Manif le 26 octobre contre la 'liste noire' de l'UE et contre la guerre

Communiqué officiel du Camp anti-impérialiste et du DHKC

LA ‘LISTE NOIRE' DE L'UE, C'EST LA MISE AU BAN DES DROITS DEMOCRATIQUES
PROTEGEONS NOS DROITS!
Depuis le 11 septembre dernier, les Etats Unis d'Amérique appuyés par l'Union européenne font régner un climat de "psychose face au terrorisme" dans le but de s'attaquer au droit d'expression et d'organisation, en vue de se débarrasser de toute forme d'opposition non seulement dans le « Tiers monde », mais aussi dans les métropoles mêmes.
Les Etats-Unis d'Amérique sont à la tête de cette campagne démagogique sur le terrorisme et se préparent à de nouvelles guerres contre les peuples qui osent s'opposer à leur suprématie.
Le but des fauteurs de guerre qui ont détruit l'Afghanistan et qui mènent des provocations annonçant une guerre prochaine contre l'Irak est de dominer le monde, écraser les forces résistantes et les spolier à outrance.
Les attentats du 11 septembre ont révélé ceci: dorénavant l'Occident allait prendre des mesures musclées contre le « terrorisme » et utiliser le climat sécuritaire ambiant pour justifier la limitation des droits démocratiques.
Après plusieurs mois de bombardements sur l'Afghanistan, les Etats Unis ont annoncé leur « Axe du Mal ». Cela n'a pas suffi: le directeur de la CIA Georges Tenet a publié une liste des « organisations à éliminer ». Tout le monde a alors commencé à se demander où les attaques des USA et de leurs alliés allaient commencer et quelles seraient les prochaines cibles.
On a désormais commencé à imposer l'idée que l'on pouvait violer la souveraineté nationale de tout pays, agresser, liquider les organisations populaires et assassiner des centaines de milliers de personnes en toute légitimité sans que personne puisse élever la voix.
Depuis un an, la presse européenne, américaine et celle de leurs collaborateurs orchestrent cette propagande.
Aux Etats Unis d'Amérique, de nouvelles lois anti-démocratiques ont été votées sous prétexte de la « lutte contre le terrorisme ». L'Europe tente de modifier la Directive européenne sur la protection de la vie privée dans le secteur des communications électroniques et présente le fichage des gens comme un acte naturel.
Entre-temps, les services secrets de ces pays ne cessent d'élargir leurs cibles.
D'une part, les Etats Unis ont publié une ‘liste d'organisations à éliminer', d'autre part, l'UE a élargi sa liste noire sous le nom de "liste des organisations terroristes". Cette liste qui, d'apparence, s'attaquait aux Islamistes liés (jusqu'à maintenant sans aucune preuve sérieuse) aux attentats du 11 septembre s'est très vite élargie aux organisations comme le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), annonçant la véritable couleur de ses rédacteurs. Ses vrais buts sont la protection de leurs régimes dictatoriaux alliés oppressant les peuples comme Israël ou la Turquie. En procédant ainsi, ils ont violés ouvertement le droit international qui stipule sans aucune ambiguïté la légitimité de la résistance contre l'occupation coloniale y compris par les armes. Puis ont été ajoutés les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Puis, dans la foulée, on s'en est pris au droit d'organisation dans chaque pays. C'est ainsi que récemment, le parti basque Batasuna a été interdit parce qu'il continue à revendiquer le droit à l'autodétermination pour le peuple basque . Quelques semaines plus tôt, les États-Unis ont mis le Parti communiste des Philippines (PCP) à leur index et les Pays Bas ont déjà demandé à l'UE de les suivre.
L'élimination de l'opposition révolutionnaire dans les prisons de type F en Turquie, le Plan Colombia qui s'attaque aux aspirations du peuple colombien à l'indépendance et la paix avec justice sociale, les opérations qui visent prétendument Abou Sayyaf aux Philippines mais qui portent à l'intervention militaire américaine, la criminalisation des militants ‘anti-globalisation' par Berlusconi sont divers avatars d'un même plan.
LA LISTE NOIRE DE L'UE
La liste noire de l'UE a été préparée par une institution du nom de COREPER composée d'ambassadeurs permanents au sein du conseil européen. Pour lister une organisation, le COREPER ne soumet aucun argumentaire. Ce comité n'est pas obligé de publier les motifs de ces décisions.
Il n'est même pas possible d'introduire un recours en justice contre cette criminalisation arbitraire. En bref, ces représentants diplomatiques se sont arrogés le droit de déclarer "terroriste" qui bon leurs semble sans expliquer quoi que ce soit à leur opinion publique. Aucune démarche légale n'est possible. Les lois nationales sont entrain d'être adaptées à cette conception en ouvrant la possibilité de persécuter l'opposition aux mesures anti-démocratiques en tant qu'appui au terrorisme.
Dans un pareil climat, les droits démocratiques et la loi n'ont pas d'importance pour eux.
La liste des organisations terroristes est en même temps une déclaration de soutien à des régimes assassins.

