Le 11 septembre: Pourquoi ils ont laissé faire les pirates de l'air by Gérard de Sélys Monday September 16, 2002 at 01:33 PM |
Interview de Pol De Vos, coauteur de : Le 11 septembre: Pourquoi ils ont laissé faire les pirates de l'air. Editions EPO Belgique septembre 2002
Interview de Pol De Vos, coauteur de :
Le 11 septembre
Pourquoi ils ont laissé faire les pirates de l'air
Editions EPO Belgique septembre 2002
Q: Qu'est-ce qui vous a donné l'idée d'écrire ce livre?
PDV: Dès le 11 septembre, il nous avait semblé que l'affaire n'était pas très claire. Comment était-il possible que 19 pirates de l'air puissent détourner un avion sans qu'un système de défense le plus sophistiqué du monde, avec tant de moyens et tellement entraîné, n'intervienne pas du tout. Dans les mois qui ont suivi, de plus en plus d'éléments sont sortis qui démontraient qu'il y avait de grands problèmes avec la version officielle. Par exemple, les quatre batteries de défense anti--aérienne disposées autour du Pentagone ne sont pas entrées en action alors qu'on savait depuis plusieurs minutes qu'un avion allait arriver. En plus, les attaques contre les tours du World trade center de New York avaient déjà eu lieu. Il y a a beaucoup plus que ça. Le 11 septembre même on ne disposait d'aucun indice, à en croire les services secrets américains, et moins de deux jours après, on savait tout. On connaissait l'identité de tous les pirates, on savait ce qu'ils avaient fait au cours des semaines précédentes aux États-Unis, on avait trouvé une immense quantité de preuves et tout cela en très peu de temps. Les preuves étaient tellement évidentes qu'on pouvait se demander si elles n'étaient pas trop impressionnantes. Par exemple, le passeport de Atta, un des pirates de l'air qui s'est jeté contre une des tours du WTC à New York. Atta était dans l'avion. L'avion s'est écrasé contre la tour. Ce qui reste de cet attentat n'est que ruines et débris. De l'avion et des victimes il ne reste presque plus rien, tout est en cendre, mais une chose sort pratiquement intacte de cet attentat, c'est le passeport de Mohamed Atta, tombé littéralement du ciel. C'est la preuve irréfutable qu'Atta était dans cet avion. En plus on a soi-disant retrouvé une des valises de Atta à l'aéroport parce qu'il n'a pas eu le temps de changer la valise du premier avion qu'il avait pris à l'avion qui s'est écrasé contre la tour et, dans cette valise, on trouve les preuves nécessaires pour faire le lien entre les quatre avions qui se sont écrasés et entre les différents terroristes qui étaient dans le coup. Première question qu'on peut se poser, c'est pourquoi quelqu'un qui va se tuer a besoin d'une valise et, en plus, il est très étrange qu'à l'intérieur de celle -ci on trouve tout ce qu'il faut pour prouver le lien entre les différentes personnes qui sont dans le coup.
Mais il n'y a pas que ça. Déjà longtemps avant le 11 septembre, des indices très clairs prouvaient que ces attentats étaient en préparation. Plusieurs services secrets, entre autre les services secrets russes et allemands avaient prévenu les États-Unis que des pirates de l'air du réseau Al Quaida préparaient des attentats avec des avions contre des cibles très précises. En plus, des pirates de l'air étaient suivis depuis un certain temps à l'extérieur des États-Unis. Par exemple, deux d'entre eux étaient suivis en Malaisie à la demande de la CIA par les services secrets malaisiens. Plus tard, ces deux hommes arrivent aux États-Unis et, selon les assertions de la CIA elle-même, dès leur arrivée ils ne sont plus suivis. Ils vivaient aux États-Unis sous leur véritable identité et figuraient même dans les annuaires téléphoniques.
Quand on voit la réponse du gouvernement américain, de plus en plus, lui même doit avouer qu'il y a des problèmes. Sa première ligne de défense a été d'affirmer qu'il ne savait rien, que ces attentats étaient totalement imprévisibles et qu'il ne disposait d'aucun indice. Mais il est très vite apparu qu'il en savait beaucoup sur ces attentats. Sa deuxième ligne de défense a été alors de dire que oui, il disposait bien d'indices, mais d'indices vagues et généraux et qu'on ne savait pas du tout ce qui allait se passer. Cette deuxième ligne de défense étant intenable, il en avancé une troisième selon laquelle il savait mais disposait de si peu de moyens, et que l'organisation de la CIA et du FBI était tellement mauvaise, qu'il était impossible de réagir.
