Judaîsme et sionisme. by Dominique Thursday August 15, 2002 at 07:58 AM |
dominique_pifpaf@hotmail.com |
Ce texte présente des extraits du livre Judaïsme et sionisme. "Le peuple juif et le judaïsme n'ont plus aucun avenir dans le monde à cause du sionisme."
O
Judaisme
contre sionisme Voici un texte que
j'ai trouvé ici.
Ce texte présente le livre témoignage d'un juif de
France: Emmanuel Lévyne. Le titre de
son livre est Judaïsme contre sionisme et il apporte un
important témoignage sur la Genèse de l'Etat d'Israël
en même temps que son auteur s'y livre a une condamnation acide
et sans faille du sionisme ainsi qu'a un vibrant appel à la
résistance. La série d'émissions (radio
web), permet de retrouver ce texte sous forme parlée ici. Bonne lecture ############################ Vous avez eu
l'occasion de lire notre série d'émission intitulée
«Droit de réponse», série dont l'intention
était de donner au philosophe Roger Garaudy ce droit qu'aucun
média ne lui avait accordé, alors même qu'il est
inscrit dans le droit français. Vous avez ainsi pu vous rendre
compte qu'il y avait beaucoup de juifs -- particulièrement des
grands rabbins, des philosophes et des savants-- qui, dès les
origines du sionisme, s'opposaient à cette idéologie. Nous aurons
l'occasion de voir, d'ailleurs, pour quelles raisons ces juifs, qui
étaient d'abord majoritaires, se retrouvent finalement en
minorité devant ceux qui ont été bernés
par la propagande sionistes ou achetés par les immenses moyens
financiers de ses propagandistes. Il n'ont pourtant pas disparus et
ils tiennent fermes sur leur position, même si on n'en entend
peu parler, pour la raison principale qu'ils ne bénéficient
pas de la couverture des médias. Le quotidien d'opposition
israélien Haaretz faisait remarquer à ce propos, dans
son numéro du 12 mai 1995: «Le
judéo-nazisme est très populaire parmi les juifs des
pays anglophones [c'est-à-dire en particulier des Etats-Unis,
d'où vient l'essentiel des fonds sionistes]: un simple appel
téléphonique ou un fax fournit l'argent nécessaire
pour aider n'importe quel texte judéo-nazi. Au contraire, les
opposants au judéo-nazisme doivent publier à leurs
frais» . Pour n'évoquer
que certains des plus célèbres d'entre eux, rappelons
d'abord ce cri que le grand philosophe juif Martin Buber lança
dans la revue juive Jewish Newsletter du 2 juin 1958: «La majorité
des juifs a préféré apprendre d'Hitler que de
nous...» Citons aussi ce professeur de
l'Université de Tel-Aviv qui, dans Le Monde du 19 juin 1982,
parlait de «mensonges dignes de Goebbels» à
propos de la sanglante invasion israélienne du Liban, et qui
ajoutait: «Des juifs, fils
d'Abraham... Des juifs victimes eux-mêmes de tant de cruautés,
peuvent-ils devenir tellement cruels ?... Le plus grand succès
du sionisme n'est donc que ceci : la "déjudaïsation"...
des juifs? Faites, chers amis, tout ce qui est en votre pouvoir
pour que les Beghin et les Sharon n'atteignent pas leur double
objectif: la liquidation finale des Palestiniens en tant que
peuple et des Israéliens en tant qu'êtres humains ». On pourrait encore citer
beaucoup de ces hommes courageux qui n'hésitent pas à
nommer les choses par leur nom et à se dresser contre
l'injustice sans parti-pris nationaliste ou préjugé
racial, des hommes tels que le Professeur Leibowitz ou encore le
Professeur Zimmerman, chef du département d'études
germaniques à l'Université hébraïque de
Jérusalem, qui n'hésita pas, dans un interview paru
dans le journal israélien Yerushalayim du 28 avril 1995, à
comparer les soldats volontaires pour les Territoires occupés
aux Allemands volontaires pour servir dans la S.S. ou les enfants des
colons juifs d'Hébron à la jeunesse hitlérienne. Nous voudrions vous présenter
un livre d'un de ces auteurs juifs, un homme que l'on peut sans
hésiter qualifier de «juste par devant Dieu», et
qui a pour nom Emmanuel Lévyne. Emmanuel Lévyne est un
juif français, parisien, auteur de plusieurs livres
principalement consacrés à la kabbale, c'est-à-dire
à la spiritualité gnostique du judaïsme. On peut
citer, parmi ses ouvrages, les titres suivants: Le Royaume de Dieu et
le royaume de César, Le judaïsme contestataire, La
kabbale du Aleph et Un kabbaliste à la rencontre de Nicolas
Berdiaev. Son ouvrage le plus connu est une introduction à la
kabbale intitulée Petite anthologie de la mystique juive, qui
est complétée par un petit opuscule, la Lettre d'un
kabbaliste à un rabbin. Tous ces titres montrent combien
Emmanuel Lévyne est enraciné dans le judaïsme, et
cela donne tout son poids à son témoignage et à
ses prises de position. Signalons aussi que tous ces livres furent
publiés à compte d'auteur dans une petite édition
parisienne qui était en fait l'émanation d'Emmanuel
Lévyne lui-même et des quelques rares personnes qui
l'entouraient, cela parce que, en raison de ses positions, cet homme
dut faire face à toute l'hostilité des sionistes, avec
tous les moyens de pression qui sont les leurs. Cette petite maison d'édition
avait pour nom Tsédek, qui signifie en hébreu
«justice», et c'était aussi là le nom d'une
revue qu'il publiait avec sa femme et quelques collaborateurs fidèles
et justes, une revue dont chaque ligne, écrit-il, représente
«de dures privations matérielles». En effet, tous
les malheurs d'Emmanuel Lévyne lui vinrent précisément
de sa volonté inébranlable de justice, d'une justice
intégrale et universelle qui n'acceptait pas le moindre
compromis. Car en raison de cette volonté
de justice, il publia de nombreux articles pour dénoncer la
honte et le crime sionistes, textes qu'il réunira ensuite, en
1969, dans un livre intitulé Judaïsme contre sionisme, un
livre que les sionistes s'empressèrent, par tous les moyens,
de faire disparaître du marché, si bien qu'il est
actuellement absolument introuvable, même dans la plupart des
bibliothèques. Seuls quelques rares exemplaires de ce livre
subsistent, dont celui à partir duquel nous avons préparé
cette série d'émission. Incapables de faire taire cette
voix qui appelait à la justice dans le désert de notre
monde d'iniquité, incapables aussi de lui apporter un démenti
ou une réponse sensée, les sionistes ne pouvaient que
recourir à leur arme favorite: le terrorisme, qu'il soit
physique ou intellectuel. Le premier extrait de ce livre est
précisément le témoignage des souffrances et des
déchirements que dut endurer cet homme en raison de son esprit
de justice: «Jamais je ne me suis
senti aussi juif que depuis la publication de ma lettre [contre le
sionisme] dans [le journal] Le Monde. Pourquoi ? parce que je suis
rejeté par les Juifs. Je suis bon à être mis dans
une chambre à gaz et dans un four crématoire. Et ils le
sentent, ils le savent plus ou moins consciemment, mes adversaires,
qu'ils me jugent comme les nazis jugeaient les juifs -- et cela me
rend encore plus insupportable à leurs yeux : je les contrains
à être comme des nazis, à révéler
leur véritable nature qui s'est revêtue de l'uniforme
Israélien mais qui s'est vidée de l'âme juive. Pourquoi ? Parce qu'ils font
partie de la classe qui gouverne, exploite, opprime. Etre juif, c'est
non pas se sentir solidaire d'un Etat . Etre juif, c'est se sentir
solidaire de tous les exploités et de tous les opprimés,
de tous les malheureux et de tous les damnés de la terre.
