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Rapport d'un meeting pour la démocratie syndicale
by Eric Byl (MAS) Friday September 06, 2002 at 09:47 AM

Mardi 3 septembre, au Garcia Lorca s'est tenue une réunion sur la démocratie syndicale. Quelque 200 Militants syndicaux étaient présents.. Parmi eux beaucoup de militants du SETCA-BHV, CGSP, ACOD et CMB-Bxl, des membres du MRS-Bxl, quelques secrétaires de différentes centrales, des militants du PC, du MAS/LSPLSP, du POS, de l'AET et l'Unité Socialiste/Vonk.

Rapport d'un meeting pour la démocratie syndicale

200 militants syndicaux soutiennent Faust

Mardi 3 septembre, au Garcia Lorca s'est tenue une réunion sur la démocratie syndicale. Quelque 200 Militants syndicaux étaient présents.. Parmi eux beaucoup de militants du SETCA-BHV, CGSP, ACOD et CMB-Bxl, des membres du MRS-Bxl, quelques secrétaires de différentes centrales, des militants du PC, du MAS/LSPLSP, du POS, de l'AET et l'Unité Socialiste/Vonk.

Le meeting a commencé par une intervention de Polo Marcus, membre du Comité exécutif du SETCA-BHV, co-fondateur de la délégation syndicale chez AMP, ancien délégué chez GB-INNO-BM et chez Artes. Il a expliqué comment la pression exercée par l'appareil sur les militants et les secrétaires pèse comme un poids de plomb. Comme dans chaque entreprise qui risque d'aller en faillite, il y a inévitablement des gens qui se mettent à genoux dans l'espoir de sauver leur petite position.

Il a fait référence à une interview de Van der Smissen dans Solidaire, hebdomadaire du PTB, où il dit carrément qu'ils avaient organisé leur putsch au cours l'été « parce qu'il fallait être sûr du résultat et que quelqu'un comme Faust était capable de faire retourner une salle en trois phrases. (Solidaire ne comprenait pas le cynisme). Comme toujours lors d'un putsch, il suffit de penser à Jaruzelski ou disons à Pinochet, la justification du coup d'état se fait toujours après les faits ! Polo Marcus a aussi fait référence à quelques nouveaux éléments :
1) Les conclusions de la Cour du Travail ont été cassées, après que le sommet de la FGTB ait adressé une lettre au gouvernement et au ministre de la Justice.
2) Il y a eu de nouvelles perquisitions au SETCA-BHV concernant des manipulations de primes syndicales par un des putschistes La comptable a été emmenée pour interrogatoire. De plus la comptabilité du SETCA national (rue Haute 42) a été emportée. C'est comme nous l'avions prédit : les putschistes ont commencé quelque chose qui va se tourner contre eux-mêmes. Bien sûr, ce sera encore une fois Albert le coupable.
3) Le vote sur la motion d'ordre concernant la réunion illégale (contraire au jugement juridique convoquée par Christian Roland) du Comité exécutif (CE) du 28 août. La réunion était présidée par Philippe Van Muylder, successeur officieux d'Anne-Marie Appelmans dont le sort paraît déjà réglé.

Le Comité exécutif compte 144 membres dont Albert Faust. Thierry Nollet a refusé l ‘accès de la salle à Albert Faust et à Marc-André Verbeure. Albert l'a fait constater par huissier de justice. Lors du vote était pris, on a manipulé comme suite : on promettait qu'on allait seulement discuter sur l'élimination sur l'administrateur judiciaire, une chose est claire : il existe au sein du Comité exécutif et du Bureau exécutif un consensus général. En plus on disait : «Faust, nous l'écouterons sur la réunion du CE du 04/09 ». Ces arguments ont jeté de la poudre aux yeux de beaucoup de militants. Ainsi une motion d'ordre de la délégation de l'AMP pour que Faust puisse participer à la réunion a été.

Ensuite une résolution de 5 pages a été présentée, remplie d'accusations à l'adresse de Faust. Finalement cette résolution a été réduite à 4 points:
1) Un retour à plus de transparence ;
2) Il y aura un congrès statutaire
3) Il n'y aura pas de sanctions contre des militants, quelle que soit la position qu'ils prennent aujourd'hui ;
4) Acceptation de la tutelle de façon rétroactive. Ainsi 100 des 108 présents ont voté pour, 8 se sont abstenus. La démission de Faust a été enlevée de la résolution et sera discutée au 4 septembre en présence de Faust.

L'intervenant suivant, Jacques Hardy, ancien secrétaire du SETCa-Namur, trouvait inacceptable la façon dont les gens sont cassés. Si on avait consacré autant de temps dans la lutte contre les multinationales et les délocalisations, ce pays serait bien différent. Après avoir donné une série d'exemples de grèves et des occupations que lui-même, Faust et Roland (à l'époque encore un jeune gauchiste) avaient menées. Il a regretté que l'appareil transforme des gens qui dans le passé étaient de bons militants, Il a demandé si c'était bien cela que Marx appelait «aliénation». Bruxelles a un rôle stratégique: en tant que capitale internationale elle occupe une positon quelque part entre les interrégionales flamande et wallonne de la FGTB. Ce coup est un coup bureaucratique. Tout le monde sait que Faust a hérité d'une situation déficitaire au moment où il est arrivé il y a 25 ans à la tête du SETCa-Bxl. A l'époque ses propres décisions se heurtaient à la résistance au sein de l'ancien appareil. Je ne suis pas partisan du particularisme, mais je pense que dans la FGTB aujourd'hui on s'applique au centralisme bureaucratique.

