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Argentine: "Qu'ils s'en aillent tous !"
by indy argentina (trad. libre : françois) Saturday August 31, 2002 at 03:40 PM
outcry_franckyky@yahoo.com

Mercredi 28 août 2002 QUE SE VAYAN MUCHO, POQUITO, NADA... Qu'ils s'en aillent définitivement, partiellement, pas du tout... [ndt : "qu'ils s'en aillent tous !" est un des mots d'ordre actuels en Argentine adressé aux institutions et aux politiciens]

Mercredi 28 août 2002 QUE SE VAYAN MUCHO, POQUITO, NADA...

Qu'ils s'en aillent définitivement, partiellement, pas... [ndt : "qu'ils s'en aillent tous !" est un des mots d'ordre actuels en Argentine adressé aux institutions et aux politiciens]

Vendredi 30 aura lieu une grande mobilisation nationale pour le renoncement/démission de toutes les charges électives contractées lors des élections de mars, ainsi que celles de la Cour Suprême de Justice. Cette mobilisation est impulsée par le CTA, le CCC, et d'autres organismes sociaux, et est principalement relayée par les députés Luis Zamora, d'AyL et d'Elisa Carrió de l'ARI. Ce front réclame également l'appel à une Constituante pour discuter, entre autres sujets, de la validité des mandats. Au jour d'aujourd'hui (mercredi), l'appel consiste en des actions décentralisées et en une ‘concertation' en Congrès - sans mobilisation [ndt : ?] – sur toutes les places du pays.

Aussitôt les assemblées populaires et l'Interbarrial [ndt : coordination inter- quartiers] se sont résolus pour marcher "avec nos propres slogans et le drapeau de l'Interbarrial, et en entonnant nos vieux chants avec une position claire qui nous différencie des propositions de ceux appelant à la marche."

D'autre part, les mouvements de chômeurs, qui s'étaient réunis/mobilisés lors de la venue d'O'Neil [ndt : délégué américain du FMI, en Argentine, le 7 août] se sont prononcé en appelant à se mobiliser "avec les consignes bien claires que nous venons mobilisé de façon unitaire".

Aujourd'hui (mercredi 28), le CTD Anibal Verón a communiqué qu'il ne participerait pas à la mobilisation, déclarant qu'il est nécessaire " qu'ils s'en aillent tous, et qu'aucun d'entre eux ne tirent profit de ces mobilisations".

Les partis gauches ont également confirmé leur présence. Se caractérisant par une proposition "de simple rénovation du personnel politique du vieux régime" ou "d'intention de se tourner vers le mouvement populaire", ils participeront avec leurs propres drapeaux à la mobilisation et se joindront aux assemblées et mouvements de chômeurs sur la Place de Mai.

Lors d'un débat/forum de rue/discussion du Forum Social Mondial, quand Peréz Esquivel a appelé à la marche, un membre d'une assemblée [ndt : assemblée populaire, de quartier] a remarqué que "qu'ils s'en aillent tous" n'est pas équivalent à " occuper l'espace de la représentation dans l'état, mais plutôt à construire d'autres espaces de résistance.".

Le débat en cours, qui concerne toute la société, va clairement dans cet axe : quant est-il de l'interprétation et des extensions de la récupération de "qu'ils s'en aillent tous" ?

En attendant, le gouvernement insiste pour maintenir la convocation aux élections pour le président et le vice-président en mars et s'est chargé de réaliser les élections internes aux partis politiques en décembre. Et ce, tout en continuant, comme le relayent la une de tous les journaux, de discuter l'accord de plus en plus utopique avec le FMI.

Pendant que se résout ce 'débat', le grand mouvement surgi en décembre montre qu'il a encore de quoi persister. Et une certitude set que les échos de l'été de l'Argentine continuent de retentir, et que l'expression "que se vayan todos !" qui a fait tomber cinq présidents est encore loin de tomber sous silence.
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