Israël est du côté de l'occident, il est l'allié
des Etats-Unis impérialistes. Je ne suis plus de ce camp.
Voilà le paradoxe de ma situation antisioniste, je me sens un
juif palestinien. Un juif qui comprendrait les Arabes et toutes les
nations du tiers-monde à cause de sa condition sociale et
religieuse.» «J'ai déjà
publié des textes de rabbins qui ne peuvent laisser planer
aucun doute dans l'esprit de celui qui les lit sur le caractère
hérétique du sionisme. Ils maudissaient les sionistes,
ils souhaitaient leur disparition, car ils savaient qu'ils
entraîneraient le peuple juif à l'abîme. Le
peuple juif et le judaïsme n'ont plus aucun avenir dans le monde
à cause du sionisme.» Toute sa vie durant, ce juif
français, rabbin et kabbaliste, n'a jamais cessé de
condamner radicalement le sionisme et l'Etat d'Israël, et de les
condamner au nom même du judaïsme qui, en tant que
religion prophétique, ne peut prôner que la souveraineté
totale et unique de Dieu ainsi que l'obligation de vivre conformément
à ce qui est vrai et juste. Nous avons évoqué
la dernière fois les souffrances qu'il dut endurer de la part
des sionistes qui, incapables de faire taire ce témoin de leur
iniquité, n'ont eu de cesse de le lui faire payer aussi cher
que possible. Et nous avions lu à ce propos ce qu'il disait
lui-même à ce propos dans un recueil de textes qu'il
publia en 1969 sous le titre de Judaïsme contre sionisme. Ce
livre est malheureusement introuvable actuellement, car les sionistes
n'ont lésiné sur aucun moyen pour le faire disparaître
du marché, et seuls quelques rares exemplaires en subsistent,
dont celui que nous utilisons pour ces émissions. Un point qu'il faut souligner
avec insistance, c'est qu'Emmanuel Lévyne fut lui-même,
pendant une courte période de sa jeunesse, un sioniste
idéaliste et que cela le qualifie au mieux pour témoigner
en connaissance de cause. Par ailleurs, le fait qu'il a souffert
directement de horreurs du nazisme et que son propre père
n'est jamais revenu des camps de concentration allemands augmente
encore l'importance de ses prises de position. C'est que pour lui,
contrairement à ce que pensent et font les sionistes, les
souffrances subies par le peuple juif ne lui donnent en aucun cas le
droit d'en faire subir à d'autres, qui de plus étaient
totalement innocents de ces souffrances: elles lui donnent au
contraire le devoir de lutter et de témoigner contre toute
injustice dont souffrirait n'importe quelle créature de Dieu.
Nous l'écouterons donc aujourd'hui évoquer son passé: «Je désirais
entreprendre une action de rapprochement entre juifs et chrétiens
en souvenir de mon père qui a péri à Auschwitz
ou à Tréblinka ou dans un autre camp de la mort. Il a
été arrêté à Paris, place de
l'Hôtel de Ville, en février 1944, alors qu'il guidait
un ami juif aveugle qui se rendait à une messe à
Notre-Dame, invité par le régiment de son fils qui
avait été tué à la guerre.» «J'étais à
Paris pendant l'occupation, les nazis ont pris mon père, je me
suis sauvé chez des cousins à Noisy-le-Sec, et j'ai été
victime du plus meurtrier bombardement de la région
parisienne: la gare, où il n'y avait pratiquement aucun
objectif militaire, fut visée, mais tout fut rasé dans
un rayon de plusieurs kilomètres, et des bombes à
retardement explosaient au milieu des ruines où le sauveteurs
et les survivants s'affairaient. Mon père a été
victime des Allemands, mais moi je l'ai été des
aviateurs américains, des «libérateurs».
