Appel pour faire revivre Yanoun - non à l'épuration ethnique en Palestine ! by Al Faraby Sunday October 20, 2002 at 11:26 PM |
Yanoun, un village des environs de Naplouse, est la première localité palestinienne à avoir satisfait ce vendredi 18 octobre aux ambitions du gouvernement Perès-Sharon et des colons armés : tous ses habitants l'ont fui, abandonnant des dizaines d'hectares et des milliers d'oliviers. Ne pas protester serait enterrer Yanoun une seconde fois.
Pour que Yanoun revive !
Yanoun, un village des environs de Naplouse, est la première localité palestinienne à avoir satisfait ce vendredi 18 octobre aux ambitions du gouvernement Perès-Sharon et des colons armés : tous ses habitants l'ont fui, abandonnant des dizaines d'hectares et des milliers d'oliviers qu'ils risquent de ne plus jamais revoir. Après 1948 et 1967, une troisième vague d'épuration ethnique est en route.
Même si cela peut sembler dérisoire, les animateurs du site Al-Oufok et de la liste de diffusion Assawra nous invitent à propager l'information auprès des élus, locaux, régionaux et fédéraux, afin qu'ils se manifestent et que Yanoun ne soit pas abandonné une seconde fois, plongé dans l'oubli.
Dans l'ensemble de vos villes et villages, faites une copie du message ci-dessous, apportez-la à vos bourgmestre, conseillers communaux ou députés, exigez d'elles ou d'eux de prendre position (déclaration, action ... )
Nous la publierons sur la liste de diffusion Assawra et sur le site Al-Oufok.
Transmettez-leur l'adresse de ce dernier (http://www.aloufok.com) pour qu'ils puissent prendre connaissance de leur prise de position qui figurera sur une page du site que nous appellerons naturellement Yanoun.
Nous vous demandons de nous transmettre :
- Leurs noms et prénoms
- Le texte de leur déclaration (Daté et signé. Accompagné de leur adresse, y compris internet )
- Leur(s) mandat(s)
- Leur affiliation politique
- La région, village, ville ou circonscription dont ils sont élus.
Comptant sur chacun de vous,
amitié
Al Faraby
http://www.aloufok.com
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"Tout est fini" a dit hier en pleurant le maire du village de Yanoun, 22 kilomètres à l'est de Naplouse. Même les murs des maisons semblaient tristes et pleuraient leurs habitants qui les quittaient après que les colons aient transformé leur vies en un enfer insupportable.
"C'est la fin" a dit le maire Abdellatif Sbeih (48 ans), " depuis 5 ans nous subissons des agressions quotidiennes de la part des colons. Nous avons fait appel au monde, nous avons écrit des centaines de plaintes, mais personne n'a volé à notre secours. Les habitants du village ont commencé à partir l'un après l'autre, cherchant plus de sécurité pour les enfants, et je suis resté moi, pour être le dernier partant".
Les habitants de ce village ont vécu en sécurité pendant des siècles jusqu'en 1998 quand les colons de la colonie Itamar ont occupé les sommets des deux montagnes entourant le village de l'Est et de l'ouest et ont commencé leurs attaques organisées.
Ces attaques ce sont intensifiées après le début de l'Intifada, et dans les derniers mois ont pris une tournure très dangereuses.
Les habitants disent que les attaques des colons ont atteint tous les habitants et leurs propriétés. Le maire a ajouté "Les colons nous attaquaient dans nos champs et dernièrement ils ont commencé à nous attaquer dans nos maisons, à nous tabasser chez nous et à nous menacer de nous tuer tous l'un après l'autre si nous ne partions pas". Il poursuit "Dans les derniers mois, ils ont détruit toutes les sources de vie dans le village. Ils ont détruit les canalisations et réservoirs d'eau, ils ont brûlé le générateur d'électricité [offert par l'Union européenne], ils ont pollué l'eau de la source qui était la seule source d'eau au village. Nous avons supporté toutes ces attaques, mais dernièrement, ils ont commencé à attaquer les maisons à y pénétrer et à y attaquer les femmes et les enfants, poussant certains à craindre pour leur vie et à partir pour le village de Akraba voisin. Les départs ce sont succédés, jusqu'à ce qu'il ne reste que 6 familles qui partent aujourd'hui (vendredi 17 octobre 2002).
Un vieillard de 70 ans assis dans la voiture qui allait le conduire au village de Akraba, a dévoilé son oeil droit disant : "regarde, ils m'ont crevé mon œil, il y a quelques jours ils ont tué un homme sur sa terre ici" en désignant le champ où le jeune paysan Hani Beni Menna (24 ans) a été tué il y a deux semaines, ajoutant "avant, ils avaient attaqué un autre homme, ils lui ont crevé un œil, lui ont cassé la jambe, ce sont des bêtes féroces, et il n'y a personne pour nous protéger".
