arch/ive/ief (2000 - 2005)

Terrorisme d'Etat
by Mustafa Sari Monday, Oct. 07, 2002 at 6:13 PM
mustafa.sari@yucom.be

Invitation à la conférence de Presse que j'organiserai le 10 octobre 2002, à 10h.30, en Féronstrée, 99 à 4000 – Liège.

INVITATION A LA CONFERENCE DE PRESSE

Liège, le 04 octobre 2002


Madame, Monsieur le Rédacteur en chef,

Objet : La conférence de Presse que j'organiserai le 10 octobre 2002,
à 10h.30, en Féronstrée, 99 à 4000 – Liège.

J'ai l'honneur de vous convier à la conférence de Presse que j'organiserai pour vous informer au sujet de la démarche que j'entreprendrai dans un futur proche dans la ligne droite de la résistance que j'assume depuis plus de sept ans pour que les autorités politiques et judiciaires concernées rétablissent les barrières de la loi afin d'assurer la pérennité de notre Etat de droit, et de permettre d'accéder à la vérité concernant les commanditaires et les exécuteurs du terrorisme d'Etat par lequel - et pourquoi ? - j'ai effectivement été visé entre les murs du palais de Justice à Liège le 21 juin 1995.

Pour expliquer mon souci « préventif » de vouloir vous informer - encore et toujours et malgré tout comme diront certains - je me permets de vous communiquer la copie ci-jointe de la lettre que j'ai récemment adressée à Monsieur le Bourgmestre de la Ville de Liège avec le même souci d'information, et de vous donner l'exemple ci-dessous qui est choisi pour sa « simplicité » parmi tant d'autres plus graves, et qui fait très mal à l'image de la Presse et dépasse l'entendement de celui qui vit et assume les événements lors d'une action comme celle qui était menée dans la rue Hors-Château à Liège durant trois ans et demi :

Le 9 juillet 1998, j'avais entamé une grève de la faim devant les locaux de la Régionale liégeoise du parti Ecolo afin d'appuyer la démarche que je souhaitais voir entreprise par les parlementaires fédéraux de ce parti, et qui consistait à poser une simple question au Ministre de la Justice et à en obtenir réponse.

Au sixième jour de cette grève, soit le 15 juillet 1998, Monsieur Thierry Detienne, alors député fédéral, m'avait transmis un courrier, un authentique récit imaginaire digne des vils pervers, dont le contenu m'était incompréhensible au regard de l'objet précis de la demande que je lui avais confiée, et qui avait été favorablement accueillie par lui.

Dans ce courrier qui avait donné lieu à l'engagement sur place et dans la rue, d'un combat dans le combat, que nul n'aurait pu prévoir, et qui, je le répète, a duré trois ans et demi, Monsieur Thierry Detienne m'écrivait : «Le 9 juillet, tu as entamé une grève de la faim devant les locaux régionaux d'ECOLO et tu nous as transmis une lettre, que tu as rendue publique.»

Sept mois plus tard, dans sa lettre du 16 mars 1999, Monsieur Detienne m'écrivait encore: «lorsque vous avez débuté votre grève de la faim le 9 juillet 1998, vous nous avez fait parvenir un long courrier.»

Dans un article consacré à l'action dans le journal "La Meuse" du 30 juillet 1999, je lisais ceci: «En outre, afin de donner poids et publicité à son action, il entama d'abord une grève de la faim puis décida de s'adresser aux mandataires écolos».

Le chien perdu sans collier qui aboie sur tout qui il rencontre là où il s'arrête sur son chemin ! N'est-ce pas ?

Après avoir mis, le 28 août 1998, un terme à la grève de la faim que j'avais transformée en résistance continue sur place, je n'avais cessé de poser à Thierry Detienne, aussi la question ci-dessous pour comprendre ce qu'il voulait me faire comprendre par son courrier truffé de purs mensonges, de demi-mensonges, de mensonges par omission, de falsifications de la réalité des faits, et de viles manœuvres de diversion notamment d'ordre juridique, le tout pour mieux masquer la vérité en lui donnant l'éclairage qui la rend trompeuse.

Question: Est-il vrai que j'aurais transmis une lettre aux mandataires écolos concernés, après avoir entamé la grève de la faim le 9 juillet 1998 ?

Réponse: « Il n'y a pas eu de courrier de M. Sari adressé à Thierry Detienne entre le 9 juillet et le 15 juillet 1998.»

