les locaux parisiens de la RAI ont occupés by collectif bellaciao Wednesday November 27, 2002 at 04:31 PM |
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les locaux parisiens de la RAI ont occupés
Samedi 23 novembre à 13h, les locaux parisiens de la RAI ont
été investis pacifiquement par
une trentaine de militants qui entendaient démontrer leur soutien aux vingt
camarades alter-mondialistes italiens emprisonnés, alors que 200 000 personnes
manifestants défilaient dans les rues de Cosenza. Durant cette action, des communiqués ont été envoyés aux médias français et italiens destinés
aux camarades incarcérés : " Avec affection, vos correspondants
de Paris ". Collectif Bellaciao 26 novembre 2002 Petit mot adresse au camarades
qui ont fait l'objet d'une rafle judiciaire lancée par le Procureur de la République
de Cosenza, qui accuse le réseau Sud-Rebelle
"d'avoir constitué une association subversive visant à saboter les processus
de globalisation, à entraver la gouvernance de ce processus et l'activité du
Gouvernement, à porter préjudice à l'économie et à l'ordre je publie, à briser
la légalité de l'état". Nous occupons les bureaux
parisiens de la RAI pour que nos paroles se glissent entre les barreaux de leurs
prisons. Chers et chères camarades. Cet "rapt légal",
ces hommes armés et cagoule qui vous ont sorts du lit à l'aube, nous rappelle
des mauvais souvenirs. Nous n'avons pas besoin de déranger l'Histoire puisque
encore très récemment, Paolo Persichetti nous a été
enlevé par les mêmes sbires. Qu'on ne vous accuse pas de faits précis, circonstancies, localises et datés
ne nous rassure pas. Loin de nous tranquillise, le vide de ce dossier tellement
abracadantesque qu'il devrait être destine' a « faire
pschitt… » Comme dirait Chirac, souligne une fois de plus qu'on n'est plus
désormais juges pour ce qu'on fait, ma bien pour ce qu'on est. Cette manière
de présumer de nos intentions malveillantes n'admet pas d'innocence, celle-la
ne serait qu'un accident purement factuel, insignifiant, petit scrupulum
fastidieux qu'on a su éradiquer. La pensée du soupçon est parvenue à son aboutissement
naturel, qui lui confère tout son sens : la certitude de la culpabilité, la
mise en cause préventive de tous les rebelles, de tous ceux et celle qui sont
susceptibles de le devenir et dont la souffrance est compte aux profits et pertes
de la rationalité économique… Nous espérons que la puissance
de la solidarité qui a surgi autour des vous puisse faire vaciller ce monstre
qu'est l'Etat pénal. Quant a nous, vous présumes
complices, notre regret est le de ne pas avoir été davantage, de ne pas vous
avoir vous aider par tous les moyens à vous soustraire à la force de la loi,
sa contrainte… Honorés, nous autres, d'être soupçonnes de disponibilité permanente au recel,
nous ne pouvons pas qu'ajouter notre petit apport a l'humble et tenace, frêle
et puissante conspiration, tressant les mains, les voix, les cris, les raisons
critiques et passionnelles, pour contribuer à faire de votre emprisonnement,
d'abord une mésaventure qui aura durée l'espace d'un matin et puis une occasion
de désordre vivant, de telle façon que leur coup aura été comme la morsure d'un
chien sur une pierre. Avec affection, vos correspondants
de Paris.