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Noborder Soli-Demo Grenoble, Mercredi 21 Août 2002 - Communiqué de presse
by Noborder Camp Tuesday August 20, 2002 at 07:18 PM
il-legalteam@lalune.org

LE TRIBUNAL DE GRENOBLE EST MIS AUX ARRETS APPEL A UNE MOBILISATION INTERNATIONALE POUR LA LIBERATION D'AHMED ET L’ARRET DES POURSUITES CONTRE TOU-TES LES INCULPE-ES DU CAMPEMENT NO BORDER Du 19 au 28 juillet 2002 se sont tenues à Strasbourg des rencontres internationales organisées par le réseau No Border pour la liberté de circulation et d'installation et contre les dispositifs sécuritaires, intitulées « Ni frontières, ni nations, ni contrôle social ».

Grenoble, Mercredi 21 Août 2002 - Communiqué de presse

LE TRIBUNAL DE GRENOBLE EST MIS AUX ARRETS

APPEL A UNE MOBILISATION INTERNATIONALE POUR LA LIBERATION D'AHMED
ET L’ARRET DES POURSUITES CONTRE TOU-TES LES INCULPE-ES DU CAMPEMENT NO BORDER

Du 19 au 28 juillet 2002 se sont tenues à Strasbourg des rencontres internationales organisées par le réseau No Border pour la liberté de circulation et
d'installation et contre les dispositifs sécuritaires, intitulées « Ni frontières, ni nations, ni contrôle social ».

La liberté de mouvement est accordée, ou plus souvent refusée, aux personnes selon des critères discriminatoires : suivant le pays d’origine, le sexe, le
nombre de diplômes, le statut familial, social, économiques, etc. Les autorités publiques et privées renforcent l’appareil de contrôle et de restriction des
libertés individuelles et collectives, en se dotant d’instruments toujours plus sophistiqués et insidieux, à l’instar du Système d'Information Schengen
(SIS), situé précisément à Strasbourg. Le bunker du SIS abrite en effet les bases de données de toutes les polices européennes, facilitant le contrôle et la
criminalisation de l’immigration, et plus généralement l’étau répressif au quotidien.
Strasbourg n’est pas seulement le reflet de la logique policière à travers le SIS ; ce sont aussi les institutions européennes. L’Europe du Parlement
Européen et du Palais des droits de l'homme se fait complice de ce climat sécuritaire, encore accru par les événements du 11 septembre. De plus Strasbourg est aussi
une ville souvent citée par les médias pour ses «nuits enflammées ». Le No Border veut dénoncer les conditions de vie de milliers de personnes enfermées dans ces
ghettos où la seule réponse politique est le quadrillage policier.

Les rencontres ont réuni plus de 2000 personnes venues du monde entier. Débats, ateliers, projections, expérimentation sociale, manifestations et actions ont été
organisées contre toutes les formes de contrôle social, pour la liberté de circulation et l’abolition des frontières.

L’ensemble du campement a fait l’objet d’un harcèlement policier frénétique : obstruction de la mairie de Strasbourg sur les questions
d’installation, interdiction de manifester par arrêté préfectoral, arrestations à répétition et contrôles d’identité systématiques, agressions
policières durant les manifestations (gazages massifs, matraquages, tirs de flashball à bout portant), inculpations...

Ahmed, participant à ces rencontres, a été arrêté la 24 juillet pendant la manifestation pour la liberté de circulation et d'installation et la fermeture des
centres de rétention. Il est actuellement en détention provisoire à la prison de Strasbourg.
L’acharnement judiciaire et administratif qui s’est clairement manifesté contre lui fait l’effet d’une vengeance à retardement pour montrer
que, malgré tout, l'Etat est encore en mesure de contrôler les "sauvageons" contestataires de l'ordre établi... Cet acharnement est sensible à tous les moments de
la procédure : arrestation ciblée et violente, passage en comparution immédiate, comparution immédiate en quasi huis clos (du fait du rempart de CRS bloquant
l’entrée du palais de Justice de Strasbourg, 15 personnes ont pu y assister, leur papiers d’identité ayant été confisqués par les forces de
l’ordre), évacuation immédiate du tribunal après l’audience, décision de le maintenir en détention jusqu’au procès.
Ahmed est depuis en isolement et toutes les demandes de parloir ont été refusées. La demande de mise en liberté qu’il a déposée a été examinée sans avocat
(son avocat et ses proches n’ayant pas pu être prévenu-es à temps puisqu’il n’a aucun parloir) et a bien évidemment été refusée.

Plusieurs actions et manifestations ont déjà eu lieu depuis qu’il est détenu (à Strasbourg, Paris, mais aussi ailleurs en Europe, comme à Zürich et à Vienne).
Pour que cet acharnement cesse, pour exiger sa libération et l’arrêt des poursuites à son encontre, ainsi que pour les autres inculpé-es du campement No
Border (6 participant-es au campement doivent passer en procès à Strasbourg en février prochain), le réseau No Border appelle les « incontrôlables » d’Europe
et d’ailleurs à venir à Strasbourg pour assister au procès le 21 août, et, partout ailleurs, à participer à l’organisation d’une journée
internationale d’actions et de manifestations de solidarité.
Toutes les initiatives sont bienvenues pour montrer que tous ceux et toutes celles qui refusent que leur vie soit enclose dans les espaces sécurisés de Schengen ou
d’ailleurs, restent mobilisé-es.

A Grenoble, comme dans d’autres villes en France et en Europe, collectifs et individus se mobilisent. C’est pourquoi un rassemblement est organisé, ce
mercredi 21 août à 11H, place du Tribunal, dans le centre-ville de Grenoble devant l’antre de la parodie judiciaire, afin de le tourner en dérision, protester
contre cet acharnement répressif et les logiques qu’il symbolise, et exprimer la conviction que la Justice se fait le prolongement de l’arrogance et de
l’omnipotence des puissants, dans une Europe aux relents totalitaires.

Au nom du réseau No Border et de l’ensemble des groupes et individu-es qui ont participé au campement de Strasbourg ou s’en portent solidaires, nous
exigeons la libération d’Ahmed et l’arrêt des poursuites contre lui ainsi que contre les autres inculpé-es du campement.

No Border en Exode,
Grenoblois-es solidaires.


Pour toute demande ou transmission d’informations ou de récit d'actions :
écrire à il-legalteam@lalune.org,

Vous pouvez aussi consulter le site : http://www.border.org/strasbourg
Pour la solidarité financière, envoyer les chèques de soutien établis à l’ordre d’AAU à (il)legalteam, c/o CAE, 21ter rue voltaire, 75011 Paris

ou effectuer les virements internationaux sur le compte :
FR 763 000 4007 7800 0002 8113 825


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