Réponse écrite qui était donnée le 29 juillet 2001, deux ans plus tard donc, par Madame Muriel Gerkens «déguisée» en députée fédérale et chargée de la gestion du dossier "Ecolo-Sari" après que Thierry Detienne se soit paré de l'oripeau du Ministre régional au mois de juillet 1999.

J'ai été enfin rassuré au sujet de ma santé mentale : Lorsque j'ai débuté ma grève de la faim le 9 juillet 1998, je n'avais pas fait parvenir un long courrier aux mandataires écolos, et donc je ne m'étais pas adressé à eux après avoir entamé une grève de la faim, et ce, afin de donner poids et publicité à mon action…

Je vous remercie de l'intérêt que vous voudrez bien réserver à la présente, et je vous prie de recevoir, Madame, Monsieur le Rédacteur en chef, l'expression de ma considération distinguée.


Mustafa Üner SARI

En Féronstrée , 99 à 4000-Liège
0494 / 68 84 10


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Annexe: lettre à Monsieur Willy Demeyer
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Monsieur Willy DEMEYER
Bourgmestre
Hôtel de Ville
Place du Marché
4000 Liège

Liège, le 2 octobre 2002.
Par porteur



Monsieur le Bourgmestre,

Concerne : Mon «séjour» marquant, de trois ans et demi en Hors-Château et la suite
que je compte bien y réserver dans un futur proche.

Objet : La raison d'Etat que la raison d'Homme ne reconnaît pas.


Me permettriez-vous d'entamer la présente par ces propos d'Albert Camus : « Le jour où le crime se pare des dépouilles de l'innocence, par un curieux renversement qui est propre à notre époque, c'est l'innocence qui est sommée de fournir ses justificatifs. »

« Le jour où le crime se pare des dépouilles de l'innocence, c'est l'innocence qui est sommée de fournir ses justificatifs » : Ce à quoi Camus n'avait peut-être pas pensé, c'est de savoir comment et à qui l'innocence peut fournir ses justificatifs lorsque les puissants criminels qui, en corps, se parent des oripeaux de victimes, sont juges et parties à la fois ? Pauvres victimes des agissements incessants d'un vil malade mental …! ! !

Lors de l'entretien que j'ai eu avec elle le 16 juillet dernier, Madame Danièle REYNDERS, Juge d'instruction près le Tribunal de première instance de Liège, me disait ceci, avec une aisance déconcertante qui se voulait persuasive : «Monsieur Sari, vous avez été mis sous mandat d'arrêt pour 5 jours. Ensuite, vous avez été blanchi par deux instances juridictionnelles. Puis, vous avez été mis sous observation psychiatrique le temps d'un week-end, et vous avez été libéré par un psychiatre compétent. Pourquoi ne tournez-vous pas ces pages sachant que vous n'aurez jamais les réponses aux questions que vous posez même si celles-ci sont légitimes, et que vous avez le droit de les poser ?»

Ni le mandat d'arrêt, et donc l'enfermement sans motif, d'une personne dans un milieu carcéral, ni une ordonnance judiciaire de mise en observation psychiatrique, et donc l'enfermement sans motif, d'une personne dans un milieu thérapeutique, ni le fait d'être accusé publiquement d'escroquerie et de détournement de fonds publics, ni être proclamé publiquement malade mental, rien de tout cela n'a de sens. Il faut donc tourner les pages !

Quant à moi, j'estime, plus que jamais, devoir déchirer ces mêmes pages au risque sinon de leur reconnaître une légitimité faisant l'ombre sur ma vie et sur mon existence.

Même si la réalité des mortels, des ayants droit - et devoirs - dits citoyens, ne s'inscrit décidément pas dans le «REEL» des pervers puissants qui sont persuadés de pouvoir annuler le tout, ôter le sens à tout par abus du pouvoir, par la loi du plus fort.

Dans sa préface au livre intitulé «L'Occident en quête de sens », Jean Daniel, écrivain et journaliste français, dit : «Mais n'oublie pas, lecteur : si tu n'emportes qu'un seul bagage, que ce soit encore, et malgré tout, ta raison. Car ce sera la seule façon d'emporter avec toi ta dignité d 'homme.»



