Samizdat genes bureaucrates... by SOS multitude bureaucrate Sunday October 20, 2002 at 05:01 PM |
noelgodin9@hotmail.com |
Le sieur Pinali Germinal est coauteur (avec Jean Pierre Masse, Aris Papathéodorou et Ludovic Prieur) d'un ouvrage s'intitulant Gênes, multitudes en marche contre l'Empire aux éditions Reflex. Tous ces messieurs sont membres de Samizdat qui n'est rien d'autre que la branche française des "Tute Bianche" italiennes, le sieur Ludovic Prieur étant un cadre padovin de cette organisation parachuté à Paris pour y établir une section française. La publication de ce livre est la goutte d'eau qui fait déborder le vase
samizdat genes bureaucrates...
noel godin" noelgodin9@hotmail.com
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A G E N C E D E P R E S S E A - I N F O S
http://www.ainfos.ca/
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Le samedi 31 août 2002, le sieur Pinali Germinal s'est pris une tarte (qui n'était pas à la crème) dans l'enceinte du CICP, sa compagne, Alix, s'étant mêlée - physiquement - de ce qui ne la concernait pas, a également été bousculée. Etant l'auteur de ces actes inqualifiables, je me dois quelques explications aux spectateurs de ce navrant spectacle qui n'y ont pas compris grand chose, vu mon propre état d'énervement à ce moment et leur attitude hystérique par la suite.
Ceci dit, si des coups sont effectivement parti c'est, alors que je tentais de discuter calmement avec le sieur Pinali pour lui faire part des griefs que j'ai à son encontre, celui-ci a refusé toute discussion et devant mon insistance il s'est mis à hurler et à rameuter son amie Alix, celle-ci s'est jetée entre nous en gesticulant et en poussant des cris alors que depuis déjà plusieurs minutes je tentais de discuter avec lui sans qu'il n'y ai eu ni coups ni menace... il est vrai alors qu'elle me criait dans les oreilles, j'ai perdu patience... Ce n'était ni le moment, ni l'endroit, je le concède.
Mais pourquoi tant de haine?
Le sieur Pinali Germinal est coauteur (avec Jean Pierre Masse, Aris Papathéodorou et Ludovic Prieur) d'un ouvrage s'intitulant Gênes, multitudes en marche contre l'Empire aux éditions Reflex. Tous ces messieurs sont membres de Samizdat qui n'est rien d'autre que la branche française des
"Tute Bianche" italiennes, le sieur Ludovic Prieur étant un cadre padovin de cette organisation parachuté à Paris pour y établir une section française.
La publication de ce livre est la goutte d'eau qui fait déborder le vase car la "polémique" (le mot est faible) autour des positions tant pratiques que théoriques sur "les évènements de Gênes" date de plus d'une année, elle s'était endormi et ces messieurs ont décidé de la réveiller. Ils réitèrent leurs provocations en justifiant la collaboration avec la police de leurs fraction politique, en usant de la calomnie et de l'insulte, et en opérant une véritable tentative de révisionnisme historique ; cela nous fait effectivement sortir de nos gonds. Le fait qu'ils nient tout en bloc, y compris ce qu'ils écrivent et publient eux même nous fait douter de la possibilité de pouvoir mener un débat serein sur la question. Néanmoins, voilà tout de même ce que moi et d'autres avons à en dire (toute les citations, en italique, sont tirés du livre sus-cité, il sera donc difficile pour ces messieurs de les présenter comme tendancieuses) :
Les faits
Sur l'alliance politico-militaire entre les Tute Bianche et la police
Avant - Dissociation et criminalisation des radicaux
Alors que tout le monde savait que la répression serait démesurée (au vu du dispositif policier, de la militarisation de la ville et du précédent de Göteborg) mais que des affrontements d'ampleur auraient tout de même lieu (la mobilisation de tous les radicaux d'Europe était annoncé dans tous les réseaux et sur tous les journaux) les Tute bianche (en tant que pilier du Gsf) par la vieille tactique de la dissociation ont participés à l'isolement et à la criminalisation a priori de tous les auteurs d'actes de résistance, d'actions directes et d'autodéfense : le Gsf a approuvé un "code" dans
lequel il était écrit que tous les adhérents s'engageaient à ne pas s'attaquer à des personnes (même en uniforme) et à ne pas endommager la ville (p.36 - lignes 14 à16) ; [...] les organisations signataires s'engagent dans un pacte de travail commun qui prévoit de :[...] 4- respecter toute forme d'expression, de manifestation, d'action directe, pacifique et non-violente qui soit rendue publique dans des conditions de transparence (p.63 -lignes 16 à 18, 29 à 31). En posant la non-violence et l'accord consensuel préalable comme conditions à la participation aux manifestations contre le G8, de fait ils interdisaient toute expression des franges radicales du mouvement, et ceci pour la première fois lors d'un contre sommet.
