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Racisme à la Conférence mondiale des Africains
by Black-Blanc-Beur Friday October 04, 2002 at 08:29 PM

Racisme à la Conférence mondiale des Africains et des descendants africains contre le racisme de Bridgetown.

Certains des responsables et des délégués d'une conférence internationale sur le racisme tenue aux Barbades ont demandé jeudi l'annulation d'un vote effectué mercredi en faveur de l'exclusion de tous les participants de race blanche, estimant qu'il s'agissait d'une décision raciste.

Le gouvernement des Barbades a condamné ce vote qui a conduit à l'expulsion d'une dizaine de participants blancs et asiatiques, et la délégation cubaine a menacé de quitter la conférence avant la fin si le vote n'était pas annulé vendredi.

"Cuba s'oppose totalement au racisme sous toutes ses manifestations", a déclaré la porte-parole de la délégation cubaine Maria Morales, sous les huées de près de 200 délégués de la Conférence mondiale des Africains et des descendants africains contre le racisme.

Des délégués de la Martinique ont également fait part de leur malaise après le vote de mercredi, pris à l'initiative d'une délégation de la Grande-Bretagne composée de 60 personnes. Plus de 200 délégués ont approuvé l'expulsion, tandis qu'une cinquantaine s'est abstenue.

Les délégués qui ont voté pour la limitation de l'accès de la conférence aux blancs, ont estimé qu'il serait trop traumatisant d'évoquer devant eux le sujet de l'esclavage des Noirs.

Trois interprètes blancs sont retournés à la conférence jeudi et ont été autorisés à y assister. Mais la présidente de la conférence Jewel Crawford a écarté l'appel des Cubains à revenir sur le vote de mercredi, précisant que le calendrier des débats avait déjà subi des retards.

Entre-temps, les délégués ont débattu jeudi des meilleures manières pour punir les nations européennes pour le commerce des esclaves, estimant qu'il était temps qu'elles dédommagent les descendants des esclaves africains.

Les délégués envisageaient d'attaquer en justice l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et la Belgique pour les méfaits commis contre les nations africaines, dont l'esclavage et les guerres coloniales, a déclaré l'avocat jamaïcain Michael Lorne.