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Histoire criminelle du bolchevisme
by Kronstadt Tuesday August 27, 2002 at 01:53 AM

Bolchevisme et stalinisme : rappels historiques sur quelques crimes. Source : Combat syndicaliste, publication de la CNT-AIT (organisation anarcho-syndicaliste)

Négationnisme trotskiste
LE COMBAT SYNDICALISTE, ÉTÉ 1999

Depuis quelques temps, nous assistons à une réinterprétation par les médias de l'histoire de la domination bolchevique en URSS. Ainsi, certaines œuvres cinématographiques, certaines publications, limitent cette période néfaste à la domination de Staline sur ce pays. Cela permet à certains, comme Daniel Bensaïd, de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR, Trotskiste), de se qualifier de léniniste et de libertaire, de se parer d'un anti-stalinisme de bon aloi, en laissant croire que Trotski et Lénine furent innocents des crimes commis par le parti communiste qu'ils dirigeaient : le parti bolchevik.

Ceci n'est pas en soi étonnant : ruses, mensonges, tromperies et dissimulations ont toujours été les armes favorites de Lénine, des bolcheviques et de leurs successeurs.

Pour mémoire, voici un bref rappel de faits historiques, toujours opportun quand quelques apprentis dictateurs veulent se parer du vernis "libertaire" :

Le parti bolchevik (de Lénine et de Trotski), a créé, dès décembre 1917, les premières Tchékas. C'est Djerzinsky, un bolchevik, qui se charge d'organiser cette police politique sanglante, ancêtre du KGB. Dans ses rangs, on retrouve Iagoda, le bourreau qui officiera sous Staline. Première action de ces Tchékas : briser la grève des fonctionnaires de Pétrograd. En avril 1918, pour préparer ce qui va suivre, les tchékistes attaquent les locaux anarchistes de Moscou.
Ils font 25 exécutions sommaires. Mai-Juin 1918 : durcissement de la dictature de Lénine, répression contre les grévistes, interdiction de 205 journaux socialistes, dissolution des soviets non-bolcheviks (conseils ouvriers) par la force armée.
14 Juin 1918 : à Kolpino, la Tchéka tire sur une marche de la faim et assassine 10 ouvriers. A Ekaterinburg, 15 ouvriers sont tués par les "Gardes Rouges", lors d'un meeting contre la répression...

Cette liste sinistre n'a pas de fin. Elle démontre que le point de départ de la dictature est la lutte des bolcheviks contre les éléments révolutionnaires et populaires de Russie pour asseoir la domination de leur parti malgré les luttes sociales, contre ceux qui les mènent et contre l'énorme majorité de la population peu convaincue par les arguments de Lénine.

Les bolcheviks, à une époque où la réaction blanche tsariste n'est pas encore organisée, organisent, quant à eux, sous l'impulsion de Lénine et de Trotski, la lutte contre les véritables révolutionnaires. On retrouve ainsi Léon Trotski, prescrivant l'ouverture des premiers camps de concentration pour les éléments douteux, c'est-à-dire les grévistes, des paysans, les opposants de gauche.

Trotski est, avec Lénine et... Staline, un partisan inconditionnel de la dictature dite du prolétariat et de la Terreur Rouge qui seule permit de l'imposer. En récompense, il devient Maréchal de l'année rouge. En tant que maréchal, Trotski va diriger les massacres à grande échelle, lors des révoltes de marins, de paysans et d'ouvriers qui luttaient contre les privilèges que s'étaient octroyés les bolcheviks. Les anarchistes, les anarcho-syndicalistes, furent parmi les premières victimes de l'extermination de toute opposition commencée sous la houlette de Lénine et mise en oeuvre par Trotski.

Le piolet qui allait tuer Trotski fut à Staline ce que fut la nuit des longs couteaux à Hitler une manière de se débarrasser de complices devenus des rivaux.