Comme les enfants arabe, victimes des aviateurs sionistes qui se
chargent de faire la besogne de leurs maîtres américains
trop occupés ailleurs.» «A vingt ans, je me
trouvais dans un autre état d'esprit, surtout que nous étions
à l'époque de la libération, nous avions
traversé l'enfer du nazisme, nous apercevions le paradis de
l'après-guerre; toutes les espérances étaient
possibles, et notre génération se sentait appelée
à créer un monde nouveau qui devait naturellement être
tout l'opposé de celui qui avait abouti au nazisme -- et le
sionisme nous apparaissait précisément comme l'embryon
de ce monde à venir, de ce royaume de justice . Vingt ans
après, quelle désillusion! Le nazisme s'est
universalisé, le sionisme s'est révélé
comme une forme juive de germanisme» «Nous désirions des
images de paix et de bonheur. On nous présentait les photos du
pays de la bible: Jérusalem la sainte, les montagnes de Judée,
la Galilée , la Méditerranée, le ciel d'azur et
les flots bleus . Impossible de résister à la
tentation. Puis, lentement, notre conscience s'est éveillée,
elle l'a découvert avec horreur: notre rêve, notre idéal
ne pouvait se réaliser qu'en faisant des Arabes ce que nous
avions été, des victimes de l'injustice. Il fallait les
chasser de leurs maisons et de leurs terres, ou du moins les
assujettir, leur imposer un gouvernement étranger. On faisait
de nous nos ennemis: des nazis. Le sionisme n'est-il pas une
croisade juive, comme les croisades étaient un sionisme
chrétien?» «Je n'irai pas en
Palestine pour chasser, dépouiller, exproprier, déposséder
et massacrer au napalm des populations sémites, entraîné
par un mouvement de folie nationaliste et guerrière qui a son
origine en Allemagne et dont le but aryen était de créer,
avec un Etat juif made in Germany, une situation qui amènerait
les sémites et les fils d'Abraham à se massacrer et à
s'exterminer: à devenir des nazis . Vous pensez que j'exagère,
que je me laisse emporter par mon antisionisme forcené. J'ai
encore dans mes dossiers une lettre dans laquelle [une ancienne élève
devenue sioniste] s'efforçait, en citant des textes bibliques
et talmudiques faussement interprétés, de me prouver
que c'était un commandement divin d'exterminer [les Arabes]
jusqu'au dernier. Non, le peuple juif n'existe
plus, il ne subsiste que deux forces dans le monde: l'impérialisme
américain et l'anti-impérialisme; l'Etat d'Israël
et les sionistes sont dans le camp américain -- si le sionisme
a été fondé par des Allemands, l'Etat d'Israël
a été fabriqué par des Américains et il
ne se maintient que par eux --, tandis que moi, tous les faits de ma
vie me font appartenir à l'autre camp. Les enfants d' sraël
ne peuvent être que du côté des faibles, des
pauvres, des persécutés et des vaincus. «L'Etat d'Israël est
exposé aux accidents de l'histoire et n'a aucune raison de
durer plus que ses prédécesseurs. Le temps de sa
chute est fixé avec certitude: la fin de l'impérialisme
américain et occidental dont il est une émanation. L'Etat d'Israël a dit adieu
au judaïsme. Qu'il aille vers son destin infernal, puisqu'il l'a
voulu. Mais nous ne le laisserons pas entraîner le judaïsme
mondial vers lui. Nous résisterons et nous lutterons de toutes
nos forces ancestrales contre le sionisme qui n'est en réalité
qu'une nouvelle forme de germanisme et de nazisme.» «Les Arabes palestiniens
sont comme nos pères: le monde entier est contre eux, on leur
reproche les mêmes défauts, on les traite de la même
façon. Je ne peux pas me désolidariser d'eux. Je ne
reconnais plus [les enfants d']Israël dans les Israéliens.
Je ne vois en eux que les assassins de mon père et de ses
pères.» Nous avons vu que, comme tous
les jeunes de sa génération, qui a vécu les
horreurs du nazisme, il n'avait pas manqué de succomber à
la tentation sioniste. Les sionistes avaient d'ailleurs
beau jeu de les gagner à leur cause: il suffisait d'un peu de
propagande. Ces jeunes avaient soif d'un monde nouveau, plein de
beauté, de paix et de bonheur: alors on leur présentait
les photos du pays de la bible entre un ciel d'azur et les flots
bleus de la Méditerranée. Comme le dit Emmanuel Lévyne,
«impossible de résister à la tentation».
Mais, heureusement, sa lucidité et son amour pour la justice
lui ont permis de s'éveiller rapidement de ce rêve
factice et de percer à jour le véritable visage du
sionisme. Ce qui constitua le tournant
essentiel de la vie d'Emmanuel Lévyne fut, après la
libération, le célèbre épisode de
l'Exodus, ce bateau chargé d'immigrants juifs dont les
sionistes voulaient faire des martyrs offerts en holocauste pour leur
politique. Dans un interview paru le 5 novembre 1967 dans le
Méridional, un des responsables de cette machination explique
ce qu'elle fut et ce à quoi elle a servi. «Ce départ, déclare
ce responsable sioniste, a été préparé de
très longue date avec une idée préconçue:
on voulait créer un abcès de fixation. Volontairement,
sur un vieux rafiot, nous avons bourré 4427 personnes [pour
les emmener en Terre d'Israël]. Nous avons voulu pousser les
Anglais à la dernière extrémité. La
provocation était nécessaire. Quand le bateau a été
arraisonné, quand on a rembarqué les passagers sur des
navires anglais, ces bateaux anglais avaient été
transformés en bateaux-prisons. Pendant un mois, les
immigrants sont restés [ainsi]. Cela a attiré la presse
du monde entier. Au bout d'un mois, on a envoyé les immigrants
dans un camp au sud de Hambourg. Cela a ému l'opinion
internationale, l'ONU, etc. » Et lorsque le journaliste lui
demande quel résultat a produit cette macabre machination,
ce responsable sioniste conclut: «Pour moi, cela
représente la création d'Israël». Emmanuel Lévyne était
sur ce bateau. Il faisait partie de ces malheureux juifs qui
voulaient partir pour la Palestine et que les machiavéliques
sionistes ont sans hésitation envoyés dans un camp de
réfugié en Allemagne. Et sur le pont de l'Exodus, il
comprit, nous dit-il, que «tous ces pauvres juifs étaient
des victimes et des instruments entre les mains des politiciens
