Actions contre la guerre aux États-Unis by JC Hardy Tuesday September 24, 2002 at 08:33 PM |
S'il faut croire la presse et la télévision, chaque homme, femme et enfant des États-Unis soutient Bush et son plan général d'invasion de l'Irak. Pourtant, partout aux USA, on peut entendre résonner le slogan: « No new war against Iraq! » (Pas de nouvelle guerre contre l'Irak!).
S'il faut croire la presse et la télévision, chaque homme, femme et enfant des États-Unis soutient Bush et son plan général d'invasion de l'Irak. Pourtant, partout aux USA, on peut entendre résonner le slogan: « No new war against Iraq! » (Pas de nouvelle guerre contre l'Irak!).
Le mouvement se développe à l'appel de la coalition ANSWER (Action Contre la Guerre et le racisme) et d'autres organisations. Il doit culminer, le jeudi 26 octobre, par de grandes manifestations à Washington et à San Francisco.
Le 14 septembre déjà, des centaines de personnes ont marché dans les rues de San-Francisco, Los Angeles, Oakland et Fresno.
À San Francisco, la manifestation a été préparée en un temps très court, mais elle a tout de même rassemblé plus de 3000 personnes. Les manifestants scandaient: « Qui sont les pires terroristes dans le monde? Bush, Cheney et la CIA! » Des automobilistes klaxonnaient en signe de soutien; des spectateurs applaudissaient.
Lors du meeting, Richard Mead, le président du syndicat des dockers ILWU a déclaré que le gouvernement Bush utilise la poussée guerrière comme prétexte pour soutenir les patrons des ports et les armateurs contre le syndicat. « Ceci n'est pas une guerre contre le terrorisme, a-t-il dit, c'est une guerre contre le peuple ».
«Ils nous disent que la guerre est inévitable, a lancé Nancy Mitchell de ANSWER, mais c'est seulement quand les gens sont dans la rue que commence le vrai débat ».
Cette manifestation a trouvé un large écho dans la presse locale et nationale.
À Los Angeles, 2000 manifestants ont lancé le slogan: « De l'argent pour les soins de santé, pas pour la guerre! » Les orateurs ont insisté sur le contraste entre la récente augmentation de 50 milliards de dollars du budget du Pentagone et le refus du gouvernement d'accorder 350 millions pour sauver neuf cliniques pour les pauvres à Los Angeles.
À New York, un meeting a rassemblé 400 personnes. Il était présidé par Ramsey Clark, l'ancien ministre de la justice des USA. Celui-ci a averti les participants: « Ce serait une erreur de croire que George Bush ne va pas réellement attaquer l'Irak. Il est tout à fait décidé à le faire et il le fera… Sauf si le mouvement d'opposition devient assez puissant pour qu'il n'ose plus s'y risquer ».
À Détroit, plus de 200 activistes, représentant divers groupes, se sont rassemblées dans une rue commerçante. « Pas de sang pour le pétrole! Bas les pattes de l'Irak! » scandaient-ils. Quelques jours plus tôt, des manifestants avaient perturbé la visite de Bush à Détroit en exhibant des banderoles anti-guerre.
À Washington, environ cent personnes ont fait le piquet à l'entrée de la Foire annuelle de l'armement. Cette foire est un rassemblement de « faucons » dont l'invité vedette cette année était Donald Runsfeld, le ministre de la Défense du gouvernement Bush. « C'est un rassemblement obscène tenu par les militaires et les industriels de l'armement et Donald Runsfeld est le chef du chœur guerrier de l'administration Bush », a déclaré Sarah Sloan, de la coalition ANSWER. « Nous sommes ici pour dire : Pas de ça ! à ces maîtres de guerre », a-t-elle ajouté.
À Buffalo, plusieurs dizaines de militants ont tenu un piquet dans le centre ville. Ils ont distribué des tracts et des feuillets d'information contre une nouvelle guerre avec l'Irak. Au même moment, une délégation de ANSWER se tenait devant la Cour fédérale avec des banderoles disant: « Stop à la chasse aux sorcières et au racisme! »
À Rochester, près de New York, 200 personnes se sont rassemblées devant le Bâtiment fédéral en disant: « Pas de nouvelle guerre contre l'Irak, même avec un mandat de l'ONU! » Cette manifestation était soutenue par une demi-douzaine d'organisations.
Enfin, à Batavia, près de New York également, 25 personnes ont manifesté aux abords du centre de détention du service de l'Immigration et des Naturalisations où sont enfermés de nombreux Arabes et Asiatiques du sud pris dans des rafles. Les protestataires ont exigé leur libération et exprimé leur solidarité avec les communautés touchées par ces attaques du département de la Justice.