Le fait d'avoir été assassiné par Staline ne fait pas de Trotski un anti-stalinien, pas plus que le fait, pour Rhöm, d'avoir été assassiné par Hitler n'en fait un antifasciste. Car il ne faut pas oublier que Rhöm a d'abord été le chef des SA, persécuteur de juifs et d'opposants politiques, avant d'être assassiné par un courant fasciste concurrent. On retrouve le même cas de figure dans les "disparitions" sous Franco de certains chefs phalangistes ; ... et la lutte fratricide de Mégret contre Le Pen ne saurait faire ni de l'un ni de l'autre un antifasciste, même si l'un d'eux venait à décéder dans un "accident".

A la mort de Lénine c'est la lutte pour le pouvoir qui allait opposer, après une longue cohabitation, Trotski à Staline. Mais, sur le fond, tous les trois étaient parfaitement d accord pour organiser la dictature. Il n'y a aucun doute historiquement possible là-dessus. La fable qui consiste à laisser croire que le trotskisme fut une réaction au stalinisme sur le fond (et non une lutte entre deux ambitieux pour le pouvoir) et qu'il est innocent des crimes bolcheviks constitue une nouvelle forme de négationnisme historique. En effet, chacun peut vérifier que de 1918 à 1924, période pendant laquelle Lénine, Trotski et Staline agissaient main dans la main, il y a eu une répression terrible contre le peuple russe et contre les révolutionnaires.

Rappelons à tous ces politichiens qui voudraient cacher leur complicité idéologique avec les massacreurs derrière un vernis libertaire, qu'un anarchiste, un libertaire, un anarcho-syndicaliste se reconnaît justement au fait qu'il ne soutien aucune dictature, fut-elle "du prolétariat", et que, à l'inverse du capitalisme et du communisme étatique, l'anarchisme n'a pas sur ses mains le sang de travailleurs.
CQFD

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"Nous sommes des hommes libres, sans dieu, sans maître et sans patrie, les ennemis irréconciliables de toutes les dictatures, y compris celle du prolétariat
Fernand Pelloutier ( 1867 - 1901 )

http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=218

Hoe later op de avond hoe schoner het volk.
by KaM Tuesday August 27, 2002 at 02:05 AM

Ik geloof dat we er nog eentje vergeten hebben in Kroonstad. :)

Ik wist het
by Libby Tuesday August 27, 2002 at 09:20 AM

Nog altijd even moordzuchtig. We zullen mogen zien dat we de dag voor de revolutie het land verlaten.

quasiment d'accord
by thitho Tuesday August 27, 2002 at 10:03 AM

Je ne conteste pratiquement rien de ce que tu dis; à part qu'il y avait bien une opposition idéologique entre Staline et Trotsky. socialisme dans un seul pays contre révolution mondiale et bureaucratie contre révolution permanente; il est probable que l'attitude de Trotsky eût été différente lors de la situation espagnole.

Cela dit, Trotsky était un bouffeur d'anars, et nous n'avons aucune raison de faire confiance en quelqu'un qui se réclame de lui sans réserve...

vive l'anarchie...

hasta etc.

thitho

Soyons sérieux/euses ...
by red kitten Tuesday August 27, 2002 at 10:50 AM
redkitten@indymedia.be

* Chiffres *

Je pourrait mettre sur la table autant de chiffres concernants les 'massacres' commis par le 'bandit Makhno' ('Maknio' pour les russophiles) ... On cite dans ce texte une cinquantaine de tué/e/s dans un contexte de révolution ...

* Octobre 'Rouge' *

La révolution d'octobre 1917 est un miracle de 'pacifisme', tout le contraire d'un bain de sang, et on doit s'en féliciter. ce qui est sûr c'est que les victimes des 'bolchéviques couteau entre les dents' deviennent toujours des innocente/e/s dans la bouche des contre-révolutionnaires.

* Révolution ou salon de thé ? *

Affirmer que les forces réactionnaires étaient désorganisées est aussi un gros mensonge: les forces révolutionnaires étaient très faibles et peu organisées face à un appareil bourgeois et féodal institutionnel et rodé, rassemblant toute ses forces et se serrant les coudes pour réprimer la révolution ouvrière.

