arch/ive/ief (2000 - 2005)

voix juives pour paix juste
by R.B. Thursday October 31, 2002 at 04:08 PM

nous...

QU'EST-CE QUI NOUS POUSSE A DIRE ET A FAIRE QUELQUE CHOSE ?
31 octobre - Nous sommes membres de l'UJFP, l'Union Juive Française pour la Paix, organisation laïque et universaliste qui milite, notamment dans le Collectif Palestine, pour la reconnaissance du droit du peuple palestinien à un Etat, pour la reconnaissance du droit au retour des réfugiés palestiniens, pour le démantèlement des colonies en Cisjordanie et à Gaza, pour le retrait des Israéliens de tous les territoires occupés, Jérusalem-Est compris.
 
Nous approuvons le boycott des produits israéliens. Nous combattons la politique criminelle de Sharon et nous récusons toute assimilation entre la dénonciation de la politique israélienne et l'antisémitisme chez ceux, athées, laïques, chrétiens, musulmans, avec qui nous menons les actions du Collectif. Il y a de notre part un désir profond de justice et de solidarité, et un refus des replis communautaires.

Qu'est-ce qui nous pousse à dire et à faire quelque chose pour la paix ? Sans doute le fait de voir se développer parmi les Juifs, en France comme en Israël, un repli identitaire de type névrotique, un développement du racisme anti-arabe qui n'a rien à envier aux propos de Le Pen et une hystérie belliciste.

Nous ne pouvons que penser à ceux des nôtres qui furent déportés, qui périrent, qui furent martyrisés pour ce motif qu'eux aussi furent victimes du racisme et de la négation de « l'autre ».

Nous sommes dans une tragédie, une tragédie bouffonne, une plaisanterie de l'Histoire.
Nous aussi, nous avons baigné dans un « rêve de Terre Promise » qui voyait dans l'Etat d'Israël la solution à tous les problèmes des Juifs. « Du désert, nous faisions un jardin ». Cette formule édénique, nous y avons cru. Nous aurions peut-être dû lire un « meilleur » auteur : le « révisionniste » Jabotinsky qui disait des Arabes de Palestine : « C'est un peuple fier, en rien inférieur, qui n'acceptera pas notre domination ». Il en concluait qu'il fallait les briser, les exterminer et Sharon applique aujourd'hui sa politique. Appelons un chat un chat : Jabotinsky (admirateur de Mussolini) était un fasciste Juif et sa solution un génocide.

L'Etat d'Israël n'aurait pas existé sans la Shoah. Pourtant dans ce pays, des fils de rescapés sont devenus des bourreaux et des soldats tuent des enfants. Dans ce pays qui devait apporter paix et sécurité aux Juifs, des bus explosent et des hélicoptères larguent des missiles sur des quartiers résidentiels. C'est une tragédie coloniale où les anciens colonisés, les victimes de l'impérialisme se font impérialistes, colons, fous de Dieu.

C'est une tragédie historique moderne. Celle d'un ordre qui s'est défaussé de l'horreur qu'il a engendrée en faisant payer au peuple palestinien un crime qu'il n'avait pas commis.

Quelle dégradation, quel avilissement du judaïsme que cette exaltation du Dieu des armées, de la vengeance, de « l'élection » comprise comme un droit d'être au-dessus des lois et non comme un devoir ! Quelle trahison de l'universalisme qui fait l'essence du judaïsme depuis 2000 ans et qui peut se résumer par cette phrase : « conduis-toi pour ne pas faire à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasse » ! Qui peut croire que cet enfermement sectaire, cette volonté de détacher les Juifs de leurs concitoyens, dont font montre les dirigeants communautaires et le gouvernement israélien, vont dans le sens de l'intérêt des Juifs et de la société française ?

La voie de la paix ne peut être que la voie de la justice, celle qui, avant tout, doit être rendue au peuple palestinien. Il a droit à ses droits fondamentaux : à un Etat, à la reconnaissance des torts qu'on lui a faits, à être protégé par une force internationale, au respect des résolutions de l'ONU exigeant l'évacuation des territoires occupés. Ce n'est qu'à ces conditions que quelque chose, si c'est encore possible, pourra être sauvé.

