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RTBF: GREVE/ STAKING CONTRE/TEGEN 'MAGELLAN'
by jp everaerts Sunday October 13, 2002 at 11:05 AM
mediadoc.diva@skynet.be

Vrijdag werd op de RTBF gestaakt tegen het 'Magellan'-plan. We overlopen de reacties in de pers en schetsen in het algemeen de toestand van de RTBF. // Vendredi 11/10, il y avait une grève générale sur la RTBF. Nous vous donnons une revue de presse de la semaine passée et une impression (en néerlandais) de la 'crise' de la RTBF.

1. REVUE DE LA PRESSE BELGE

* Lundi 7 octobre: 'les axes principaux'

Lundi 7 octobre Le Soir publie sur son 'cover' un article de Fernand Letist intitulé: "Le plan de Philippot est un brûlot: 600 mutations, les centres régionaux démantelés, '21' dédoubleé ..." Letist écrit que "le plan dit 'Magellan' sera aujourd'hui sur le table du Comité permanente de la RTBF. Nous sommes en mesure d'en devoiler les axes principaux."

1) En télévision, "le plan fait exploser la régionalisation de papa en diminuant fortement les pouvoirs de décision des centres régionaux. Ceux-ci, se voient 'spécialisés' dans leurs acti vités."

2) En radio seraient maintenues 5 chaînes. La Première: toujours généraliste, mais encore plus info. Radio 21: dédoublée entre une 21 rajeunie et 'Classique Rock'. La site montois acceuillerait la nouvelle 'chaîne populaire' (une fusion de Bruxelles Capitale et Fréquence Wallonie). Musique 3 serait aussi déménagé à Mons.

3) Social/organisation: Le plan de restructuration nécessiterait que 600 employés changent de sites de travail. 470 personnes doivent partir 'volontièrement' ... Le statut du personnel changera aussi: le cadre statutaire disparaîtrait progressivement. Les techniciens, journalistes et 'culturels' peuvent rester des 'statutaires'. D'autres changements sont prévus pour la règlement des prestations, la hiérarchie et des mandats ...

4) Reste à payer les changements. Selon Le Soir (de 10 octobre), le plan Magellan "nécessite rait 134 millions d'euros en 5 ans. D'ou viendront-ils ?"

Dans son article de page 18, Fernand Letist explique encore que les syndicats "continuent à se cabrer" et qu'il attend "une semaine explosive pour l'avenir de la chaîne publique et pour son patron."

* Mardi 8 octobre: "sur le pied de guerre !"

Le mardi, La Dernière Heure consacre un article sur sa page 27 au "Grand chambardement à la RTBF". Frédéric Seront donne un survol du projet de réforme de Philippot, projet "qu'il pésentera ce mardi au conseil d'administration". "Les grandes lignes, dévoilées par nos confrères du Soir, font énormement de bruit dans les couloirs de la RTBF. Du côté syndicale, on est déjà sur le pied de guerre !"

Seront ferme son article: "Pour la CGSP, Jean-Paul Philippot 'commet un attentat contre l'entreprise qu'il est censé gérer, ce plan ne tenant pas compte notamment de la réalité et des acquis'. Les heures et les jours à venir risquent d'être chauds !"

Dans la presse néerlandophone, c'est De Morgen qui écrit dans un tout petit article (neutre): "Sociaal conflict dreigt bij RTBF".

* Mercredi 9 octobre: Philippot contre "le syndicat irresponsable"

Le mercredi, La Dernière Heure annonce dans un article court: "la gréve se précise pour vendredi."

Dans Le Soir, Fernand Letist donne un portrait de J.P. Philippot, "qui huit mois après sa nomination, montre son vrai visage de manager". "Les syndicats ont trouvé en JPP, leur mouton noir, 'à l'égo hypertrophié, narcissique, cassant, autoritaire, ne manifestant aucune empathie humaine et sociale', rugit un délégué syndical." Mais pour Letist, monsieur Philipot est "un homme complexe", qui "sait aussi séduire. Son entourage immédiat ne tarit d'ailleurs pas d'éloges sur sa capacité d'écoute et d'anticipation, son abattage et son remarquable esprit de synthèse ainsi que son humour."

Dans un deuxième article (p. 27) Letist mentionne la possibilité de déménagement de la RTBF- Bruxelles et "la guerre ouverte entre Philippot et les représentants du syndicat CGSP." "Le syndicat socialiste voit là 'un déni de concertation sociale en rupture totale avec la tradition en vigueur depuis de longues années à la RTBF'. A l'opposé, certains n'hésitent pas à qualifier 'd'irresponsable l'attitude syndicale socialiste et de nature à mettre à terre la RTBF qui n'en a vraiment pas besoin'."