* Tirez les premiers *

Quand à la liberté de la presse, permettez moi de rire. Dans une situation de révolution, quel révolutionnaire va accorder la liberté de la presse à ses ennemis? "Tirez les premiers (messieurs mes Anglais) et visez-moi à la tête" ? Quel/le/s révolutionnaire va donner ses fusils à des ennemis ou même à des éléments instables? Bien sûr les anarchistes n'oserait pas parler ainsi, ils évoqueraient la 'collectivisation des imprimeries au profis du peuple'. Honnêtement, c'est la même chose: il ne mettront pas les imprimeries aux main des idéologues bourgeois, et ils auraient bien raison.

* Politique-fiction *

Ce que Trotsky 'aurait' fait dans le contexte de la guerre d'Espagne? Intéressante politique fiction ... Il faudrait plutôt se demander où était Trotsky pendant la guerre d'Espagne, et que faisait-il pendant celle là et la suite ...

* Le pourquoi du succès des révolutions anarchistes *

Et puis il seraient interressant de discuter un peu théories. Les anarchistes ou souvent de grandes théories sur la révolution, comment la fiare et qu'en faire ... mais peu de pratique. Le fait qu'aucune révolution anarchiste (souvent en marge d'une révolution communiste, d'ailleurs)n'aie jamais pu s'établir pose quand même de graves questions ...

* C'est dans les villes casseroles *

Mais le fond n'est pas là. J'aimerais parfois entendre parler des évennements actuels, de l'attitude, de la cohérence et de l'éfficacité de chacun/e/s. En revenir éternellement avec les mêmes accusations relève surtout d'un discours appris et répeter, autrement dis d'un manque de travail de recherche et d'ananlyse sur l'actualité et d'un manque de créativité.

* Today *

Certe l'histoire est importante, mais ces débats sont un peu pénible: je n'y était pas, tu n'y étais pas, elle n'y était pas non plus ... La méthode rationnelle c'est l'expérience avant tout. Pour moi il suffit de voir ce qui se passe aujourd'hui, qui fait quoi et comment pour tirer des conclusions très claires. La pratique et les succès des Marxistes-Léninistes en Belgique et dans le monde démontre nettement la justesse de leur analyse et de leur pratique.

* Plus de mitrailleuses pour le Népal *

Mais bien-sûr, à l'heure ou la Belgique s'apprête à envoyer 5,500 machines de morts au Népal pour massacrer la guerrilla communiste et les paysans qui se sont soulevés contre les forces réactionnaires, il est normal de choisir son camps ... C'est le bon moment pour critiquer les communistes et les décrire une fois encore, comme les idéologues bourgeois et fascistes l'ont fait, comme des sanguinaires, des assassins, des mangeurs d'enfants, etc ...

Les marchands de canons reconnaissants vous remercient et vous disent "à bientôt": ils auront besoin de votre soutien pour détruire ce qui tient encore debout en Irak [ etc ... ]

Révolution
by Dominique Tuesday August 27, 2002 at 01:45 PM
dominique_pifpaf@hotmail.com

J'ai pu voir les marxistes-léninistes à l'oeuvre dans les coulisses de la politique suisse. Il faut savoir qu'ils sont interdits en Suisse, tout comme les fascistes. Ces groupes travillent donc dans la clandestinité.
Ce fut une erreur d'interdire ces mouvements car 25 ans plus tard tu ne sais plus qui est qui dans l'échiquier politique suisse, à moins de les connaître personnellement.

Ce que j'ai pu voir dans les squatts genevois où j'ai habité et milité pendant 10 ans est que les marxistes-léninistes qui noyautent complétement certaines associations de quartier proches des squatts, en ont rien à faire, autant des revendications des squatts que de celle des autres habitants des quartiers qu'ils noyautent. Leur seule préocupation est de placer leurs pions le plus en vue possible des médias et le plus haut possible dans l'arène politique. Leur politique est trés claire: déstabiliser suffisamment le pouvoir pour pouvoir le prendre, au moyen par les armes. Les ayants vu à l'oeuvre, je ne pense pas une seconde qu'ils sont capables d'amener quelque chose de différent que ce que Staline ou Lénine ont amené à l'URSS. Les seuls gagnants de leur politique, comme dans toutes guerres et révolutions, seraient une fois de plus les marchands d'armes.

