arch/ive/ief (2000 - 2005)

Ressource documentaire contre le négationnisme, et pour la cause Palestinienne
by K Friday October 18, 2002 at 04:14 AM

Parce que les négationnistes prétendument pro-Palestiniens discréditent la cause Palestin,ienne, ils sont les aliés objectifs de la propagande de Sharon. A ce titre, lutter contre les négationnistes, c'est lutter pour les Paestiniens.

RESSOURCE DOCUMENTAIRE CONTRE LE NEGATIONNISME, ET POUR LA CAUSE PALESTINIENNE...

Depuis que la politique criminelle et raciste de Sharon se déchaine en Palestine, certains forums Internet se trouvent encombrés d'une propagande négationniste et antisémite.

Etrangement ce type de messages est parfois toléré.
Pourtant ceux qui sont soucieux de défendre la juste cause Palestinienne devraient être plus vigilants.

En effet, selon Ilan Halevi, représentant permanent de la Palestine à l'Internationale Socialiste :
"(...) des individus et des groupes en France et en Europe, ont multiplié les attentats symboliques contre les Juifs en tant que tels, endossant ainsi les oripeaux nauséabonds de l'archéo-nazisme, et salissant la juste défense du peuple Palestinien qu'ils contribuent ainsi à amalgamer au racisme. (...)
Les attentats antijuifs, symboliques ou pas, ne sont pas seulement criminels. Ils servent directement la machine de propagande israélienne, et ce sont en dernière analyse des armes utilisées contre le peuple Palestinien. On devrait donc systématiquement dénoncer leurs auteurs en tant qu'agents provocateurs au service de Sharon, d'autant plus imbéciles qu'ils sont bénévoles !"
(Ilan Halevi. Mythes, sémites et antisémites. Revue d'Etudes Palestiniennes, No 84, été 2002.)

La propagande négationniste est l'exemple même de l'attentat symbolique perpétré contre les Juifs en tant que tels.
Vous trouverez ci-dessous un dossier détaillé avec des liens sur des pages documentées, afin de lutter contre les argument faux et dangereux du négationnisme.


* LE NOMBRE DE VICTIMES JUIVES DES NAZIS

Certains négationnistes comme Faurisson ou Garaudy prétendent que le nombre de victimes juives du génocide est très inférieur à 6 millions. En particulier, ils affirment que de prétendues études récentes revoient ces chiffres à la baisse.

Le nombre total des victimes

A Nuremberg, Le comité anglo-américain qui a étudié les sujet a estimé le nombre de victimes juives à 5,7. Depuis, plusieurs méthodes ont été utilisées par les historiens occidentaux :
-- Par addition, à partir des comptabilités partielles conservées dans les archives allemandes et complétées par déduction (ex. le rapport rédigé par l'officier statisticien S.S. Korherr pour Himmler donnant, par pays, le chiffre des "évacués", soit 2 670 000 au 31 mars 1943, vérifié pour la France et la Belgique par les listes nominatives des déportés que nous avons).
-- Par soustraction, en comparant (notamment pour l'U.R.S.S. et les pays baltes) les chiffres de la population juive des recensements d'avant-guerre (1939) à ceux d'après-guerre (1959), avec tous les calculs correctifs utiles pour tenir compte du mouvement naturel de la population sous toutes ses formes. Les calculs récents les plus convaincants sont ceux de R. Hilberg

Dans un article du journal des étudiant du CMU, le chef du Département d'Histoire, Peter Stearns, est cité, et déclare que des documents récemment découverts --surtout dans l'ex URSS-- indiquent que le nombre des victimes est plus grand que six millions. D'autres historiens déclarent que le chiffre ne dépasse pas de beaucoup cinq millions. Dans l'Encyclopedia of the Holocaust, la fourchette donnée est de 5 596 000 minimum et 5 860 000 maximum (Gutman, 1990, p. 1799). Cependant, les chiffres les plus communément admis sont ceux que Raul Hilberg donne dans La destruction des Juifs d'Europe, Fayard, 1988, pp. 1045-1046.

