Sharon/Bush : péril by R.B. Sunday September 29, 2002 at 12:24 PM |
Qui entraîne qui dans un conflit sans fin, dans une machine à ne faire que des victimes ?
Dès avant sa création, l'État d'Israël a été un facteur de désordre au Moyen-Orient et ses fondateurs n'ont pas hésité à recourir au terrorisme pour imposer sa présence au peuple palestinien. Le terrorisme était tellement fondateur qu'il fut le début de carrière de deux futurs premiers ministres: Begin et Shamir et de nombreux autres dirigeants.
Né dans la violence, l'État d'Israël a vécu et vit dans la violence. De 1948 à 2002, en 54 ans, Israël a été cinq fois en guerre avec les pays voisins et il est aujourd'hui dans le paroxysme d'une guerre avec un peuple sans État: le peuple palestinien.
Il ne s'agit pas d'une guerre civile qui opposerait des citoyens d'un même pays mais d'une guerre visant à l'élimination d'un territoire d'êtres humains n'ayant aucune existence juridique. De ce point de vue, les Palestiniens sont des «sans-papiers» mais à la différence de «nos» sans-papiers, ils ne viennent pas de l'extérieur, ils sont nés là, mais après avoir été colonisés par les Ottomans, puis les Anglais, ils ont - pour ceux qui n'ont pas été chassés- été colonisés par les Israéliens et n'ont depuis 1948 aucun droit civique, politique et social. La seconde différence, énorme, avec «nos» sans-papiers est qu'ils sont 3 millions dans un pays de 6 millions d'habitants. Imaginons une France avec 30 millions de sans-papiers!
La guerre est la structure fondatrice et dominante de l'État d'Israël. Israël est ainsi le seul pays au monde où il existe deux catégories de citoyens: ceux qui peuvent faire partie de l'armée et ceux qui ne peuvent pas, à savoir les Israéliens arabes.
Israël avec 1/1000 de la population mondiale, fait partie des 8 pays les plus dangereux du monde, ceux qui possèdent l'arme nucléaire (États-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine, Inde et Pakistan). Ce pays détient autant d'armes nucléaires que la Chine et beaucoup plus que les deux nouveaux venus dans le club: Inde et Pakistan. Posséder l'arme atomique et nucléaire a été un objectif permanent de l'État d'Israël dès sa fondation. En 1956, la France, persuadée que la guerre d'Algérie est le résultat d'un complot arabe orchestré par Nasser, donne à Israël accès à la technologie militaire dite «civile» et permet la construction du premier réacteur à Dimona, dans le désert du Negev d'où sortira tout le plutonium nécessaire à la bombe. Quand la France prendra ses distances avec Israël, d'autres fournisseurs viendront complaisamment prendre sa place et les États-Unis, quand même un peu soucieux de la prolifération nucléaire, feront ceux qui ne s'aperçoivent de rien.
Bien qu'Israël ne fournisse jamais aucun chiffre officiel, il est admis que le pays possède environ 200 têtes nucléaires qui pourraient être portées par divers vecteurs. D'abord sous forme de bombes classiques, larguées par les F 16 fournis en abondance par les États-Unis et pour lesquels Israël est le premier client mondial (hors armée US). Ensuite, sous forme de missiles fabriqués sur place et tirés du sol. Le modèle Jéricho 1 développé dans les années 70 a été remplacé par le Jéricho 2 qui peut atteindre tous les pays de la région, jusqu'à l'Iran. Enfin, sous forme de missiles type Popeye Turbo, tirés depuis un des trois sous-marins lance-engins type Doplhin 800 fabriqués en Allemagne dont l'un patrouille en permanence en Méditerranée, l'autre en Mer Rouge, le troisième pouvant remplacer à tout moment un des deux précédents.
L'Assemblée générale des Nations Unies a sur proposition de l'Égypte, adopté récemment une proposition de dénucléarisation du Moyen-Orient. Israël a voté contre. Bien sûr, aucun officiel israélien n'a jusqu'à ce jour parlé de frappe nucléaire préventive mais l'évolution dramatique du discours de Bush sur ce sujet peut laisser craindre un alignement immédiat de l'équipe Sharon sur cette position, si même, comme le pensent certains journalistes israéliens, ce n'est pas Sharon lui-même qui souffle sur ce feu.
