arch/ive/ief (2000 - 2005)

Les Européens nous font passer pour des cow-boys agressifs
by Walter Laqueur Sunday September 22, 2002 at 12:13 PM

CONTEXTE Né avant la guerre à Breslau, en Allemagne (aujourd'hui Wroclaw, en Pologne), cet éminent historien américain est président du Conseil de la recherche internationale du Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) de Washington. Il est l'auteur notamment d'une Histoire du sionisme (Gallimard, 1994) et d'une Histoire des droites en Russie (Michalon, 1996).

]En Europe, la perspective d'une campagne contre l'Irak rencontre une forte opposition, et pas seulement dans les rangs des pacifistes. On invoque pas moins de 11 arguments contre une guerre en Irak :
1. L'existence de liens entre Saddam Hussein et le chef d'Al Qaida, Oussama Ben Laden, n'a pas été démontrée de façon probante.
2. Saddam Hussein ne détient probablement plus aucune arme de destruction massive.
3. S'il en possède encore, il y a un grand risque qu'il les utilise en cas de guerre, ce qui entraînerait la mort de nombreux innocents.
4. Même s'il disposait toujours d'armes chimiques ou biologiques, que pourrait-il déclencher avec elles ? (Les arguments 3 et 4 se contredisent, mais n'y prêtons pas attention.)
5. Plutôt qu'engager une guerre, il vaudrait mieux faire en sorte que les inspecteurs de l'ONU reviennent en Irak.
6. Personne ne soutiendra les Etats-Unis dans l'éventualité d'une campagne contre l'Irak.
7. Une intervention militaire causerait la mort de nombreux innocents.
8. Il n'y a pas de successeur en vue pour Saddam Hussein. Une victoire des Etats-Unis plongerait l'Irak dans le chaos et déstabiliserait toute la région.
9. D'autres pays que l'Irak disposent d'armes de destruction massive, mais on ne les attaque pas pour autant.
10. Jamais les guerres n'ont encore résolu les problèmes politiques. En outre, elles sont coûteuses et sont souvent la source de surprises désagréables.
11. On ne peut empêcher la prolifération d'armes de destruction massive.

Certains de ces arguments sont faciles à démonter, d'autres moins. Les guerres peuvent bel et bien résoudre les problèmes politiques : c'est une évidence, et le Premier ministre britannique Winston Churchill en était convaincu. Sans sa volonté de mener la guerre contre l'Allemagne nazie, les descendants d'Adolf Hitler seraient aujourd'hui au pouvoir, et l'Europe ne serait qu'un sinistre continent.

Il est tout aussi peu fondé d'affirmer que les guerres sont, a priori, trop coûteuses. Même pendant la guerre froide, les Cassandre prophétisaient que la course aux armements ruinerait l'Occident. Il en est allé tout autrement. Par ailleurs, il est des moments, dans l'Histoire, où le calcul économique est accessoire.

En revanche, il est vrai que les guerres font des victimes innocentes. Il faudrait pouvoir éviter les guerres ; elles constituent le dernier recours quand toutes les autres possibilités politiques ont été épuisées.

Ces dernières semaines, Saddam Hussein a laissé entendre, à plusieurs reprises, qu'il détenait des armes de destruction massive. Tout au moins, il aurait récemment accompli des progrès considérables dans le développement de ce type d'équipement. C'est une vérité que l'on n'aime guère entendre en Europe, où un autre argument, lui, trouve des oreilles complaisantes, celui qui veut que des centaines de milliers d'enfants irakiens soient menacés par la famine, du fait des sanctions occidentales. Une chose est sûre : les inspecteurs des Nations unies ont découvert plus d'armes de destruction massive qu'ils ne l'escomptaient (or, ils n'ont pu en dépister et en détruire qu'une partie). Il est certain aussi que seuls les Etats-Unis disposent des informations appropriées concernant le véritable potentiel militaire de l'Irak. Ils connaissent l'emplacement des laboratoires où sont produits les gaz toxiques (VX) et les armes biologiques (provoquant variole, maladie du charbon, botulisme et tularémie). Eux seuls savent où se trouvent les installations nucléaires et les rampes mobiles.