En effet, pour réduire un homme à un état bestial, ne suffit-il pas, soit de lui ôter la raison dans les goulags pour qu'il ne puisse plus porter sa dignité d'homme, soit de bafouer sa dignité d'homme dans les camps pour lui ôter sa raison ? Et, in fine, pour lui faire tourner les pages et n'importe lesquelles!



Ce qui m'emmène à vous entretenir de la question fondamentale, la seule qui me préoccupe depuis plus de sept ans.

Vouloir bafouer la dignité d'homme d'une personne - et pourquoi ? - par l'instrumentalisation du mandat d'arrêt, et donc par sa séquestration arbitraire dans un milieu carcéral, et vouloir ôter la raison d'homme à une personne – et pourquoi ? - par l'instrumentalisation de l'ordonnance de la mise en observation psychiatrique, et donc par sa séquestration arbitraire dans un milieu thérapeutique, sont-ils seulement les faits des sociétés totalitaires ou peuvent-ils être à l'œuvre aussi dans notre société et surgir du bas-fond putride de l'Histoire comme un problème politique d'une gravité extrême ?

Et ce, je tiens à le souligner avec force, en bravant toutes les lois positives mais en n'opérant jamais sans prendre la loi pour guide, comme le dit Hannah Arendt.

Par la présente, je souhaite vous informer précisément du motif de l'initiative que j'entreprendrai à Liège dans un futur proche pour obtenir réponse à des questions posées à Monsieur le Ministre de la Justice, à Monsieur Thierry DETIENNE et à Maître Louis GENET afin de me permettre de répondre dans un livre - avec la pertinence et la rigueur requise donc - à la question précitée que j'estime effectivement d'une gravité extrême.

Ce qui revient à dire clairement que je suis acculé plus que jamais, à mener l'enquête moi- même, et jusqu'au bout, en prenant acte de la faillite de l'Etat de droit, déclarée par ceux-là mêmes qui ont la noble charge de le promouvoir.

En ce qui concerne le Ministre de la Justice :

Durant des longues années, je n'ai cessé de poser la question suivante à qui de droit, dont le(s) Ministre(s) de la Justice, et ce, dans le respect strict des règles et des principes du Droit :


«Le mandat d'arrêt dont j'ai été l'objet le 21 juin 1995 concernait-il réellement une affaire judiciaire ou avait-il été conçu comme l'instrument de la pratique du terrorisme d'Etat par voie judiciaire ?»

A cette question, Monsieur le Premier Avocat Général LECLERCQ près la Cour de Cassation a réservé aussi «une » réponse signée pour le Procureur Général, par son courrier du 8 février 2001 que j'ai reçu en Hors-Château :

«(…)Au vu des pièces jointes à votre lettre précitée, je ne puis que vous confirmer ce que Madame l'avocat général Spriesterbach vous a répondu le 25 janvier 1998, à savoir que le mandat d'arrêt concerne une affaire judiciaire. Au demeurant, je me permets, à toute fin utile, de vous préciser que l'organisation judiciaire du Royaume de Belgique s'oppose en droit comme en fait à ce que le mandat d'arrêt soit utilisé comme «instrument de la pratique du terrorisme d'Etat par voie judiciaire» (sic) ; et qu'au surplus les mandats d'arrêts sont soumis au contrôle des juridictions d'instruction.»

Monsieur le Procureur Général ne répondait donc pas à la question posée, mais il estimait qu'un mandat d'arrêt ne peut concerner qu'une affaire judiciaire, et par conséquent, la question que je pose n'est pas une question qui peut être posée, et qu'elle n'a pas de sens, pour ne pas dire qu'elle est «délirante» : Il en voulait pour preuve irréfutable sa série de vœux pieux, de déclarations d'intention, d'événements verbaux, doublée de quelque chose qui ressemble à un mensonge comme l'est un droit qui ne se traduit pas par des obligations précises envers le titulaire du droit.

A son tour, Monsieur le Ministre de la Justice m'écrivait alors dans son courrier du 17 avril 2001 que j'ai reçu aussi en Hors-Château:

«En ce qui concerne les faits relatés, je ne peux que me rallier à l'avis du Premier avocat général LECLERCQ qui répondait à vos différentes questions en date du 8 février 2001… Etant donné que vous avez obtenu des réponses, et ce, à plusieurs reprises, (…) il m'apparaît désormais inutile de poursuivre toute correspondance à ce sujet.»

«Etant donné que vous avez obtenu des réponses, et ce, à plusieurs reprises.»