Yanoun est un petit village isolé entre deux noyaux de colonisation. Le maire du village a mis ses meubles dans un camion s'apprêtant à partir. Il a dit en fermant sa maison " quand les colons ont occupé ces deux montagnes, et y ont construit ces deux colonies, il y avait 16 familles au village, et dans les dernier mois il ne restait que nous, 6 familles. Dernièrement les colons ont intensifié leurs attaques contre nous, ils pénétraient dans les maisons, frappaient les hommes, les femmes, et les enfants. Que pouvons-nous faire ?
Sa fille Rania (12 ans) pour qui Yanoun était son seul monde, a dit en essuyant ses larmes " Ils cassaient les fenêtres des maisons avec les cailloux, ils pénétraient et frappaient mon père devant nous".
Le maire Abdellatif Sbeih a subi 7 attaques des colons. Il y a des mois, des colons l'avaient blessé à la tête, nécessitant une hospitalisation à l'hôpital Rafidia à Naplouse.
Le convoi de départ des habitants du village ressemblait à un cortège funéraire. Les hommes, les femmes et les enfants se sont mis à pleurer.
Kamal Youssef Sbeih (40 ans) a tenté de calmer ses six enfants qui se sont mis à pleurer dès qu'ils sont montés dans sa vielle voiture pour partir. "Je n'avais pas d'autre choix" a-t-il dit le visage grave, "J'étais sur le point de perdre mes enfants qui ont commencé à avoir des crises psychologiques dès qu'ils entendent le bruit d'une voiture dans les environs. Aucun d'entre eux n'osait plus quitter son lit pour aller aux toilettes la nuit. Ils vivaient dans la peur et faisaient des cauchemars" il a ajouté "Je n'arrivais plus à dormir la nuit de peur de subir une attaque, mais jusqu'à quand on peut supporter tout ça".
Les villageois disent qu'ils se sont plaint à plusieurs reprises aux autorités israéliennes, mais les plaintes n'ont servi à rien". Kamal Sbeih a ajouté "la patrouille de <l'administration civile> (administration militaire israélienne, NDT) venait ici pour étudier nos plaintes, mais les officiers ne parlaient même pas avec les colons quand ils les trouvaient dans nos champs", il ajoute : " Une fois ils nous ont dit, on ne peut enregistrer vos plaintes contre des gens dont nous ignorons les noms et les adresses, si vous voulez déposer une plainte, il faut nous apporter les photos de ces colons"
Le maire a ajouté " C'est un État colonial qui nous apporte les colons pour occuper nos terres et nous agresser. Les autorités d'occupation ne nous disent pas de partir mais elles entretiennent les colons et leur fournissent toute la protection pour réaliser leur projet"
La colonie "Itamar" a été construite à l'est de Naplouse au début des années 80 mais elle n'a cessé de s'étendre sur les sommets des montagnes vers l'est jusqu'à la dépression du Jourdain. (voir la carte sur http://www.solidarite-palestine.org/doc271.html)
Les colons d'Itamar ont occupé les sommets des montagnes sur une longueur de 10 kilomètres, où ils ont construit des noyaux de colonisation et les autorités leur ont fourni le réseau d'eau potable et d'électricité ainsi que la protection.
Le maître d'école qui ramassait les dernières affaires de l'école a ajouté "Itamar est devenu plus grande que la ville de Naplouse, toute la ville ne s'étend pas sur une telle superficie". Le maître Kheir Anas a ajouté "Ce n'est pas seulement Yanoun qui est asphyxié par les colonies, c'est le cas de tous les villages de la région". La région à l'est de Naplouse apparaît comme un énorme bloc de colonies englobant plusieurs colonies sur les sommets des montagnes comme "Majdoline", 'Jetite", "Itamar", "Maaleh Afraim", et d'autres.
Le maître d'école Faouzi Sbeih a dit " le ministère a ouvert une école dans à Yanoun pour maintenir la population et renforcer leur résistance. Nous avions 13 élèves garçons et filles, mais maintenant que la population s'en va, nous ne pouvons que la fermer".
Les habitants de Yanoun l'ont quitté cherchant un peu de sécurité mais leur nouveau sujet d'inquiétude est leurs terres qu'ils laissent derrière eux. Le vieillard Youssouf Sbeih a dit "Nous partons pour protéger nos enfants mais maintenant nous avons peur pour nos terres. Je laisse derrière mois 1500 oliviers et j'ai peur pour eux". Les colons empêchaient les habitants du village d'approcher de leurs oliveraies qui entourent le village.