Certaines estimations sont plus basses, d'autres plus élevées. MAIS L'ORDRE DE GRANDEUR DE TOUTES LES ETUDES HISTORIQUES REALISEES DEPUIS L'APRES GUERRE EST DE 5 A 6 MILLIONS DE VICTIMES JUIVES.

http://www.phdn.org/negation/Comte90/statistiques.html

* LE CAS DU NOMBRE DE VICTIMES JUIVES D'AUSCHWITZ

Roger Garaudy dans plusieurs livres (dont le récent "à vous de juger") prétend que le nombre de victimes juives à Auschwitz-Birkenau a récement été revu à la baisse. Passant de 4 à 1 million.
Ainsi, d'un coup de baguette magique, Garaudy prétend faire disparaitre 3 millions de victimes juives du Nazisme.

C'est un mensonge caractéristique des négationnistes. Il se fonde sur une plaque commémorative posée par les autorités Polonaises, faisant état de "4 millions de victimes" (sans préciser qu'il s'agissait d'une majorité de Juifs), qui a ensuite été retirée au profit d'une autre n'en mentionnant que 1 million.

Mais, ce chiffre de 4 millions de victimes à Auschwitz est uniquement le fait des autorités soviétiques et Polonaises.

JAMAIS, le total du nombre de victimes juives n'a été calculé en se basant sur un nombre de 4 millions de victimes pour Auschwitz!

JAMAIS le chiffre de 4 millions de victimes n'a représenté une valeur consensuellement acceptée par les historiens de métier.

DES LES PREMIERES ANNEES QUI SUIVIRENT LA GUERRE, LE NOMBRE DE VICTIMES JUIVES D'AUSCHWITZ A PRESQUE TOUJOURS ETE EVALUE ENTRE 1 ET 2 MILLIONS PAR LES HISTORIENS, et pour le nombre total de victimes d'Auschwitz entre 1,1 million et 2,5 millions.
Chiffres avancés par les historiens :
- Rudolf Hoess, dans ses mémoires rédigées en 1946, donne un chiffre (total Auschwitz) de 1,13 million.
- le Dr Josef Kermisz, de la Commission Historique Juive en Pologne, écrivait, en 1949, que cette Commission évaluait « le nombre de victimes à Auschwitz à environ 1 500 000 ».
- Léon Poliakov, dans le Bréviaire de la haine, paru dès 1951, retenait le chiffre de 2 millions de victimes juives.
- Gerald Reitlinger, dès 1953, estimait entre 800 000 et 900 000 les victimes juives d'Auschwitz.
- Raul Hilberg, dans La destruction de juifs d'Europe, estime le nombre de victimes juives d'Auschwitz à 1 million, pour un total (Auschwitz) de 1,1 million, dès 1961.
- Helmut Krausnick, déclare en 1964, dans le cadre du procès des gardiens d'Auschwitz, que le nombre total de victimes d'Auschwitz est compris entre un et un million et demi.
- Joseph Billig, en 1973 donne le chiffre de 2 millions de victimes.
- Lucy Dawidowicz, en 1975, donne une estimation (total pour Auschwitz) de 2 millions.
- Georges Wellers, en 1983, a donné une estimation de 1,3 million de victimes juives à Auschwitz pour un total (à Auschwitz) de 1,5 million de morts.

- LA DERNIERE ETUDE A ETE ENTREPRISE PAR FRANCISZEK PIPER EN 1980. IL EN A PRESENTE LES RESULTATS EN 1991 ET 1994. IL DONNE, POUR LE NOMBRE TOTAL DE VICTIMES D'AUSCHWITZ UN MINIMUM DE 1,1 MILLION ET UN MAXIMUM DE 1,5 MILLION.
90% DES VICTIMES ETAIENT JUIVES. LE SECOND GROUPE LE PLUS NOMBREUX PARMI LES VICTIMES FURENT LES POLONAIS, SUIVIS PAR LES TZIGANES ET LES PRISONNIERS D'AUTRES NATIONALITES

http://www.phdn.org/negation/plaques4m.html
http://www.phdn.org/histgen/auschwitz/bilan-auschwitz.html

* LA VOLONTE D'EXTERMINATION DES JUIFS PAR LES NAZIS

Un autre argument récurent des négationnistes est que les Nazis n'avaient pas une volonté particulière d'extermination des Juifs. Et, que les victimes juives ont été des victimes parmi de nombreuses autres au milieu des crimes de la guerre.

Pourtant, les preuves de la volonté d'extermination des Juifs par les Nazis sont très nombreuses.