Les différentes révolutions de la française à la bolchévique partaient toutes d'un grand idéal. Le problème est qu'elles n'ont su que reproduirent avec des variantes les tares du passé. Les bourgeois ont remplacé les nobles et ont été remplacé à leur tour par la dictature du prolétariat. Ce n'est pas d'une réforme ni même d'une révolution de plus dont notre système a besoin. En fait notre système n'a besoin de rien. Ce sont nous qui avons besoin. Et ce dont nous avons besoin est d'un nouveau système qui fasse table rase du passé et propose quelque chose de nouveau qui soit basé non pas sur les rapports de forces chers á tous les politiciens de tous bords, mais sur la fraternité.

L'échec, sanglant, de toutes les révolutions est du au fait qu'elles manquaient totalement de transcendence. Il est illusoire de vouloir réformer un système dont les bases les plus intimes sont aussi mauvaises. Dans un système aussi individualiste que le nôtre, des droits quels qu'ils soient ne seront jamais que des chiffons de papier que chacun interprète en fonction de ses propres intérêts..
Seul une société fraternlaliste qui se donne les moyens de sa fraternité par une charte des devoirs de l'homme peut être à même de renverser la tendance actuelle. Les décisions devraient y être prises par ceux qui vont en subir les conséquences.

Internationale
by Dominique Tuesday August 27, 2002 at 02:05 PM
dominique_pifpaf@hotmail.com

À part cela, je partage entiérement l'indignation de Red Kitten quand elle dénonce le procédé de diabolisation des communistes au moment où la Belgique s'apprête à livrer des mitrailleuses pour le régime népalais.

La droite n'est pas en reste pour ce qui est des magouilles politique. La différence est que c'est elle qui tient le couteau par le manche.

Je préfère parler des hommes que parler en termes de rouges ou de noirs. La rébélion des népalais est légitime tout comme le sont les différents mouvements de résistances en Amérique du sud. Le combat de Hugo Chávez et du peuple vénézuélien est révélateur de ce que peut faire la détermination d'un peuple face à un système aussi corrompu. Ce peuple a réussi, d'abord par les urnes, puis par une résistance populaire au coup d'état US, à imposer son homme à la tête de l'état. Il ne reste plus qu'à lui souhaiter bonne chance et à espérer qu'il réussira aussi bien que Castro à Cuba.

Elément instable
by Elément instable Tuesday August 27, 2002 at 05:02 PM

Ca c'est du débat! On compte les points.

Si je compare les anars d'aujourd'hui avec les cocos d'aujourd'hui, je me dis que la grande force des cocos, c'est qu'ils n'ont pas le monopole des purges de dissidents, ni de l'exploitation des militants, ni de la censure dans leurs groupes. Les anars font tout aussi bien. Alors, pourquoi pas les bolchévics, tant qu'à faire.

Qui que vous soyez, méfiez-vous des militants, ce sont des gens dangereux!

Si vous avez la chance de militer par temps de stable oppression, un jour, après des tas d'années d'utiles et loyaux services, vous vous faites licencier de votre groupe militant sans préavis ni indemnités, alors qu'on vous employait à dénoncer le droit du patronat de licencier avec préavis ou indemnités.

Heureusement qu'il y a encore la société capitaliste où demeurer pour recoller les morceaux.

Si vous avez la chance de militer au début d'une époque révolutionnaire, vous avez, soyons optimiste, une chance sur quinze que vos camarades ne vous fassent pas passer à la guillotine, ou à quelque chose d'équivalent, d'ici aux cinq à six années qui vont suivre, dans un furieux et fascinant mouvement d'élimination des contre-révolutionnaires cryptés et des autres éléments instables ou dissidents au sein même du groupe avant-gardiste.

Les morceaux sont impossibles à recoller, mais tant pis! Vous vous fichez désormais bien de ce monde.

Décidément, la révolution a un prix.