Le maire du village de Akraba, dont dépend administrativement le village de Yanoun, a déclaré à AlJazeera que quelques personnes âgées de 50 ans et plus continuent à vivre dans le village et ont juré d'y rester même s'ils devaient mourir, mais que l'état psychologique des enfants est tel qu'il n'est pas possible de les maintenir dans le village. Il a ajouté qu'il leur a rendu une visite aujourd'hui pour les encourager à rester mais qu'il a essuyé des tirs des colons en approchant du village.
Le ministre palestinien de l'emploi Ghassan Al Khatib et le ministre des collectivités locales Saeb Arikat ont exprimé leur crainte que le sort de Yanoun soit le début d'une déportation générale du peuple palestinien dans les mois avenir". Le ministre Al Khatib a déclaré " ces agressions et attaques montrent la fonction pour laquelle les colonies ont été crées: provoquer et faire partir les Palestiniens de leurs terres"
Avec Al-Ayyam 19-10-02 et Al-Jazeera 19-10-02
Quel état de droit ? by R.B. Monday October 21, 2002 at 09:17 AM |
l'insupportable scandale...
Combien de temps la fable "Israël état de droit" va-t-elle tenir devant la réalité de la violence des colons, de la passivité, voire complicité, des forces de l'ordre, et la spoliation des Palestiniens ?
Depuis des semaines, les colons de Cisjordanie utilisent tous les moyens, jusqu'au meurtre, pour empêcher la récolte des olives. A chaque fois, pratiquement, la seule intervention des forces dites de l'ordre consiste à déclarer les vergers en questions "zone militaire fermée", ce qui revient à empêcher la récolte et donc à donner la victoire aux colons. Déjà quatre morts côté palestinien.
Sommes-nous réellement sensés croire que l'état d'Israël, qui a la puissance militaire pour effectivement emprisonner quatre millions de Palestiniens, est incapable d'obtenir d'une petite minorité de crétins homicides qu'au moins ils restent chez eux et ne tuent pas les gens ?
Les mêmes colons sont capables d'empêcher l'armée de démanteler des avants postes illégaux. Et il est temps de regarder la réalité en face : Israël a cessé d'être un état de droit. C'est celui qui crie le plus fort qui gagne, et à ce jeu les colons sont rois.
Hier un article de Ha'aretz expliquait qu'un des adjoints de Sharon communiquait les plans d'évacuation au conseil des colons, la Yesha, ce qui expliquait qu'on voyait toujours les manifestants arriver avant les soldats.
Israël est en train de sombrer dans la république bananière aux ordres d'un tout petit groupe d'intérêt, et si rien n'est fait, des histoires comme celle de Yanun vont se reproduire. C'est une épuration éthnique qui se prépare, sous couvert de démocratie et de rempart de l'occident contre la barbarie arabe.
Y aura-t-il une réaction des citoyens Israéliens ?
(Et des citoyens du monde, en dehors des censures ?)
Témoignage by R.B. Monday October 21, 2002 at 09:28 AM |
Extrait de témoignage :
Ils nous donnent plus que ce que nous ne pourrons jamais leur donner...
vendredi 18 octobre 2002
Chers tous,
L'olivier est aux Palestiniens ce que le riz est aux Vietnamiens. Plus que cela: l'olivier est ici symbole de vie; il incarne leur attachement viscéral au sol ancestral. Si l'on songe que cet arbre sec, résistant et tordu, atteint jusqu'à mille ans de vie, comprenez ce que cela signifie comme douleur infligée, comme offense, pour ces authentiques autochtones, de voir l'armée n'en faire qu'une bouchée, ou encore les brûler pour les déposséder de ce qu'ils possèdent de plus sacré.
Les paysans n'ont pas moins souffert que les citadins des mesures criminelles prises par les Israéliens pour leur faire rendre gorge. Comme vous le savez, les interdictions d'aller d'un village à un autre, le couvre-feu toujours en vigueur, les arrestations extrajudiciaires massives... ont ruiné l'économie et l'agriculture, jeté dans la misère toute la population.