Tels sont les faits. Tout le reste n'est que voeux pieux nés des angoisses européennes - angoisses que Washington comprend fort bien. Ce que les Etats-Unis ne comprennent pas, cependant, c'est qu'elles puissent avoir valeur de philosophie politique. Il semble évident que d'autres pays du Moyen-Orient possèdent des armes de destruction massive, comme l'Iran, ainsi que vraisemblablement la Libye, la Syrie et aussi, il est vrai, Israël. Ces dernières années, l'Iran a considérablement renforcé ses capacités militaires et sera probablement en mesure de fabriquer des bombes atomiques bien avant l'Irak. Mais il y a là une différence majeure par rapport à Bagdad : tout porte à croire que ces pays ne se sont pas dotés de ces armes à des fins offensives. Israël n'utiliserait l'arme nucléaire qu'en cas d'attaque extérieure et si son existence, en tant qu'Etat, venait à être menacée. Saddam Hussein, lui, a déjà utilisé des gaz toxiques interdits de manière offensive : pendant la guerre contre l'Iran, ainsi que dans son propre pays, contre les Kurdes, ce qui a causé la mort de milliers de personnes. Enfin, l'Irak de Saddam Hussein nourrit de plus grandes ambitions géostratégiques que les autres pays cités. Le dictateur lui-même souhaite entrer dans l'Histoire en tant que nouveau Saladin, le plus grand héros du monde arabe. Et, pour réaliser son rêve, il ne dispose que d'un seul moyen : la force.

Si l'on n'entreprend rien contre lui, il en résultera une nouvelle course aux armements. D'ici deux ou trois ans, le nombre de pays équipés d'armes de destruction massive, si "primitif" que soit leur mode de production, aura doublé ou triplé. Ce qui aura pour effet de rendre caducs les traités internationaux réglementant la destruction des armes chimiques et biologiques, traités qui représentent l'aboutissement de décennies de difficiles négociations. Le danger serait également plus grand de voir ces armes tomber entre les mains de terroristes, par exemple à l'issue d'une guerre civile. Ou encore, jugeant une guerre ouverte avec ce type d'équipement trop risquée pour lui, un dirigeant pourrait se servir de terroristes comme de prête-noms, espérant ainsi qu'il serait impossible de découvrir où les terroristes se sont procuré leurs "bombes nucléaires sales", leurs gaz toxiques et leurs virus.

Ce sont là quelques-unes des conséquences possibles de l'inaction face au dictateur irakien. Si, dans les capitales européennes, on avançait des propositions réalistes sur le moyen de neutraliser, par des voies politiques, le danger représenté par Saddam Hussein, Washington les accueillerait avec un grand soulagement. Mais, pour l'instant, l'Europe n'a accouché d'aucune idée en ce sens. C'est pourquoi la Maison-Blanche considère la réaction du Vieux Continent comme irresponsable et sujette à caution.

L'Europe se comporterait de façon plus honorable si elle argumentait qu'il est hors de question que des démocraties entreprennent une guerre préventive, même si le risque est grand d'un conflit avec des armes de destruction massive. C'est une attitude défaitiste et contraire à l'éthique américaine. Mais, dans ce cas, l'Europe accepterait la responsabilité d'immenses destructions et de pertes terribles en vies humaines. Et le comportement de l'Europe serait honorable et représenterait une véritable alternative aux préparations militaires de Washington. Jusqu'à présent, le Vieux Continent s'est contenté d'appliquer une politique de l'autruche, déguisée en philosophie. Les dirigeants européens se complaisent dans une politique, prétendument intelligente, de prudence et de sentiment de responsabilité. Ils se dépeignent volontiers comme des spécialistes expérimentés de la gestion des crises et voient dans les Américains des cow-boys primaires et agressifs. Soyons directs : ce n'est pas comme cela qu'ils résoudront le problème Saddam Hussein.

Laqueur a la vue basse
by R.B. Sunday September 22, 2002 at 12:40 PM

On n'empêchera jamais les sionistes de raconter l'Histoire à leur façon. Des Etats voyous comme dit Bush, il y en a quelques uns. Les Etats-Unis encouragés par Israël, un de leurs pires démons, s'attaquent à un adversaire suffisamment faible pour qu'il ne mette (pas trop) en danger la toute puissance étasuniennes.
Mais quoi, n'y a-t-il pas d'armes de massacres de masse en Israël ? En Chine ? en Russie ? et j'en passe.. Rappelons que que le 4 oct. 1992 le vol El Al 1962 s'écrasait près d'amsterdam tuant 39 personnes. Or, 20 tonnes de amrchandises sont restées non identifiées. C'était une commande du minitère israélien de l'a Défense. Ce qu'étaient ces 20 tonnes ? Les israéliens n'ont pas répondu pour raison de "sécurité nationale". On a finalement découvert qu'il s'agissait de rpécurseur du gaz sarin, matière ddestinée à l'institut Nes Tziona, centre de recherches sur LES ARMES BACTERIOLOGIES.
Quant à ce que cachent les Etats-Unis dans leurs labos militaires et leurs usines interdites au public...
Et le bénéfice des guerres, donc...
On voit d'ailleurs ce que donne la guerre d'Israël contre les palestiniens - terroristes, certes (mais contre la 4è armée du monde !...) mais terroristes comme l'ont été dans la clandestinité le LEHI i, l'IRGOUN, le groupe STERN, et Sharon qui lui est un terroriste d'état depuis toujours.
Quand amérciains et israéliens auront allumé les mèches - ça commence avec Arafat - personne ne peut dire pas même M. Laqueur du haut de sa science à sens unique ce qui arrivera et pas seulement au Proche Orient. Le 11 sept. a démontré - en dehors de toute l'horreur qu'on en ressent - que tout est possible même ce que les conseillers étasuniens sont incapables d'imaginer