Avant - Accord entre Tute Bianche et police
Sous le gouvernement de gauche, les Tute Bianche avaient pris l'habitude de simuler des affrontements avec la police, ceci dans l'unique but de canaliser la violence spontanée et de se donner une image de radicalité. Ces "affrontements" étaient négociés avec les préfectures dans le moindre détail, lieu et durée (lire à ce propos les textes dans Courant Alternatif de septembre 2001 traduit de Umanita Nuova, organe de la FA italienne, et dans Les Témoins de Genova traduit de La Republica, quotidien italien).
Selon Il Corriere della Sera et Il Messaggero [...] le chef de la police De Gennaro, avait "lancé une négociation parallèle" avec les "durs" du Gsf, c'est à dire les "Tute Bianche". Le but, trouver un accord sur les "débordements" limités et négociés à l'intérieur de la "zone rouge", et réduire ainsi en perspective le problème d'ordre public à Gênes, à la seule "opposition" avec les super-durs qui ne sont pas membre du Gsf. C'est tout simplement un vulgaire mensonge (p.29). Le même magazine (Carta) dont est issu cet extrait publiera dans son numéro suivant un article du frère de
Casarini qui dénonce la trahison des accords conclus avec la préfecture de laisser le cortège des Tute Bianche pénétrer dans la zone rouge. Un autre cadre des Tute Bianche donnera de plus amples détails dans Diario (magazine indépendant, lié à l'Unità, Démocrate de Gauche), racontant comment la Préfecture (au moment de Gênes, aucun Préfet n'a été limogé, ils ont donc tous été nommé par le gouvernement précédent, de gauche) avait donner son accord pour qu'un petit groupe des Tute Bianche se fraie un accès à travers les grilles de la zone rouge et pénètre symboliquement à l'intérieur sous le regard des caméras, le service d'ordre de l'organisation garantissant à la police le retrait des troupes sitôt les images prises. Casarini lui-même, n'a pas eu le front de le nier devant la commission parlementaire où il s'est fait auditionner pour faire son numéro de dissociation, lorsque le Préfet de Gênes en personne à fait les mêmes déclarations.
Le cortège d'Attac, quand à lui, reculera à la demande de la police afin que celle-ci puisse encercler la zone d'affrontement (déclaration du Maire de Gênes, confirmée à la tribune du congrès 2001 d'Attac, par des membres démissionnaires de cette organisation).
Pendant - Aider la police à prendre les "violents" en tenaille, et désarmer ces derniers Ils l'avaient annoncé, ils l'ont fait, les services d'ordre avaient pour principale fonction d'isoler les violents (pour faciliter leur répression) et de les désarmer.
On entend les détonations des lacrymos. Les flics mettent le paquet et chargent la place. C'est la panique et les aarrgueux se divisent en quatre groupes. le "groupe des Toulousains" tente d'organiser une ligne pour canaliser le pink et bloquer les Black Block. Ils y renoncent quand les
bâtards en noir sortent les molotovs (p.205). [...] Nous avons croisé le cortège des bianche en pleine déroute, cherchant à rentrer sur Carlini. Ils essayaient d'empêcher l'infiltration par le block (p.206-207). Témoignage de Aarrg (les auto-proclamé "Tute Bianche françaises").
Nous avons décidé à contre-coeur de garder loin de notre cortège les gens avec des pierres et des barres (p.196). Témoignage de Wu Ming, néo-situs molasses de Bologne, membres des Tute Bianche.
