arch/ive/ief (2000 - 2005)

réduire notre consommation de pétrole
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Il y aura bientôt un sommet de la Terre à Johanessbourg en Afrique du Sud, Rio +10. Les politiciens vont parler vide, les scientifiques ne seront pas écoutés, les citoyens n'en parlont pas (on branchera les caméras sur les 'violences' qu'ils auront faites). Quant aux ONG, elles veulent faire capoter le sommet mais je me demande si c'est la meilleure manière de promouvoir un meilleur environnement pour tous.

Et nous dans tout ça ? On peut agir bien sûr, montrer notre soutien à une politique plus vigoureuse -beaucoup plus- par notre comportement, pas seulement par nos manifs et pétitions pour une réduction mondiale du CO2.

Exemple phare : la consommation de pétrole (on pourrait aussi parler de l'énergie, des déchets...). Pour moins dépendre du pétrole, on pourrait commencer par :

* pour tout le monde : un aménagement du territoire et un urbanisme redonnant le gout de vivre en ville et limitant fortement le gaspillage d'espace que représentent les nouvelles constructions à la campagne ;
Au niveau individuel, cela veut dire essayer de choisir un logement urbain ou au moins proche des activités et transports en commun, de rénover plutot que construire du neuf, etc.

* développement du vélo (demander pour des incitations a vélo via la fiscalité, pistes cyclables, équipements divers, mais sans attendre enfourcher sa bécane (ou en acheter une) et aller faire ses courses avec (sac au dos de mise). L'argument de la pluie ou du relief ne tient pas : ils ont plus de pluie aux pays-bas et plus de relief en suisse et pourtant on roule proportionnellement plus en vélo dans ces deux pays qu'en Wallonie ! Question de mentalité, de culture et de volonté !

* utiliser les bus, trams, métro et trains et revendiquer leur prise en charge digne de ce nom par les pouvoirs publics. Ce n'est pas que l'affaire d'une minorité de navetteurs, ca doit devenir le transport longue distance de tous !

* en l'absence d'une tres forte augmentation des frais liés à la consommation automobile, que l'on espère sans trop d'espoir, soutenir ceux qui mènent ou mèneront des initiatives politiques en ce sens (augmentation forte du prix de l'essence, suppression des avantages pour les voitures de société -la Belgique ayant la palme de la proportion la plus élevée de voitures de fonction, etc.)
Et si on ne peut pas faire sans voiture, conduire au LPG, faire du covoiturage : refuser la solitude automobile !

Cela prendra du temps, comme tous les changements de comportement, pour autant il faut persévérer.
L'objectif est plus économique, social ou écologique que de diminuer le soutien aux pétromonarchies...
A chacun de montrer l'exemple.

Personnellement je me contente d'un mini vélo pliable moderne (un Brompton qui se plie en 10 secondes, gratuit dans les transports en commun, mais roule aussi confortablement et rapidement qu'un vélo normal) et du train, ayant volontairement choisi de vivre dans une petite ville.
Pas de bagnole même si j'ai goûté aux "plaisirs" de la liberté (factice) qu'offre la voiture à disposition pendant quelques années. Et depuis, plus de sport, plus d'économies et tout bénéf pour l'environnement. Pourquoi tant de gens s'enferment-ils dans leurs bagnoles ?

Tony.

Over to you : 50 easy ways to save the planet :
http://www.guardian.co.uk/worldsummit2002/earth/story/0,12342,777979,00.html

Je partage le point de vue de Tony. En rajoutant une suggestion: acheter des fruits et légumes cultivés le plus près de chez soi possible.
A 10 km de chez moi, j'ai trouvé des pommiers abandonnés depuis les accords du GATT, j'ai ramassé les pommes laissées à terre. Quelques jours après, je voyais en grande surface des pommes de Nouvelle-Zélande: 20000km d'avion ou de bateaux qui marchent au pétrole...sans compter les camions.
Des associations de plus en plus nombreuses appellent à relocaliser l'économie.
Oui aux échanges internationaux quand ils répondent à de vrais besoins, mais non aux autoroutes européennes sur lesquelles se croisent, en France, les camions Espagnols et Danois remplis de légumes cultivables sur place.

L'autre jour, j'ai vu des oeufs bios dans les rayons d'une grande surface de Charleroi. Quand j'ai vu la provenance de ces oeufs (de Bretagne), j'ai été très déçu de savoir qu'il n'y avait plus de poules dans le Hainaut...

D'autre part, quand on voit le fonctionnement des élevages industriels, on ne doit pas s'étonner des problèmes liés à l'environnement que cela engendre. En dehors des aspects de santé et d'éthique, il faut savoir que par exemple, pour un élevage de 20.000 porcs, des camions viennent de flandre déposer les jeunes animaux qui grandissent dans les conditions que l'on sait, et viennent les rechercher une fois qu'ils sont "formatés". Dans le pire des cas, ces animaux sont abattus à l'autre bout de l'Europe pour revenir après, sous cellophane, dans notre assiette... Des camions, des camions...

En Wallonie, nous avons aussi nos petits "Bush" irresponsables. En effet, certains élus wallons qui ont encore une vision assez réactionnaire, ne démordent pas de vouloir construire une nouvelle autoroute pour dédoubler la Nationale 5. Le MET (Ministère de l'Equipement et des Transports) à éditer (à nos frais) une luxueuse brochure pour nous expliquer tous les bienfaits de la future nouvelle E420. Pour en savoir plus, allez-voir le site http://www.e420.be et principalement la rubrique "Mauvais projet". Ce projet d'autoroute est en parfaite contradiction avec l'obligation de réduire les émissions de gaz à effet de serre (Estimation : 15.000 véhicules supplémentaires par jour dont 3000 camions). Et après ça, comble de cynisme, la Région Wallonne nous propose une enquête publique sur la qualité de l'air ! (Campagne parrainée par Jean-Michel Folon, Justine Henin,... qui ont été grassement rétribués pour faire acte de citoyenneté).