sionistes: leur sacrifice, leur martyre leur était imposé
pour frapper l'opinion mondiale et la gagner à la cause de
l'Etat juif. Ramassant mes dernières
énergies, sur le pont du navire-prison, je me suis mis à
hurler pour avertir tout le monde qu'il fallait se révolter et
refuser de suivre les chefs sionistes qui employaient les méthodes
des nazis. Tout était fini. Pour mon père, cela avait
été à Auschwitz, pour moi, Auschwitz c'était
l'Exodus. Et la Gestapo, les S.S., [c'étaient] les chefs
sionistes qui nous traitaient comme du bétail destiné à
l'abattoir.» «Voilà mon péché,
mon crime: en m'embarquant sur l'Exodus , j'ai contribué à
la création de l'Etat d'Israël, c'est-à-dire au
martyre du peuple palestinien. Et c'est parce que je suis conscient
de ma culpabilité que je suis devenu un antisioniste et que je
ne cesserai mon action que lorsque la souffrance du peuple le plus
déshérité et le plus abandonné de la
terre aura pris fin, c'est-à-dire quand l'Etat colonial
d'Israël n'existera plus.» Cet épisode de l'Exodus
est particulièrement révélateur de ce qui est le
véritable secret du succès des sionistes et de l'Etat
d'Israël: la propagande la plus mensongère et
l'absence totale de scrupule. En parlant de la propagande
sioniste, Emmanuel Lévyne fait remarquer qu'elle a réussi,
qu'elle réussit et qu'elle réussira encore «à
faire croire aux esprits les plus lucides, les plus froids, les
choses les plus invraisemblables, les plus contraires à la
réalité». Il est vrai qu'il a pu le
constater sur pièce et que son expérience de l'Exodus
ne fut pas la seule occasion qui lui fut donnée d'y être
confronté. Non seulement il vit comment les juifs tombèrent
en masse, après la guerre, dans le panneau de la propagande
sioniste -- et cela malgré tous les textes des rabbins du
siècle dernier et du début de ce siècle qui
condamnaient catégoriquement cette idéologie --, mais
il a même vu douloureusement certaines de ses anciennes élèves
se laisser contaminer par ce virus mortel pour l'âme. «Oui, écrit-il,
voilà comment le sionisme a abîmé l'âme
précieuse et rare de mon ancienne élève, et
c'est une des premières raisons de mon hostilité au
sionisme: il détruit l'esprit, il chasse et extermine les
âmes, il transforme la jeunesse juive et la fait devenir
pareille à celle de nos ennemis, sans conscience, sans pitié,
sans c½ur. Il la rend idolâtre: l'Etat d'Israël
au-dessus de tout, Uber alles [prononcer Ubeurre Alleusse]; il a
toujours raison quoi qu'il fasse et c'est de lui que procède
l'existence des juifs. » «La création de
l'Etat [d'Israël] n'avait déjà aucune référence
ni aucune justification : quoi qu'en disent les maîtres
rabbiniques qui sont au service de l'Etat, le sionisme se trouve
explicitement condamné dans le Talmud. Dans le traité
Kétoubote, à la page 111a, il est dit que Dieu a fait
faire plusieurs serments aux [enfants d']Israël, notamment de ne
pas retourner collectivement et par la violence en Palestine avant
la venue du Messie, et que toute transgression de ces serments
provoquerait des catastrophes terribles, des exterminations et des
massacres. Si certains juifs désirent
demeurer en Palestine, qu'ils le fassent avec le consentement des
Palestiniens , mais non en leur imposant un Etat d'origine européenne
et de caractère colonial. Toutes les violences, toutes les
ruses et tout l'or du monde ne peuvent arrêter le temps. La
décolonisation est un processus inexorable au 20e siècle.
Il faut croire que les Israéliens ont le désir secret
de partir un jour pour se maintenir provisoirement avec des méthodes
qui les rendent insupportables dans cette région du monde, qui
est naturellement et objectivement arabe.» «Que les Israéliens
se désionisent, qu'ils deviennent des Palestiniens,
qu'ils s'arrangent à titre individuel avec les Arabes; qu'ils
cessent d'être l'instrument de la violence, le gendarme des
capitalistes et des impérialistes judéo-américains,
qu'ils se révoltent contre cette bourgeoisie juive criminelle,
âme de la bourgeoisie mondiale, qu'ils rejoignent les
Palestiniens dans leur lutte héroïque contre l'Etat de
Rothschild qui doit être détruit.» Le cinquantenaire
du massacre de Deyr YaSin Le 9 avril, 50 ans auront passés
depuis ce jour noir qui vit le massacre de la population
palestinienne du village de Deyr YaSîn par les troupes de
Menahem Beghin, celui-là même à qui l'on remettra
par la suite l'un des plus honteux prix Nobel de la paix qui ait
jamais été attribué. Pour commémorer ce jour,
nous vous proposons d'abord quelques extraits d'un article de
Dominique Vidal, paru dans le Monde Diplomatique de décembre
1997, et consacré à la révision de l'histoire de
l'Etat d'Israël qu'opèrent actuellement certains
"nouveaux historiens" israéliens. «Seuls quelques-uns ont
admis le fait que l'histoire du retour de la rédemption et de
la libération de leurs pères est une histoire de
conquête, de déplacement [des populations], d'oppression
et de mort.» C'est par cette exergue que
commence l'article de Dominique Vidal, qui écrit ensuite: «Entre 1947 et 1949 ,
plusieurs centaines de milliers de Palestiniens qui vivaient sur les
territoires finalement occupés par Israël ont quitté
leurs foyers. Selon l'historiographie israélienne
traditionnelle, les réfugiés se sont pour la plupart
enfuis volontairement, répondant aux appels de dirigeants
[arabes] qui leur promettaient un retour rapide après la
victoire. Dès les années 50,
toutefois, quelques personnalités israéliennes, liées
au mouvement communiste, contestaient cette version. Depuis la
seconde moitié des années 80, elles ont été
rejointes dans leur critique par un certain nombre de chercheurs, qui
se définissent eux-mêmes comme «nouveaux
historiens », s'en prennent aux mythes de l'histoire d'Israël
, contribuant à rétablir la vérité sur
l'exode des Palestiniens -- au moins partiellement . «Sur une carte situant les
369 villes et villages arabes d'Israël (dans ses frontières
de 1949), [l'un de ces historiens] résumait, localité
par localité, les causes du départ de leur population.