Dans son intervention Albert Faust a expliqué qu'il était souvent épuisé, non par la lutte syndicale, mais par les tonnes de mensonges qu'on déverse sur lui. Normalement l ‘opinion publique s'intéresse peu à un débat sur la stratégie syndicale, mais dès qu'on parle d'argent et de voitures tout le monde prête l'oreille. Il a cité le courrier d'un lecteur poujadiste publié dans le journal publicitaire bruxellois Vlan, qui utilise le cas Faust pour dire que ce n'est pas la mondialisation antisociale mais la maffia corrompue des syndicats et des politiciens qui sont à la source de tout le mal. « Qui a lancé ce type de campagnes ? » a-t-il fait remarquer. La bataille a commencé : non seulement Faust mais tout militant qui est pour Faust doit être expulsé. Dans quel procès quelqu'un est-il condamné sans au minimum faire semblant que l'inculpé a eu la possibilité de se défendre? Même dans une dictature on sauve les apparences et l'inculpé a le droit de se défendre, cela est le minimum absolu.

Il y a deux ans la FGTB a mené une campagne contre le licenciement des délégués syndicaux. Nous avons constaté que quand le patron veut licencier quelqu'un il trouve toujours une faute grave quelque part. Même si la justice donne tort au patron, il n'est jamais question de réintégration. A l'époque 650 militants du SETCa-Bxl ont pacifiquement occupé le siège de la FEB. Les responsables de la FEB nous ont même accueillis pour un entretien, contrairement à la direction de la FGTB. A l'occasion de cette action j'ai reçu deux lettres fâchées : une de Michel Nollet et une de Christian Roland. Ils disaient qu'ils allaient en parler dans les commissions paritaires. Nous attendons toujours. Bien sûr, le contexte politique est toujours l'élément le plus important. Dans une récente interview à La Libre Belgique, André Mordant déclare : « Nous devrons reformuler les statuts de façon plus précise. Au sein de la COFI on a déjà proposé un changement de statuts. » Je ne connais aucun exemple historique d'un régime qui ait changé la loi afin de condamner des gens qui avaient commis des faits antérieurs au changement de la loi, à l'exception du régime de Vichy. C'est justement ce que la FGTB veut faire maintenant. a conclu Albert Faust.

Mia de Vits veut une FGTB hyper centralisée où les militants n'ont plus un mot à dire. D'ailleurs, elle l'a annoncé au congrès. D'ailleurs Christian Roland doit faire attention, sa position est menacée, pas par moi mais par l'appareil qui va le jeter par-dessus bord après l'avoir utilisé. Je peux me tromper, mais nous verrons dans un an. Notre tâche primordiale est de lutter pour le droit de grève. Un syndicat, même de droit, qui renie le droit de grève, n'est plus un syndicat. Les sommets de la FGTB et de la CSC se sont, dès le début mis d'accord sur l'interdiction des grèves spontanées et des grèves de solidarité.

J'ai toujours expliqué que la FGTB n'est pas une compagnie de gaz et d'électricité où tout le monde a adhéré pour avoir un service et où tout est décidé par le conseil d'administration. Nous ne fournissons pas seulement des services, cela n'est pas notre concept. Nous sommes un instrument pour la défense des intérêts des travailleurs. Albert Faust a terminé son intervention parla lecture d'une lettre d'Anne-Marie Appelmans dans laquelle elle exprimait son dégoût pour la façon dont on s'est saisi de Faust, lettre dans laquelle elle lui confirme sa solidarité. «Je suis terrifiée par la violence institutionnelle de la COFI » a-t-elle écrit.

Silvio Marra a expliqué qu'à Clabecq tous les moyens ont été utilisés (par l'appareil) afin d'affaiblir la confiance des travailleurs envers leur délégation : la presse, la justice, la police .... Ils nous ont couverts de rumeurs afin de nous rendre suspects. En réaction nous avons organisé la Marche contre les Menteurs, avec 20.000 participants à Namur où se trouve la source de tous les mensonges, le gouvernement wallon et le PS. Michel Nollet a visité toutes les entreprises pour raconter que nous avions molesté les commerçants de Tubize. On prétendait que nous, nous qui avions investi notre argent et notre vie dans la construction du syndicat, avions volé pour 20 millions de FB de timbres syndicaux. Apres 5 ans de procès contre les 13 de Clabecq tout cela à été rejeté. J'ai été inculpé de tout, 26 inculpations au total, et après 5 ans j'ai été acquitté de tout cela. Mais entre-temps ces ragots ont laissé leurs traces. Je sais ce que j'ai vécu. Je ne dois pas voir les livres de compte du SETCA-BHV pour savoir que Faust est innocent dans tous ces ragots. Quand on s'attaque à un délégué on ne dit jamais que c'est parce qu'il défend les travailleurs ou parce qu'il a été depuis 32 ans membre de la délégation syndicale, non, d'abord on va le discréditer, puis on va l'inculper de vol etc. ainsi celui auquel on s'attaque n'est pas un délégué, non, c'est un voleur ! On nous a reproché d'être une mafia, des bandits, des voleurs, de tout... pour nous casser.