En plus du nucléaire, il existe deux autres catégories d'armes de destruction de masse: les armes biologiques et les armes chimiques. Là encore aucune reconnaissance officielle de la détention de ce type d'armes par Israël n'existe, mais la complicité bienveillante des États-Unis, la concurrence industrielle internationale, la loi du profit, le haut niveau de développement technologique de l'industrie israélienne ne peuvent que conduire à la conclusion qu'Israël ne peut pas avoir laisser passer l'occasion d'être dans tous les domaines de l'armement le pays le plus avancé de la région. La plupart des organismes indépendants qui s'intéressent aux questions militaires aboutissent à cette conclusion.
Du point de vue de l'armée classique, Israël est également très puissant. L'armée de terre compte environ 100000 hommes auxquels il faut ajouter environ 500000 réservistes, entraînés et mobilisables en 3 jours. A l'échelle de la France, cela représenterait une armée de 1 million d'hommes et plus de 5 millions de réservistes prêts au combat. L'armée israélienne dispose de 4000 chars et de 11000 autres véhicules armés soit autant que les armées d'Égypte, de Jordanie et de Syrie réunies.
La supériorité aérienne, numérique et technologique, est également incontestable.
L'équipement en matière de détection, de communication sont également au plus haut niveau, là encore avec la complicité totale et permanente des États-Unis. En effet, bien qu'il existe dans ce pays une loi régissant le contrôle par le gouvernement de l'exportation des armements cette loi est violée en permanence pour Israël. De 1975 à 1995, le Congrès des États-Unis a examiné 17 cas de violation de cette loi, sur ces 17 cas, 7 concernaient Israël. Sans conséquence pratique.
Ce très haut niveau de militarisation pèse sur la société israélienne dans son ensemble.
Poids économique d'abord qui n'est supportable par ce pays qui vit constamment au dessus de ses moyens reçoit des États-Unis (donc des contribuables) l'argent pour acheter les meilleures armes aux industriels des États-Unis qui dominent aujourd'hui ce marché mondial. Poids économique parce qu'Israël, septième vendeur d'armes sur ce même marché mondial, nourrit indirectement la guerre sous d'autres cieux et fait dépendre l'existence de nombreux ouvriers et techniciens israéliens de cette activité.
Poids social et psychologique: l'état permanent de guerre ou de préparation à la guerre pèse sur les mentalités, rend presque inconcevable une autre vie que celle d'assiégé (le pays est assiégé, chaque colon installé sur les Territoires palestiniens est un assiégé) engendre un rapport cynique et glacé à la mort.
Poids politique: l'état de guerre permanent entretenu par Israël et la menace d'invasion des voisins (Liban, Golan syrien) se répand dans toute la région et y facilite la perpétuation de régimes tyranniques ou dictatoriaux qui seuls peuvent continuer cette folle course à l'armement au détriment des besoins élémentaires de populations nombreuses.
Dans ce contexte, la conjonction idéologique Bush-Sharon, belliciste et raciste, est un péril pour l'humanité entière.
À la «guerre contre le terrorisme», il faut opposer une action mondiale pour la démilitarisation complète du Moyen-Orient, en commençant par l'État qui mène ce bal dément et ne subit, lui, aucun embargo, ni aucune restriction.
(Solidarité-Palestine)
sers moi ça avec un café by lama Monday September 30, 2002 at 05:04 PM |
RB tu peux nous parler des du lances missileq géants que Saddam a voulu construire, de sa centrale nucléaire construit en 1989, il voulait faire quoi de ces armes?? Et des menaces quotidiennes, des dirigeants iraniens ohh combien démocratique, promettant la mort de plus de 6 millions de personnes à savoir les Juifs et bien sur les Musulmans vivant sur cette terre 3 fois sainte
ne me force pas à insister
s'il te plaittttt raconte moi ces contes de fée!!!!