arch/ive/ief (2000 - 2005)

Ouverture d'un squat à Liège : Interview de Georges
by Arnaud Wednesday December 04, 2002 at 04:26 AM
arnaudleblanc@swing.be

Georges fait partie du groupe qui a mis sur pied l'occupation du 476 de la rue St. Léonard. Par cette action, il entend bien secouer les autorités dans leur inactivité face au problèmes des sans abri et celui des précaires face au monde du logement urbain.

Arnaud : Peux-tu m'expliquer ce que vous venez de faire aujourd'hui et les raisons de cette action ?

Georges : Ce qu'on fait là pour le moment, nous occupons un bâtiment qui en principe appartient à la SPI mais qui visiblement est géré par la Sorasi, société liégeoise qui assainit les sites industriels. Donc, c'est un site industriel qui est occupé parce qu'un certain nombre de gens ont besoin de logement et qui, éventuellement, souhaitent aussi pouvoir y faire des ateliers d'activités artistiques, mécaniques, bricolages et d'autres. Et, nous avons décidé, parce que il y a un besoin de logements, parce que la loi Onkelinx n'est pas appliquée, parce que le droit au logement est garanti par la Constitution alors que par ailleurs, les loyers grimpent, les conditions de location ou de recherche de logement sont difficiles. Et donc, occuper collectivement un site industriel de façon à pouvoir symboliquement interpeller aussi les autorités au-delà du projet de tenter de vivre dans le lieu.
L'installation a démarée, les premières réactions visiblement tombent…

A : Maintenant, le responsable de la Sorasi s'est présenté…

G : Oui, un certain Julien Pelis s'est présenté, c'est son nom, il se présente comme le directeur de la Sorasi. Il est venu ayant appris l'occupation, il est clair que, de son point de vue, on ne peut pas rester pour deux raisons. D'une part, il annonce que les bâtiments doivent être, dans les prochaines semaines ou dans les prochains mois détruits et deux, que humainement, les lieux ne sont pas alimentés en eau, en électricité, etc… ce n'est pas bon de rester ici et qu'il compte dès demain matin interpeller les autorités. Donc, voilà l'état des lieux de la discussion et donc nous attendons de voir au niveau des autorités de toute manière.

A : Au niveau de l'état sanitaire des lieux, qu'est-ce que ça vous fait à vous ? Est-ce que vous vous en inquiétez ?

G : Pas vraiment. Dans la mesure où la plupart des gens sont sans logement de toute façon, que d'autre part, ceux parmi eux qui ont l'occasion de trouver un logement, se retrouve avec un logement pas toujours salubre, donc la différence n'est vraiment pas importante de ce point de vue là. Le point important est de constater qu'il y a effectivement un manque de logement et que par ailleurs il y a des difficultés à trouver des logements corrects. Ca c'est une réalité. A ce niveau-là, les situations sanitaires sont ce qu'elles sont. Maintenant, il y a du travail à faire et là, c'est aux autorités à prendre leurs responsabilités aussi.

une autre nébuleuse est possible
by nicole Wednesday December 04, 2002 at 04:55 AM

aujourd'hui, on occupe les maisons. demain, on vide les prisons. et jeudi, on brule l'argent. weeeee