* Jeudi 10 octobre: "Incompatible avec la mission de service public"

Dans La Dernière Heure de jeudi, Frédéric Sonnet 'affirme' que "les téléspectateurs auront droit au programme minimum ce vendredi en radio et en télé." Il explique encore une fois les grandes lignes du plan Magellan et donne le parole aux deux membres des syndicats (CSC et CGSP). Didier Gilguin (CSC): "On est d'accord sur le fait que la RTBF a besoin d'une réforme et d'une modernisation, mais le contenu de ce plan est trop radical. Il est incompatible avec la mission de service public."

A la page 1 dans Le Soir: "RTBF: feu vert pour la réforme, Les administrateurs suivent Philippot. Le personnel grogne." Fernand Letist explique que Philippot a obtenu le mercredi, du Conseil d'administration l'adoption du plan 'Magellan'. Mais les administrateurs "ont seulement 'pris acte' de certains aspects du projet, en particulier des évaluations financières qui y figurent."

Sur sa page 29, Le Soir (Fernand Letist et Alexandre Charlier) explique comment le C.A. (Conseil d'administration) a voté - les deux membres CDH et l'administrateur indépendant Jean Guy, ont préféré s'abstenir lors du vote - et comment Philippot essaie de calmer le personnel. "En gros, son message est: si nous ne prenons pas des mesures aujourd'hui, la RTBF sera morte demain. Dans dix ans, pour être précis. Avec le plan Magellan, "il n'y aura pas de séisme immédiat. Le tout se fera par phases, en un ans, deux ans, trois ans ..."

Côté néerlandophone: De Morgen publie le jeudi un article court (p 21): "RTBF schrapt 470 jobs."

* Vendredi 11 octobre: Le Soir prend position pour Philippot

"Programme minimal à la RTF" titre La Dernière Heure de vendredi. "Les téléspectateurs n'auront rien à se mettre sous la dent avant 18 h 40; le 'James Bond' est maintenu en soirée."

Pour Le Soir, Fernand Letist a écrivé un 'commentaire': "Un électrochoc salutaire". "On peut disserter à l'infini sur les conséquences sociales, humaines, audiovisuelles du plan 'Magellan'. Mais une chose est sûre: il a, dans l'absolu, le mérite d'être novateur, cohérent et ambitieux."

"La RTBF ne sera jamais plus comme avant. Et tant mieux. Elle a l'opportunité d'entre de plain- pied dans le IIIème millénaire, dont la communication et l'audiovisuel figurent comme des valeurs phares et sûres de la modernité. Que la chaîne publique saisisse cette chance. Peut- être la dernière."

Côté néerlandophone: De Standaard publie un article court (un communiqué quasi neutre de Belga, p 15): "RTBF-personeel staakt tegen hervorming".

* Samedi 12 octobre: Une page pour Philippot, quelques lignes pour les syndicats

Dans La Dernière Heure de 12 octobre, nous n'avons rien trouvé concernant la RTBF. Mais Le Soir donne une page complète à un interview de Fernand Letist avec JP Philippot.

Dans son interview Letist pose des questions très intéressantes: "Le plan traumatise la RTBF ..." Est-ce que le projet ne va-t-il pas "entraîner un creux de la création et de la motivation ?" "N'avez-vous pas sous-estimé l'impact humain du plan et vous attendez-vous à une telle résistance au changement ?"

Bien sûr, Jean-Paul Philippot se trouve toujours une réponse, mais ce sont des réponses qui ne peuvent pas toujours convaincre. La RTBF prend un risque réelle avec ce plan Magellan.

Pour terminer, Le Soir de samedi, donne aussi quelques lignes aux syndicats - un message de 'Belga': "Le front commun syndical veut" (vu le succès de la grève de vendredi) "une renégocia tion". Les syndicats "reprochent au Philippot de vouloir diviser les agents de la RTBF en instaurant plusieurs statuts" ('divide et impera'). CGSP et CSC "estiment que le plan fait disparaître sans aucun débat démocratique préalable la RTBF comme expression vivante et culturelle de la Communauté française et des Régions, au profit de simples usines à produire des émissions."