Le 28 septembre nous voulons faire le bilan du procès à Tubize. Si vous pouvez venir, je vous invite tous à y participer. La réunion aura lieu dans la salle La Bruyère, une salle de paroisse au-dessous de l'église, non pas parce que nous sommes des catholiques mais parce que la Maison du Peuple nous est refusée.

Depuis des années ma femme est membre du SETCA à Bxl. Elle connaît Faust comme quelqu'un qui informait régulièrement. Une source d'information politique, quelqu'un qui activait les gens. Il peut compte sur son soutien total. Parmi ceux qui se tournent contre Faust il y en a qui se disent plus à gauche que lui. Qu'ils le prouvent alors dans la pratique et qu'ils n'oublient pas que ce que D'Orazio est au niveau national, Faust l'est à Bruxelles.

A Clabecq nous avons été exclus du travail, tous les 400! Si cela est possible, la démocratie n'est qu'une coquille vide. Le PS est crucial dans l'expulsion des travailleurs, c'est lui qui est derrière l'attaque contre Faust. En réaction nous avons construit le MRS. Encore une fois, les livres du SETCA-BHV ne m'intéressent pas, Faust à tout mon soutien.

Pierre Beauvois (Parti communiste) est intervenu pour dire que son secrétaire du SETCA du Centre avait voté contre le SETCA national. Il a fait référence à un philosophe qui disait que la meilleure façon de liquider la démocratie est de pousser les gens à la démoralisation était la passivité. Les putschistes sont bien en route. Il a fait l'exercice de comparer les bilans de toutes les entreprises belges (à obtenir sur CD-ROM à la Banque nationale) avec celui du SETCA-BHV. La dette du SETCA-BHV est en dessous de la moyenne de ces entreprises. Proportionnellement le SETCA-BHV a besoin de moins de capital pour donner une plus-value aux services ; c'est quand même une mesure pour la santé d'une entreprise. 92% de la valeur ajoutée vient des salaires, donc le SETCA-BHV n'est pas seulement plus sain que la majorité des entreprises, mais en plus il a un coefficient de travail plus élevé. C'est quand même un élément auquel les syndicats attachent beaucoup d'importance, du point de vue de l'emploi. Pour le reste il plaidait pour plus de démocratie directe.

Mahfoudh Romdhani, un parlementaire du PS à Bruxelles a plaidé pour plus de démocratie.

Serge Noël est intervenu sur le pacte du diable conclu entre le petit appareil du PTB et le grand appareil syndical. Il a expliqué que Bruxelles est la seule région bilingue sur le plan syndical. Aujourd'hui on veut casser cela. On parle ouvertement d'une scission entre Bxl 19 communes et Halle-Vilvorde qu'on veut transférer à l'Interrégionale flamande de la FGTB. Dans cette lutte il n'y aura pas de vainqueurs : on applique la politique de la terre brûlée.

Francine Dekoninck du MAS/LSP était la dernière intervenante avant que la salle ne prenne la parole. Elle a expliqué que le succès du SETCA national dans l'expulsion de Faust n'était possible qu'avec la collaboration d'une partie de l'appareil de Bruxelles. L' appareil a mis de son côté une série de secrétaires «de gauche » et ainsi divisé la gauche au niveau bruxellois. Elle a ajouté : « Je pensais avoir vu tout avec Clabecq au niveau des obscénités. Je me suis trompée. Ici on a l'impression de lire La Dernière Heure quand on lit Le Soir et La Libre Belgique. »

Le contexte politique est le suivant : on veut éliminer tous les obstacles vers un nouvel accord interprofessionnel et la scission partielle de la sécurité sociale. C'est la raison pour laquelle Faust doit disparaître. Le coup d'état a eu lieu en juillet, quelque chose qu'ils ont appris du patronat pour éviter la mobilisation.

Les Forges de Clabecq ont aussi fermé juste avant les vacances de Noël. Ici, on n'a même respecté les instances en place, ce qui devient peu à peu la règle générale. En fait les militants syndicaux ont moins de droits dans leur syndicat que devant un tribunal. La bureaucratie, cela commence déjà dans les entreprises et grimpe ainsi vers le sommet. Certains disent : « Oui, mais j'ai des enfants, je ne peux rien faire ! » mais plus de la moitié des ouvriers ont des enfants. Ils devront finalement oser de se mouiller. Il y a beaucoup de gens de gauche dans le syndicat, mais ils sont dispersés, nous devons nous regrouper la gauche syndicale. Les militants syndicaux du MRS (Mouvement pour la reforme Syndical) veulent que le syndicat revienne sous le contrôle des membres.