Dans son journal de Goebbels écrit :
« 14 février 1942 : le Führer a de nouveau exprimé sa détermination à nettoyer l'Europe des Juifs, sans pitié. Il ne doit pas y avoir le moindre sentimentalisme émotif à ce sujet. Les juifs méritent la catastrophe qui a déjà commencé à les engloutir. Leur destruction accompagnera main dans la main la destruction de nos ennemis. Nous devons hâter ce processus avec une froide inflexibilité.
27 mars 1942 : La procédure est assez barbare et ne saurait être décrite ici de façon plus précise. Il ne restera pas grand chose des juifs. Globalement, on peut dire qu'environ 60 pour cent d'entre eux devront être liquidés alors que 40 pour cent peuvent être utilisé pour le travail forcé. »
(The Goebbels Diaries, 1948, pp. 86, 147-148)

Le discours d'Himmler à Posen, le 4 Octobre 1943 a été intercepté et enregistré :
« Je me réfère à présent à l'évacuation des juifs, à l'extermination du peuple juif. C'est une des choses qu'il est aisé d'exprimer : "Le peuple juif est en train d'être exterminé," déclare chaque membre du Parti, "Effectivement, c'est une partie de nos plans, l'élimination des juifs, l'extermination, nous l'accomplissons... peuh! Une bricole! »
(Trial of the Major War Criminals, 1948, Vol. XXIX, p.145)

L'effort d'extermination a même été mentionné par au moins un verdict officiel de cour de justice nazie. En mai 1943, une cour de Munich a déclaré dans sa décision contre le SS-Untersturmführer Max Täubner que :
« L'accusé ne sera pas puni pour ses actions contre les juifs en tant que telles. Les juifs doivent être exterminés et aucun des juifs tués n'est une très grande perte. Bien que l'accusé aurait du reconnaître que l'extermination des juifs était du ressort des Kommandos qui ont été spécialement mis sur pied dans ce but, il ne devrait pas être retenu contre lui d'avoir considéré qu'il avait l'autorité pour participer lui-même à l'extermination de juiverie. »

Hitler a parlé du projet d'extermination des Juifs en termes clairs, en public, en trois occasions au moins.

Le 30 Janvier 1939, sept mois avant que l'Allemagne n'envahisse la Pologne, il a parlé publiquement devant le Reichstag :
« Aujourd'hui, je serai encore un prophète : si la finance juive internationale en Europe et hors d'Europe devait parvenir encore une fois à précipiter les peuples dans une guerre mondiale, alors le résultat ne serait pas la Bolchevisation du monde, donc la victoire du judaïsme, au contraire, ce serait l'anéantissement de la race juive en Europe. »
[le procès verbal de la séance note après ce passage : "rafales d'applaudissements prolongées". On peut d'ailleurs le voir et l'entendre sur le film qui a été tourné de ce discours.]
A propos, cette dernière phrase est, en allemand : " die Vernichtung der jüdischen Rasse in Europa," dont les germanophones réaliseront l'absence d'ambiguité.

En Septembre 1942 :
« ... Si la juiverie devait comploter une autre guerre mondiale dans le but d'exterminer les peuples aryens d'europe, ce ne serait pas le peuple aryen qui serait exterminé, mais la juiverie... »

Le 8 Novembre 1942 :
« Vous vous rappellerez la cession du Reichstag durant laquelle j'avais déclaré : si la juiverie devait s'imaginer qu'elle peut causer une guerre mondiale internationale afin d'exterminer les races européennes, le résultat n'en sera pas l'extermination des races européennes, mais l'extermination de la juiverie en Europe. Des gens se sont toujours ri de mes prophéties. De ceux qui riaient alors, un nombre incalculable ne rit plus aujourd'hui, et ceux qui rient encore cesseront peut-être de rire dans pas longtemps. »

(Skeptic magazine, Vol. 2, No. 4, p. 50, ou Eberhard Jäckel, Hitler Idéologue, Gallimard, Tel, 1995, p. 83)

De nombreuses déclarations des Nazis, comparables à celles-ci, sont retranscrites aux adresses suivantes :
http://www.phdn.org/negation/documents/volonte.html#hitler
http://www.phdn.org/negation/documents/nazisdoc.html
http://www.phdn.org/histgen/hitler/declarations.html

Autres affirmations : faux témoignages, absence de preuves, fours pas pour exterminer


* LES PREUVES

Les négationnistes prétendent régulièrement que les témoignages sont des faux ou ont été obtenus par la torture, qu'il n'y a pas de preuves scientifiques de l'extermination massive des Juifs, que les camps d'extermination n'étaient que des capms de travail etc...
Contrairement à ce que racontent, il existe de nombreuses preuves : statistiques concordantes, mesures scientifiques, restes d'objets et d'installations ...

http://www.phdn.org/negation/66QER/qer01.html
http://www.phdn.org/negation/66QER/

Il existe aussi de nombreux témoignages concordants de ce qui se passait dans les camps d'extermination et ailleurs.

