Défendons les droits d'expression et d'organisation!

Un an après les attentats du 11 septembre, l'entrave aux libertés démocratiques et aux droits fondamentaux ont atteint des records inquiétants à l'échelle internationale: violation des Conventions, arrestations et interventions arbitraires, conditions inhumaines de détention, tortures et mauvais traitements…
Amalgamant terrorisme, délinquance et immigration pour flatter les sentiments sécuritaires, l'Union européenne est prête, elle aussi, à remettre en cause les principes les plus fondamentaux. La liste des atteintes aux droits et libertés est devenue très longue.
Au nom de l'efficacité, les procédures les plus expéditives se multiplient, en France, la réforme du droit d'asile et les « nouvelles mesures sécuritaires » du ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy fait l'écho du « leadership » du gouvernement espagnol de José Maria Aznar en plus de la collaboration franco-espagnole contre les « terroristes basques ».
Les politiques intérieure et extérieure de Silvio Berlusconi, Tony Blair et consort ne sont guère différentes.
En outre, les mesures prises contre l'immigration sont encouragées par les succès électoraux des partis xénophobes et racistes.
Enfin, on procède au fichage systématique des militants anti-mondialisation pour arriver à la nouvelle formule de criminalisation universelle : l'établissement des listes noires antiterroristes telle que celle qui fut adoptée par le comité des représentants permanents du parlement européen (COREPER) de manière unilatérale, sans qu'il n'y ait eu consultation de la moindre instance judiciaire et encore moins de l'opinion publique.
Face à la coalition répressive des Etats Unis et de certains pays de l'UE, bien rares ont été les voix dissidentes. Même dans le cas des prisonniers politiques en Turquie où près de 100 détenus et leurs proches sont morts des suites de la grève de la faim dans leur résistance contre la torture par l'isolement carcéral.
On pourrait aujourd'hui se demander si ce n'est pas plutôt l'Europe qui tend à adhérer aux méthodes utilisées par le régime militariste d'une Turquie qui compte toujours plus de 10.000 détenus politiques?
Face à cette dérive, il est grand temps pour les défenseurs des droits et des libertés de se ressaisir !

Criminalisation des partis politiques en Europe

Koldo Gorostiaga
eurodéputé basque

Didier Rouget
avocat français
membre de l'observatoire
basque des droits humains

Paul Beckaert
avocat belge
activiste des droits de l'homme

Vainer Burani
avocat italien

Bahar Kimyongür
bureau d'information du DHKC

Vendredi 25 octobre à 19 h.
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Comités de solidarité
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