Dans 45 cas, l'auteur avouait les ignorer. Les habitants de 228
autres étaient partis au cours d'assauts des troupes juives,
dont 41 cas d'expulsions manu militari. Dans 90 autres localités,
les Palestiniens avaient cédé à la panique
consécutive à la chute d'une agglomération
voisine, à la hantise d'une attaque ennemie ou encore aux
rumeurs propagées par l'armée juive -- particulièrement
après le massacre, le 9 avril 1948, de 250 habitants de Deir
Yassin, dont la nouvelle se répand comme une traînée
de poudre à travers tout le pays. Emblématique apparaît
l'expulsion des Arabes de Lydda (l'actuelle Lod) et de Ramleh, le 12
juillet 1948 : une escarmouche avec des blindés
transjordaniens sert de prétexte à une violente
répression (250 morts, dont des prisonniers désarmés),
suivie de l'évacuation forcée, accompagnée
d'exécutions sommaires et de pillages, de quelque 70 000
civils palestiniens! Des scénarios similaires seront mis en
oeuvre en Galilée centrale, dans le nord du Néguev et
en Galilée du Nord . Autant d'opérations souvent
ponctuées d'atrocités, dont Aharon Zisling, chargé
de l'agriculture, dira au conseil des ministres du 17 novembre 1948 : "Je n'ai pu dormir de la
nuit. Ce qui est en cours blesse mon âme, celle de ma famille
et celle de nous tous (...). Maintenant, les juifs aussi se
conduisent comme des nazis, et mon être entier en est
ébranlé."» «Le gouvernement israélien
développe une politique inflexible pour empêcher "à
tout prix" le retour des réfugiés, que l'Assemblée
générale des Nations unies exige pourtant dès le
11 décembre 1948. Leurs villages sont détruits ou
investis par des immigrants juifs, et leurs terres réparties
entre les kibboutzim environnants. Près de 400 bourgades
arabes seront ainsi rayées de la carte ou judaïsées,
de même que la plupart des quartiers arabes des villes mixtes. Selon un bilan établi en
1952, Israël mettra ainsi la main sur 73000 pièces
d'habitation , sur 7800 boutiques, ateliers et entrepôts, sur 5
millions de livres palestiniennes sur des comptes en banque et,
surtout, sur 300000 hectares de terres.» "Il doit être clair
[écrit Yosef Weitz, alors directeur du département
foncier du Fonds national juif] qu'il n'y a pas de place pour deux
dans ce pays (...), et la seule solution, c'est la Terre d'Israël
sans Arabes. Pas un village ne doit rester, pas une tribu bédouine." Après ce bilan du
terrorisme israélien, bilan qui ne concerne qu'une période
de deux ans (entre 1947 et 1949) sans prendre en compte toutes les
exactions postérieures, bilan qui, de plus, ne prend en compte
que les sources israélienne et se trouve donc évalué
au plus bas, après ce sombre bilan, donc, on comprendra mieux
les quelques réflexions suivantes, tirées du livre
d'Emmanuel Lévyne intitulé Judaïsme contre
sionisme. «Des amis antisionistes,
écrit-il, condamnent les attentats terroristes des résistants
palestiniens, notamment celui de Jérusalem qui a fait de
nombreuses victimes parmi la population civile, et prétendent
que ces actes desservent la cause palestinienne. On s'attendrait que
nous, qui nous prétendons non-violents, exprimions cette
opinion. Mais on oublie qu'en Palestine ce sont les sionistes qui
ont introduit les méthodes terroristes et que c'est grâce
à elles qu'ils ont conquis le territoire de leur Etat d'où
ils ont chassé ses habitants palestiniens. Des Juifs palestiniens nous ont
raconté les horribles attentats qu'ont commis les sionistes
contre les civils arabes pour les contraindre à fuir: par
exemple, ils chargeaient des enfants arabes de porter des colis
piégés, ils jetaient des bombes dans les souks. Déïr
Yassin, où 250 femmes, enfants, vieillards furent massacrés
par les terroristes sionistes, a eu beau être désapprouvé
par la conscience universelle et même juive, il n'a pas
desservi la cause de l'Etat juif, puisqu'il a fait fuir les
populations Arabes. Les Palestiniens, las de faire
des prières, de compter sur les sentiments de justice des
grandes puissances ou même sur l'aide des armées arabes,
ont résolu de se mettre à l'école des sionistes
et d'utiliser leurs méthodes de terreur qui leur ont si bien
réussi. Quand le monde aura condamné l'Etat
d'Israël, nous les condamnerons également.» « Notre devoir est de
condamner le sionisme et l'existence de son Etat fondé dans le
sang et l'iniquité, comme l'a fait le prophète Michée
(au chapitre 3, versets 9 à 12): "Ecoutez donc ceci chefs de
la Maison de Jacob, et princes de la maison d'Israël, vous qui
avez en horreur la justice et qui pervertissez tout ce qui est droit,
vous qui bâtissez Sion avec le sang et Jérusalem avec
l'iniquité, -- et ils osent s'appuyer sur l'Eternel! --: à
cause de vous, Sion sera labourée comme un champ, Jérusalem
deviendra un monceau de pierres et la montagne du temple une colline
couverte de bois." Les sionistes ont été
prévenus par les Prophètes, les rabbins, les penseurs
juifs les plus éminents, les politiciens sages. Ils n'ont
écouté personne, ils ont passé outre. Ils ont
semé la violence. Qu'ils ne s'étonnent pas de récolter
du sang. Ils l'ont voulu.» «Si la reconstruction de
Sion a des références dans la Bible, sa destruction en
a également, ce qui est le cas de l'Etat sioniste qui a été
établi par la violence humaine et la puissance de l'argent, et
non par l'esprit de l'Eternel. Les destructeurs de l'Etat
sionistes accomplissent la Volonté de Dieu. Les terroristes
d'el-Fatah sont les serviteurs de l'Eternel. Nous devons les vénérer
et les craindre et surtout pas nous opposer à leurs desseins.» Les sionistes et l'Etat d'Israël
dépenses des sommes faramineuses, inimaginables pour produire
des livres et des films, financer des journaux, soudoyer des orateurs