LE TERRORISME, C'EST L' OEUVRE DE L'IMPERIALISME.
Depuis le début de son existence, l'impérialisme a assassiné des centaines de millions de personnes. Il a condamné des milliards de gens au chômage, à la misère, à la torture, à la répression et au fascisme.
Il a perpétré des coups d'Etat, des massacres, des génocides en Amérique latine, en Asie, en Afrique, au Moyen Orient.
L'impérialisme est coupable de violer l'espace territorial de pays souverains, de recourir à la torture et aux traitements inhumains.
Il a créé et financé les Hitler, Mussolini, Franco; il a entraîné et formé des milliers de tortionnaires notoires.
Curieusement, il s'est toujours présenté comme un système "moderne et civilisé".
Voyons un peu la "guerre des civilisations" de Berlusconi. Où se situe la civilisation?
Le racisme prolifère en Allemagne et en Hollande. Où est passé l'humanisme dont ces pays se targuent tant?
Ecoutons les déclarations de Blair, dans le cadre de son rapport avec les Etats Unis: il se dit "prêt à payer de le prix de sang". Le sang de qui compte-il verser? Quelle est donc cette barbarie? Un premier ministre qui parle de "verser du sang". De la pure hypocrisie lorsque l'on sait que CE SONT EUX QUI ONT DRESSE LA LISTE NOIRE DE L'UE.
Si l'on veut:
- empêcher la violation de nos droits démocratiques,
- lutter contre le racisme et le chauvinisme culturel contre la communauté islamique, qui gangrène l'Europe,
- soutenir les organisations qui luttent contre les régimes oligarchiques et dictatoriales de leur pays,
- s'opposer aux nouvelles guerres que l'impérialisme européen menace de déclarer aux peuples;
Participons aux actions contre la ‘liste noire' de l'Union européenne qui se tiendront le 26 octobre 2002 à Bruxelles.
- EMPÊCHONS LE LISTAGE DE NOS DROITS DEMOCRATIQUES DANS LA ‘LISTE NOIRE'
- DENONCONS LES REGIMES DICTATORIALES ET FASCISTES AU SERVICE DE L'IMPERIALISME
- INTRODUISONS CES REGIMES DANS UNE ‘LISTE NOIRE' REDIGEE PAR LES PEUPLES
- NON A LA LISTE NOIRE DE L'UE.

Organistation signataires:
Action pour l'Unité et le Socialisme, Tchad (ACTUS)
Antiimperialistische Koordination
Direction 17, Italie (D17)
Collectif européen contre l'impunité (Chili)
International Action Center (IAC)
Internationale Leninistische Strömung (ILS)
Liga der Kommunisten Jugoslawiens, Serbien (SKJ)
Moro Islamische Befreiungsfront (MILF)
Bewegung für Soziale Befreiung, Österreich (BSB)
Rote Aktion Duisburg, Deutschland
Revolutionär Kommunistische Liga Thüringen, Deutschland (RKL-T)
Revolutionär Kommunistische Liga, Österreich (RKL)
Front révolutionnaire de libération du peuple, Turquie/Kurdistan (DHKP-C)
Solidaritätskommitee mit dem baskischen Volk, Belgien
Abnaa el Balad, Palestine
New Left Front, Hongrie
Comité de défense du droit des peuples, Oaxaca, Mexique
Bloc pour le pouvoir populaire, Oaxaca, Mexique
Comité de solidarité avec le peuple basque, Belgique

arch/ive/ief (2000 - 2005)