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Tarek Aziz (Irak): 11 septembre, ce qui a et n'a pas changé
by tarek aziz Wednesday September 04, 2002 at 02:48 PM

- Une guerre contre le terrorisme n'est pas l'autre - La plupart des pays ne veulent pas être entraînés dans une offensive contre de nouvelles cibles - Depuis la chute de l'Union soviétique, les USA ont provoqué un déséquilibre militaire dans le monde - Positif pour le monde, négatif pour les USA - Un nouveau mouvement populaire anticapitaliste dans le monde entier - L'obsession sécuritaire affaiblit la confiance du consommateur américain - Le chantage de l'Occident sur la démocratie et les droits de l'homme ne prend plus

Une analyse de Tarek Aziz, vice-Premier ministre de l'Irak

11 septembre: ce qui a et n'a pas changé
- Une guerre contre le terrorisme n'est pas l'autre
- La plupart des pays ne veulent pas être entraînés dans une offensive contre de nouvelles cibles
- Depuis la chute de l'Union soviétique, les USA ont provoqué un déséquilibre militaire dans le monde
- Positif pour le monde, négatif pour les USA
- Un nouveau mouvement populaire anticapitaliste dans le monde entier
- L'obsession sécuritaire affaiblit la confiance du consommateur américain
- Le chantage de l'Occident sur la démocratie et les droits de l'homme ne prend plus

Depuis les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, on me pose souvent la question: ces événements ont-ils changé le monde? Ma réponse est oui et non. Quand les Occidentaux, et les Américains en particulier, parlent du monde, ils se voient comme la première puissance mondiale. Nous, les Arabes et les peuples du tiers monde, nous estimons que nous faisons tout autant partie de ce monde, et c'est d'autant plus vrai que le tiers monde compte bien plus d'habitants que les Etats-Unis, l'Europe et d'autres pays comme le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, qui sont leurs alliés.


Si vous posez cette question à l'homme de la rue aux Etats-Unis, à Londres ou dans toute autre capitale européenne, il répondra vraisemblablement oui. Mais posez la même question au citoyen de Chine ou d'Inde (qui font plus de 2 milliards d'habitants ensemble, soit un tiers des habitants de la planète), la réponse sera différente.

Qu'est-ce qui a et n'a pas changé?

En Chine, en Inde, au Brésil et dans beaucoup d'autres pays du tiers monde, la vie n'a pas changé dans ses aspects politiques, économiques, sociaux ou sécuritaires. La pauvreté, le sous-développement et la propagation des maladies dangereuses, telles le sida, sont toujours les mêmes. Le monde continue à subir les mêmes conflits et problèmes locaux.

Avant le 11 septembre, les dirigeants américains et européens avaient un programme international pour le bouclier antimissiles, l'environnement, la lutte contre le sida, la globalisation, le libre marché, dont on discutait lors de rencontres internationales sous l'égide des Nations unies.

Après le 11 septembre, le président américain Bush a aussi défini un objectif pour son pays (et pour le monde!): la guerre contre le terrorisme. Guerre qui durera dix ans, a-t-il dit. D'un simple claquement de doigts, il modifiait tout l'agenda international.

Mais dans quelle mesure les préoccupations du monde ont-elles changé? Et quels sont les véritables changements qui se sont produits après le 11 septembre?

Une guerre
contre le terrorisme
n'est pas l'autre

Un remarquable bouleversement s'est produit en Russie, en Inde, en Chine, au Pakistan et en Afghanistan. L'Afghanistan est devenu la cible d'une agression globale des Etats-Unis et personne ne sait comment les choses vont se terminer. Le Pakistan a plié devant les Etats-Unis et n'a mis aucun bâton dans les roues de son ancien allié. Personne ne sait sur quoi débouchera un tel choix.