Nous démontrons dans le livre que cette argumentation ne tient pas la ligne. Après les attentats contre les ambassades américaines en Afrique, on a augmenté considérablement le budget des services secrets, on a mis sur pied un groupe spécial de lutte contre Al Qaida et on a fait de Ben Laden une des cibles prioritaires des services secrets américains. Alors dire qu'on avait pas les moyens de prévenir ces attentats est complètement faux.
Q: Vous expliquez aussi dans le livre quelque chose dont on a très peu parlé, c'est la lenteur avec laquelle l'armée de l'air américaine est intervenue. Les accords existant entre l'administration de l'aviation et le commandement militaire américains (Norad) permettent d'intervenir très rapidement quand il y a risque d'attentat. Et le 11 septembre cela n'a pas été le cas.
PDV: Oui, il y a un accord entre la Fédération de l'aviation et le Norad, selon lequel, dès qu'il y a un problème avec un avion, la Fédération peut faire appel à l'armée pour envoyer des avions de chasse qui vont voir ce qui se passe et, si nécessaire, interceptent l'avion en question. Dans le livre, nous avons fait une analyse de ce qui s'est passé le 11 septembre et on arrive à la seule conclusion possible, c'est que tant la Fédération que le Norad ont réagi très lentement. Non seulement ils ont réagi très tard mais ils ont fait appel à des avions de chasse basés à 300 kilomètres alors qu'il y avait des avions prêts à intervenir à 20 kilomètres de Washington par exemple.
Cela fait beaucoup de questions pour lesquelles nous n'avons pas de réponses mais qui ne peuvent être comprises que si on accepte notre thèse selon laquelle il y a eu décision délibérée, au sein de quelques cercles du pouvoir américain, de ne pas empêcher ces attentats.
Q: c'est une thèse ou plus qu'une thèse?
PDV: Il y a toute une série de faits que nous démontrons dans notre livre... certaines personnes disent que ce sont des gaffes. Que des gaffes ont été commises l'une après l'autre. Des dizaines de gaffes. Mais quand il y a tant de gaffes qui s'accumulent ce ne peut être que le résultat d'une décision délibérée de ne pas empêcher ces attentats.
Q: Votre livre est basé sur quoi? Des faits ou des déclarations?
PDV: 95% du livre sont basés sur des faits concrets, des assertions de journaux, des déclarations officielles du gouvernement Bush. D'un côté il y a des faits, de l'autre des rapports officiels, des déclarations officielles et on a mis tout cela en ordre chronologique pour analyser la globalité des faits.
Q: A la fin du livre, vous élaborez un parallèle entre la politique hitlérienne en 1939 à l'égard de la Pologne, la préparation d'attentats destinés à mobiliser l'opinion publique allemande, et le 11 septembre aux États-Unis.
PDV: Ce qu'on dit c'est qu'on pourrait peut-être comparer ce qui s'est passé aux États-Unis avec le début de la deuxième guerre mondiale. A la frontière entre l'Allemagne et la Pologne l'armée hitlérienne a monté une attaque des soi disant Polonais contre un poste frontière allemand et cela a fourni un argument à l'Allemagne pour commencer la guerre. On peut très bien démontrer à l'heure actuelle que cette attaque était une provocation montée par les Allemands contre leur propre poste frontière pour avoir un alibi pour entrer en guerre contre la Pologne. A propos du 11 septembre, on ne dit pas qu'il y a eu une participation active de la part des services secrets américains dans les attentats, cela on ne peut pas le prouver, mais ce qu'on peut prouver c'est que les services secrets étaient au courant que des attentats se préparaient et ils n'ont rien fait pour l'en empêcher. C'est surtout leur passivité qu'on peut démontrer.
Q: Ce n'est pas seulement passivité parce que vous écrivez aussi, preuve à l'appui, que l'offensive contre l'Afghanistan était prête avant le 11 septembre. Donc le 11 septembre n'a rien changé si ce n'est donner un prétexte. Tout votre livre étaye votre théorie selon laquelle ces attentats étaient les bienvenus pour les dirigeants américains.