et des hommes politiques, bref déployer une activité
tous azimuts pour arriver à faire passer dans la mentalité
collective du public comme des dirigeants politiques les mensonges
les plus énormes. Et lorsque, d'aventure, quelque voix
dévoilant le véritable visage du sionisme et de l'Etat
d'Israël arrive à se frayer un chemin à travers
une jungle de médias dominée par les sionistes, la
propagande sioniste s'active avec les mêmes moyens financiers
pour la faire terre, soit en multipliant les procès, soit en
faisant disparaître totalement un livre édité,
comme ce fut le cas pour Judaïsme contre sionisme, l'excellent
livre d'un rabbin kabbaliste français, Emmanuel Lévyne,
qui montrait que le judaïsme authentique ne pouvait que
condamner le sionisme et lutter contre lui. Malheureusement, comme le
faisait remarquer Emmanuel Lévyne, la propagande sioniste «a
réussi, réussit et réussira encore à
faire croire aux esprits les plus lucides, les plus froids, les
choses les plus invraisemblables, les plus contraires à la
réalité». En particulier de se présenter
comme ceux qui sont venus sauver la nation juive de l'enfer nazis et
de l'antisémitisme, alors qu'ils sont au contraire ceux qui
ont attisé l'antisémitisme, qui l'ont porté même
là où il n'existait pas et, pire encore, ceux qui ont
livrés sans vergogne leurs coreligionnaires les plus pieux aux
nazis parce que cela favorisait leur projet sioniste. Cela peut paraître
incroyable, et pourtant nous avons bien vu de quel cynisme les
sionistes avaient été capables dans l'affaire de
l'Exodus. Ce cynisme s'étale d'ailleurs parfois ouvertement
tout en passant étrangement inaperçu. Ainsi, dans le
numéro de novembre 1996 du mensuel le Monde diplomatique, dans
un article de Dominique Vidal dont toutes les références
sont des études d'historiens juifs, on peut lire que le
dirigeant sioniste Itzhaq Shamir reconnaissait volontiers lui-même
que son parti avait proposé une alliance à Hitler
et ne voyait pas à cela d'inconvénient majeur. Mais
laissons plutôt la parole à Emmanuel Lévyne: «Le sionisme, de son point
de vue, ne consiste pas à retourner en Palestine pour y créer
une République démocratique, mais à y établir
un Etat juif racialement pur, libéré de toute présence
étrangère: la descendance d'Amalek, ce sont les Arabes,
il faut donc les exterminer, ou du moins les chasser. Avoir pitié
d'eux c'est se montrer cruel envers les juifs, c'est s'opposer à
la volonté divine, c'est manifester des sentiments chrétiens. La colonisation de la Palestine
ne peut s'accomplir sans l'expulsion du peuple qui l'habite et de son
extermination en cas de résistance. Les Israéliens ont
déjà prouvé qu'ils avaient atteint un degré
d'inhumanité assez grand pour chasser plus d'un million de
Palestiniens de leurs maisons et de leurs terres ancestrales par la
terreur, de massacrer des dizaines de milliers de défenseurs
arabes au napalm en quelques jours. Hitler et les nazis, avant 1939,
n'en avaient pas fait autant avec les Juifs, et à ce rythme et
à ce compte nul doute que les victimes palestiniennes et
arabes seront finalement infiniment supérieures à
celles des victimes juives du nazisme .» «On criera encore au
scandale : nulle comparaison n'est possible entre le nazisme et le
Sionisme. L'Etat d'Israël ne désire que la paix, ce sont
les Arabes qui ne pensent qu'à faire la guerre et à
exterminer ses habitants. Le mensonge devient insupportable en cette
affaire: il y a [bien] un sionisme nazi.» «Les Israéliens
font subir aux Palestiniens ce que les Nazis ont fait subir aux
Juifs, sinon quantitativement -- pas encore -- du moins
qualitativement.» «Le Sionisme qui s'était
proposé comme but de mettre fin à l'antisémitisme
ne fait que l'engendrer et le créer là où il
n'existait pas. Il représente le plus grave danger qui ait
jamais menacé l'existence du peuple juif et du judaïsme.
Il est la fin du peuple juif, sans point d'interrogation. les
ennemis d'Israël sont à l'intérieur. Ce sont
ses dirigeants et ses chefs . C'est devenu une tradition historique :
les dirigeants de la communauté juive, qui se recrutent
toujours parmi les plus riches, conduisent le peuple juif à sa
perte et le livrent à ses destructeurs.» «La sociologue américaine
d'origine juive, Hannah Arendt a révélé
qu'Eichmann avait été partisan de la solution sioniste
et lecteur enthousiaste de l'Etat juif, [le livre] de Théodore
Herzl.» «[Voici ce qu'elle] a écrit au sujet des
événements du nazisme [dans les numéros 99-100
du Nouvel Observateur]: «Partout où il y
avait des juifs, il y avait des responsables juifs, reconnus comme
tels, et ces responsables, à de très rares exceptions
près, collaborèrent d'une façon ou d'une
autre, pour une raison ou une autre avec, les nazis. » «Ce sont surtout les
sionistes et leurs dirigeants qui ont le plus collaboré avec
les nazis et se sont le mieux entendus avec eux : "Dès l'entrée
en fonction d'Eichmann, révèle Hannah Arendt, son
nouveau patron (un certain von Mildenstein) lui ordonna de lire
l'Etat juif de Théodore Herzl. Ce grand classique de la
littérature sioniste convertit Eichmann, immédiatement
et pour toujours, au sionisme. Il semble que ce fut là le
premier livre sérieux qu'il ait jamais lu, et l'Etat juif le
marqua profondément. Dès lors -- et il le répéta
mille et une fois -- il envisagea une "solution politique"
et chercha les moyens de « mettre un peu de sol sous les pieds
des juifs ». A cette fin, Eichmann se mit à répandre
le message sioniste dans les milieux S.S. (...). Ses premiers contacts personnels
avec des responsables juifs bien connus, sionistes de longue date,
furent tout à fait satisfaisants. L'"idéalisme"
d'Eichmann était, selon lui, à l'origine de sa
fascination pour ces sionistes [qui] étaient, comme Eichmann
