Un étrange ramassis manifeste à l'ambassade du Laos

Le samedi 26 octobre, une petite manifestation a eu lieu devant l'ambassade du Laos à Bruxelles. 30 opposants et 20 membres du Parti Radical Transnational, principalement des Italiens, y ont crié des slogans contre le communisme, pour la démocratie, pour la liberté économique. Qui sont ces manifestants ?

Parmi les 30 opposants, 10 tout au plus sont des Laotiens dont 7 habitent en Belgique. Pour le reste, il s'agit de Laotiens, de Vietnamiens et de Cambodgiens de France, d'Allemagne et des Pays-Bas. Ce petit groupe fait le tour des ambassades du Laos, du Vietnam et du Cambodge.
L'animateur du groupe est Namchampassak Viraphone, qui se dit descendant de la famille princière du Sud et a été condamné en Belgique pour fraude fiscale.
Un autre était capitaine et secrétaire personnel du général qui dirigeait les services secrets sous l'ancien régime pro-américain. Les autres vivent depuis la fin des années 70 en Belgique. Ils ont fui le Laos après la révolution parce qu'ils avaient travaillé pour les occupants américains et opprimé leur propre peuple.
Maintenant, ils se font passer pour les « champions de la démocratie » mais ne représentent aucunement les 1.500 Laotiens de Belgique.

Le groupe de dissidents est dirigé de France par madame Vanida S. Thephsouvanh, présidente du mouvement laotien pour les droits de l'homme. Elle est la fille d'un général de l'ancien régime, son oncle était le Premier ministre de l'époque.
Elle est soutenue (ou utilisée) en Europe par Olivier Dupuis, un Belge qui a été élu en Italie pour le Parti Radical Transnational au Parlement européen.
En 2000, Dupuis, parlementaire européen, s'est introduit au Laos sous une fausse identité et, avec cinq compagnons, y a tenu une manifestation non demandée à l'université de Vientiane. Sa provocation a échoué car ce sont des étudiants laotiens qui ont arrêté le petit groupe et l'ont remis aux services d'ordre. Ils ont été condamnés et expulsés.
Leur action avait pour objectif de soutenir cinq « étudiants dissidents » emprisonnés depuis 1999. Ces cinq n'étaient pas des étudiants mais des suivistes, utilisés par certaines ONG internationales. Ils menaient leur action sous prétexte qu'ils n'avaient pas d'argent pour étudier mais, au Laos, l'enseignement est gratuit. Les services secrets occidentaux ne se cachent pas d'organiser des dissidents pour manigancer contre les régimes communistes.

Outre celle des cinq soi-disant étudiants, les manifestants demandent aussi la libération de deux anciens ministres condamnés en 1990. Lorsqu'ils étaient en fonction, ils ont eu des discussions à différents niveaux et ont pu utiliser tous les forums pour exprimer leurs divergences d'opinion. Le débat démocratique a pu être mené à fond. Ils ont trahi leurs anciennes conceptions et ont tenté de dresser des gens et de les organiser contre la République Populaire démocratique.

Des actions semblables à celle de Bruxelles devraient se dérouler à Moscou, Paris, Washington et Canberra. Avec leur manifestation, ils veulent l'arrêt de la coopération économique et de l'aide au développement pour étrangler le pays économiquement. Ils abusent de la démocratie et des droits de l'homme pour faire l'éloge de l'ancienne maison royale féodale, de l'ancienne bourgeoisie et des forces pro-impérialistes.

arch/ive/ief (2000 - 2005)