Dans les interventions de la salle il y a eu encore beaucoup de contributions intéressantes :

Leen Van Damme déléguée chez Fortis Banque depuis près de 30 ans et membre du Comité exécutif du SETCa BHV depuis 20 ans, a dit ce qu'elle ressentait. Elle a expliqué comment de façon habile, elle est mise à l'écart, et comment en avril Thierry Nollet préparait le terrain en écartant un militant de la Commission de contrôle des comptes.

Staf Galand a ensuite pris la parole pour rappeler que depuis des années il avait pu compter chaque fois sur la solidarité de Faust entre autres lors de la grève de Boël Tamise et pour un concert au cinquantenaire des ONG lors de la présidence belge de l'Union européenne.

André Henry, ancien délégué de Glaverbel, a expliqué comment la bureaucratie fonctionne quand elle récupère ou casse des gens.

Paul Wattiez a fait référence au pacte signé par Mia De Vits en 1999 quand elle avait marqué son accord de principes concernant les conventions collectives régionales.

Jo Coulier a annoncé qu'il organiserait un débat sur son lieu de travail sur le cas Faust avec les deux parties. Il expliquait la nécessité de venir avec des propositions concrètes pour organiser la gauche dans le syndicat .

Il n'est pas possible de rapporter toutes les interventions. Ici et là il faudra ajouter. J'ai essayé de me limiter à l'essentiel. Une chose est claire : ce qui se passe ici n'est que le sommet de l'iceberg. La prochaine étape est que les délégations et les entreprises seront épurées de tous leurs éléments critiques. Ceux qui se laissent prendre par les innombrables ragots et la boue ... peuvent être et seront d'eux-mêmes victimes sauf s'ils, comme certains anciens secrétaires «de gauche » baissent aussi leur pantalon devant l'appareil.

Il y toujours un argument pour ne pas soutenir les travailleurs : ils boivent, sont trop souvent absents, arrivent trop tard au boulot, etc. Un délégué qui n'est pas préparé à les défendre ne sera pas préparé si nécessaire, de défendre d'autres travailleurs. Dans le cas de Clabecq l'excuse était que certains de Clabecq était trop violents et n'importe quoi encore. Le résultat a été que la délégation la plus combative a été exclue sans avoir eu la possibilité de se défendre. Certains «de gauche » se sont servis de faux-fuyants pour légitimer les expulsions. D'ailleurs, ce n'était pas une lutte contre les syndicalistes, non contre des criminels.

Bien sûr, le cas Faust est diffèrent de celui de Clabecq. Il serait difficile d'imaginer une répétition exacte. Certains voient ces différences et en tiennent compte. Par exemple le fait que les délégués de Clabecq avaient le soutien des travailleurs des Forges, alors que Faust travaillait dans l'appareil. D'autres utilisent ces différences comme feu vert pour s'enfuir vers «l'abri » de l'autre coté. Dommage, parce que cela divise la gauche à un moment crucial où l'unité est absolument nécessaire. «Mais, diront-il, Faust était un corrompu». Ils le disent avec une telle fermeté qui laisse supposer qu'ils l'ont soumis pendant des jours à des interrogations intenses. La réalité est qu'ils ne veulent même pas l'écouter (certainement pas avec la présence de la base), qu'ils prennent des mesures antistatutaires, et qui sont justifies par l'hypothèse que Faust ne serait qu'un corrompu.

Et le bouquet et qu'après avoir aidé l'appareil à nettoyer, ces hypocrites nous appellent à serrer les rangs et à rétablir l'unité. C'est comme cela que fonctionne une dictature. Nous sommes prêts à serrer les rangs si on revient sur la liquidation de Faust, en faisant respecter les statuts, en laissant contrôler les comptes par la base et en laissant décider les instances démocratiquement élues.

Mais il y a encore autre chose, d'une importance encore plus élevée : avec le mouvement antimondialiste une nouvelle génération de syndicalistes critiques est proche. De Vits et Compagnie le savent et en comprennent le danger. Cela explique leur hâte pour éliminer déjà maintenant tout ce qui est combatif et qui a de l'expérience avant qu'ils aient la possibilité de se lier à ces couches nouvelles.

Eric Byl, membre du LSP/MAS

LOL [lauging out loud * ]
by red kitten Friday September 06, 2002 at 11:49 AM
redkitten@indymedia.be

Dans le compte rendu d'Eric Byl ci-dessus on peu lire:

« Mahfoudh Romdhani, un parlementaire du PS à Bruxelles a plaidé pour plus de démocratie.

Serge Noël est intervenu sur le pacte du diable conclu entre le petit appareil du PTB et le grand appareil syndical. Il a expliqué que Bruxelles est la seule région bilingue sur le plan syndical. Aujourd'hui on veut casser cela. »

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/1/ Le fait que l'on donne la parole à un parlementaire du PS n'inspire pas le moindre commentaire. Surprenant. Faut-il rappeller le palmarès du PS en matière de privatisation (Belgacom, etc...), de cadeaux aux patrons, de repressions, etc, etc ... Faut-il ré-expliquer les rapports étroits entre la direction du PS et celle de la FGTB? Et le rôle du PS dans la décomposition du syndicat au profit de la collaboration avec le patronat?