Souverénité et equilibre d'armement guarantissent une plus grande stabilité
by Ben Sunday September 22, 2002 at 08:50 PM

"Mais il y a là une différence majeure par rapport à Bagdad : tout porte à croire que ces pays ne se sont pas dotés de ces armes à des fins offensives. Israël n'utiliserait l'arme nucléaire qu'en cas d'attaque extérieure et si son existence, en tant qu'Etat, venait à être menacée.

Voici le point faible et entierement arbitraire du discours: "tout porte à croire que..."

"Saddam Hussein, lui, a déjà utilisé des gaz toxiques interdits de manière offensive : pendant la guerre contre l'Iran, ainsi que dans son propre pays, contre les Kurdes, ce qui a causé la mort de milliers de personnes." Vous oubliez de dire que les Etats Unies lui ont fourni toutes ces armes pour qu'il justement puisse attaquer et affaiblir leur opposant le plus redouté à l'époque: l'Iran.

"Enfin, l'Irak de Saddam Hussein nourrit de plus grandes ambitions géostratégiques que les autres pays cités. Le dictateur lui-même souhaite entrer dans l'Histoire en tant que nouveau Saladin, le plus grand héros du monde arabe. Et, pour réaliser son rêve, il ne dispose que d'un seul moyen : la force."

Cette phrase pourrait aussi lire: "Enfin, l'amérique de G.W. Bush nourrit de plus grandes ambitions géostratégiques que les autres pays cités. Le dictateur lui-même souhaite entrer dans l'Histoire en tant que nouveau ... Et, pour réaliser son rêve, il ne dispose que d'un seul moyen : la force."
Le risque venant de l'Ouest est nettement plus grand pour l'Europe. Un équilibre d'armement au proche Orient serait plus favorable pour la stabilité dans la région au Sud-Est de L'Europe qu'une déstabilisation y créant un chaos sans issue. Laissez tous ces pays leur souverénité et leur niveau d'armement nécessaire au découragement mutuel de les utiliser.

La question qu'un se pose en Europe: Est-ce que les Etats Unis n'ont pas plutôt intérêt à une DESTABILISATION DE LA REGION du Moyen Orient? Un chaos qui peut finalement leur justifier denouveau une présence locale en tant que 'négociant ou guardien de paix' leur permettant entrtemps de règler les échanges de biens et d'énergie, un peu dans le style comme ils ont fait lors de la dernière guerre mondiale en Europe...

Seuls les Américains savent...
by Cécily Monday September 23, 2002 at 12:20 PM

Citation de Walter Laqueur:
"seuls les Etats-Unis disposent des informations appropriées concernant le véritable potentiel militaire de l'Irak. Ils connaissent l'emplacement des laboratoires où sont produits les gaz toxiques (VX) et les armes biologiques (provoquant variole, maladie du charbon, botulisme et tularémie). Eux seuls savent où se trouvent les installations nucléaires et les rampes mobiles."
Méfions-nous plutôt des informations dont disposent "seuls" les Etats-Unis! Il y en a déjà tant eu de fausses!

Les Etats-Unis ont, pendant la guerre du Golfe, grossi à plaisir la menace que représentait l'armée irakienne. Par exemple, les missiles SCUD utilisés et bricolés par les Irakiens ne naviguaient pas vers une cible comme le font normalement des missiles; ils avaient en plus une charge explosive très faible. Les USA faisaient croire que c'étaient de vrais missiles très dangereux, et tiraient contre eux des missiles anti-missiles Patriot, qui rataient leur cible 19 fois sur 20 et explosaient à côté dans le ciel, tandis que le SCUD continuait sa trajectoire hasardeuse et tombait n'importe où au hasard, où il explosait faiblement. Qu'elle est belle la guerre des étoiles! (Remarque, une roquette déguisée en missile qui explose faiblement dans un hôpital où elle est tombée au hasard, ça fait quand même des dégâts collatéraux!)