Ces aveux peuvent sembler anodins, mais il faut les replacer dans le contexte des manifestations de Gênes. Ils ne signifient pas que des organisations aient refusé que des individus pénètrent à l'intérieur de "leur" calme cortège, mais que tous ceux qui pratiquaient l'auto-défense face à la police - qui était à ce moment en train d'accomplir un véritable massacre y compris en tirant à balles réelles -, étaient de fait et sciemment pris en tenaille entre le service d'ordre de la police et la
police du service d'ordre. Les chaîne des cortèges barrent l'entièreté de la rue et ne laissent aucun échappatoire aux personnes poursuivies : il s'agit en fait de livrer les "violents" aux flics. (Le texte de Aarg fait référence à un groupe de manifestants poursuivi par les flics après l'attaque de la
prison, celui de Wu Ming se situe en plein pendant le massacre du samedi sur le front de mer).
Pendant et après - Agnoletto et Casarini appellent à la répression Dès le vendredi soir, après le premier jour d'affrontement, Agnoletto et Casarini organisent une conférence de presse commune où il est dit en substance qu'ils possèdent les preuves de la collusion entre les forces de l'ordre et le dit "Black Bloc" (vocable qui dans leur bouche désigne tous les "violents"), ces preuves seraient des documents photographiques et vidéo qu'ils auraient placés en lieu sûr (à ce jour personne n'y a encore eu accès). Ils rajoutent que la police aurait du arrêter les étrangers suspects aux frontière et qu'elle sait très bien où trouver ces dits "Black Blocs" et donc que si elle ne les arrêtait pas dans les heures qui suivent cela prouverait cette même collusion. En conséquence la police lance la traque
(surtout aux allemands), et la chasse aux punks et autres personnages suspects vêtus en noir s'organise de la part des "militants", plusieurs lynchages dans les cafés et les campings.
Le samedi, pendant que la police massacre l'avant du cortège à tour de bras, à l'arrière les "militants" n'ont rien de mieux à faire que de tabasser tout ce qui ne rentre pas dans le rang.
La diffamation
Le fait que ces messieurs savent très bien que nous n'irons évidement pas porter plainte pour diffamation devant un quelconque tribunal (même populaire) ne signifie pas qu'ils peuvent s'autoriser à dire tout et n'importe quoi, ni que nous allons rester sans réaction..
Ceux-ci ne craignent pas le ridicule en affirmant : Qui d'autre [qu'eux-même] pouvait envisager de livrer les sources de cet instant d'histoire mineure à l'intelligence collective des sujets sociaux, loin de toute reconstitution apocryphe ou mythologique (p.9). Suit une note assez abconse pour qui ne fréquente pas le microcosme : (4) Qu'il s'agisse, par exemple, des inepties mensongères d'une Susan Georges qui reprend le refrain complotiste sur les "casseurs manipulés par la police", ou l'imbécillité paranoïaque d'une partie de l'ultra-gauche parisienne qui dénonce avec hargne la "trahison réformiste" de tous et verse dans une douteuse éloge de l'émeute (p.9).
Juste deux petites remarques en passant : on n'insulte pas gratuitement pour après se plaindre des conséquences ; nous ne voyons pas en quoi l'éloge d'une émeute tournée contre la marchandise, les flics, les banques et la prison devrait être douteuse.
Enfin, ils faut être particulièrement gonflés ou prendre ses lecteurs pour des imbéciles pour oser affirmer que c'est Susan Georges qui soutiendrait la thèse des "casseurs manipulés par la police", cette thèse n'étant qu'un refrain complotiste. Car, même si l'on a pas eu l'occasion de lire les
journaux italiens à cette époque - où chaque jours s'étalaient des interview de Casarini ("mon ami Luca"... comme le dit S. Quadruppani p.48) dénonçant le complot Black Block/services secrets -, il suffit de lire leur bouquin pour constater que c'est exactement le point de vue que eux-même et leurs amis défendent.
"C'est pourquoi, loin d'esquiver le débat sur la "violence" dont ont fait usage une partie des manifestants, ou sur les "provocations policières", nous avons par contre écarté les prises de positions par trop polémiques et réductrices, préférant illustrer la diversité - et éventuellement les
oppositions - de points de vue et de logiques, et les livrer ainsi à la réflexion collective".
Samizdat, Gênes etc. (p.10)
La citation qui précède n'a été écrite que dans le but de se moquer du monde. Les positions "polémiques et réductrices" dont il est fait mention sont évidement celles qui attaquent leurs points de vue, celles qui avaient déjà été censurées sur leur site internet. Il faut aussi noter que, pour
eux, le fait d'insulter les émeutiers tout en se flattant d'avoir tenter de les faire arrêter, notamment dans les textes de Aarrg (p.204) et de Wu Ming (p.194), ne sont en rien, selon eux des prises de position "polémiques et réductrices".