Ces témoignages proviennent des survivants :

http://www.anti-rev.org/temoignages/

Aujourd'hui encore, des témoignages proviennent de personnes ayant refusé de participer à la politique d'extermination, d'autres encore proviennent d'anciens Nazis :

Des Nazis parlent. La mémoire sans défaillance des bourreaux
Dans une longue enquête sur le génocide des juifs durant la seconde guerre mondiale, Alexandre Szombati a consulté les archives et recherché les témoins en Autriche et en Allemagne. Il a rencontré les magistrats qui avaient instruit les procès des criminels de guerre. Surtout, il a retrouvé, non sans difficultés, de hauts responsables nazis et d'anciens bourreaux des camps. Beaucoup ont refusé toute entrevue. Mais d'autres, en toute liberté de choix, ont accepté de lui parler. Il a aussi reçu le témoignage d'hommes courageux - un médecin d'Auschwitz, un policier, - qui devant l'horreur de ce qu'ils voyaient ont, au péril de leur vie - et pour l'honneur du peuple allemand, - refusé de participer au génocide. Pour eux, comme pour les magistrats et, plus nettement encore, pour les responsables nazis, condamnés ou non, nier l'existence des chambres à gaz est une pure et simple aberration.

http://www.anti-rev.org/textes/Szombati88a/


* LES DIFFERENTES CONDITIONS D'EXTERMINATION DES JUIFS, TZIGANES, HANDICAPÉS ET MALADES MENTAUX PAR LES NAZIS :

Les négationnistes jouent souvent sur l'ignorance de leur publique, ou comme dans le cas du nimbre de motrs d'Auschwitz, sur des informations partielles subtilement détournées.
La meilleure façon de lutter contre eux reste de connaitre soi-même le mieux possible l'histoire de la politique d'extermination menée par les Nazis et les métodes empoyées.

Les méthodes employées par les Nazis pour exterminer les Juifs, les tziganes, les handicapés et les malades mentaux furent nombreuses, planifiées et organisées de façon à tuer un maximum de ces personnes de façon systématique.

Parmi ces opérations, il y eut les extermination par gazage, mais aussi des opérations mobiles de tuerie.


OPERATIONS MOBILES DE TUERIE
L'historien Raul Hilberg nomme ainsi les opérations menées, à partir de l'invasion de l'URSS, par les Einsatzgruppen et les bataillons de Police d'Himmler, au cours desquelles les Juifs, hommes, femmes, enfants, des territoires soviétiques, polonais et baltes étaient systématiquement assassinés. La méthode consistait à emmener la population juive d'une ville ou d'un village suffisament loin de l'agglomération, de faire creuser par les futures victimes des fosses dans lesquelles elles étaient ensuite assassinées au fusil ou au fusil mitrailleur. Des camions à gaz ont également été utilisés.

http://www.phdn.org/histgen/operationstuerie.html
http://www.phdn.org/histgen/einsatzgruppen.html
http://www.phdn.org/histgen/camionsagaz/


AKTION REINHARD (ou Opération Reinhard) :
Sous le nom d'Opération Reinhard, on désigne l'opération d'anéantissement des Juifs du « Gouvernement Général », partie orientale de la Pologne non incorporée au Reich. Il comprenait les districts de Varsovie, Cracovie, Lvov, Lublin, Radom. Le Gouvernement allemand évaluait sa population à 2 284 000 Juifs. Himmler en confia la direction au Général SS Odilo Globocnik. Sous son autorité furent construits trois camps d'extermination, Belzec, Sobibor et Treblinka. Environ 1 750 000 Juifs y furent exterminés en 1942 et 1943, dans des chambres à gaz alimentées par des gaz d'échappement de moteurs surpuissants.

