Concert de soutien au comité Tchétchénie (Paris)

Aujourd'hui, et ce depuis 3 ans, sous prétexte de " lutte antiterroriste ", l'État russe continue à terroriser la population civile de Tchétchénie, en multipliant les bombardements aveugles sur les villes et les villages et en organisant systématiquement des rafles dans chaque agglomération, au cours desquelles les militaires, assurés de la plus totale impunité, pillent, violent et tuent et emmènent des otages en " camp de filtration " pour soutirer une rançon à leurs familles. Dans la république voisine d'Ingouchie près de 200 000 réfugiés tchétchènes croupissent dans la plus extrême précarité, oubliés de l'aide humanitaire internationale.
Outre le combat politique contre la guerre, et contre la complicité avérée des gouvernements occidentaux et en particulier français (surtout depuis la constitution de la " coalition antiterroriste "), outre la diffusion d'informations sur cette guerre oubliée des médias, le Comité Tchétchénie s'efforce aussi d'apporter un soutien aux réfugiés qui ont réussi à parvenir en France, en les aidant d'abord à constituer leurs dossiers de demande d'asile politique et en essayant de les aider à résoudre les différents problèmes administratifs et sociaux qui se posent à eux.
En effet, ils doivent souvent et pendant des mois se nourrir à la soupe populaire et errer d'asile de nuit en hôtels, quand ils ne dorment pas dans la rue. Et lorsque leurs dossiers de demande d'asile sont enfin examinés, beaucoup se voient refuser la protection de l'État français et doivent encore entamer une procédure de recours.
Aujourd'hui, alors que le nombre des réfugiés tchétchènes ne cesse de croître et que s'y ajoutent les déserteurs de l'armée russe (que le Comité Tchétchénie tient tout particulièrement à soutenir), et d'autres réfugiés de toutes les anciennes républiques de l'ex-URSS, de toutes appartenances ethniques et religieuses (qui viennent aussi demander de l'aide au Comité), le Comité Tchétchénie ne peut leur offrir que le travail désintéressé de ses bénévoles qui se consacrent essentiellement à la traduction, au conseil et à l'accompagnement des familles. Mais lorsqu'il faut par exemple engager un avocat pour aider un réfugié à prouver le bien fondé de sa demande d'asile politique ou faire face à des frais médicaux non remboursés, le Comité manque cruellement de moyens financiers.
Or, le durcissement annoncé en matière de politique d'asile fait craindre une nouvelle détérioration de la situation des réfugiés, en particulier tchétchènes.
C'est pourquoi le Comité Tchétchénie Paris, indépendant de tout groupe et organisation politique, syndicale ou autre, organise un Concert de soutien pour l'aider à financer ses activités en direction des réfugiés et ce à
MAINS D'ŒUVRES, 1 rue Charles Garnier, à SAINT-OUEN (93)
(M°Garibaldi ou Porte de Clignancourt, Bus 85 arrêt Paul Bert)
MERCREDI 18 SEPTEMBRE 2002 à 20h00
avec
LES SKALOPES (ska)
STYLNOX (ska-punk)
NOCIF (anarchopunk mélodique)
tous groupes de jeunes musiciens solidaires de la région parisienne auxquels s'ajouteront des invités surprises pour un concert qui sera aussi un moment de partage et de solidarité autour d'un bar avec des spécialités culinaires tchétchènes, des stands de presse militants et avec des projections de films documentaires.

arch/ive/ief (2000 - 2005)