Ils se défendront maladroitement en arguant que leur livre n'est qu'une compilation de textes, mais force est de constater qu'aucun des textes qu'il contient ne mentionne le fait qu'il pourrait exister une position contraire au théorème de la manipulation, et les quelques textes (3) attribués aux
"Blacks Blocks" n'ont que très peu à voire avec le sujet. Le premier (p.173), signée Mary Black, est un texte cucul écrit visiblement par une lycéenne, sympathique mais n'affirmant que des généralités anarchisantes et ne parlant en rien de ce qui c'est passé durant l'émeute de Gênes, à sa lecture il apparaît clairement que cette personne n'y a pas participé activement ; le second (p.198), Petite carte postale d'humeur à l'usage des dénonciateurs d'une pseudo-violence du côté des manifestants, est un texte court et ironique qui reflète bien l'ambiance et l'état d'esprit des émeutiers de Gênes (encore qu'il n'aborde pas la question de la manipulation), mais il est évident que c'est sa brièveté et son ton peu polémique qui lui vaut d'être publié dans cet ouvrage ; quand au troisième (p.299) signé Sven Glückspilz, s'il est l'un des plus intéressant parce qu'il émane visiblement de l'intérieur de ce que tout les politicards continue d'appelé le "Black Block", c'est à dire en réalité des émeutiers multicolores sans uniforme, cependant il épouse la thèse d'une probable manipulation (puisque c'est écrit dans le journal, ça doit être vrai) et ne reflète que la position d'un vieux gauchiste se considérant comme force d'appoint des réformards, tendance certes existante mais loin d'être majoritaire parmi les émeutiers. De plus, ce dernier prend bien soin de faire la différence entre militants et non-militants, seuls les premiers ayant droit à ses yeux de participer à une manifestation, les concepts de "lutte de classe" et de "mouvement social" lui étant visiblement étrangers.
Seuls deux textes pouvant être attribué a des émeutiers, donc, et soigneusement choisis, dans cet ouvrage de 334 pages qui par contre laisse une large place au tenants du complotisme :[...] un témoin [il paraîtrait que... pendant qu"on y est !] vient de voir dans les ruelles adjacentes des civils, qui ne sont visiblement pas des manifestants [et pourquoi pas?], casser systématiquement les véhicules en stationnement.(p.123 citation de Samizdat)
[...] S'ils [la police] avaient vraiment voulu arrêter les "Blacks", en une heure et demi, ils auraient vraiment pu le faire (p.151).[...] La présence d'infiltrés parmi les BB n'est pas discutable : comme
presque tout, ces jours-là, elle a été filmée (p.161, citation de S.Quadruppani).
[...] On parle de flics déguisés, de provocateurs. En fait, c'est surtout le samedi qu'ils semblent avoir été en action (p.172, citation de Maria Bianchini, compagne d'Aris Papathéodorou).
[...] il est encore plus évident que les pillards les plus acharnés étaient des flics déguisés. [...] à Gênes , les carabiniers ont escortés les pillards tout au long de la journée, sans les charger, non parce qu'ils étaient rapides ou mobiles,comme quelqu'un l'a dit. Non, ils ont eu tout le temps d'attaquer les banques, les saccager et les brûler, une opération qui nécessite plus d'un quart d'heure [sic]. Pendant ce temps, les flics glandaient dans la rue, les attendant.
Quand les pillards sortirent, le Magical Mystery Tour commença. Les flics accompagnèrent tranquillement les pillards aux endroits où les autres manifestants (appartenants aux Gsf) se trouvaient, comme s'ils promenaient leurs chiens. Ils y a des centaines de témoignages (p.194). [...] En fait, beaucoup de gens ont vu ces faux hommes en noir descendre des cars de flics, les pillards discuter avec des officiers, les flics donner des plans aux faux hommes en noir etc. (p.195) [...] Mon opinion n'est même pas une opinion, parce qu'elle est étayée par les témoignages et les images :
vendredi dernier, six ou sept infiltrés ont manipulé la rage de centaines de jeunes anars. (p.196, citation de Wu Ming, traduit par leur ami, S. Quadruppani)
[...] il y avait, à l'évidence, des agents provocateurs, policiers voire militants d'extrême droite, mais la majorité du millier de participants de ce "black block" étaient des jeunes radicaux, italiens dans leur grande majorité (p.266, citation de C. Aguiton)
[...] la traditionnelle carotte a laissé la place à un bâton très dur au travers de l'utilisation politique du soit disant "Black Block". Toute personne ayant été présente à Gênes a vu comment les forces de l'ordre (sic!) ont laissé dévaster la ville aux "combinaisons noires"[...]
