arch/ive/ief (2000 - 2005)

Les nouveaux occupants de cet immeuble abandonné rendent petit à petit vie au lieu ; électricité, musique, nourriture, les éléments se mettent en place. Dans d'autres pièces, des chambres s'aménagent, derrière un groupe électrogène raisonne au loin dans le hangar, des chambres sont aménagées et, un peu partout, on bricole, sur la porte d'entrée, dans les couloirs...

En fin d'après-midi, le propriétaire est arrivé sur les lieux pour constater l'occupation. Les occupants étaient au courant et ils l'ont accueillis pour développer les raisons de leur action auprès de lui. Evidemment, ce dernier ne semblait pas très réjoui par ce changement de programme. Il a déclaré qu'il s'est dit horrifié à l'idée de savoir que des personnes dormiraient dans les anciens locaux actuellement inoccupés, ces « locaux n'étant pas destiné au logement de personne ». Les occupants lui ont répondu que dans leur cas, c'est locaux étaient bien plus satisfaisants que la rue d'où viennent la plupart des squatteurs.

Peu de temps après le propriétaire, une voiture et deux agents sont venus constater « l'occupation illégale de la propriété privée ». A aucun moment, ils ont cherché à s'introduire ou à empêcher l'occupation. Mais ils ont marqué leur désaccord moral bien que l'un deux admet « que ce soit une question de société ». Ils se sont aussi inquiétés de voir de la lumière et ils se sont renseignés pour savoir si les nouveaux occupants fraudaient d'une manière ou d'une autre la société d'électricité alors que le courant est coupé depuis de nombreuses années.

L'intérieur du bâtiment offre de nombreuses pièces et un large hangar. Après avoir vu tout cet espace inutilisé, on éprouve de la peine devant le gâchis de toutes ces années. Dans le hangar, on pourrait sûrement mettre un terrain de football.

C'est désastreux de voir combien d'espaces sont vides et désertés alors que des gens restent encore dans la rue. Par moins 10 degrés, ce n'est plus une question de principe, mais de survie.
La loi Onkelinckx n'a jamais été appliquée entre autres raisons, parce que les villes et communes n'ont jamais réalisé un répertoire des logements inoccupés prévus par cette loi.
Manque de volonté? Manque de moyens? Peut-être des deux.
Voilà un travail à réaliser par un groupe d'action, en s'adressant peut-etre à des groupes d'habitants (les comités de quartier ne sont pas tous de droite).