L'Inde, la Russie et la Chine ont soutenu la campagne américaine contre le terrorisme, ce qui constitue un changement significatif. Mais quelle en est la cause? Et combien de temps ces pays vont-ils défendre ce point de vue? Certains observateurs pensent que ce soutien fera naître de nouvelles alliances internationales, encore impensables à la veille du 11 septembre. Je pense toutefois qu'il s'agit d'une conclusion un peu hâtive et probablement erronée. Ces pays soutiennent l'Amérique dans certains aspects de cette guerre contre le terrorisme ­ y compris la campagne contre l'Afghanistan ­ pour des raisons qui diffèrent de celles des Etats-Unis. Ces pays eux-mêmes ont des problèmes qu'ils décrivent comme relevant du terrorisme.

La Russie est sujette à une insurrection en Tchétchénie, la Chine est aux prises avec la secte religieuse Falun Gong et l'Inde est confrontée au sempiternel problème du Cachemire. C'est la première raison pour laquelle ces pays soutiennent les Etats-Unis dans leur guerre contre le terrorisme. Ils peuvent désormais prendre eux-mêmes assez librement des mesures contre leurs opposants locaux alors que, naguère, ils étaient sans cesse critiqués par l'Europe et les Etats-Unis au nom de la démocratie et des droits de l'homme.

Par ailleurs, les talibans n'étaient bien vus dans aucun de ces pays puisqu'ils étaient leurs ennemis. Par conséquent, ces pays ne perdent rien quand les Etats-Unis interviennent militairement pour renverser le régime afghan et en installer un autre.

Mais même si Bush entend poursuivre sa guerre contre le terrorisme pendant dix ans, cela ne veut pas dire qu'il parviendra à inciter la Russie, la Chine et l'Inde à faire de même, une fois la campagne contre l'Afghanistan terminée. Ces trois pays ne prennent que provisoirement part à l'opération et ils ne le font que dans la mesure où il s'agit de l'Afghanistan. Ils ne peuvent participer ainsi aux agressions contre les autres objectifs que le gouvernement américain inscrirait à son programme.

Pour les autres pays asiatiques, comme l'Indonésie, la Malaisie, le Sri Lanka ou le Japon, rien n'a changé. Hormis pour l'Iran, qui a joué un certain rôle en Afghanistan.

Rien n'a changé non plus pour les pays d'Amérique latine ou d'Afrique, sauf pour la Somalie, qui pourrait être une prochaine cible des Etats-Unis. Les choses n'ont pas changé non plus en Europe de l'Est, qui cherche toujours un rôle et une identité. En vain.

La plupart des pays
ne veulent pas être entraînés dans
une offensive contre
de nouvelles cibles

Mais en Europe occidentale, qui a adhéré à la campagne américaine, certains pays y ont directement pris part, y compris militairement. Alliés de l'Amérique, ils ne peuvent en aucun cas rester neutres dans des campagnes dirigées par les Etats-Unis. Surtout que les pays ouest-européens sont d'accord avec les points de vue et conceptions de l'Amérique sur le terrorisme. Quoique, pas tout à fait

Ils ne sont pas tout à fait d'accord avec le fait que la guerre de l'Amérique contre le terrorisme doit être leur souci majeur pour la décennie à venir. Ils en ont bien d'autres. La plupart ne souhaitent pas être entraînés dans une attaque contre de nouveaux objectifs. Contrairement à la Russie, la Chine et l'Inde, les pays d'Europe de l'Ouest n'ont aucun intérêt en Afghanistan et n'avaient pas de bonnes relations avec les talibans. Leur participation à cette campagne ne leur cause par conséquent aucun tort significatif au niveau politique ou économique. Par contre, ils ont effectivement des liens et des intérêts à défendre dans ces autres pays que visent désormais les Etats-Unis. De nouvelles opérations militaires effraient la Russie, la Chine, l'Inde, les pays d'Europe occidentale et bien d'autres.