PDV: Oui, quand on parle de passivité, on parle des attentats du 11 septembre. Mais, dans le livre on situe ce 11 septembre dans le cadre global de la politique américaine et plus spécifiquement envers l'Afghanistan. Et c'est là qu'on voit que le 11 septembre ne tombe pas du ciel, que ce n'est pas quelque chose de complètement inexplicable mais que ça suit une logique. Ces attentats donnent la possibilité d'unir les dirigeants américains et d'avoir le soutien du peuple américain pour une logique de guerre contre l'Afghanistan et d'autres pays, des guerres en préparation depuis longtemps pour maintenir l'hégémonie américaine.
Q: Vous montrez aussi que la doctrine du terrorisme est une vieille doctrine américaine. Exemple, ce que le dirigeants militaires et politiques américains avaient imaginé à une époque pour faire la guerre contre Cuba.
PDV: Dans le livre, on analyse ce qui s'est passé au début des années 6O aux États-Unis et à Cuba. En janvier 59, Fidel Castro prend le pouvoir et après quelques temps ils devient clair que la Cubains développent un système socialiste sur leur île. Les extrémistes d'extrême droite cubains qui se sont regroupés à Miami reçoivent tous l'appui de la CIA et du gouvernement américain pour lancer une attaque contre Cuba. Mais cette attaque, dans la baie des cochons en avril 1961, est un fiasco complet et c'est à ce moment là qu'au sommet de l'armée américaine il y a une série de propositions qui circulent pour pouvoir chasser Fidel Castro et le régime cubain. Certaines de ces propositions imaginent qu'on pourrait détourner des avions américains, faire exploser des bombes dans des avions ou des lieux publics américains et en faire porter la responsabilité au gouvernement cubain et à Castro dans le but de pouvoir attaquer directement Cuba. On voit clairement que la logique du sommet de l'armée américaine, il y a déjà 40 ans, était très claire, à savoir que pour atteindre un objectif stratégique, c'est à dire pour pouvoir chasser Fidel Castro du pouvoir à Cuba, il n'y avait aucun remords pour attaquer le propre peuple américain, pour faire des centaines ou des milliers de victimes américaines. Cela ne s'est pas fait parce que le président Kennedy estimait que c'était trop risqué. En tout cas les propositions concrètes existaient et ont continuer à exister les décennies suivantes, la terreur ayant été utilisée dans plusieurs endroits au monde, contre le peuple du Vietnam, contre le Nicaragua, le Salvador etc...
Q: Certains auraient même été jusqu'à imaginer de faire sauter la fusée de John Glenn, c'est vrai ça?
PDV: On donne en tout cas les preuves que cette proposition a été suggérée. Alors que le premier Américain allait être lancé dans l'espace, des propositions allant en ce sens ont été émises et, à nouveau, les Cubains auraient été accusés d'avoir saboté la fusée.
Q: On peut presque faire un parallèle avec le 11 septembre, ç'aurait été quelque chose d'extraordinaire, de jamais vu...
PDV: En tout cas c'est une manière de répondre aux gens qui nous accusent de mettre en avant la passivité américaine le 11 septembre et même s'ils admettent que les Américains exercent la terreur sur d'autres peuples, ils mettent en question le fait qu'ils pourraient le faire sur leur propre peuple. Sur base de ces histoires là, il est clair que la logique de l'armée américaine et des dirigeants américains n'éprouve aucun problème pour faire passer ces stratégie là.
Q: Vous analysez très complètement aussi l'attaque du Pentagone par un Boing, en expliquant que le pilote était incapable, en principe, de diriger cet avion comme il l'a fait et vous pensez qu'il n'est pas impossible que l'armée américaine ou quelqu'un d'autre ait utilisé le système "global hawck". Vous pouvez expliquer ce que c'est?