/2/ On lit ensuite des accusations d'alliance entre « le petit appareil du PTB et le grand appareil syndical ». Après avoir donné la parole au PS (!) on accuse le PTB de pourrir le syndicat par la direction! Celà ne manque pas de piquant! La raison de cet alliance? Casser cette régionale, parce qu'elle est la seule bilingue (!). Voilà une manière singulière d'expliquer les soit-disantes motivations du PTB, organisation bilingue s'il en est une, au point d'avoir envoyé des dizaine de cadre de la Flandre vers la Wallonie ...

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=> Bref, le PTB subit ici des attaques d'une bassesse et d'un ridicule achevés. Quelle en est la raison? Bien qu'ayant très souvent donné la parole à Albert Faust par le passé, Solidaire (l'hebdo -bilingue- du PTB) a osé mettre en doute la version d'Albert Faust et donner la parole à d'autres secrétaires du SETCA.

Plutôt que défendre aveuglément un militant (qui a bien des mérites) Solidaire a voulu peser le pour et le contre et établir les responsabilités de chacun/e. Quoi de plus normal, me direz-vous? Devrait-on passer l'éponge sur des irrégularités financières mettant en danger une des sections les plus combative et progressiste du syndicat? Selon certaines personnes, la réponse est "oui". Et vous avez pu lire ci-dessus les arguments dont elles usent pour essayer de faire passer leurs points de vue ...

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[ * 'LOL' est une abréviation utilisée sur les "chat" (programmes de discussion sur interne) pour signifier que l'on se marre franchement ]

à LOL surnommé Red Kitten
by Eric Byl Friday September 06, 2002 at 02:55 PM
lspmas@skynet.be

Cher Red Kitten,

pourquoi est-ce que nous ne te voyons jamais à ces réunions. T'aurais pu nous expliquer ta position sans problèmes. Qui sait que tu n'aurais pas convaincu des gens là-bas?

Héhéhé ...
by red kitten Friday September 06, 2002 at 03:57 PM
redkitten@indymedia.be

Je trouve ta réponse sur la présence du PS sans la moindre critique très convaincante! =^_^= (J'envisage d'ailleurs de rentrer dans ce parti immédiatement =^_^=).

Je trouve affligeant la manière dont certains groupes de gauche soi-disant radicale se positionne avec beaucoup de tendresse envers le PS ou Ecolo (jusqu'à se présenter sur leur liste ou offrir des podiums).

Il parait qu'entre deux ennemis, il faut savoir distinguer celui qui est principal et celui qui est secondaire. Alors, qui est le plus dangereux maintenant pour les travailleurs?

En ce qui concerne ta brillante réponse, non je ne suis pas partout, je le regrette souvent. Je n'étais pas non plus à l'ambassade du Chili hier, et c'est dommage ...

Bien à toi,

/// r e d . k i t t e n ///

(héhéhé = traduction française de "lol")

MAS et Vonk: tenez vous la vérité
by Thomas DB Friday September 06, 2002 at 05:20 PM


Als BBTK militant (wesliswaar van een ander gewest), maar met goede contacten op alle niveaus wil ik mijn bijdrage leveren aan het debat.

Een beetje systematiek:

1. "Faust is een obstakel in de normalisatie omdat hij, met anderen in BBTK en erbuiten, zich heeft durven verzetten tegen de standpunten van M. De Vits en M. Nollet".

De stelling van Faust dat het om een politiek komplot gaat is handig en hardnekkig.

Faust wordt door de meerderheid van de BBTK-militanten hoofdzakelijk beschuldigd van 3 zaken:
1.1. Dat hij de voogdij aanvaard heeft en de demokratie aan zijn laars gelapt heeft. Elke BBTK-militant heeft ondertussen vernomen dat Faust de voogdij al meer dan een jaar geleden aanvaard heeft zonder zijn bestuur te raadplegen of op de hoogte te brengen. Bewijzen daarvan zijn ruim verspreid.
1.2. Dat hij verantwoordelijk is voor een put van 4 miljoen euro. Dergelijk wanbeheer kan misschien futiel lijken voor buitenstaanders. Maar de BBTK-militanten zullen straks misschien moeten uitleggen aan hun leden dat een verhoging van de lidgelden daarvan het gevolg is. Als straks een herstelplan leidt tot afdankingen, dan zal dit opnieuw leiden tot hysterisch geschreeuw.
1.3. Faust heeft manifest met zijn hand in de kas gezeten. De financieel directeur heeft aan Le Soir uit de doeken gedaan hoe het in zijn werk ging. Op vrijdag, na sluiting van de loketten moest hij regelmatig cash geld van de rekening halen (tot 300,000 fr.) en overhandigen aan Faust. Faust bevestigt dit maar zegt dat hij de verantwoording aan de boekhouder gaf. De boekhouder verklaart dat die verantwoordingsbewijzen niet bestaan en dat hij ze niet kan leveren… In een tijd waarbij alle sommen van meer dan duizend frank via overschrijving geregeld worden, is het toch bizar dat er zoveel cash geld nodig was.

