Nihoul DOIT être innocent!

Nihoul: "Le juge Langlois est un grand homme!"
Le Soir du 8 décembre 2000 - par Frédéric Delpierre
http://www.radicalparty.org/belgium/presse/nihoul_langlois.htm

http://home.tiscali.be/marc.reisinger/EDITORIAUX/2002-04-25%20Dutroux%20Requisitoire%20Bourlet.htm

Des analyses de cheveux exigées par le procureur Bourlet - contre l'avis du juge Langlois - ont montré que des cheveux de Mélissa Russo se trouvaient dans un véhicule de Dutroux, ainsi que dans le coffre métallique ayant servi à l'enlèvement de Sabine Dardenne par Dutroux. Or la Cour de Liège a décidé de ne pas tenir compte de ces analyses capitales lors du procès d'Assises (en les réservant pour un "second procès" hypothétique). Cette décision est choquante.

N'espérez pourtant pas d'explication. L'information sur la présence des cheveux de Mélissa a été révélée par l'ultime brochure de l'association Julie et Mélissa, mais elle n'a été relayée par aucun média. Au lieu d'interroger les magistrats de Liège sur leur étrange décision, la "grande presse" (quantitativement) a démarré une campagne de banalisation sur le thème: "L'enquête sur Dutroux est bouclée. Tout est bien qui finit bien".

Le déshonneur du déclenchement de la campagne est laissé à Roland Planchar (La Libre Belgique, 18 janvier), dont nous avons déjà épinglé les qualités de petit maître de la désinformation. Planchar annonce triomphalement la "Vraie fin de l'enquête": "L'analyse des quelques 6.000 cheveux vient de s'achever... Résultat: rien de très spectaculaire. Les cheveux analysés appartiennent, pour une très grande part comme on s'y attendait à Marc Dutroux lui-même, à sa femme, à leurs victimes, etc. D'autres poils - environ 200 - sont d'une origine inconnue et peuvent donc appartenir à n'importe qui: étrangers dont les cheveux auraient été portés par des semelles ou par le vent, visiteurs anodins ou non. Mais pas, c'est désormais sûr, aux individus généralement désignés dans l'hypothèse des `grands réseaux´ née des affirmations des `témoins X´ et jamais étayées..."

L'article de La Libre Belgique est tellement objectif qu'il a immédiatement suscité un démenti de M. Bourlet, le procureur du roi de Neufchâteau, pour qui l'annonce de l'achèvement de l'analyse des 6 000 cheveux, de même que l'annonce de la fin de l'enquête sont des informations fausses. L'analyse des cheveux ne concerne plus les actuels inculpés du dossier mais d'autres personnes, aujourd'hui inconnues, qui pourraient avoir un lien avec l'affaire. M. Bourlet ajoute : ` Cette deuxième enquête n'a pas encore commencé. Comment pourrait-elle être terminée?"

Et comment cette enquête non commencée pourrait-elle, comme le prétend Planchar, blanchir "les individus généralement désignés dans l'hypothèse des `grands réseaux´ née des affirmations des `témoins X´ et jamais étayées" ?

le procureur Bourlet a montré dans son réquisitoire (dont personne ne vante "le caractère fouillé") que Michel Nihoul a remis 1.000 pillules d'XTC (ecstasy) à Lelièvre au lendemain de l'enlèvement de Laetitia. "Comme paiement", dit Michel Bourlet, en parlant de réseau. Nihoul dit qu'il a agi en tant qu'indicateur en dénonçant un trafiquant anglais, en possession de 10 kilos d'amphétamines. Il aurait omis de signaler la présence d'XTC chez lui. Une autre hypothèse a néanmoins été avancée: la gendarmerie aurait laissé l'XTC à Nihoul, en paiement de ses services. Ce qui ferait que la gendarmerie aurait (involontairement) financé l'enlèvement de Laetitia ! On comprend la gêne des autorités si leur indicateur a trempé dans des enlèvements d'enfants. Pour le juge Langlois - heureusement - il s'agit d'une "coïncidence" si l'XTC a été remis à Lelièvre au lendemain de l'enlèvement de Laetitia... (Le Soir, La Libre, 7/9/2002).

Signalons cependant que Laetitia a été enlevée un vendredi à 20h45, et que Dutroux a envoyé Lelièvre chez Nihoul dès le samedi matin, comme si la prise des 1000 XTC était la tâche la plus urgente à réaliser après l'enlèvement. Il existe également plusieurs témoignages, notamment celui d'une famille flamande (complètement oubliée par la presse francophone) signalant la présence de Nihoul devant la piscine de Bertrix, la veille de l'enlèvement de Laetitia à cet endroit. Rappelons également les nombreux échanges téléphoniques entre Dutroux et Nihoul immédiatement avant et après l'enlèvement.

La campagne de blanchiment de Nihoul dure depuis 6 ans. Le rédacteur en chef du Journal des Procès et principal chroniqueur judiciaire du pays, Philippe Toussaint, fit déjà croire il y a deux ans aux lecteurs du Vif-L'Express que Michel Nihoul bénéficiait d'un non-lieu pour les enlèvements d'enfants.

arch/ive/ief (2000 - 2005)