Plus de 100 jours de prison pour deux jeunes objecteurs de conscience israéliens

Demain, jeudi, les objecteurs de conscience Yoni Ben Artzi (19 ans) et Uri Ya'akobi (18 ans), reconnus par Amnesty International en tant que Prisonniers de Conscience* - vont terminer leur cinquième période de prison consécutive à la prison militaire N°4 (Tzrifin au sud-est de Tel Aviv). Ils seront de nouveau mobilisés et retourneront supporter les difficiles conditions de la prison militaire, et cela sans fin prévisible.

En tant qu'appelés emprisonnés, leurs nuits sont courtes et les heures de travail, longues. En effet, dans une prison militaire, on est forcé de faire toutes sortes de travaux serviles.

Tous deux refusent de servir dans l'armée israélienne, étant des pacifistes et opposants déterminés à la politique du gouvernement dans les Territoires Occupés. Les Forces de Défense israéliennes font sans arrêt subir aux objecteurs de conscience des «procès immédiats» filmés, sans avocats ni témoins, qui durent quelques minutes et se terminent par une peine de prison de 14 ou 28 jours. De cette façon, les Forces israéliennes évitent une cour martiale où l'accusé peut être représenté par un avocat et peut se défendre. Cela permet aussi à l'armée de prolonger la durée d'emprisonnement indéfiniment - étant donné que rien dans la loi israélienne n'existe pour empêcher ce processus de se répéter continuellement.

En pratique, dans des cas précédents, des Objecteurs de Conscience ont été libérés au bout de 90 jours d'emprisonnement. Néanmoins, Ya'akobi a accumulé 105 jours de détention et Ben-Artzi, 126, et il n'y a aucun signe pour le moment qu'ils puissent accéder au «Comité d'Incompatibilité» - seul moyen d'échapper à ce cercle vicieux.

Dernièrement, avec le changement du Commandement Suprême de l'armée, il semble que la politique des autorités militaires par rapport aux Objecteurs de Conscience se soit durcie. Un tel changement a des conséquences sur les autres jeunes Objecteurs de Conscience. Trois d'entre eux ont déjà été condamnés une deuxième ou troisième fois - Dror Boimel, Yoni Yehezkel et Haggai Matar - et au moins quatre autres qui doivent être appelés en décembre ont déjà annoncé qu'ils refuseront. Près de 300 jeunes ont signé la «Lettre de Lycéens» (The Highschool Letter) dans laquelle ils déclaraient refuser de servir soit dans les Territoires Occupés soit d'être incorporés dans l'armée. (Il ne faut pas confondre cela avec le refus de servir, toujours en progression, des soldats et officiers de réserve.)

Uri Ya'akobi et Yoni Ben Artzi ( neveu de Netanyahou, qui ne s'attend pas à un traitement de faveur à cause de ses relations familiales) sont supposés être libérés entre 9 et 10 heures à la porte de Jaffa du complexe militaire de Tzrifin sur l'ancienne route Tel Aviv / Jérusalem (route 44) et sont prêts à être interviewés.

Contacts :
Ofra Ben Artzi : 02 6528037
Adam Keller : 03 5565804

Une fois libérés, on peut contacter les deux Objecteurs de Conscience sur leur portable: Yoni Ben Artzi: 055 933001 - Uri Ya'akobi: 055 498315.

* http:/web.amnesty.org/web/web.nsf/pages/IOT_Conscientious_Objectors

Traduit par Ana Cleja

Vous pouvez signer la pétition de soutien aux objecteurs de conscience à :
http://www.shministim.org/english_letter.htm/eng_azoma.htm

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