Octobre 2002

pas de source = poubelle (pour l'instant)
by Jonathan Thursday October 31, 2002 at 04:51 PM

donne des sources RB........ça m'étonnerait qu'un peuple Boycott son propre peuple (le gouvernement est différent du peuple) surtout que beaucoup de Juif ont de la famille en Israel (qui ont souvent des idées contraires à Sharon comme ceux du Gush Shalom.....)
ça m'étonnerais qu'ils veulent qu'on les boycott

Choisir entre la paix et la virulence
by Sacha Thursday October 31, 2002 at 05:53 PM

Si une paix doit venir un jour, cela sera par le dialogue, par la reconnaissance mutuelle, par une appréciation des qualités des uns et des autres, par une appréciation des efforts qu'ils font. Et pas en essayant de dépeindre l'image la plus négative possible d'un camp ou d'un autre.

Il y a des initiatives de paix fort intéressantes, même si elles sont modestes, qui cherchent à réunir Israéliens et Palestiniens dans des communautés temporaires ou permanentes, ou des camps de vacances pour jeunes. Ils y apprennent à comprendre ce qu'ils ont en commun. Voir par exemple http://www.geocities.com/motivation_circle/

Personne n'a le monopole de la souffrance, personne n'a le monopole de la responsabilité dans ce conflit. Un peu de perspective, s'il vous plait. On pourrait ici dresser ici la liste des torts à imputer aux autres et se lancer dans une longue discussion interminable, car des torts il y en a des deux côtés, d'innombrables, d'innommables. A quoi ça nous avancerait? Il est utile jusqu'à un certain point de voir les torts des deux côtés, mais après ça vire à l'obsession et ça n'engendre que plus de haine, moins de compréhension.

Shalom-Salam.

blabla propagandiste
by Christophe R. Thursday October 31, 2002 at 06:11 PM

C'est marrant (en fait plutôt affligeant mais bon...) de voir qu'au sein même du peuple juif, on trouve de très bons propagandistes anti-israélien...

Comme d'hab', Sharon est le "méchant criminel", tous les torts sont sur Israel... Arafat et son oligarchie sont de pauvres victimes pacifistes... Israel ne veut pas la paix, les Palestiniens et leurs dirigeants ne demandent que ça...

Bon, merci pour l'image d'épinal, mais cette "union juive française pour la paix" perd toute crédibilité en diffusant ce genre de message propagandiste simpliste...

Comme je commence à m'informer de plus en plus sur ce sujet douloureux qu'est le conflit israélo-palestinien, j'ai remarqué qu'en allant pécher à gauche et à droite des infos, on peut vite se rendre compte que la situation est tout sauf simple et manichéenne.

En surfant sur le web, j'ai trouvé cette compilation d'extraits de discours de dirigeants palestiniens... pas très pacifiques ni soucieux d'établir une paix juste là-bas. A vous de juger.

"La lutte contre l'ennemi sioniste n'est pas une question de frontières, mais touche à l'existence même de l'entité sioniste." (Bassam-abou-Sharif, porte-parole de l'OLP, Kuwait News Agency - Agence de presse koweïtienne, 31 mai 1996).


"Le but stratégique est la libération de la Palestine, du Jourdain à la Méditerranée, même si cela signifie que le conflit doive durer encore mille ans ou pendant de nombreuses générations à venir" (Faisal Husseini, interview accordée à Al-Arabi [Egypte], 24 juin 2001).


"La bataille ne se terminera pas avant que la totalité de la Palestine ne soit libérée" (Yasser Arafat, Voice of Palestine, -La voix de la Palestine-, novembre 1995).


"Bénie sois-tu, Jaffa, tes fils reviennent ; Jaffa, Lod, Haïfa, Jérusalem - vous revenez" (Yasser Arafat, cité dans Maariv, 7 septembre 1995).


"Après l'établissement d'un Etat palestinien dans la totalité de la Cisjordanie et de Gaza, la lutte contre Israël continuera" (le député de la Knesset, Ami Bishara, supplément hébdomadaire de Haaretz, 22 mai 1998).


Notre but est d'éliminer l'Etat d'Israël et d'établir un Etat qui soit entièrement palestinien" (Yasser Arafat, session privée avec des diplomates arabes en Europe, 30 janvier 1996. Cité dans le Middle East Digest, 7 mars 1996).


"Nous perdrons ou nous gagnerons, mais notre regard restera fixé sur notre but stratégique, à savoir la Palestine du Jourdain à la mer." (Marwan Barghouti, chef du Fatah de Cisjordanie, New Yorker, 2 juillet 2001).


Sans vouloir être pessimiste, je dirais qu'on n'est pas sorti de l'auberge (avec le gouvernement Sharon qui se tourne vers l'extrême droite après la démission des travaillistes... et Arafat qui remanie le sien façon dictateur corrompu...)