Ecolo se désengage d'Imagine

Ecolo a décidé de ne plus investir dans le mensuel vert 'Imagine' (au plus tard dès le premier janvier 2003). Jusqu'à présent le parti vert financait le magazine à hauteur de 250.000 euros par an (ca. 10 millions de francs belges). Le couperet est tombé le 6 septembre dernier au conseil de gestion (selon 'Le Soir', 13/9). Avec 5.300 abonnements et environ 1500 ventes au numéro, Imagine n'a pas atteint le succès commercial attendu.

Si Imagine disparaîtra, ça signifie à nouveau une perte importante pour la liberté de presse en Belgique. Avec sa mise en page original et ses articles bien fondés sur l'environnement et la société civile combattante, Imagine est vraiment unique dans la presse Belge (francopho ne et néerlandophone).

Heureusement, l'équipe d' Imagine veut continuer. André Ruwet (rédacteur en chef), Pascale Derriks, Françoise Denis et Laure de Hesselle demandent à Ecolo de leur laisser les clés du magazine pour chercher d'autres partenaires.

Quoi que ça donne, la décision d'Ecolo est une nouvelle désillusion pour tous ceux qui ont espéré qu'avec les verts on pourrait aussi élaborer une autre presse. Mais "Anders gaan leZen' semble aussi peu prioritaire pour Ecolo qu' 'Anders gaan leVen' ne l'est pour Agalev.

On peut se demander: quand un parti politique comme Ecolo (avec toutes ses subventions) n'est plus capable de soutenir un magazine tel qu'Imagine, à quoi sert-il encore ? (jpe)

L'équipe d'Imagine à Ecolo: donnez-nous les clés du magazine !

Le 6 septembre dernier, le Conseil de gestion d'Ecolo a pris la décision de ne plus verser de subsides au magazine Imagine. Est-ce la fin d'une aventure de presse commencée il y a six ans ? Peut-être pas, car l'équipe demande à Ecolo de lui céder le titre pour un euro symboli que. S'il accède à la demande de la rédaction d'Imagine, Ecolo aura réussi une sortie honorable. En effet, l'équipe, aujourd'hui licenciée mais légitime propriétaire intellectuelle du titre, se dit prête à tenter sa chance en toute autonomie, et en établissant des partenariats avec une série d'organisations de la société civile. Ce serait alors une nouvelle expérience de presse qui commencerait.

"La terre appartient à ceux qui la travaillent", lance la rédaction. "Intellectuellement, ce magazine est le fruit de notre travail. Puisqu'Ecolo a décidé de se retirer, Imagine revient légitimement à l'équipe. C'est elle qui l'a conçu, qui l'a porté à bout de bras, nourri de son travail et de sa créativité, au prix d'un investissement humain considérable. Imagine est un magazine unique, qui a trouvé une crédibilité certaine dans le paysage de la presse belge francophone. Nous avons noué des relations complices avec de nombreux lecteurs, qui constituent une part essentielle de l'alchimie de ce magazine. Ceux-ci ne comprendraient pas qu'Imagine puisse être ainsi jeté, sans que la possibilité ne soit donnée à l'équipe, aujourd'hui licenciée, de le relancer. Ne pas accéder à notre demande serait contraire aux valeurs de respect de la personne et de l'indépendance des journalistes, prônées par les écologistes."

Lancé en 1996 sous forme de trimestriel, Imagine magazine était passé au rythme mensuel à l'automne 2000. Avec quelque 7.000 ventes par mois, dont plus de 5.000 abonnés, Imagine est aujourd'hui le plus important magazine alternatif en Communauté Wallo nie-Bruxelles.

Confrontée à la situation de crise actuelle, l'équipe reconnaît que le magazine n'a pas atteint les objectifs chiffrés qui avaient été fixés. Mais elle se dit convaincue qu'il existe un lectorat, des partenaires potentiels et un marché publicitaire spécifique qui devraient lui permettre de faire vivre son projet. Pour y arriver, il faut qu'elle dispose du titre, du fichier, ainsi que de l'équipement de bureau, et ceci pour un euro symbolique.