lui-même, des « idéalistes». Un «
idéaliste» tel que le concevait Eichmann, était
quelqu'un qui ne vivait que pour son idée et qui était
prêt à sacrifier tout et notamment tout le monde à
cette idée. Le Docteur Rudolf Kastner était
le plus grand « idéaliste » qu'Eichmann rencontra
parmi les juifs. C'est avec lui qu'il négocia au moment des
déportations des juifs de Hongrie. Ces deux hommes parvinrent
à un accord selon lequel Eichmann laisserait partir «
illégalement» quelques milliers de juifs pour la
Palestine (en fait leurs trains étaient convoyés par la
police allemande) ; en échange, « l'ordre et la
tranquillité» régneraient dans les camps d'où
étaient expédiés en direction d'Auschwitz des
centaines de milliers de juifs. Les quelques milliers de
rescapés mentionnés dans cet accord étaient des
Juifs éminents et des membres des organisations sionistes de
jeunesse, « le meilleur matériel biologique» selon
les termes employés par Eichmann lui-même.» Le livre d'Emmanuel Lévyne
intitulé Judaïsme contre sionisme, est composé de
textes écrits à diverses époques, depuis 1902
jusque fin 68. La deuxième partie du livre est ainsi
constituée de lettres qu'il écrivit en 1967, après
la guerre des six jours, à Georges Montaron, qui était
alors le directeur du journal Témoignage chrétien. Dans
ces lettres, Emmanuel Lévyne lance un appel aux chrétiens
pour qu'ils saisissent la chance d'être fidèles au
Christ en soutenant les Palestiniens. Les titres qu'il a choisi pour
ces lettres sont particulièrement révélateur de
leur état d'esprit. On peut y lire: «Le Christ est un
réfugié palestinien»; «le Messie sera un
pauvre» ou encore «Dieu se range toujours du côté
des persécutés». Un des points importants évoqués
dans ces lettres est l'information que nous donne Emmanuel Lévyne
sur deux formes de sionisme qui n'ont en commun que le nom: le
sionisme politique, pour lequel Sion désigne un Etat, l'Etat
juif, et le sionisme traditionnel des rabbins pour lesquels Sion
était un concept essentiellement spirituel. Certes, celui qui
se rendait en Palestine, en pèlerinage ou pour s'y établir
afin d'y mener une vie consacrée à l'étude
religieuse, accomplissait bien pour les rabbins une haute ½uvre
religieuse. Mais il n'était pas question pour eux de se rendre
en Palestine collectivement, encore moins pour y établir un
Etat, et surtout pas par la force des armes, l'injustice et le crime
généralisé. C'est donc en profitant de cette
homonymie que la propagande sioniste a réussi à faire
progresser cette doctrine -- qui n'est, comme le rappelle Lévyne,
qu'un vulgaire «nationalisme racial» -- au point de
dominer le judaïsme et de le vider de ce qu'il pouvait s'y
trouver de plus spirituel. Mais écoutons plutôt le
message que ce juif juste, rabbin et kabbaliste, voulait faire passer
aux chrétiens: «Je vous remercie de tout
coeur d'avoir eu le courage de publier mon article L'Etat d'Israël
est-il un signe de Dieu ?. Je ne m'attendais pas à une
publication si rapide. Dans mon esprit, c'était un sondage, et
je ne me faisais guère d'illusions : le lobby pro-israélien
est si puissant, quel journal pourrait résister à ses
énormes pressions ? Déjà j'avais bien été
étonné de voir ma lettre au journal Le Monde paraître.
Mais les réactions ont été si violentes, d'après
ce que m'a écrit Jacques Fauvet, qu'on ne s'est pas aventuré
à me donner le droit de réponse aux lettres hostiles
qui ont été publiées à la suite de la
mienne. Dans l'esprit des rabbins, la
Palestine, la terre d'Israël représentait une patrie
virtuelle, symbolique destinée à faire contre-poids à
l'attirance des nations parmi lesquelles les Juifs séjournaient:
aujourd'hui nous sommes des étrangers, mais l'an prochain à
Jérusalem nous serons dans notre patrie, nous pouvons donc
tenir encore une année et ne pas nous assimiler. Pour les
Juifs faibles, l'idée de Sion était indispensable pour
empêcher l'assimilation. Mais comme la réalisation
du sionisme se situait à la fin des temps, à la venue
du Messie, et qu'il était interdit de retourner en masse et de
reconquérir la Palestine par des moyens humains -- ni par
l'argent, encore moins par les armes --, elle ne devait pas engendrer
de nationalisme et aboutir à la création d'un Etat --
donc à des guerres et à des conflits que ces sages
rabbins savaient insolubles et inextricables. La volonté
funeste d'établir de nouveau une souveraineté humaine
en Israël constitue une régression catastrophique -- une
sorte de névrose collective . Que le sionisme soit une
névrose, une folie, on commence à s'en apercevoir, et à
prendre au sérieux ce mouvement infantile qui n'est pas le
signe d'une grande intelligence. Ils sont aussi fous que les nazis.
Ils ne sont que deux millions, mais essayez d'imaginer ce qu'ils
feraient s'ils étaient 70 millions comme les Allemands. » «Le peuple juif a le droit
à l'existence, mais aucun peuple n'a le droit de menacer la
vie de l'humanité par des entreprises et des initiatives
injustes. Imposer son roi, sa souveraineté, son Etat à
un peuple étranger, cela n'est pas défendable, c'est
une injustice au plein sens du mot, c'est ce que l'on appelle
aujourd'hui le colonialisme. C'est ce qu'ont voulu faire et ce que
veulent faire plus que jamais les sionistes. Ils exigent que les
Palestiniens acceptent un Etat juif dans leur propre pays. Que
diraient les Français si les Juifs voulaient leur imposer un
Etat juif dans un de leurs départements. Pourtant il y a
toujours eu des Juifs en France, plus qu'en Palestine même . Abraham était un étranger
dans le pays de Canaan, qui a été conquis, plus tard,
par les troupes de Josué par des méthodes qu'on appelle
de nos jours -- il faut le reconnaître -- « génocide».