PDV: Le global hawck est une technique qui permet de faire voler un avion sans pilote ni personne à bord. Des essais ont été faits entre les États-Unis et l'Australie, soit une distance de 13.000 kilomètres. Ce que nous disons, c'est qu'à propos de cette affaire du Pentagone, il y a toute une série de questions qui ne sont pas du tout claires. Et là dedans, il y a le fait que le pilote de l'avion n'avait aucune expérience de vol, ait suivi quelques cours de base pour piloter un petit avion et, en tout cas, n'avait aucune expérience des Boings. Or, le 11 septembre, ce Boing a du descendre de plus de 2000 mètres et effectuer une spirale très compliquée pour pouvoir frapper le Pentagone à quelques mètres au dessus du sol en une manœuvre que des pilotes américains eux-mêmes estiment être impossible pour neuf pilotes expérimentés sur dix. Dans cette affaire, il y a tellement de questions à se poser que nous nous demandons s'il n'est pas possible que le dirigeants de l'armée américaine aient utilisé la technique du "global hawck" pour diriger l'avion. Bien sûr, nous insistons sur le fait que ce n'est pas du tout prouvé, que c'est une hypothèse qu'on lance. Mais si cette hypothèse se vérifiait, cela voudrait dire que les autorités n'ont pas eu une participation passive aux attentats, mais une participation active. Nous pensons qu'il est important de lancer le débat sur cette affaire, mais nous le répétons, cela n'a pas été prouvé.`
Q: Dans toute affaire criminelle, on dit qu'il faut chercher à qui profite le crime. Et votre livre prouve que, quelles qu'aient été les motivations de Bel Laden et de son réseau, le crime profite surtout aux États-Unis.
PDV: Quand on voit ce qui s'est passé après le 11 septembre... D'un seul coup, la CIA a reçu 42% de budget en plus, le budget de l'armée américaine augmente en des proportions astronomiques, soit de 37% d'ici 2007, soit 470 milliards de dollars. Autre chose:
en 1997, Brezinsky, l'ancien conseiller de Jimmy Carter, a dit que les États-Unis étaient beaucoup trop démocratiques chez eux pour être autocratiques à l'étranger. Or il y a déjà un certain temps qu'on propose de limiter les libertés démocratiques aux États-Unis et de limiter l'opposition à la politique de guerre qui se mène déjà depuis une dizaine d'année, par exemple contre l'Irak, la Yougoslavie, le Congo etc... Quelques jours après le 11 septembre, le Patriot act est promulgué, c'est à dire toute une série de mesures anti-démocratiques sont approuvées par le Congrès américain sans aucune opposition. Ascroft, le secrétaire d'Etat à la justice va jusqu'à dire que "se lamenter sur la perte de libertés, c'est choisir le camp des terroristes." Donc le 11 septembre a servi à faire passer en vitesse une série de mesures anti-démocratiques qui étaient déjà prêtes.
Q: Vous citez des responsables américains qui estimaient, avant le 11 septembre, qu'il était impossible d'augmenter le budget de la défense parce que ce serait sacrifier les système de santé et de sécurité sociale américains et, après le 11 septembre, disent ouvertement: "enfin maintenant on peut y aller".
PDV: Oui, dans les mois qui ont précédé le 11 septembre, parlant d'une augmentation du budget de la défense jusqu'à 4,5 du PIB des États-Unis, certains disaient qu'il faudrait que la population américaine se sente menacée pour accepter ce genre de chose. Immédiatement après le 11 septembre, on voit par exemple Ascroft déclarer qu' avec ce type de menace, "il est clair que nous devons augmenter notre budget de la défense et tous ceux qui estiment qu'il faut utiliser l'argent pour les services sociaux doivent maintenant se taire".
Q: Quel est l'intérêt de l'Afghanistan pour les États-Unis?
PDV: L'intérêt est double. D'un côté, l'Afghanistan est situé dans une région pleine de pétrole et de gaz qui fait de lui un corridor de passage pour assurer l'acheminement de ces produits vers l'Océan indien et, de là, vers les États-Unis. On peut comparer la région au Moyen-Orient avec l'Irak. De l'autre, l'Afghanistan est situé à un endroit stratégiquement très important pour la Russie et la Chine. C'est pour cela que, déjà, depuis le début du siècle dernier, l'Afghanistan a d'abord été utilisé par les Anglais, puis par les Allemands et ensuite par les Américains, comme base contre l'Union soviétique. La stratégie de conquête de l'Afghanistan n'est donc pas neuve. Elle n'a pas commencé le 11 septembre. Elle existe depuis 1917, depuis la création de l'Union soviétique. Et maintenant, bien sûr, il y a les contradictions entre les États-Unis et la Chine qui risquent de s'exacerber dans les années qui viennent, or l'Afghanistan et la Chine ont une frontière commune de 70 kilomètres. Un dirigeant chinois a déclaré, après la conquête de l'Afghanistan par les États-Unis : "c'est incroyable mais, maintenant, la Chine a une frontière commune avec les États-Unis."
