Le consul de France dénonce le mur de la honte qu'érige Israël
LE CONSUL GENERAL DE FRANCE PROTESTE CONTRE LE MUR DE LA HONTE
5 novembre – Le consul général de France à Jérusalem a effectué mardi une démarche qu'il faut qualifier de courageuse, dans le contexte actuel de passivité systématique des gouvernements occidentaux France comprise, en se déplaçant pour protester contre le « Mur de la honte » érigé par Israël en Cisjordanie.
Le consul Régis Khoetschet, rapporte l'International Solidarity Movement (ISM) dans un communiqué de presse, s'est ainsi rendu dans les localités palestiniennes de Falami et Djayyous, pour protester contre la destruction, par Israël, des terres agricoles dépendant de ces deux villages.
La consule générale de Suède Katarina Kipp, ainsi que des dizaines de militants pacifistes internationaux et israéliens, étaient également sur place, pour tenter d'empêcher les exactions ordonnées par le gouvernement israélien.
Falami et Djayyous sont directement concernés par les travaux israéliens de construction d'un « mur sécuritaire » contribuant à l'isolement de la Cisjordanie, sachant que ces constructions sont elles-mêmes doublées par des encerclements (par les innombrables barrages, check-points et autres obstacles) des villes et villages de la Cisjordanie.
Israël profite de l'opération « mur sécuritaire » pour, soit confisquer, soit détruire des terres palestiniennes supplémentaires.
Dans le cas de Falami et Djayyous, il s'agit de destructions. Israël a en effet décidé d'utiliser les terres agricoles de ces deux villages pour le mur et ses accessoires, à savoir une route et des tranchées parallèles à l'édifice.
Lundi, des militants pacifistes internationaux et israéliens sont venus tenter d'aider, par leur présence, la résistance des agriculteurs palestiniens à la criminelle entreprise. Plusieurs ont été blessés par les vigiles armés des entreprises de travaux publics israéliennes, opérant sous la protection de l'armée israélienne. Ils ont cependant obtenu une interruption temporaire des travaux.
Mardi, les deux diplomates européens se sont adressés aux autorités israéliennes, et leur ont fait valoir le caractère totalement illégal du mur, construit au-delà de la « ligne verte » qui constituait la frontière entre Israël et la Cisjordanie (Jordanie) avant les conquêtes israéliennes de juin 1967.
Mais, indique-t-on à l'ISM, leur démarche a été infructueuse, et les représentants israéliens ont annoncé que les bulldozers se remettraient à détruire les cultures dès mercredi. Il en faudra effectivement plus pour faire reculer l'Etat colonial.