Deze drie feiten worden door niemand weerlegd en vormen de kern van de "affaire".
Indien alles daarentegen zou draaien om een politiek komplot, waarom heeft BBTK nationaal Faust dan niet vroeger aangepakt? Het minste dat men kan zeggen ( en dat blijkt ook uit de briefwisseling) is dat Nationaal zeer geduldig is geweest.

In tegenstelling tot de mythe heeft Faust zich intern niet verzet tegen de loonnorm,- en de beperking van de syndicale vrijheden. Faust hanteerde de politiek van de lege stoel. Als BBTK nationaal standpunt moest innemen over dergelijke belangrijke zaken dan was Faust afwezig. Met als gevolg dat de linkse krachten uit andere regio's alleen stonden met hun standpunten.

I.v.m. de zaak Clabecq: Ook daar bestaat er een grote mythe: Faust vertelde op nationaal werkelijk wat hij ervan dacht: " Ik word gedwongen door mijn linkervleugel om Clabecq te steunen.
Faust was verantwoordelijk voor de handelsector. Hoeveel afgevaardigden van de handelssector waren er aanwezig op de trappen van het justitiepaleis? Volgens BBTK-militanten van BHV was dit minimaal, en niet gemobiliseerd door Faust.
Wat Faust interesseerde was voornamelijk in de pers komen (wat hem trouwens aardig lukte).

2. "De statuten van BBTK en ABVV werden met de voeten getreden". "De omvang van deze schulden is geenszins disproportioneel met de gelden die een grote afdeling van 80.000 leden jaarlijks int, nl. 300 miljoen BEF"

Ten eerste is alles (misschien tot verbijstering van velen) statutair verlopen. De statuten van BBTK B-H-V zijn ondergeschikt aan die van BBTK Nationaal. Die van BBTK-nationaal zijn ondergeschikt aan die van ABVV nationaal. Na de affaire BBTK Antwerpen is het mogelijk geworden voor BBTK Nationaal om rechtstreeks in te grijpen. Dat is in een aantal gewesten gebeurd, zonder dat er trouwens betwisting was over de statuten.

De omvang van de schulden is 4 miljoen euro. Beseft men wat dit vertegenwoordigt? Dat zijn de lonen van verschillende extra-secretarissen gedurende verschillende jaren. Extra- secretarisssen betekent: een veel beter assistentie in de bedrijven, meer activiteit enz… De andere gewesten hebben in verhouding tot het aantal leden vier keer zoveel professionele krachten.

3. "Zij hebben de onder voogdij-stelling van BBTK nationaal gesteund en verklaren niets af te weten van schulden en misbruiken, tot de COFI alles aan het licht bracht. De waarheid ligt elders: iedereen was van schulden en belangrijke uitgavenposten op de hoogte (gebouw e.d.) en sommigen onder hen hebben misbruik gepleegd met vakbondsgelden, syndicale premies en hebben zich persoonlijk verrijkt achter de rug van de basis. Zij werden door BBTK nationaal voor de keuze geplaatst: ofwel steunen jullie ons in de ‘coup' tegen Faust, ofwel vlieg je er zelf ook uit."


Dit is de zuiverste stemmingmakerij. Wil Vonk of LSP enige bewijzen aandragen?
Beseffen jullie dat het uitvoerend komitee op basis van kennisname van het dossier overweldigend akkoord verklaard heeft met de voogdij. (102 stemmen voor, 6 onthoudingen)


4. "Niemand van de beschuldigden werd echter gehoord.".

Dat is niet exact. Faust heeft zich kunnen verdedigen op het nationaal uitvoerend komité Iedereen was het over één zaak eens: zijn verdediging was pover. Bovendien heeft hij al zijn argumenten systematisch uiteengezet in het krantje "De Waarheid". Al deze argumenten zijn daarop systematisch weerlegd in het document van de sector industrie "Antwoord op de Waarheid".
Hij zou wetenschappelijk een wederwoord leveren: het is er nooit gekomen.

5. "De PVDA speelt in deze affaire een uitermate negatieve rol. Door ogenschijnlijk geen partij te kiezen steunen ze de facto de putschisten en Mia De Vits. Ze verspreiden mee allerlei roddels en onwaarheden en ze verzetten zich net zoals BBTK nationaal en het ABVV tegen de inmenging van het gerecht"

Over de PVDA heb ik mijn persoonlijke mening, die doet hier niet terzake. Gelukkig hebben ze zich samen met BBTK BHV en BBTK Nationaal verzet tegen de inmenging van het gerecht. Moet ik uit bovenstaand citaat verstaan dat Vonk en LSP daar akkoord mee zijn. Weten zij dan niet dat het uitvoerend komitee alleszins op dit punt eensgezind was: de voorlopig bewindvoerder moet vertrekken!
Over sekte gesproken: hoeveel leden hebben Vonk en LSP? 10? 20? 30?
De prietpraat die hier verkocht wordt doet mij denken dat ze wereldvreemd zijn.