Depuis la chute
de l'Union soviétique,
les USA ont provoqué
un déséquilibre militaire dans le monde

Les Etats-Unis ont souvent fait la guerre par le passé, mais depuis les années 90, on assiste à une augmentation dangereuse du nombre d'actions militaires. Il y a eu le Panama, l'Irak en 1991 (où ça dure toujours), le Soudan et l'Afghanistan en 1998, l'année suivante ce fut la Yougoslavie, avec les alliés de l'Otan et aujourd'hui, c'est au tour de l'Afghanistan Et d'autres menaces planent encore. Cette multiplication dangereuse du nombre de guerres déclenchées par les Etats-Unis depuis la chute de l'Union soviétique ­ laquelle a provoqué un déséquilibre militaire sur le plan international ­ a fait naître une nouvelle situation internationale qui effraie de nombreux pays.

En outre, les progrès technologiques étalés par les Américains au cours de ces guerres vont indiquer à l'Europe le fossé dangereux qui existe entre ses propres capacités militaires et celles des Etats-Unis. Je pense que la Russie et la Chine ont tendance à développer leur arsenal militaire sous la pression de leurs propres institutions militaires et des forces nationales qui s'attendent à une attaque des Américains.

La Chine, qui entend récupérer Taïwan, ne peut pas être rassurée par le développement, par les Etats-Unis, d'armes traditionnelles qui seront certainement engagées si un conflit militaire éclate autour de Taïwan. La Russie non plus, vu ses problèmes internes avec nombre de républiques qui se sont séparées de l'Union soviétique. Les pays européens qui veulent former une force indépendante au sein de l'Otan en tiendront également compte dans leurs prochains programmes d'armement.

Face à la menace américaine, la Russie, la Chine, l'Europe occidentale et d'autres pays vont accroître leur arsenal militaire pour rattraper les Etats-Unis.

L'intifada reçoit le soutien total des peuples arabes, comme ici à Rabat, au Maroc. Les régimes pro-américains dans la région sont dans une situation de plus en plus difficile. (Photo Solidaire, An Lenaerts)

Positif pour le monde, négatif pour les USA

A long et moyen terme, le changement engendré par le 11 septembre a donc été positif pour le monde et négatif pour les Etats-Unis.

Si ces derniers veulent vraiment appliquer leur programme pendant ou après l'agression contre l'Afghanistan, il est impossible que le monde reste sur la même ligne qu'eux. Ceci va déboucher sur un surcroît de contradictions entre ces pays et les Etats-Unis, ce qui isolera davantage ceux-ci.

Dans le monde arabe, l'alliance des Américains avec les sionistes est demeurée la même après le 11 septembre. L'escalade militaire d'Israël et la collaboration entre l'Amérique et l'Etat juif ont placé les régimes arabes amis des Américains dans une situation pénible ­ ce qui s'est déjà produit mais après quelques jours, ou quelques semaines, les Etats-Unis poursuivaient à nouveau leur politique de menaces, approuvée par les régimes arabes, comme ce fut le cas après l'agression honteuse contre l'Irak en 1991. L'Amérique a alors convoqué la conférence de Madrid et y a lancé son fameux processus de paix. Mais l'échec de ce leurre, combiné au fait que les Etats-Unis ont été démasqués à Camp David, en août 2000, et une nouvelle fois aujourd'hui, place les Arabes dans une situation inconfortable à laquelle il semble ne pouvoir être mis un terme immédiatement. L'Amérique a montré qu'elle n'avait pas l'intention de mettre Israël sous pression pour qu'elle fasse l'une ou l'autre concession à l'Autorité palestinienne et aux régimes arabes qui avaient misé sur le cheval américain, concessions qui auraient mis un peu plus les Etats-Unis à couvert.

Aussi ne faut-il s'attendre à aucune manoeuvre des Américains pour réduire la tension entre ces pays et les Etats-Unis, comme ce fut le cas en 1991. Les choses deviennent même encore plus graves, vu le parallèle entre l'escalade militaire des Etats-Unis et celle des sionistes dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, et vu que les cibles des Etats-Unis en Afghanistan et ailleurs et ceux des sionistes en Palestine sont chaque fois arabes et musulmans.