(p.272-273) [...] L'utilisation politique du "Black Block" ne peut cependant pas se limiter aux dénonciations des infiltrations, des connivences et des complicités avec les forces de l'ordre, ni aux opaques présences fascistoïdes. Le "Black Block" est une réalité politique qui existe [bla bla
bla] (p.273, citation de R. Laudani, Attac Italie).
[...] Il existe aussi de nombreuses preuves (photos, vidéos et témoignages) qu'une grande partie des dommages ont été perpétrés par de faux groupes du black block (composés de policiers et de fascistes) (p.276, citation de Olivier de l'A.M.P.).
[...] De nombreux témoignages et de preuves vidéos démontrent l'infiltration du nommé "Black Block" (p.282, citation d'Université Nomade).
[...] il y a des faits, des vidéos qui n'ont pas été réalisées à Cinecittà (les célèbres studios de cinéma à Rome -NdlR) et n'ont pas été fournies par la police, mais filmées par des dizaines de camarades, y compris par les différents Indymédia, et qui montrent qu'il y avait, au minimum, l'utilisation d'une stratégie particulière d'infiltration et une "utilisation" de certaines composantes (p.287, Luca Casarini interviewé par son lieutenant, Ludovic Prieur).
[...] Il y a eu vraisemblablement à Gênes un autre type de "manifestants violents" : des policiers infiltrés (p.306) [...] Certains policiers infiltrés ainsi que des fachos ont pris part aux émeutes ; quand à leur stratégie politique, s'ils en avaient une, c'était très vraisemblablement une stratégie qui visait, par le biais d'une terreur asociale, à discréditer les manifestant/es offensif/ves (p.313, Sven Glückspilz, gauchiste allemand)
Là où, dans d'autres circonstances, on se sentirait dans l'obligation de fournir un début de preuve, seul le martelage tient lieu d'évidence : la manipulation a bien eu lieu, certains la minimise d'autres non, mais il doit être évident pour tous qu'elle a eu lieu. Pourtant, parmi tous les "témoins" cité dans ce livre (ou ailleurs), aucun n'a assisté à "la casse" ou aux affrontements mais tous font référence à de "nombreux témoignages", à l'existence de "nombreuses vidéos et photographies"... malheureusement personne ne les a jamais vu (à part des photos démontrant la présence de
flics en civil autour de la manif, mais on ne voit pas en quoi cela impliquerait une manipulation)... il parait qu'on les trouve facilement sur Indymédia, mais les responsables du site français, qui les ont pourtant cherchés, ne les ont jamais vu... Casarini a affirmé les avoir planqués en lieu sûr, mais il ne les a jamais montrées publiquement comme il l'avait promis il y a plus d'un an...
Il ne s'agit pas ici de simples "divergences" de point de vue théorique, l'affirmation suivant laquelle quelqu'un est manipulé par les flics n'est pas une simple opinion, c'est une accusation grave et elle ne peut se faire que si elle est étayée par des preuves. dans le cas contraire cela se nomme communément des méthodes staliniennes, et il est de vieille tradition d'y répondre par des coups bien mérités dans la gueule.