http://www.phdn.org/histgen/reinhard.html


AUSCHWITZ :
Le plus grand des complexes concentrationnaires nazis. Situé en Haute-Silésie, à 60 km de Cracovie, il faisait partie du « Grand Reich ». Il était constitué de plusieurs camps de concentration, comparables à Dachau, Buchenwald, Mauthausen, mais le plus grand de ces sous-camps, Auschwitz II-Birkenau, était également un centre de mise à mort, où les déportés étaient immédiatement assassinés dans des chambres à gaz. L'histoire du camp s'étend de mai 1940 à janvier 1945. Des gazages eurent lieu pendant quelques mois à Auschwitz I fin 1941, début 1942, puis dans des fermettes près de Birkenau, et enfin dans les quatre complexes crématoires-chambres à gaz de Birkenau à partir de 1943.

Le complexe d'Auschwitz-Birkenau fut à la fois un camp de concentration où des dizaines de milliers de déportés moururent comme esclaves des conditions barbares que les Nazis faisaient régner dans le camp et un camp d'extermination, principalement Birkenau, où, de 1942 à 1944, près d'un million de Juifs furent assassinés, dès leur arrivée, dans des chambres à gaz. L'établissement du nombre des victimes d'Auschwitz-Birkenau est un travail poursuivi par les historiens depuis 50 ans.

Sur au moins 1 300 000 déportés à Auschwitz, environ 900 000 furent tués immédiatement après leur arrivée. Les 400 000 autres furent enregistrés comme prisonniers du camp de concentration et dotés d'un numéro d'identification. Environ 200 000 sont morts de faim, de maladie, et d'esclavage; parmi les autres, nombreux furent ceux assassinés par injection ou dans les chambres à gaz. Ainsi, au moins 1 100 000 personnes sont mortes dans le camp. 90% d'entre elles étaient juives. Le second groupe le plus nombreux [parmi les victimes] furent les Polonais, suivis par les Tziganes et les prisonniers d'autres nationalités.

http://www.phdn.org/histgen/auschwitz/bilan-auschwitz.html
http://www.phdn.org/histgen/auschwitz/


LES ASSASSINATS PAR GAZAGES, UN BILAN
par l'Institut Für Zeitgeschichte

Le meurtre systématique d'êtres humains par l'utilisation de gaz pendant le régime nazi fut employé à partir de janvier 1940 dans le cadre de l'opération dite d'« Euthanasie », l'extermination des « vies ne valant pas la peine d'être vécues » des handicapés, handicapés mentaux et malades en phase terminale. À partir de l'automne 1941 cette opération fut continuée sur une bien plus grande échelle par les pogromes entrepris par les Einsatzgruppen de la Police de Sécurité [Sicherheitspolizei, N.d.T.] du SD [Sicherheitsdienst, Service de Sécurité, N.d.T.], dans les territoires conquis, à l'aide des camions à gaz itinérants.

A partir de décembre 1941, on a commencé à utiliser dans le camp de Kulmhof (le nom polonais de Chelmno) des camions à gaz fixes pour l'assassinat des Juifs, puis à partir de début 1942, des chambres à gaz furent construites dans différents camps, ou des bâtiments existant furent transformés dans ce but [en chambres à gaz, N.d.T.]. [Il s'agit des camps de l'opération Reinhard, Belzec, Sobibor, Treblinka, mais aussi d'Auschwitz-Birkenau, N.d.T.]

Il nous faut distinguer entre les gazages de masse des Juifs dans les camps d'extermination construits à cet effet et les gazages à plus petite échelle dans des camps déjà existant (où des patients, des déportés réduits en esclavage, des prisonniers de guerre et des prisonniers politiques, entre autres, furent également victimes [des gazages, N.d.T.]).