Q: Dans votre dernier chapitre que vous intitulez "l'ultime guerre de l'Amérique", vous estimez que les États-Unis, dans leur gigantesque effort de guerre impérialiste, sont sur la fin. Sur la fin, ça veut dire quoi?
PDV: Quand nous voyons aujourd'hui que les États-Unis attaquent l'Irak, attaquent la Yougoslavie, attaquent l'Afghanistan et ont de nouveau plans pour attaquer l'Irak, on peut avoir l'impression qu'on a affaire à une grande puissance très forte qui a une hégémonie incontestable dans le monde. Mais quand on y regarde de plus près, on peut faire l'analyse que cette stratégie de guerre est basée sur une très grande faiblesse économique. Qu'il y a toute une série de problèmes économiques, qu'il y a une dette extérieure énorme, qu'il y a une nécessité d'attirer chaque année de grandes quantités de capitaux aux États-Unis pour empêcher que le système américain entre en crise. Dans ce sens là, les États-Unis ne peuvent pas accepter que leur hégémonie soit remise en question où que ce soit dans le monde. Mais la faiblesse économique des États-Unis va de pair avec une faiblesse politique. On peut voir qu' au Moyen Orient et en Asie centrale et en Afrique et en Amérique latine, de plus en plus de peuples et de plus en plus de régimes contestent cette hégémonie américaine. Ce qui fait que la seule possibilité pour les États-Unis de maintenir leur statut de grande puissance, c'est une fuite en avant vers la guerre. Mais il est clair aussi que ces guerres vont causer de plus en plus de résistance, pas seulement chez les peuples du monde entier mais aussi au sein de leur propre population qui, de plus en plus, va être elle-même victime de ces guerres là. Nous pensons que cette guerre qui a commencé il y a une dizaine d'années, après la chute du mur de Berlin, les dirigeants américain ont dit que ce serait une guerre d'une génération, de cinquante années ou plus, nous pensons que c'est l'ultime guerre des Américains et qu'ils ne pourront pas la gagner parce que ce ne seront pas seulement les peuples du monde entier mais la population américaine elle-même qui s'opposera de plus en plus à cette stratégie de guerre.
Q: Il y a de plus en plus une prise de conscience anti-américaine dans le monde, exemple ce slogan brandi à Rio de Janeiro au cours d'une manifestation: "une minute de silence pour les victimes des attentats à New York, 59 minutes pour les victimes des États-Unis". Cette prise de conscience évolue-t-elle rapidement?
PDV: Bien sûr, il y a les victimes des attentats de New York, mais, surtout, il y a les victimes des Américains après la chute du mur de Berlin. Il y a les guerres dont j'ai déjà parlé, mais il y a aussi la guerre en Colombie, en Palestine et toute ces victimes de la politique de guerre américaine, sont, en nombre en tout cas, beaucoup plus nombreuses que les victimes américaines des attentats. On peut dire que la population arabe, la population musulmane est une des plus grandes victimes de la politique américaine et, donc, il est très facile de comprendre que ces populations là voient les attentats du 11 septembre avec d'autres yeux que nous les voyons ou que les Américains les voient. Quand on voit ce qui s'est passé le 11 septembre à partir de la Palestine ou du Congo ou de Colombie, on constate que pour ces populations là, les attentats du 11 septembre indiquent surtout que les Américains ne sont pas invincibles et qu'il y a une possibilité de battre les Américains. Donc, le 11 septembre a aussi une importance dans les développement de la lutte contre cette stratégie de guerre des États-Unis.
une précision technique serait la bienvenue.. by ap Monday September 16, 2002 at 08:19 PM |
La thèse du remote control est en vogue.
Aucune source ouverte n'indique que les 757 et 767 possède un tel dispostif, réservé théoriquement au 777.
Alors maintenant si quelqu'un pouvait mettre en ligne les 757 et 767 operation manual cela permettrait à tous de vérfier cette hypothèse, ainsi d'autre part la question du bridage (stress limit) de ces appareils...(1.5g ou 4.5g?)
Bien sur on ne trouve rien sur boieng.com ni sur Faa.gov, alors...