"La différence la plus frappante entre les sophistes antiques et les sophistes modernes est que les anciens se contentaient d'une victoire fugitive dans la discussion, aux dépens de la vérité, tandis que les modernes veulent une victoire plus durable, aux dépens de la réalité. En d'autres termes, les premiers détruisaient la dignité de la pensée humaine, tandis que les seconds détruisent la dignité de l'action humaine. Dans l'Antiquité, les manipulateurs de la logique embarrassaient le philosophe,
tandis que les manipulateurs de faits, à notre époque, gênent l'historien."Hannah Arendt, in Les origines du totalitarisme
Un révisionnisme en temps réel
De fait, cette soit-disant manipulation n'a jamais existé. Ce qui a existé à Gênes ce sont des milliers de sujets radicaux qui ont tenus un quart de la ville pendant plus de six heures d'affilé, débordant les consignes de collaboration des organisation sociales-démocrates (et les négristes sont des sociaux-démocrates, ils s'en ventent dès qu'ils en ont l'occasion, en France leur grand leader, Yann Moulier Boutang, veut même recomposer la gauche plurielle) qui n'ont même pas une réforme à proposer face à l'offensive ultra-libérale qui caractérise la phase actuelle du développement capitaliste (à part la collaboration citoyenne de la bourgeoisie intellectuelle). Ce qui c'est passé à Gêne c'est que la logique de l'offensive et de l'autonomie de classe a entraîné une fraction non
négligeable des prolétaires présents et que pendant que les chefaillons magouillent avec les Bové, les Aguiton et les Chevènement, ceux de la base se radicalisent et tissent des liens sans eux et contre eux. C'est ça qui leur est insupportable, c'est contre ça qu'ils inventent la fiction de la manipulation qui occulte tout le reste... L'action violente ne peut être que le fait de l'Etat ou du Parti, ne pas suivre un chef c'est se faire manipuler, comme les staliniens l'ont dit systématiquement avant eux. Le plus étonnant c'est qu'après Orwell, il se trouve encore des nigauds pour croire à de telles balivernes. (A ce propos, une petite anecdote : lorsqu'à la fête de l'Huma 2001, le sieur Agnoletto c'était vu prendre à parti par plus de la moitié de l'assistance, exigeant de lui qu'il exhibe au moins une preuve de la manipulation, il ne s'était vu défendre que par une poignée de vieux stalinien, citant l'exemple "historiquement prouvé" des "gauchistes Marcelin" en mai 68).
Ces messieurs de Samizdat n'ignorent pas que leurs Kamarades italiens des Tute Bianche ont déjà agressé nos compagnons à coups de manche de pioche, par deux fois à Trieste lors de table de presse en soutien aux inculpés de Gênes, et récemment à Naples lors d'une descente dans un Centre Occupé. Ces messieurs de Samizdat n'ignorent pas non plus qu'il existe une vive polémique au sujet de leur version sur Gênes, que nous même et d'autres avons mainte fois sommé publiquement ceux qui avancent de telles ignominies staliniennes de les étayer par ne serait-ce qu'un témoignage direct et circonstancié (Untel a vu une chose précise et probante, dans tel lieu, à tel moment), par une ou des image montrant des flics en action. La publication de leur livre en aurait été l'occasion... au lieu de ça, ils réitèrent ce qu'il faut bien appeler une calomnie à l'encontre de quelques milliers de sujets radicaux dispersés en Europe ! Et de plus ils s'étonnent de se faire ainsi quelques milliers d'ennemis... Si néanmoins un tel témoignage ou une photographie était en leur possession et que son absence dans leur publication n'était due qu'à une erreur du maquettiste, nous serions prêts à leur faire nos plus plates excuses (sans oublier cependant que pendant que les flics nous tiraient dessus et exécutaient l'un des notre, leurs amis faisaient la chasse aux "casseurs"). Dans le cas contraire nous attendons les leurs.
F. M. et quelques uns de ses nombreux amis de par le monde
P.S. : Nous savons d'avance comment ce texte va être accueilli, il va suscité des interrogations sur le fond de la part de la base des regroupements et organisations, et un rejet a priori de la forme (les
claques) de la part des petits bureaucrates, nous imaginons déjà les clameurs indignés de ce petit microcosme. On a osé toucher à l'un des leurs, et toutes tendances confondues, des "anarchistes" aux négristes qui veulent refonder la social-démocratie en passant par ceux qui appellent à voter
Chirac (parce qu'ils se fréquentent tous, leurs divergences ne sont que pures formalités et qu'ils bouffent tous à la même gamelle), ils ne verront que cela. Aucun argument politique, aucune prise de position théorique ou pratique, aucun choix éthique ne saurait les sortir de leur confort de
caste... En ce qui les concerne, on peut bien manipuler les faits, calomnier, magouiller, travailler pour la pacification sociale, qu'importe si tout reste en l'état, si les rapports entre petits chefs restent hyper sympas. Pour notre part, ce qu'ils bricolent à partir de la mémoire de Gênes nous importe, parce que nous pensons que ce qui s'y est passé aura un poids sur le développement des luttes à venir, et cela nous tient aussi à coeur parce que nous y avons laissé un camarade.