D'après ma source (Bunel, "mes services secrets"), les Irakiens n'ont pas lancé de SCUDS à tête chimique pendant la guerre du Golfe. Le syndrôme de la guerre du Golfe serait dû à un nouveau médicament anti-armes chimiques, que des militaires affolés par les renseignements ou intox américaines alarmistes, ont pris et fait prendre à leurs soldats, et qui provoque des effets secondaires tels que des leucémies incurables et d'autres joyeusetés. D'après la même source, l'uranium appauvri ne saurait pas non plus être la cause du syndrome parce qu'il ne fait pas augmenter la radioactivité à ce point.

L'Irak a été armé depuis le début des années 80 pour faire la guerre à l'Iran, et Saddam Hussein était alors un grand ami des gouvernements français et US. Saddam était vu comme un chef d'Etat laïc, un homme à poigne, certes, mais allié de l'Occident. Quand Saddam utilisait des armes chimiques contre l'armée iranienne, ses alliés occidentaux disaient: "C'est bien malheureux, mais c'est le seul moyen de tenir tête aux Iraniens..."

(Source: "Mes services secrets", Pierre-Henri Bunel. Le présent commentaire est un peu vague parce que ce livre raconte les missions successives de la carrière d'un agent de renseignement militaire français et ne contient pas de vue d'ensemble.)

Ce monsieur serait-il accionnaire du complexe militaire US ???
by Tiredofthasuckers Monday September 23, 2002 at 04:41 PM

Et oui , nous "européens" voyons ces pauvres américains comme des cow-boys primaires (voire pire !!!) .
Avec vos références de "démocratie" (peine de mort , vos nouvelles prisons extérieures (où on se demande toujours ce qu'endurent vos soit-disants terroristes ...)
Bref , faisons une courte analyse historique : QUI est l'unique pays à avoir utilisé une arme de destuction massive ??? Tiens ne serait-ce pas nos grands démocrates : les USA en réponse à l'attaque "surprise" de Pearl Harbour (qui n'autrait pas été si surprise que cela ... puisque les hautes sphères la savait imminente .. et aurait tout simplement laissé faire pour créer l'indignation généralisée (cela fait curieusement pensé à des faits plus récents , non ???) et ainsi pouvoir faire preuve de leur supprématie en bombardant Hiroshima(ou officiellement il y aurait eu 100.000 victimes ( officieusement plus de trois cents mille !!! plus les effets que l'on connait sur les populations suivantes ce qui représente plus d'un million de victimes !!!... SANS JAMAIS AVOIR ETE ACCUSE DE CRIME CONTRE L'HUMANITE .
Mais cette "nation" continue depuis lors à installer les pires dictateurs au quatre coins du monde , ordonne des massacres de civils , de politiques (Lumumba , el Che , Alliende , Castro (combien de tentatives avortées ???), etc , armes les pires crapules n'ayons pas peur des mots (brigades de la mort , contras (finnancés au moyen de traffic de narcotiques : cocaïne sous l'auspice du cow-boy Reagan (et cher monsieur , ne venez pas me dire que ce n'en était pas un )qui officiellement faisait sa "croisade contre la drogue " pendant que "son" directeur de la CIA ; tiens mais c'était George Bush (père) organisait l'entrée de tonnes de Coke (transformée en crack dans les labos de la CIA ... histoire de tenir le ghetto tranquile ...
Ou encore combien de milices contre révolutionnaires armées et entraînées par leur chère CIA partout en Amérique latine , Asie , Afrique tout cela au nom d'un anti-communisme primaire (ou au nom de l'enrichissements de leurs chères compagnies minières , pétrolière , d'armements etc ...)
Quand un de leurs ex-dirigents voudrait être entendu par la justice (Henry Kissinger par exemple pour son lien avec l'arrivée de Pinochet au Chili ... de l'un ou l'autre de leurs sattelites "démocratiques " ... ils s'insurgent , font signer des accords interdisants l'inculpation d'un des leurs ou que ce soit , signent des traîtés qu'ils violent à tour de bras (Kyoto , Désarmement , la colonisation grandissante sioniste )et "notre chère" Europe s'inspire de cette merde ... on voudrait nous installer dans les Etats Unis D'europe ??? avec gouvernement central et toutes leurs merdes ???!!!??? A quand le rétablissement de la