6. "Steunend op de ervaringen die onze stroming heeft opgebouwd in de arbeidersbeweging "

Wat zijn de ervaringen van de Vonk en LSP stroming? Op welke strijd hebben zij ooit gewogen? Als per toeval schiet er mij geen enkel voorbeeld voor de geest.


Besluit: De ernst van de trotskisten van Vonk en LSP is recht evenredig met hun inplanting in de syndicale beweging: geen dus.
Uit hun kommentaar kan je afleiden dat:
- ze geen enkele militant hebben bij BBTK BHV, zoniet dan zouden ze de zaken minstens genuanceerder stellen.
- ze doof en blind zijn voor elk argument dat afwijkt van dat van Faust.

Red Chicken Soup
by Fritiz Dekat Friday September 06, 2002 at 05:40 PM

La soupe que nous sert Red Chicken est plutôt immangeable. En effet il critique les participants au meeting de soutien à Faust parce qu'un parlementaire PS y a pris la parole. Et alors? Mahfoud Romdhani (député PS de Bruxelles) est venu témoigner son soutien à Albert Faust notamment parce que celui-ci a, depuis les années 70, mené un combat au sein et en dehors de la FGTB contre le racisme et pour les droits des immigrés. On pourrait aussi ajouter que Mohammed Boukhantar était là. C'est un conseiller communal PS à Bruxelles, ancien délégué FGTB à la Sabca à Haren et militant de longue de date dans la commission immigrée de la FGTB. En quoi est-ce condamnable que des gens qui ont milité pour une bonne cause avec Faust (quel que soit leur choix politique par la suite) viennent le soutenir en souvenir de ce combat? Red Chicken voudrait sans doute nous faire avaler que les participants au meeting sont partisans de la politique du PS?
Les amalgames de Red Chicken voudraient nous faire avaler n'importe qu'elle soupe! Si on suit son raisonnement on devrait considérer comme intégristes tous ceux qui manifestent contre la politique d'Israël sous prétexte qu'un sympathisant du Hamas se serait glissé dans la manifestation.

Red Chicken essaie plutôt de détourner l'attention sur le fait que les chefs du boulevard Lemonnier sont plutôt en train de marcher la main dans la main avec les chefs de la rue Haute. Depuis le début de l'affaire, le PTB:

1) Participe à la campagne de diffamation contre Faust (voir l'article de Jef Bruynseels du 19-08-2002 sur le site de Solidaire dont le sous-titre est: "Le secrétaire général du Setca de Bruxelles, Albert Faust, a été licencié pour magouilles financières et gestion chaotique. La caisse présente un trou de 4 millions d'euros et des milliers d'euros ont disparu dans la nature."
On croirait lire La Lanterne ou La Dernière Heure.

2) Fait tout pour essayer de faire croire qu'il s'agit d'une affaire de gestion et pas d'une attaque politique contre la gauche au sein de la FGTB.

3) Fait tout pour essayer de faire croire qu'il s'agit d'une bataille sur une affaire de gros sous entre Faust-le-Corrompu et des secrétaires-Monsieur-Propre. Alors qu'il y a une combine montée entre des secrétaires très à droite (Thierry Nollet, par exemple) et d'autres qui se prétendent plus à gauche que Faust (Eric Van der Smissen, par exemple)... mais qui ont délibérément fait un coup de force pendant les congés parce qu'ils avaient peur que les instances qui ont élu Faust ne les suivent pas (interview de Van der Smissen dans Solidaire du 31-07-2002: "Faust est un tribun, il a une aura, il sait retourner une salle.")
De plus toute cette magouille se fait avec la bénédiction de Mia De Vits.

Avant de donner des leçons sur la social-démocratie, Red Chicken devrait balayer devant sa porte et celle ce son propre parti qui est en train de donner un fameux coup de main au PS pour reprendre la FGTB de Bruxelles en main.
Au fil des semaines la situation s'éclaircira et la soupe qu'essaye de nous faire avaler Red Chicken et les chefs du boulevard Lemonnier devriendra de plus en plus immangeable.

Héhéhé... Les masques tombent!
by Thierry Pierret Tuesday September 10, 2002 at 02:55 AM