A tout ceux qui croient faire de la politique, être radicaux ou je ne sais quoi, et qui s'indignent quand une baffe mérité atteint son point d'impact, alors qu'ils tolèrent des choses qui à notre sens sont bien plus graves... certes, nous n'avons rien à foutre ensemble.
Penser a changer de lunettes by Alain Afleou Monday October 21, 2002 at 01:18 AM |
Penser a changer de lunettes |
Bonjour M. Noel Godin numero 9,
Il faudrait peut-être changer de lunettes car il semble que vous ayez du mal à lire.
Dans le texte de Aarrg que vous citez le groupe qualifié de "bâtards en noir" est explicitement mentionné comme un groupe en uniforme militaire différent des black blocks et des autonomes.
Si on lit ce texte on voit aussi que l'attitude du pink block n'a pas été de prendre ce groupe "en tenaille" pour le faire arrêter, mais plutôt de les laisser passer.
"On s'occupe alors de faire reculer le pink en faisant une chaîne. Ca se passe sans heurts, les gens se dispersent suivis par les lacrymos et les flics. Nous rejoignons alors notre lieu de repli prévu : la piazza manin qui est occupée par les pacifistes, les communistes et les cathos contre le G8. L'ambiance est détentue avec de petits stands, des réserves de flotte. Nous cherchons à reformer le pink.
ARRIVENT QUELQUES TYPES DU BLACK BLOCK, UNE DIZAINE, HABILLES EN NOIR AVEC CAPUCHES ET DRAPEAU. TOUT LE MONDE S'ECARTE POUR LES LAISSER PASSER. A ce moment là personne n'a vraiment compris ce qui allait nous tomber dessus. Nous sommes alors en sitting et on se demande avec l'ensemble du pink quelle suite donner à la journée. ARRIVE UNE CINQUANTAINE DE TYPES EN NOIR QUE L'ON CONTINUE A PRENDRE POUR LE BLACK BLOCK. ILS DEFILENT DE FAÇON MILITAIRE, HABILLES TOUS DE LA MEME MANIERE, A LA DIFFERENCE DES ANARS DEPAREILLES QUE L'ON VENAIT DE VOIR PASSER, ILS BRANDISSENT DES BARRES DE FER.
Là, on a eu les 15 secondes d'hésitation de trop, avant de comprendre l'urgence de la situation. On a cru qu'on pouvait laisser passer le block. On entend les détonations des lacrymos. Les flics mettent le paquet et chargent la place. C'est la panique et les aarrgueux se divisent en 4 groupes.
Le "groupe des Toulousains" tente d'organiser une ligne pour canaliser le pink et bloquer les black block. Ils renoncent quand les bâtards en noir sortent des molotov. CE GROUPE LA A REUSSI A SE TIRER DU MERDIER EN DEPASSANT LES BLACK BLOCK.
Cedric, Pierre... sont partis sur la droite dans la direction opposée des blocks. Ils sont tombés dans la charge des flics contre les rete liliput. Ils ont été sauvés par l'arrivée d'une ambulance qui a fait diversion. Les liliputt, les cathos et les communistes se sont fait demolir. Pierre s'est fait trainer sur le bord après avoir été frappé sur les jambes et le torse. Il tombera dans les pommes quelques minutes plus tard... avant de monter dans l'ambulance le point tendu en criant « resistanza ! ».
(...)"
http://mapage.noos.fr/aarrg/index2.html
Le black block pou les nuls... by Black Monday October 21, 2002 at 02:10 AM |
Salut,
Le black block n'a rien à voir avec les descritions qui en ont été faites à Gènes (y compris parmi certains qui s'en sont revendiqués).
Le black block est avant tout une tactique.
Le BB est souvent composé d'anarchistes, mais n'est pas une organisation qui représenterait les anarchistes.
Ses modes d'actions ne se résument pas à la destruction de biens. Ils varient selon des objectifs définis.
Le BB est fondé sur la diversité des tactiques.
Le BB n'exclue pas la non-violence.
Le BB organise souvent la défense des autres manifestants...
Réflexions sur gênes by do Monday October 21, 2002 at 02:41 AM |
do@mai68.org |
Salut,
Avez-vous lu mes réflexions sur gênes ?
http://www.cs3i.fr/abonnes/do/journal/N57/5aout2001.htm
A+
do
http://mai68.org