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Lappersfort : fin des occupations - détenus à Bruxelles - négociations demain
by CST-Bruxelles Friday November 15, 2002 at 12:26 PM
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A 11h ce vendredi matin, les deux occupations de bâtiments de Fabricom-Tractebel à Oostakke (Gand) et Audenaarde ont été suspendues par les groupes qui les menaient. Lors de la négociation de demain, Fabricom va-t-il y camper sur ses positions de refus de vente à la Région flamande ?

A 11h ce vendredi matin, les deux occupations de bâtiments de Fabricom-Tractebel à Oostakke (Gand) et Audenaarde ont été suspendues par les groupes qui les menaient.

A Audenaarde, la police n'est pas apparue. Les participants à l'action ont décidé de ne pas la prolonger et de rejoindre les lappersfronters gantois.

A Gand, après que la police ait menacé d'user de violence pour expulser les activistes, un accord a été trouvé, permettant aux occupants de quitter les lieux sans qu'il soit procédé à une vérification de leur identité et donc sans possibilité de poursuites judiciaires.

A Bruxelles en revanche, vingt et une personnes sont toujours détenues au commissariat d'Uccle, rue A. Danse. Le policier de garde a refusé d'indiquer à leur avocate l'identité du procureur de service au Parquet de Bruxelles. Les arrêtés ignorent encore s'ils le sont sur une base administrative ou si leur arrestation est judiciaire.

Nouveau round de négociations demain

Le Lappersfort est un bois de 30ha, d'une biodiversité botanique et animale hors du commun, situé à moins de 2km du centre de Bruges. Les plans qui le menacent - construction d'une autoroute et installation d'une zone industrielle - ont suscité depuis plus d'un an une résistance inédite de la part de dizaines d'associations et de comités d'habitants brugeois. Cette résistance a notamment pris la forme d'une occupation permanente du domaine, avec construction d'un village de cabanes au sommet des arbres, afin de prévenir et d'entraver les travaux de démolition.

Le 14 octobre dernier, après avoir fait revivre le bois pendant plus de 400 jours, la trentaine d'occupants qui s'y trouvait en a été expulsée manu militari par 120 policiers et agents de firmes privées. Cela alors même que des négociations étaient toujours en cours entre Mme Vera Dua, Ministre flamande de l'Environnement, d'une part, le bourgmestre de Bruges, M. Moenaert (CD&V) et la multinationale propriétaire du bois d'autre part, en vue d'un achat des lieux par la région flamande.

Bien que Fabricom et le bourgmestre de Bruges s'étaient dits ouverts à la discussion et à plusieurs scénarii possibles, ils avaient en fait engagé un jeu de pouvoir avec les occupants du bois et avec toute la population brugeoise. Ils savaient que la forêt serait expulsée – ils en avaient eux-mêmes pris l'initiative depuis près d'un mois.

Un nouveau round de négociations entre Fabricom et le Ministère flamand de l'Environnement doit avoir lieu ce samedi 16 novembre. Fabricom va-t-il y camper sur ses positions de refus de vente aux pouvoirs publics ?

La société Fabricom, détenue à 98% par le conglomérat Tractebel, lui-même détenu par le groupe Suez, a acheté le domaine sur lequel se trouve le bois du Lappersfort en 1987 et elle spécule depuis lors sur l'éradication de cet écosystème hors du commun afin de le vendre au plus offrant.

Fabricom et sa nébuleuse :
http://archive.indymedia.be/front.php3?article_id=31422