1. A présent, je souhaite que Monsieur le Ministre, l'autorité compétente en vertu des compétences qui lui sont conférées par la loi, m'indique dans ce «pseudo-Psaume» de Monsieur le Procureur Général, la réponse à la question que je lui avais posée ; «pseudo-Psaume» qui semblait être écrit et dit par le Gardien d'un Temple de Juridiction, et qui se voulait donc d'inspiration du droit divin, et à l'écoute duquel Monsieur le Ministre semblait être très séduit, comme il semblait être très étonné de mon insatisfaction.

A ce propos, je vous communique les copies ci-jointes de ma lettre ouverte et de mon courrier du 30 juillet 2002, et de ma lettre du 3 septembre 2002, adressés à Monsieur le Ministre de la Justice (cfr. annexe 1).

En ce qui concerne Monsieur Thierry DETIENNE, ex-député fédéral et actuel Ministre régional écolo:

Le 9 juillet 1998, j'ai entamé une grève de la faim devant les locaux de la régionale liégeoise du parti écolo afin d'appuyer la démarche que je souhaitais voir entreprise par les parlementaires fédéraux de ce parti, et qui consistait à poser une simple question au Ministre de la Justice et à en obtenir réponse.

Au sixième jour de cette grève, soit le 15 juillet 1998, Monsieur Thierry DETIENNE m'a transmis un courrier, un authentique récit imaginaire, dont le contenu m'était incompréhensible au regard de l'objet précis de la demande que je lui avais confiée, et qui était favorablement accueillie par lui. Que se passait-il alors dans les coulisses ?

Après avoir mis, le 28 août, un terme à la grève de la faim que j'ai transformée en résistance continue sur place, je n'ai cessé de lui poser trois questions pour comprendre ce qu'il voulait me faire comprendre par son courrier truffé de purs mensonges, de demi-mensonges, de mensonges par omission, de falsifications de la réalité des faits, et de viles manœuvres de diversion notamment d'ordre juridique pour mieux masquer la vérité en lui donnant l'éclairage qui la rend trompeuse.

Il a fallu trois ans et demi pour notamment obtenir les réponses à ces questions et aussi et surtout, pour faire preuve de l'inexistence des malentendus ou des confusions, même d'un(e) seul(e), concernant quoi que ce soit : Malentendus ou confusions, arguments fétiches, que les mandataires écolos concernés faisaient valoir pour justifier leurs mensonges et leurs agissements d'inspiration purement fasciste. Ce qui m'avait permis de poser en Hors-Château la question essentielle restée sans réponse à ce jour :

2. Quel était le but que Monsieur DETIENNE et ses confrères voulaient - et pourquoi ? – atteindre, le 15 juillet 1998, par ce courrier, par ce récit conçu, élaboré et couché sur papier par des authentiques pervers à l'imagination débordante par définition ?

A ce sujet, je vous communique également la copie ci-jointe de la première partie du mémoire que j'ai rédigé à l'intention de Madame la Juge d'instruction REYNDERS, ainsi que la copie de la lettre que j'ai adressée le 17 septembre 2002 à Monsieur DETIENNE (cfr.annexe 2).

En ce qui concerne Maître Louis GENET, médiocre petit pied, avocat, médiateur, psychothérapeute, et conseiller provincial écolo :

Dans le cadre d'une instruction judiciaire ouverte à mon initiative et qui est en voie de transmission au Ministre de la Justice, Maître Louis GENET déclarait : «De par ma fonction et profession, je n'ai pas de jugement à porter sur la santé de quiconque. Ma fonction m'amène cependant à conseiller des procédures en rapport avec la santé.»

3. Quelle était la procédure en rapport avec la santé, que sa «fonction» l'avait amené à conseiller à ses amis ? Quels étaient les moyens qu'il leur avait inévitablement conseillés (indiqués) pour atteindre le but poursuivi par ladite procédure ? Et quelle était la «fonction» dont il leur avait promis de s'acquitter pour mener à bien le projet stalinien en collaboration étroite avec notamment ses comparses magistrats et auxiliaires du Parquet de Liège ?