La situation ­ qui dure depuis la reprise de l'Intifada palestinienne, il y a plus d'un an, et qui a encore dégénéré avec les événements du 11 septembre et la guerre contre l'Afghanistan ­ a affaibli au maximum les alliés et amis arabes de l'Amérique. Ces régimes arabes voient leur influence s'étioler, ils semblent vulnérables et désemparés vis-à-vis de leur propre population qui se pose de graves questions sur l'avenir. Les choses prennent une tournure importante depuis le 11 septembre, même si tous les éléments ne sont pas aussi clairs.

Un nouveau mouvement populaire anticapitaliste dans le monde entier

Sur un autre plan, l'Intifada palestinienne et les événements du 11 septembre ont montré qu'il y avait une recrudescence de la résistance (armée) contre les Etats-Unis et Israël, alors que cette résistance avait pour ainsi dire disparu ces vingt dernières années.

Nous assistons également à la naissance, en Europe et aux Etats-Unis, d'un nouveau mouvement populaire (anticapitaliste) qui exprime la résistance au système international des Etats-Unis et de leur impérialisme. J'en veux pour preuve les événements de Seattle en 1999, de Davos en 1998, de Gênes et Göteborg en 2001.

Tout cela est antérieur au 11 septembre. Mais le nombre de personnes qui ont choisi de mourir pour infliger des dommages aux USA et à Israël n'a jamais été aussi important.

Si les circonstances dangereuses vont de pair avec le plus haut degré d'agression militaire qui émane aujourd'hui des Etats-Unis ainsi que de certains pays d'Europe, dont la Grande-Bretagne, même dans des proportions limitées, cela peut rendre ces circonstances encore plus dangereuses. Les gens qui choisissent la mort dans un souci d'infliger des pertes à l'Amérique et à Israël ne connaissent pas la même crainte de la puissance militaire américaine que les régimes riches et leurs dirigeants terrorisés qui aspirent avant tout à la stabilité et à la tranquillité.

Le président Saddam Hussein le disait dans ses lettres adressées aux peuples américains et européens dans la foulée du 11 septembre: ces événements expriment la haine croissante des peuples à l'égard de l'Amérique et de l'arrogance impérialiste injustifiée dont elle fait preuve depuis qu'elle est devenue la seule superpuissance mondiale. La colère et la haine croissantes à l'égard de la politique de l'Amérique, aux Etats-Unis comme dans le monde, et la volonté croissante de lui nuire, tant sur le plan interne qu'extérieur, sont un changement considérable qui ne sert ni les intérêts des Etats-Unis ni leurs objectifs et pratiques impérialistes.

L'obsession sécuritaire affaiblit la confiance
du consommateur américain

Les attentats ont eu lieu à un moment où l'économie américaine connaissait une récession, qu'ils ont en outre aggravée. Les rentrées qui avaient comblé le trou du budget sous Clinton ont fondu en quelques semaines pour couvrir les dégâts incalculables provoqués par les attentats. Des sommes astronomiques ont également été injectées dans la sécurité intérieure où s'est mis à régner un climat fiévreux. Cette obsession, suscitée par le gouvernement, a provoqué un changement sensible dans le niveau de vie des Etats-Unis, avec toutes les conséquences négatives que cela implique, à commencer par le manque de confiance (dans la consommation) des citoyens. Ceux-ci dépensent moins, ce qui a provoquéde lourdes pertes, e.a. dans les transports aériens, le tourisme et les services. A leur tour, ces pertes ont engendré davantage de chômage.