Depuis octobre 2000, la politique israélienne a fait perdre plus de 10 millions de dollars aux villageois palestiniens. Je ne parle ici que des centaines de milliers d'oliviers détruits et des terres confisquées par l'armée et les colons dans l'ensemble de la Palestine. On confisque, exproprie, pour construire toujours plus de colonies, illégales évidemment. C'est ni plus ni moins comme si une bande de sionistes venait demain s'installer sur vos plus belles terres et vous disait qu'elles leurs appartiennent depuis quatre mille ans et vous en chassait pour toujours. Puis, une fois cela exécuté, la colonie hideuse comme une forteresse dressée au sommet d'une colline d'où elle domine tout l'espace territorial, l'armée arrive pour confisquer tout le territoire environnant, sous prétexte de protéger ces citoyens israéliens de la menace palestinienne. L'armée y installe de vraies caserne avec miradors et barbelés qui forment une ceinture inaccessible. Cela se répète de cette façon à l'infini. Pour circuler, sans croiser jamais ces Palestiniens qu'ils abhorrent plus que tout, le gouvernement confisque encore des terres pour construire un réseau des routes qu'on appelle ici «de contournement», pour que les colons puissent se déplacer en terre palestinienne comme si les Palestiniens n'avaient jamais existé, comme sur une autre planète. Des routes magnifiques, à l'usage exclusif des Israéliens, que les Palestiniens appellent routes de la mort, car parfois les soldats tirent sur les Palestiniens qui sortent de chez eux, puis viendra la désir de se venger, et c'est l'escalade. Ils sont là pour ça, pour rendre les Palestiniens fous de rages, pour qu'ils explosent, ainsi ils peuvent à chaque fois tirer prétexte pour dire à leurs amis en Occident que leur présence est nécessaire et qu'avec ces violents, ces sauvages, il faut avoir la main lourde. Et tout ce qu'ils font passe comme une lettre à la poste, avec l'aide des médias chez nous qui sont parfois plus portés à croire ce que disent les Israéliens, qui ne sont jamais à un mensonge prêt.
Ceci pour vous dire que la racine du mal ce ne sont pas les Palestiniens. La racine du mal, la peste, ce sont les colonies qui se répandent à une vitesse qui vous sidère, colonies qui justifient cette présence militaire mortelle qui met ces lambeaux de terre palestinienne restante à feu et à sang. Dès lors, les Palestiniens, dont la présence est ressentie par ces nouveaux maîtres arrogants que sont les colons comme violente et intolérable, ne peuvent plus sortir de chez eux pour aller cultiver leur lopin: ils ne peuvent que s'arracher les cheveux et regarder d'un œil amer ces terres qui leur appartiennent mais qu'ils ne peuvent plus fouler, affreusement mutilées par la brutalité de cet occupant si impitoyable qui coupe, morcelle, défigure sans jamais s'arrêter cette terre collinaire biblique restée jusque là quasiment intouchée, certainement, avant ce désastre, un des plus beaux paysages lunaires du monde. Notre présence leur donne un peu d'espoir, à une heure où le désespoir les gagne. Qu'ont-ils vu jour après jour depuis des années, sinon l'horreur? Pas un jour passé sans qu'ils voient ces bulldozers militaires, des machines colossales qui vous révulsent, démolir leurs maisons, détruire leurs cultures, et voir les militaires sur leur chars gros comme des maisons venir déclarer qu'ils sont en zone militaire fermée, qu'ils doivent décamper.
Suite by R.B. Monday October 21, 2002 at 09:54 AM |
D'une part, les colons qui ont « épuré » Yanoun n'ont fait l'object d'aucune poursuite.
Il y a deux semaines, le 6 octobre, des colons (probablement d'Itmar) ont assassiné Hani Bani (22 ans) de Akrabeh, alors en pleine récolte d'olives.
Hier, des colons de Yitzhar ont tiré sur des activistes de la paix, venus participer à la récolte des olives dans les villags près de Naplouse
Le scandale continue by Dominique Monday October 21, 2002 at 02:31 PM |
dominique_pifpaf.com |
Le scandale ne date pas de quelques semaines mais de la déclaration Balfour (homme politique et sioniste chrétien notoire) qui a été le point de départ de plusieurs vagues succéssives de colonisations (soi-disant immigration) à grande échelle de la Palestine par les colons juifs.
Ce que je me demande, la grande question qui nous concerne tous est de savoir quand le monde va se réveiller, regarder la réalité en face et boycotter Israël de manière efficace comme il l'a fait il n'y a pas si longtemps de cela contre l'appartheid d'Afrique du Sud.
le site ne répond pas by Dominique Monday October 21, 2002 at 02:40 PM |
dominique_pifpaf@hotmail.com |
Aloufok ne répond pas. Quelqu'un sait-il où trouver une version anglaise (ou peut-être me l'envoyer sur mon mail, merci!), je n'ai vraiment pas le temps de faire la traduction et la plupart des suédois ne comprennent pas le francais mais se débrouillent trés bien en anglais.
colonie d'Itamar ? by Christophe R. Monday October 21, 2002 at 02:54 PM |
Itamar, ce n'est pas la colonie où une famille israélienne s'est faite massacrer dans sa maison par des hommes armés palestiniens il y a quelques mois ?
oui Christophe R. by M.Man Tuesday October 22, 2002 at 03:45 PM |
c'est bien Itamar ou une famille c'est massacrer
mais bon R.B et dominique pifpaf sont connues en France et maintenant en Belgique pour manquer totalement d'objectivité.......c'est meme parfois complétement raciste ce qu'ils disent mais bon un raciste restera un raciste jusqu'a qu'on lui montre la vérité