arch/ive/ief (2000 - 2005)

Comment ne pas faire le parallèle entre le scénario du film de Spielberg et la crise irakienne, ou plus précisément, la doctrine du gouvernement américain ?

Je m'explique. Le film repose sur l'idée que des criminels peuvent être arrêtés avant de commettre le délit. On constate donc que l'intention peut valoir action si un certain nombre de preuves sont rassemblées à charge contre le criminel en puissance.

Comment ne pas voir un exemple de la "preemptive action" ou action préventive que souhaitent mettre en oeuvre les Américains contre l'Irak ?

Le débat sur une guerre en Irak repose donc sur trois questions : Saddam Hussein peut-il être considéré comme un criminel en puissance ? Un seul gouvernement (les EU), fut-il soutenu par un autre pays (l'Angleterre), peut-il seul apprécier la dangerosité d'un Etat ? L'action préventive peut-elle devenir un principe de droit international ?

Je ne répondrai pas à la première question car, je considère que seule l'ONU doit être l'auteur de cette appréciation. En revanche, concernant la troisième question, il est, aujourd'hui, légitime de s'interroger sur la nécessité d'instaurer une action préventive. Certains (journalistes, ministre allemand,...) n'hésitent pas à comparer Bush à Hitler. Cette comparaison particulièrement odieuse peut néanmoins être reprise afin justement de justifier l'adoption de l'action préventive. Que ce serait-il passé si dès les premières lois anti-juives, dès la mise en place des premiers camps de concentration (Dachau, Sobibor), dès le réarmement de la Rhénanie,..., la communauté internationale avait décidé d'appliquer le principe de l'action préventive à l'encontre de l'Allemagne nazie ?

On ne refait pas l'histoire mais on peut néanmoins se servir des leçons du passé.

Si Saddam Hussein est aussi dangereux que le prétendent Américains et Anglais, alors oui, une guerre contre l'Irak doit être menée afin d'éviter un conflit plus important encore. S'il ne l'est pas et qu'une guerre est quand même lancée, le principe même de l'action préventive en serait alors complètement décrédibilisé.

Concernant le titre de l'article, je dirais que c'est hélas le cas de la grande majorité des films américains.
Le problème n'est pas que les businness men américains favorisent les film qui permettent de faire accepter aux populations leurs vues hégémonisantes et condescendantes.
Le problème c'est qu'il se tourne des millions de films ailleurs et de ces films on ne voit en Europe que ceux qui nous font adopter les vues hégémonisantes et condescendantes sus citées.