'Rebondir': le projet de l'équipe

Au début de l'année, le Conseil d'administration d'Imagine, composé pour moitié de mem bres d'Ecolo et pour moitié de personnalités non-membres du parti, avait chargé un consul tant d'élaborer un projet de relance du magazine. Au terme de cinq mois de travail, ce consultant a présenté son plan : licencier la rédaction actuelle, la remplacer par des emplois subsidiés issus d'une ASBL active dans le secteur de l'économie sociale et réaliser des accords dits techniques avec un hebdomadaire belge, qui est en train de se relancer.
Vendredi dernier, à l'unanimité de ses membres, le Conseil de gestion d'Ecolo a rejeté ce montage.

Dans un plan intitulé 'Rebondir', l'équipe d'Imagine déposait, de son côté, un tout autre projet qui s'articule sur trois points essentiels :

1. Ouverture du magazine à la société civile. Une série d'associations proches d'Imagine et actives dans les domaines de l'altermondialisation, des relations Nord-Sud et du commer ce équitable, de l'écologie, de l'éducation à l'environnement et du développement durable ont été contactées par l'équipe qui les a invitées à devenir partenaires du projet. Elles ont réagi de façon positive. Tout en enrichissant le contenu rédactionnel, ces partenaires devraient ouvrir des perspectives nouvelles pour Imagine, notamment en termes de promotion et de ventes ;

2. Passage au rythme bimestriel (soit un numéro tous les deux mois), l'objectif étant de réduire les frais de manière radicale tout en garantissant le maintien de la qualité et l'identité rédactionnelle du magazine ;

3. Maintien solidaire de l'emploi dans des statuts corrects pour tous les membres de l'équipe, mais à temps partiel.

Comme le projet du consultant a été rejeté par Ecolo, la rédaction considère aujourd'hui que les administrateurs défenseurs de ce projet ont été désavoués par l'actuel actionnaire du magazine (Ecolo). Ils devraient en tirer les conséquences, et donc démissionner.

Mercredi 11 septembre, au lendemain d'une réunion du C.A. d'Imagine, les membres présents ont annoncé leur intention de remettre leur mandat entre les mains de l'Assemblée générale de l'association.

Appel aux sympathisants

L'équipe d'Imagine demande dès à présent à Ecolo d'accepter de conclure une convention cédant les clés d'Imagine à une nouvelle structure à construire et dans laquelle la rédaction serait largement représentée. L'équipe lance aussi un appel aux militants et sympathisants d'Ecolo, pour qu'ils appuient cette demande et fassent entendre leur voix au sein du parti. Le soutien des lecteurs d'Imagine, qui pour la plupart ne sont pas membres d'Ecolo, est lui aussi le bienvenu.

Puisqu'Ecolo a choisi de se retirer, la propriété intellectuelle du titre 'Imagine' revient à celles et ceux qui portent l'esprit du projet, c'est-à-dire la rédaction.

L'équipe veut se donner trois mois pour mener, en toute autonomie, une campagne de recherche de capitaux et de partenaires intéressés par ce projet de presse unique en Belgique.

Pascale Derriks (secrétaire), Françoise Denis, Laure de Hesselle et André Ruwet (rédaction)

Fax : 04/225.94.27; Courriel : info@imagine-magazine.com

En als toemaatje nog dit:
"Verkeer verantwoordelijk voor 1 miljoen astmalijders"

"Koning auto verstoort en vervuilt als geen ander. Het verkeer en de verkeersvervuiling veroorzaken jaarlijks 100.000 West-Europese slachtoffers, zijn verantwoordelijk voor 60.000 nieuwe gevallen van chronische bronchitis en ruim 1 miljoen nieuwe astmalijders. Een lichtpunt: ondanks de toegenomen verkeersintensiteit, is er qua geluidsoverlast dankzij geluidschermen, ecologische schermen en gronddammen de laatste jaren een licht dalende trend te noteren."

arch/ive/ief (2000 - 2005)