'Surprise': ce samedi De Morgen aussi publie un grand article sur la RTBF. "RTBF wil moderniseren, het personeel niet." Cet article est le plus 'coloré' que la presse belge a publié cette semaine. L'auteur, Geert Sciot, prend position pour Philippot et contre les syndicats.

2. CRISIS OP DE RTBF ! ?

* Commerciële pers 'valt' voor commerciële Philippot-logica

We eindigden het overzicht hierboven met een tendentieus artikel in De Morgen en we kunnen onze kritische bespreking van de toestand van de RTBF beginnen met nog een tendentieus artikel in dezelfde krant. "Schocktheparie nodig voor zwalpende RTBF" titelde Kris Vanderhae gen een paar weken geleden (ik heb de datum voor één keer niet genoteerd) boven een artikel waarin hij er in feite voor pleitte dat de RTBF de weg van de VRT zou inslaan.

Nu hebben we in e-DIOGENE(S) een paar maand terug, bij het vertrek van VRT-'boss' Bert De Graeve - als enigen in de Vlaamse pers (zo meldde De Standaard) - zware kritiek geuit op de VRT-manger. Een kritiek die we nu opnieuw kunnen toepassen op wat die andere manager, Philippot, van plan is. Te vrezen valt dat we met deze kritiek weer alleen gaan staan, want de commerciële pers (inbegrepen Le Soir dat zich wel niet zo agressief 'pro' Philippot opstelt als De Morgen) 'valt' natuurlijk voor een manager die bij een openbare omroep dezelfde commerciële logica wil invoeren zoals die in de persbedrijven al bestaat.


* Crisis, welke crisis ?

De Franstalig Belgische openbare omroep verkeert in crisis. Dat is een indruk die algemeen leeft. Vraag is wel: welke crisis ?

Gaat het om een crisis in het beheer ? De nieuwe 'administrateur-generaal' Jean-Paul Philippot ziet zich op de RTBF geconfronteerd met diverse problemen inzake het bestuur van de omroep, problemen die niet in één twee drie op te lossen zijn. Zo slaagde hij er bv. nog niet om een nieuwe directeur-generaal aan het hoofd te plaatsen van de zwalpende reclameregie RMB die de RTBF (51 %) samen met de UGC (49 %) 'uitbaat'. Philippot botste ook op een inef ficiëntie die het gevolg heet te zijn van de macht van wat men omschrijft als de diverse 'baron niën' (met name die in de regionale productiecentra).

Gaat het om een financiële crisis ? Er is sprake van een verlies van 12,5 miljoen euro wat er al toe leidde dat de RTBF de overeenkomsten met een aantal productiehuizen opzegde. Nu is de RTBF een openbare omroep met een heel brede taakstelling (informatie, educatie en ontspanning).

Vraag is dus of er niet alleen efficiënter met de middelen moet worden omgesprongen, maar of de jaarlijkse dotatie van de overheid aan de RTBF niet omhoog moet. Nu bedraagt die zo'n 173,5 miljoen euro: amper 6,9 miljard frank. Een stuk minder dan de VRT die zo'n 10 miljard frank ontvangt. Niet te verwonderen dat de RTBF één van de armste openbare omroepen in Europa is.

Gaat het om een crisis in de programmabeleid ? De concurrentie waartegen de openbare omroep op moet boksen is veel groter dan die van de VRT.

RTBF-televisie concurreert niet alleen met RTL-TVI maar ook met de Franse omroepen die in het zuiden van het land erg populair zijn. De vergelijking maken - zoals Geert Sciot in De Morgen deed op 12/10 - met de situatie voor de komst van VTM in 'Vlaanderen', waar toen veel naar Nederland gekeken werd, getuigt van pure onwetendheid. Franstalig België is veel meer gericht op Frankrijk dan 'Vlaanderen' op Nederland. Sommige Franstaligen dromen van aansluiting bij Frankrijk, in 'Vlaanderen' vinden velen de Nederlanders 'ambetante kaaskoppen'.

RTBF-radio moest dan weer het onderspit delven tegen de commerciële zenders (zoals Radio Contact en Bel-RTL); zenders die veel vroeger dan de commerciële 'Vlaamse' radiozenders begonnen.


* De oplossing van 'Andersen'

"De RTBF-leiding moet keuzes maken" stelde het recente 'Andersen-rapport'. Volgens het auditbureau zijn de uitzendingen nu teveel gericht op een ouder publiek. Er moeten volgens Andersen nieuwe programmagenres komen zoals een eigen soapserie. Programma's die niet genoeg kijkers lokken moeten volgens Andersen afgeschaft worden. Daarbij geeft het bureau als voorbeelden: het jeugdjournaal 'Les Niouzz' en het kinderprogramma 'Ici Bla Bla'.


