étrangères, James Kabarehe, chef d'état-major de l'armée, Azarias Ruberwa, Déo Gracia Bugera, qui ont choisi la haute trahison et parlent depuis ce temps le même langage que l'opposition interne et les impérialistes qui les financent.

Du côté des impérialistes, la grande machine se préparait également pour transformer la guerre politique en guerre militaire.
L'agence de presse Reuters a signalé les menaces voilées des USA d'embraser le Congo par ces termes : " Le point de vue officiel des USA est que la crise au Congo va s'approfondir si Kabila continue de rejeter les conseils de l'étranger, de l'Occident et d'ailleurs . " (New Congo Net citant Reuters le 11 Février 1998.

En Mai 98 Ed Marek, qui est bien introduit dans le sillage du pouvoir aux USA, a présenté les 2 options américaines pour se débarrasser de Kabila, juste au cours de la tournée du président Bill Clinton dans certains pays africains dont le Rwanda, l'Ouganda, l'Afrique du Sud et le Botshuana : 1. "Remplacer Kabila par un effort au sein de son gouvernement, appuyé par un soutien moral des voisins du Congo. Ce scénario introduira une démocratie qui sera plus orientée vers le marché libre " (New Congo Net 18 Mai 1998)
2. " Ignorer le gouvernement Kabila et aller dans la direction du démembrement du Congo. Les Kivu pourraient être annexés par le Rwanda et l'Ouganda. L'ancien gouverneur du Katanga pourrait retourner à Lubumbashi pour déclarer la sécession de cette province. Le Kasaî suivrait cet exemple. L'Angola pourrait facilement entrer dans le Sud du Congo sous prétexte de poursuivre l'UNITA. Ainsi Kabila resterait seulement avec Kinshasa et le Nord du Congo " (New Congo Net 18 Mai 1998)
C'est surtout la deuxième option américaine que les impérialistes et leurs marionnettes essaient de matérialiser au Congo.

Le 19 Mai 1998, le même Marek poursuit : " Si on soutient quelqu'un d'autre que Kabila pour devenir président, alors on doit automatiquement soutenir une intervention armée pour renverser Kabila et pour le remplacer ...Tous ceux qui veulent devenir président de la R.D. Congo sont obligés de préparer un coup d'état ou une intervention militaire à partir de l'étranger et ils doivent faire les alliances et les coalitions nécessaires pour rendre cela possible...Partout où je vais, j'entends la même chose de gens qui sont fortement impliqués dans les affaires du Congo et ses voisin. Ils pensent qu'une seconde intervention est nécessaire. " (New Congo Net 19 Mai 1998)
Toute l'agression du Congo depuis le 2 Août ne sera qu'une matérialisation de ces scénarios annoncés déjà par Ed Marek.

Le FMI finance l'agression du Congo

Les grands manitous de la finance de ce monde, dont le FMI et la BM, contrôlés par les USA ,sous prétexte de la démocratie et les droits de l'homme, ont coupé, avec la complicité des politiciens congolais de l'ère Mobutu, le Congo de Kabila de toute aide significative pour lui ôter tout espoir d'un développement économique et l'empêcher de faire face à l'agression.

Mais Kagame et Museveni , en tête des régimes totalitaires, selon les mêmes critères de la démocratie et des droits de l'homme, sont jugés différemment par ces puissants financiers qui les aident financièrement à s'enrichir illicitement avec leurs cliques au pouvoir et à préparer l'agression du Congo par leurs troupes pour déstabiliser le Congo.

En fin Juin 1998, un mois avant le début de l'agression, le FMI accorde un prêt de 95 millions de dollars sur 3 ans au Rwanda en le félicitant de " la restauration de la stabilité macro-économie et la mise en oeuvre des réformes structurelles "(IRIN-CEA, bulletin n° 447 du 30 Juin 1998).Pourtant un journaliste de l'AFP signalera lors de la quatrième anniversaire de la prise du pouvoir par le Front Patriotique Rwandais, le 06 Juillet 1998 une lassitude de la population rwandaise confrontée à la misère généralisée de laquelle vit le régime de Kigali.

Ce prêt octroyé au régime de Kigali aurait beaucoup plus servi à préparer l'agression du Congo qu'à émousser les difficultés auxquelles est confrontée quotidiennement la population rwandaise.