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11 septembre: "un complot? pas possible!"
by Peter Franssen et Pol De Vos Friday September 20, 2002 at 07:58 PM
pdevos@itg.be

Le 11 septembre n'aurait pas pu se dérouler à l'insu des services de renseignements US. Cette hypothèse que confirme le livre «Pourquoi ils ont laissé faire les pirates de l'air» n'est pas passée inaperçue dans les médias, qui critiquent une nouvelle «théorie du complot».

Un certain nombre de commentaires de la presse réfutent la théorie centrale du livre qui dit que la CIA a sciemment laissé faire les pirates de l'air le 11 septembre. Encore une «théorie du complot», lancent-ils. Pour eux-mêmes privilégier une «théorie de la gaffe»: un enchaînement d'échecs dus au hasard.
La même discussion se tient également aux Etats-Unis. Entre-temps, tout le monde s'accorde quand même sur les faits. Un rapport examiné cette semaine au Congrès américain dit que la CIA, le FBI et d'autres instances ont reçu entre 1998 (après les attaques contre les ambassades US en Afrique) et septembre 2001 des rapports répétés qui indiquaient les intentions d'Al Quaida d'attaquer Washington et New York avec des avions de ligne.
En décembre 1998, le directeur de la CIA George J. Tenet dévoilait même une «déclaration de guerre» circulant parmi les services de sécurité. Les mises en garde ont continué à affluer, la commission d'enquête les rassemble toutes dans son rapport.
Combien de temps encore pourra-t-on soutenir la thèse qu'il s'agissait de «petites erreurs» dans le travail des services de renseignements? Car les faits sont les faits: primo, la succession de gaffes est tellement importante qu'il est logiquement impossible qu'il s'agisse de gaffes. Des dizaines de gaffes qui se succèdent malgré le fait qu'Al Quaida était «la plus grande priorité» des services de sécurité? Allons...
Mais secundo, il y a des soi-disant gaffes qui ne peuvent pas en être. Il y a par exemple la demande de la CIA aux services de renseignements malais de suivre deux terroristes. Ce qu'ils font. Ensuite, ces deux-là se rendent aux Etats-Unis. Là, ils ne sont ­ du moins officiellement ­ plus suivis. Ce n'est pas une gaffe mais une décision lorsqu'on sait qu'il s'agit de terroristes potentiels.
Tertio, il faut considérer les gaffes dans leur contexte. Comme par exemple le fait de laisser des traces: le passeport d'Atta dont nous devons croire qu'il est le seul objet tombé intact des tours du WTC, après avoir résisté à une température de 2.000°. Ou la valise d'Atta qui ­ par un malencontreux hasard ­ n'a pas pu être embarquée à bord du dramatique vol et est resté à l'aéroport, pleine de «preuves compromettantes».
Etrange aussi la manière dont la CIA et le FBI n'ont cessé de gaffer jusqu'au 11 septembre et sont ensuite devenus incroyablement efficace... Alors qu'on prétend ne rien savoir le 11/9, on sait tout 24 heures plus tard!
Point important: la CIA est en partie à l'origine d'Al Quaida, a façonné et encadré l'organisation et y a certainement infiltré des gens. Devrions-nous croire que les infiltrés des services secrets russes, allemands, français et égyptiens sont plus efficaces que ceux de la CIA? Car eux étaient bien au courant et ont transmis leurs informations aux Etats-Unis...
Même la commission du Congrès américain s'en tient toujours à la version que les effectifs et les moyens des services secrets étaient insuffisants. Une gaffe, donc. Mais les arguments sur le manque de moyens ont été immédiatement contredits par les gens de la CIA et du FBI eux-mêmes, qui déclarent que «les données du comité du Congrès sont trompeuses». En effet: notre livre donne des chiffres sur les moyens et les effectifs humains qui sont venus renforcer les unités anti-terreur du FBI et la CIA depuis les années 90, précisément pour combattre le terrorisme, et sur les mesures qui ont été prises pour mieux coordonner ces services.
Deuxième remarque fort entendue dans la presse, comme le professeur Urbain Vermeulen l'a déclaré hargneusement lors d'un débat sur Studio Brussel: «Je ne veux pas le croire, je ne peux pas le croire...» Ce point de vue a été repris par un journaliste de la RTBF-télévision et dans une critique du De Standaard der Letteren.
«Je ne veux et ne peux le croire» est une prise de position politique. On ne peut accepter que la classe politique dirigeante ait créé un Etat de gangsters qui veut persister littéralement à tout prix.
Ces journalistes se révoltent contre l'idée terrifiante que les élites qui gouvernent notre prétendue démocratie ne soient rien d'autre qu'une bande de comploteurs prêts, en cas de besoin, à tuer leur propre peuple pour maintenir leur pouvoir et leurs richesses. C'est ce qu'ont fait Mobutu, Pinochet ou Sharon... Cela ils peuvent encore l'accepter. Mais les dirigeants de «la démocratie occidentale»? Non. Pourtant, ce sont eux qui ont en grande partie fait les Mobutu, Pinochet et Sharon et qui les ont protégés pendant des décennies.
Dans notre livre, nous arrivons à la conclusion que le marché libre ne va pas de pair avec la démocratie mais bien avec la guerre. Ou comme Thomas Friedman l'a écrit dans le New York Times pendant la guerre en Yougoslavie: «La mondialisation ne peut pas fonctionner si l'Amérique n'agit pas comme la superpuissance qu'elle est. La main cachée du marché ne peut pas fonctionner dans un poing caché. Les chaînes de hamburgers McDonald's ne peuvent pas réussir sans McDonnell-Douglas, le concepteur de l'avion de combat F15. Et le poing caché qui protège partout dans le monde la technologie de Silicon Valley s'appelle l'armée des Etats-Unis.»
Nous montrons comment la faillite économique des Etats-Unis et la résistante qui croît partout dans le monde signifient qu'il n'y a pour l'impérialisme US aucune autre voie que celle de la guerre, qui est la seule issue pour essayer de survivre. Dans ce combat sans espoir pour le maintien de leurs privilèges, il semble que les élites soient prêtes à tout, même au fascisme et au massacre de leur propre population.
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Dossier ARTivisme.net
by arty Friday September 20, 2002 at 08:25 PM
arty@ARTivisme.net

Depuis les attentats, la responsabilité des services de renseignement US a été mise en cause : le FBI et la CIA n'auraient pas été capables de gérer des informations qui étaient pourtant à leur disposition. Mais pourquoi la responsabilité du président Bush n'a-t-elle jamais été mise en cause par les média ? Il existe pourtant de nombreux faits vérifiables, des indices et des mobiles. La presse américaine et européenne s'est limitée à reproduire en bloc la thèse conspirationniste du gouvernement Bush (une conspiration islamiste) en ne relayant pas des faits importants pourtant relatés par certains journalistes. Le présent document tente de démontrer que la presse internationale dans son ensemble s'est comportée en véritable propagandiste du gouvernement Bush et a failli à son devoir d'indépendance.

--> http://ARTivisme.net/11sept.htm