Parallèlement, les dépenses accrues dans l'armée et la sécurité ont mené à une réduction des budgets sociaux de la santé, de l'enseignement, etc. Ce qui a déclenché une spirale négative qui aura un effet certain sur l'économie internationale, entre autres en Europe occidentale, principal partenaire commercial des Etats-Unis. De même, les pays latino-américains comme le Brésil, l'Argentine et le Mexique, où les gouvernements étaient toujours dépendants de l'aide américaine et des fonds internationaux, sous obédience américaine, peuvent se préparer à des crises économiques et financières.

Les dépenses militaires croissantes aux Etats-Unis, en Europe occidentale et ailleurs vont ralentir la croissance économique de ces pays.

Les mesures des Etats-Unis pour geler les avoirs de nombreuses institutions arabes et musulmanes auront, à terme, des conséquences négatives. Les riches Arabes et musulmans seront moins disposés à investir aux Etats-Unis et perdront confiance, ce qui vaudra également pour les pays occidentaux qui prennent des mesures similaires.

Ce type d'évolution est négatif pour l'Amérique, tant au niveau intérieur qu'international, c'est à dire dans les pays liés à l'économie américaine.


Le chantage de l'Occident sur la démocratie
et les droits de l'homme ne prend plus

Après le 11 septembre, la politique intérieure et extérieure des Etats-Unis a eu des conséquences politiques particulièrement importantes. Les Etats-Unis et la plupart des pays d'Europe occidentale ont agité l'étendard des droits de l'homme et de la démocratie, de la liberté individuelle et du libre marché tels qu'ils étaient définis par l'Amérique et ses alliés occidentaux. Cela a culminé dans les années 90 et s'est exprimé sous la forme d'un chantage envers nombre de gouvernements dont on exigeait qu'ils réalisent les objectifs politiques et économiques de l'Occident. Les événements qui ont suivi le 11 septembre ont montré plus que jamais à quel point ces slogans sont hypocrites. L'Amérique et bon nombre de pays ouest-européens ont galvaudé les atouts qu'ils avaient engagés pour mettre sous pression le plus grand nombre de pays possible dans le monde.

Sur le plan intérieur, les Etats-Unis ont poussé leurs mesures de sécurité comme jamais auparavant. Ces mesures ressemblent fort aux pratiques qui ont cours dans les pays du tiers monde et contre lesquelles il y a toujours eu tant de critiques: arrestations sans mandat, tribunaux d'exception, torture, violation du secret postal et écoutes téléphoniques, accroissement des mesures de sécurité concernant la circulation des personnes et l'immigration.

En quelques jours, le Pakistan, dont le gouvernement était vilipendé par l'Amérique et ses alliés occidentaux, s'est mué en allié important dans l'affaire de l'Afghanistan. Les Etats-Unis et leurs alliés ont également quelque peu fermé les yeux sur l'attitude de la Russie à l'égard de la Tchétchénie. Même chose pour l'Inde, la Chine et les anciennes républiques russes que les Etats-Unis faisaient chanter, avant les attentats.

Ce genre de développement exerce une influence capitale sur les relations entre l'Amérique et l'Europe occidentale d'une part, et les pays du tiers monde qu'ils mettaient naguère sous pression, d'autre part. Il ne s'agit pas seulement d'un changement considérable. C'est aussi un changement qui aura des conséquences positives pour la grande majorité des pays du monde, et des conséquences négatives pour l'Amérique et ses alliés occidentaux.

L'hégémonie des conceptions politiques et juridiques des Etats-Unis et de l'Europe occidentale sur la communauté internationale est terminée. Quelle que soit son ampleur et le soutien qu'elle reçoit du monde politique et des médias, la focalisation sur le terrorisme n'exercera pas d'influence durable sur les peuples du monde qui n'ont rien à voir avec les événements du 11 septembre, que ce soit sur le plan politique, social, économique, ou même sur le plan psychologique. L'Amérique ne sera plus le premier exemple de démocratie, de liberté individuelle et de libre marché comme elle le prétendait hypocritement naguère.
(avril 2002)

US loves democracy
by Sasa Wednesday September 04, 2002 at 03:43 PM

US loves democracy...
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