Liste des différents CAMPS D'EXTERMINATION :
- Kulmhof (ou Chelmno, dans ce qui était alors le Wartheland). Au total, plus de 150 000 Juifs ainsi que 5000 Tziganes y furent exterminés part gazage.
- Belzec (dans le district de Lublin). Environ 600 000 Juifs furent exterminés par gazages au monoxyde de carbone de gaz d'échappement émis par des moteurs.
- Sobibor (dans le district de Lublin). Au moins 200 000 Juifs y furent exterminés par gazages au monoxyde de carbone.
- Treblinka (district de Warschau). Jusqu'au démantèlement du camp, en novembre 1943, environ 700 000 Juifs y furent exterminés par gazages au monoxyde de carbone.
- Majdanek (district de Lublin). Le camp de concentration qui existait depuis septembre 1941 fut transformé en camp d'extermination lorsque, entre avril 1942 et novembre 1943 des exécutions de masse y eurent lieu. Ces exécutions [par balles, N.d.T.] firent 24 000 victimes juives. A partir d'octobre 1942, des chambres à gaz y furent construites. Au début les meurtres y furent accomplis au moyen de monoxyde de carbone, mais on utilisa bientôt le Zyklon B (un insecticide extrêmement toxique à base d'acide cyanhydrique). Jusqu'au démantèlement du camp, en mars 1944, environ 50 000 Juifs y furent gazés.
- Auschwitz-Birkenau (en haute Silésie, partie polonaise annexée au Reich en 1939, au sud-est de Kattowitz) : le camp d'extermination de Birkenau fut établi dans la seconde moitié de 1941. Il était associé au camp de concentration d'Auschwitz, qui existait depuis mais 1940 [Ce premier camp était désigné Auschwitz I et Birkenau Auschwitz II, N.d.T.]. A partir de janvier 1942 on entreprit la construction de cinq chambres à gaz, puis à la fin juin 1943 on construisit quatre grandes chambres à gaz supplémentaires. Jusqu'en novembre 1944, plus d'un million de Juifs et au moins 4000 Tziganes y furent exterminés par gazages [à l'acide cyanhydrique émis par le Zyklon B, N.d.T.]

D'autres chambres à gaz furent aussi installées et utilisées dans certains CAMPS DE CONCENTRATION à : Mauthausen (au nord de l'Autriche), Neuengamme (au sud-est de Hambourg), Sachsenhausen (dans la province de Brandeburg, au nord de Berlin), Natzweiler (à Struthof, en Alsace), Stutthof (à l'est de Danzig), Ravensbrück (dans le Brandeburg, au nord de Berlin), Dachau (au nord de la Bavière, au nord est de Munich).

Les victimes des Einsatzgruppen de la Police de Sécurité [Sicherheitspolizei, N.d.T.] du SD à l'arrière du front russe furent en majorité des Juifs. Leur nombre est estimé au minimum à 900 000 victimes [de récentes recherches semblent démontrer que le nombre réel fut beaucoup plus élevé, notamment chez les Juifs d'Union soviétique. Voir Jeremy Noakes et Geoffrey Pridham, Nazism 1919-1945. A documentary reader, Exceter 1983-1988, p. 1208, cité par Tim Kirk, The Longman companion to Nazi Germany, Longman, 1995, p. 172. N.d.T.]

Enfin, de nombreuses autres victimes des persécutions nazies contre les Juifs, les Tziganes, les handicapés et les malades mentaux, sont mortes des suites de mesures d'extermination indirectes comme « la destruction par le travail », les mauvais traitements, la faim, les épidémies et l'épuisement durant les transports, etc.

http://www.phdn.org/histgen/bilan-gazages.html
http://www.nizkor.org/ftp.cgi/orgs/german/ifz/ifz.report


* EN SAVOIR PLUS AVEC DE VRAIS HISTORIENS

Bernard Comte
Le génocide nazi et les négationnistes
http://www.phdn.org/negation/Comte90/index.html

Pierre Bridonneau:
Oui, il faut parler des négationnistes
ISBN 2-204-05600-0 Éditions du Cerf 1997
Pierre Bridonneau, nantais, universitaire à la retraite, a été membre du corps franc Pommiès ; arrêté en 1943 par la Gestapo, il a été déporté à Buchenwald, puis à Harzungen et Bergen-Belsen. II fut rapatrié en 1945 et dut alors passer trois ans à l'hôpital. Dans L'Odeur et la Peur (Éd. du Cerf, 1984), il évoque ses souvenirs de la résistance et des camps et raconte comment cette expérience l'a amené à militer pour Amnesty International.
http://www.anti-rev.org/textes/Bridonneau97a/

Fresco, Nadine: Les redresseurs de morts
Les Temps Modernes, Juin 1980, pp. 2150-2211
Étude sur le phénomène du révisionnisme.
http://www.anti-rev.org/textes/Fresco80a/


Bibliographie de recherches historiques :

Kogon, Eugen, Hermann Langbein, Adalbert Rückerl: Les chambres à gaz secret d'État.
Kogon, Eugen, Hermann Langbein, Adalbert Rückerl: "Nazi mass murder : a documentary history of the use of poison gas", 1994, ISBN: 0300054416
Paris: Ed. de Minuit, 1984. 314 p. ISBN: 2-02-9628-5
Documents originaux (facsimilés et traductions), références, illustrations, sur: le langage codé, l'euthanasie, les camions à gaz, les chambres à gaz, les 2 gaz toxiques utilisés.