Le 11 décembre 1998, Maître GENET avait rédigé à mon encontre et à la demande de ses amis écolos – et à quelle fin ? - une plainte pénale à 5.000 FB. Il écrivait dans celle-ci et à mon sujet : «Les points d'accrochage de son délire avec la réalité sont nombreux. Mû par ce que nous pensons être une maladie que nous imaginons être proche d'une paranoïa…»

Je lui avais demandé alors s'il pouvait me donner un exemple précis de point d'accrochage et m'expliquer quels ont été les faits qu'ils l'avaient inciter à penser, à imaginer et enfin à suggérer la maladie de paranoïa ?

Sa réponse écrite était : «La détention qui serait le fruit d'un complot. La paranoïa consiste à se croire victime d'un complot»

Faut-il rappeler, ici, que la crédibilité sous-entendue des dires de Maître GENET, était supposée, dans le Milieu, relative à sa prétendue connaissance du dossier dit judiciaire, et ce, en sa qualité de mon ex-avocat dans la même affaire du terrorisme d'Etat.



4. Je souhaite à présent que Maître GENET me communique la preuve de l'inexistence de ce qu'il appelle le «complot», et m'explique la raison pour laquelle il a été amené à traduire le terme «terrorisme d'Etat» que j'utilise, en terme de «complot» que je n'ai jamais utilisé ?

La preuve qui me permettra, enfin, de prendre acte de la « REALITE » et de me faire soigner non pas dans un goulag mais bien dans un hôpital psychiatrique, car il n'y a pas de honte à être malade ni à se faire soigner, n'est-ce pas ?



A ce propos également, je vous communique la copie de la deuxième partie du mémoire que j'ai rédigé à l'intention de Madame la Juge d'instruction REYNDERS, ainsi que la copie de la lettre que j'ai adressée le 10 septembre 2002 à Monsieur Louis GENET (cfr. annexe 3 ).



En guise de conclusion, permettez-moi de vous faire part ici des considérations suivantes, que j'avais transmises à Madame la Juge d'instruction REYNDERS dans ce même mémoire :

«Du 21 juin 1995 au 21 juin 2002 : sept ans de survie dans le bas-fond de l'enfer, dans le sens le plus large du terme. Sept ans d'humiliations et de souffrances que j'estimerai suffisantes pour m'autoriser à agir par tous les moyens que je considérerai légitime au cas où l'Etat de droit ne donnerait pas le signe d'ouverture permettant l'accès à la Justice et à la Vérité auxquelles j'ai droit.

Vient en effet un moment, comme l'écrivait Mirabeau, où la ligne rouge est franchie par l'autorité qui devient arbitraire et oppressive, qui attente aux propriétés pour la protection desquelles elle fut instituée, et rompt le contrat qui lui assura des droits et la limita.

Moment où il convient de dire NON et d'opposer ce NON radical à la violence et à l'oppression de l'arbitraire du pouvoir et du pouvoir de l'arbitraire.

Mais le dire comment et comment faire ?

A ce propos, je me permets de faire miens ici, une fois encore, les propos suivant de Gandhi : "La non-violence est mieux que la violence, mais la violence est mieux que la lâcheté."

Quant à moi, autant je méprise la violence, autant je vomis la lâcheté.

Alors vient un moment où on n'a plus le droit de s'abandonner dans l'abîme quotidien entre ce qu'on méprise et ce qu'on vomit. Il s'agit là de l'idée que l'on se fait de l'homme, et donc de soi, de sa dignité, de son honneur, de son intégrité et de ses droits.

De fait, vient un moment où on n'a pas le choix des moyens comme Marie-France Hirigoyen - psychiatre et psychanalyste, et auteur de «Le harcèlement moral, la violence perverse au quotidien » - semble le confirmer en ces termes :

Dans la mesure où la victime s'est jusqu'alors montrée trop conciliante, il lui faut changer de stratégie et agir fermement sans craindre le conflit. En se plaçant à l'origine de la crise ouverte, elle peut paraître être l'agresseur, mais c'est un choix qu'il faut assumer car de lui seul peut venir un changement. La crise permet à la vie de renaître. Plus la crise est retardée, plus elle sera violente.»

La vie à renaître ! ne serait-elle pas celle que j'ai oubliée depuis plus de sept ans ?



Je reste à votre entière disposition pour toute information supplémentaire que vous souhaiteriez avoir et je vous prie de recevoir, Monsieur le Bourgmestre, l'expression de ma considération distinguée.

Mustafa Üner SARI

En Féronstrée , 99
c/o Frédérique Lauriers
4000 LIEGE
0494 / 68 84 10