arch/ive/ief (2000 - 2005)

Dans son discours aux Nations Unies ce jeudi 12 septembre, Bush étale au grand jour un concept de guerre coloniale pure et simple pour renverser Saddam. Et derrière l'Irak, les Etats-Unis veulent toucher à terme tous les pays souverains qui s'opposent à sa politique.

Aujourd'hui, 13 ans après 1989, 11 ans après la guerre du Golfe, il ne s'agit pas d'attaquer l'Irak pour le déloger du Koweït mais de carrément renverser un gouvernement souverain. Aujourd'hui il s'agit de défendre l'Irak car demain ce sera Cuba, la Chine et tout autre pays qui osera dire non à l'impérialisme US qui sera écrasé.
La proposition d'envoyer les inspecteurs de l'ONU (voir http://www.ptb.be/scripts/article.phtml?section=A1AAABBSBA&obid=15201) n'est qu'un prétexte pour une nouvelle attaque comme l'indique le précédent de 1998 (voir http://www.arabmediawatch.com/iraq/mythofunscom98.htm).
Il s'agira d'espionner la défense militaire irakienne en vue d'une guerre dans tous les plans de guerre sont déjà décidés du côté américain.

L'Europe est d'accord avec Bush sur les buts de guerre. "La charge de la preuve est à faire par l'Irak, pas par la communauté internationale" a déclaré Louis Michel au journal de RTL. La faute de la crise actuelle est entièrement rejeté sur l'Irak qui subit un embargo meurtrier (plus d'un million de morts depuis 11 ans).
La plupart des pays européens sont d'accord d'intervenir : Espagne, Italie, Pays-Bas, la Grande-Bretagne et même la France. Chirac affirme ainsi: "Nous avons une convergence de vue avec Washington et Londres sur le danger irakien".
La différence avec les Etats-Unis est d'abord tactique : l'Europe parle de poursuivre l'Irak en raison de la « présence d'armes de destruction massive » et non pas de renversement de régime.

L'Europe n'invoque l'ONU que dans le but de se positionner elle-même à l'avenir dans la concurrence face aux Etats-Unis. L'Allemagne a une attitude plus réservée en fonction des élections à venir mais aussi de divergences croissantes avec les Etats-Unis. Rien ne dit pourtant que les Allemands ne rejoindront pas une fois encore la croisade US.

Georges Bush affirme qu' "on ne sera sûr que l'Irak a la bombe que le jour où ils l'enverront et il faut dès lors écarter cette menace". Or, le seul pays a osé affirmer qu'il emploiera le premier l'arme atomique, c'est les Etats-Unis dans un rapport de mars 2002 (voir http://www.globalsecurity.org/wmd/library/policy/dod/npr.htm).

Si les inspecteurs de l'ONU doivent être envoyés, c'est dans toutes les bases US aux Etats-Unis, en Europe. Et en Belgique à Kleine Brögel.
Seule la résistance des peuples du monde et des gouvernements anti-impérialistes pourront arrêter la folie guerrière US. Dès aujourd'hui, le mouvement contre la guerre doit s'amplifier : pas de participation européenne à la guerre US, pas de guerre contre l'Irak, libérez la Palestine.

Rassemblement le 27 septembre, 16h30-18h, sur les marches de la Bourse, à Bruxelles 2 ans d'Intifidah : « pas de guerre contre l'Irak, libérez la Palestine. »