Sereny, Gitta: Au fond des ténèbres: de l'euthanasie à l'assassinat de masse, un examen de conscience
Sereny, Gitta: "Into that darkness : from mercy killing to mass murder", 1974. ISBN: 0233965130
Paris: Denoël, 1993, 406p
L'auteur a interviewé pendant 70 heures Franz Stangl, commandant du camp de Treblinka et emprisonné à vie, puis vérifié tous ses dires en interrogeant des dizaines de témoins - femme, enfants, amis, juges, complices et les quelques survivants parmi ses nombreuses victimes. Un portrait remarquable, une vision sur les abîmes.

Arad, Yitzhak: Belzec, Sobibor, Treblinka: The Operation Reinhard Death Camps
Bloomington, IN: Indiana University Press, 1987. 437 p. ISBN:
Une description détaillée de la construction et du fonctionnement de ces trois camps d'extermination. Les pages 7-14 discutent de l'élaboration de la politique nazie sur la "question juive" et des étapes menant à la Solution finale.

Hilberg, Raul: La destruction des Juifs d'Europe.
Hilberg, Raul: "The destruction of the European Jews", 1985, ISBN: 084190832X
Paris: Fayard, 1988. 1095p. ISBN: 2-213-01964-9

Hilberg, Raul: Exécuteurs, victimes, témoins: la catastrophe juive: 1933-1945.
Hilberg, Raul: "Perpetrators, victims, bystanders : the Jewish catastrophe, 1933-1945," 1992, ISBN: 0060190353
Paris: Gallimard, 1994. 363p., ISBN: 2-07-073143-X
Une analyse du processus de destruction des juifs d'Europe à travers les biographies de grands acteurs comme de dizaines d'anonymes : les exécuteurs (officiers, médecins, anthropologues, juristes, fonctionnaires, etc.); les victimes (les élites communautaires, les hommes, les femmes, les enfants, etc.); les témoins (les sauveteurs, les alliés, les puissances neutres, etc.).

Browning, Christopher Robert: Des hommes ordinaires: Le 101e bataillon de réserve de la police allemande et la Solution finale en Pologne
Browning, Christopher Robert: " Ordinary men : Reserve Police Battalion 101 and the final solution in Poland," 1992, ISBN: 0060190132
Paris: Les Belles-Lettres, 1994. 281 p.


Remarque sur Ressource contre le négationnisme
by gobarbe@club-internet .fr Friday October 18, 2002 at 06:51 AM
Pnina

La lutte contre le négationnisme de la Shoah, tu as raison est la même que celle qui est à mener contre le "judeo-nazisme" (le terme est Yeshayaou Leibowitz, grand père de l'avocat Leibowitz qui défend actuellement Marwan Barghouti en le comparant à Moise) de Sharon .
Les livres que tu cites sont ceux qui ne nous permettent pas d'ignorer l'étendue de l'horreur commise par les nazis contre les Juifs et c'est un devoir pour chacun de les lire .
Aujourd'hui, parce qu'il y a un autre peuple qu'on extermine, et là sous nos yeux, chacun doit lire aussi Tanya Reinhart"Détruire la Palestine", Amira Hass "Boire la mer à Gaza", Michel Warshawski "Sur la frontière" et le livre à paraitre de Michael Hoffmann et Moshe liberman""L'Holocauste Israelien contre les Palestiniens "qui parle des atrocités commises par Israel en Palestine sur la base d'une doctrine éliminationniste qui nous rappelle de sombre temps. Et le négationnisme de la presse occidentale dans ce cas est à combattre aussi bien.
A force de dire "Israel n'en est pas -là" on laisse se faire l'escalade qui se rapproche du "là" . A part l'étape des chambres à gaz quelle est l'horreur subie par les juifs que n'a pas connu le peuple palestinien?
Pnina