* Naar een Franstalige VRT ? / Mag de RTBF aub een openbare omroep blijven ?

In de zeldzame discussies in de Nederlandstalige pers over de RTBF wordt meestal - zo ook in de twee geciteerde artikels in De Morgen - naar het 'succes' van de VRT verwezen. Waarbij dan als sterke troeven aangehaald worden: het populaire programma-aanbod, de professionele leiding, het flexibele personeelsbeleid, de duidelijke positionering van de diverse zenders én de permanente marketinginspanningen en imagocampagnes.

Al dit soort 'troeven' zijn echter niet specifiek typisch voor een openbare omroep. Elke goed beheerde commerciële omroep beschikt er ook over.

De vraag die men bij de RTBF moet blijven stellen is deze: "wat is onze specifieke inbreng als openbare omroep ?" Biedt de VRT op dat gebied wel het na te volgen model ?

Eén voorbeeld. Kijken we naar het aanbod van internationaal nieuws in de televisie-journaals van VRT en RTBF. Op de VRT komt net als bij concurrent VTM, het internationale nieuws meestal pas rond de 25ste minuut aan bod. Er moet als iets 'spectaculairs' aan de hand zijn, vooraleer daar van afgeweken wordt. Op de RTBF zie je echter elke week meermaals het tv- journaal beginnen met een uitgebreide brok internationale berichtgeving. Bij de zogenaamd 'oudbollige' RTBF-radio geldt iets gelijkaardigs: wie de ochtenduitzendingen van La Première volgt, weet dat je daar heel wat internationaler én kritischer nieuws krijgt dan op VRT-Radio 1.

Heel veel Franstalige radioluisteraars weten één en ander te waarderen. Dat bleek op maandag 8 oktober nog uit nieuwe radioluistercijfers die toonden dat de RTBF-radio's het beter doen dan gedacht werd. Voor de televisie publiceerde Le Soir op 9/10 een 'Top 10' met als titel: "La RTBF bien placée". Zes van de tien programma's waren van RTL/TVI (met op 1 het Journaal met 594.000 kijkers) wat inhoudt dat er ook vier programma's van de RTBF in de top tien stonden (met op 3 het journaal met 558.000 kijkers).

Dat de RTBF de Franstalige Belgen niet onverschillig laat, bleek ook in het gesprek met J.P. Philippot dat de RTBF-televisie op zaterdag 12/10 uitzond en waarin mensen via email vragen stelden over de kwaliteit en de publieke dienstverlening van de RTBF in de toekomst. Het beeld van de RTBF als een zender waar haast alleen nog ingedommelde oude mensen naar luisteren of kijken, klopt niet. En dus mag men op dat clichébeeld dat de commerciële concurrenten (en de hen gunstig gezinde pers) graag ophangen, ook geen beleid bouwen.

Wat Philippot nu doet met zijn Magellan-plan zou voor de RTBF wel eens heel nefast kunnen aflopen. Met al zijn veranderingen zullen er ongetwijfeld luisteraars en kijkers afhaken. Zijn snoeihard personeelsbeleid dreigt de malaise die er verondersteld wordt onder het RTBF- personeel, wel eens echt tot een Malaise te maken, met een grote verdeeldheid onder het personeel ten gevolge van de aanslag op het personeelsstatuut. En als Philippot niet de extra financiering kan opsporen, wordt het helemaal een ramp. Maar dan kuist JPP natuurlijk zijn 'schup' af. Dan blijft de RTBF, zijn personeel en zijn publiek, met de gebakken peren zitten.

Stel dat Philippot toch zijn slag thuis haalt. Dan dreigt de omroep onder andere te vervallen in dezelfde opleuking en 'faits-divers-isering' van zijn journaals zoals die van de VRT. Daarmee zou dan wel tegemoet gekomen worden aan het opzet van die politici die bewust de commerciële zenders toelieten met de bedoeling dat de commerciëlen vervolgens de openbare omroepen zouden dwingen ook veel amusement en lokaal nieuws te brengen. Lokaal nieuws waarin lokale politici kunnen scoren.

En zo wordt in deze tijden van globalisering, de wereld niet ons dorp, maar ons dorp de wereld. Ook in Franstalig België. Zal Franstalig België dan nog lang immuun blijven voor populistische raddraaiers ?

c DIOGENE(S)