Christophe nous dit que (Faust) "est responsable d'un gouffre de 4 millions d'euros". Il ajoute plus loin que "les militants du SETCa BHV devront bientôt expliquer aux membres que la hausse des cotisations en (de la dette)est la conséquence. Si un plan de restructuration voit bientôt le jour avec des licenciements à la clé, on va entendre des hauts cris hystériques".
Traduction: la junte bureaucratique, emmenée par Nollet jr, s'apprête à augmenter les cotisations et à sabrer dans le personnel. Pour se justifier, elle prend pour prétexte la dette - dont Faust n'a fait qu'hériter et qui est moins élevée aujourd'hui en termes réels qu'il y a 30 ans - et elle traite à l'avance "d'hystériques" ceux qui auraient le mauvais goût de s'y opposer. Les patrons ne s'y prennent pas autrement.
Un peu plus loin, Christophe ajoute: "Faust a manifestement puisé à pleines mains dans la caisse". Réalise-t-il qu'il s'expose à des poursuites judiciaires de la part de Faust à lancer ainsi des accusations sans preuve? Il appuie ses dires sur les déclarations de l'ex-directeur financier du SETCa-BHV, Edouard Mommens, un homme qui a déjà changé 3 fois de version! Pas très crédible comme témoignage... Il n'est pas anodin que ce soit le journal Le Soir qui ait recueilli ses déclarations. Il est de notoriété publique que des journalistes comme Bénédicte Vaes ou Marc Vanesse (qui suit pour Le Soir l'"affaire Faust") sont proches de la bureaucratie syndicale. N'est-ce pas Le Soir qui, sous la plume de Bénédicte Vaes le plus souvent, a le plus dénigré et diffamé la délégation des Forges de Clabecq? Silvio Marra, l'un des 2 principaux dirigeants de la lutte des Forges de Clabecq, était aussi présent au meeting de soutien dont Eric a rendu compte. Mais peut-être que Red Kitten considère que Silvio a tourné "social-démocrate"!? Au risque de le décevoir, Silvio et la plupart des intervenants ont dénoncé la collusion de Mia De Vits et consorts avec la social-démocratie. Quant à Mahfoud Romdhani, il a commencé son intervention en précisant bien qu'il intervenait "à titre personnel". Comment Red Kitten ose-t-il écrire: "Plutôt que défendre aveuglément un militant (qui a bien des mérites) Solidaire a voulu peser le pour et le contre et établir les responsabilités de chacun/e. Quoi de plus normal, me direz-vous? Devrait-on passer l'éponge sur des irrégularités financières mettant en danger une des sections les plus combative et progressiste du syndicat?" Red Kitten cautionne ainsi le putsch du tandem De Vits-Nollet qui vise précisément à expurger le SETCa-BHV de toute velléité combative et progressiste! Il pousse le cynisme à dire d'Albert Faust - tout en le démolissant - "qu'il a bien des mérites". Silvio Marra a décidément bien eu raison de rappeler lors du meeting que la bureaucratie n'avance jamais à visage découvert: lorsqu'elle veut liquider un militant syndical, elle ne l'attaque jamais politiquement; non elle essaye d'abord de l'acheter. Si le militant ne se laisse pas acheter, la bureaucratie le traîne dans la boue. Il en a été ainsi à Clabecq comme au SETCa. Roberto D'Orazio a raconté comment, lors de la reprise des Forges par Duferco, Michel Nollet lui avait proposé de le faire réembaucher par Duferco pourvu "qu'il la ferme pendant 5 ans". Albert Faust a raconté comment Mia De Vits et Christian Rolland lui avaient proposé un pont d'or pour qu'il parte de son plein gré. Est-ce qu'on propose un pont d'or à un voleur ou même à un fautif? Et dans quel film Red Kitten et Christophe ont-ils vu un voleur ou un fautif refuser une telle proposition? Ne pensent-ils pas qu'un voleur ou un fautif serait trop heureux de s'en tirer à si bon compte? Tant Roberto D'Orazio qu'Albert Faust ont refusé de se laisser corrompre par la bureaucratie; l'un et l'autre ont donc été traînés dans la boue, accusés de tous les crimes possibles et imaginables. Le "vertueux" Red Kitten dénonce la soi-disant gabegie de Faust tout en disant de lui "qu'il a bien des mérites. Le "vertueux" Christian Rolland dénonce la soi-disant corruption de Faust, mais il s'empresse de préciser "qu'il admire le militant". Le "vertueux" organe du PTB - le bien mal nommé "Solidaire" - leur donne une tribune. D'après tous ces parangons de vertu, on pourrait donc être un bon militant ouvrier tout en étant corrompu jusqu'à la moëlle des os. Nos parangons de vertu ont décidément une idée bien basse de la vertu elle-même. Comme si la fin et les moyens n'étaient pas intimement liées! C'est sans doute ce genre de schizophrénie qui fait que le PTB porte aux nues un Ceausescu ou un Kim Il Sung malgré le luxe dont ils s'entouraient. Ces deux-là ne roulaient pas en BMW, mais en limousine extra-classe! Mais je les entends déjà hurler à la démagogie...
Le PTB ne sortira pas gagnant de cette aventure. Il espère sauver la peau de ses militants syndicaux en jetant la tête de Faust en pâture à De Vits et consorts. Mais le PTB apprendra amèrement que la bureaucratie est ingrate: sitôt qu'elle en aura fini avec Faust, elle s'occupera de tous les militants de gauche - y compris ceux du PTB. Le PTB n'a pas les moyens de disputer à la social-démocratie le contrôle bureaucratique du syndicat. Ce qui était parfois possible à l'époque de l'URSS ne l'est plus aujourd'hui. Le stalinisme a disparu en tant que système. Le PTB n'a donc rien sur quoi s'appuyer et certainement pas la base du SETCa-BHV à laquelle il tourne le dos. Il sera broyé par l'histoire.