D'après l'histoire, les premiers propriétaires de la
Palestine furent les peuples cananéens qui ont été...
exterminés [comme on peut le lire dans la Bible au livre de
Josué, chapitre 10, versets 28 à 40, et dans tout le
chapitre 11]; en conséquence, les Juifs, ne peuvent
revendiquer la Palestine qu'en tant que conquérants et
colonisateurs -- et ce ne sont pas là des titres dont on doit
être fier et qui donnent tous les droits. » «Vous avez bien raison, il
ne s'agit pas d'un conflit de races, de peuples, de nations, mais de
mondes : celui des gavés contre celui des damnés de la
terre, celui des riches contre celui des pauvres. Les Juifs
sont devenus riches (la principale communauté juive, plus de
six millions, est celle des Etats-Unis, de laquelle dépend
l'Etat d'Israël); les pauvres, les sous-développés
sont les Arabes, et surtout les Palestiniens. Les réfugiés
Palestiniens sont, spirituellement, notre chance de redevenir de
véritables Juifs et de véritables Chrétiens, de
nous réconcilier, de nous réunir, de reconstituer le
peuple de Dieu, l'Israël spirituel, le coeur, l'âme de
l'humanité qui est en train de périr. Ne la laissons
pas échapper. C'est la dernière chance. Le Christ est un réfugié
palestinien. Moi qui suis Juif, je le comprends, je le vois. Pourquoi
tant de Chrétiens sont-ils aveugles ? Pourquoi ont-ils pris
parti pour les plus riches, les plus forts, les plus puissants ?»
«Oui, vous pouvez dire cela aux Chrétiens de l'Amitié
judéo-chrétienne, ces flatteurs, ces courtisans des
Juifs riches et puissants, qui sont prêts à toutes les
complicités, à approuver et à couvrir tous les
crimes de la bourgeoisie et du capitalisme judéo-américain
et de l'Etat qu'ils ont fabriqué en Terre Sainte et où
ils ont exproprié les pauvres de Dieu. Oui, ces faux-chrétiens
peuvent s'associer à ces faux-juifs, ils font bon ménage
ensemble, les voilà les assassins du Christ de génération
en génération. Qui sont les assassins du Christ ? Ceux
qui approuvent et se rendent complices de l'assassinat des pauvres.
Jésus était un pauvre et il a été victime
non des Juifs, mais des Juifs riches, [complices] des romains. Ils
ont beau acheter des intellectuels et des historiens pour prouver le
contraire. L'Etat d'Israël donne la preuve de leur
culpabilité en la réactualisant.» Dans une de ces lettres,
Emmanuel Lévyne faisait allusion à un de ses article
intitulé L'Etat d'Israël est-il un signe de Dieu ? Cet
article était une réponse ferme et catégorique
dans laquelle il contredisait fermement les thèses d'un des
rabbins sionistes les plus célèbres de France: Josy
Eisenberg, collaborateur de nombreux médias, en particulier le
quotidien Le Monde et la télévision, où il est
l'un des principaux responsables et animateurs de l'émission
Judaïque. Comme nous avons déjà
eu l'occasion de le dire, Judaïsme contre sionisme est un
recueil de textes juifs contre le sionisme, l'essentiel étant
constitué par ceux d'Emmanuel Lévyne lui-même. La
troisième partie de l'ouvrage, intitulée «Dieu ou
l'Etat», réunit des lettres envoyées au journal
le Monde en réponse à des prises de positions sionistes
parues dans ce quotidien, et en particulier des articles du rabbin
Josy Eisenberg. Malheureusement, le Monde ne publia aucune de ces
lettres, parce que, dit Emmanuel Lévyne, après la
publication d'une première lettre «les réactions
ont été si violentes, d'après ce que m'a écrit
Jacques Fauvet, qu'on ne s'est pas aventuré à me donner
le droit de réponse aux lettres hostiles qui ont été
publiées à la suite de la mienne». Ce sont des extraits de ces
lettres que nous entendrons aujourd'hui, en commençant par
celle où il contredit la thèse des juifs qui voudraient
voir, dans la création de l'Etat d'Israël, un "signe
de Dieu". «Un signe de Dieu, dans le
langage de la tradition biblique et juive, c'est un miracle, un
prodige, une intervention surnaturelle, comme cela s'est produit lors
de la sortie d'Egypte. Or, je voudrais bien qu'on me montre en quoi
la création de l'Etat d'Israël est un signe de Dieu, un
miracle? L'Etat d'Israël semble devoir beaucoup plus son
existence à l'efficacité des terroristes de l'Irgoun et
des groupes Stern qu'à une intervention surnaturelle. Le retour à Sion est un
événement surnaturel et messianique qui ne peut se
réaliser selon les voies de ce monde; il ne peut être un
événement naturel et historique: son accomplissement se
situe à la fin des temps, à la fin de l'histoire, à
la fin de ce monde; ce sera un événement
métahistorique, eschatologique. L'Etat d'Israël est un Etat
de ce monde. C'était d'ailleurs le but de ses fondateurs et de
ses constructeurs. Normaliser le peuple juif, en faire une nation
comme toutes les autres nations. Ce sont les rabbins qui se sont
ralliés plus tard au mouvement sioniste qui lui ont attribué
un caractère messianique. Mais en fait, il est difficile de ne
pas reconnaître avec Léon Tolstoï que le sionisme
«est lui-même l'os de l'os, la chair de la chair de
l'européanisme contemporain». La pensée juive se
fourvoie dangereusement en s'engageant dans le sionisme et en se
faisant la servante de la raison d'Etat, [mais] elle peut [certes]
être assurée d'être bien payée par l'Etat
d'Israël, dont la puissance est celle du capitalisme juif et
américain.» «Le rabbin Josy Eisenberg
affirme que «les Prophètes ont toujours proclamé
la renaissance d'un Etat juif comme un indispensable palier de
l'escalade messianique». Aucune référence n'est
donnée. Et pour cause : dans toute la littérature
traditionnelle juive, on ne trouve aucune mention d'un projet de
monter en Terre Sainte pour y établir un Etat israélite.
L'Etat juif est la traduction d'une expression allemande, le titre de
l'ouvrage du journaliste autrichien Théodore Herzl, fondateur
du sionisme politique. César -- fut-il devenu juif-- ne sera
jamais notre Dieu et notre Messie. Nous n'avons d'autre souverain que
l'Eternel et de royaume que la Torah.» «C'est [le sionisme] qui a
introduit le nationalisme racial dans le judaïsme. Pour les
rabbins, au contraire, le judaïsme était un nationalisme
de religion et de culture. Etre juif, c'était essentiellement
vivre dans le monde de la Torah, et non se rattacher à un
territoire particulier ou au peuple juif pour lui-même. C'était
la Torah, la religion juive, qui constituait le lieu de l'unité
du peuple juif, et non la terre ou la race, comme le veulent les
sionistes. Le concept du nationalisme, tel
qu'il a été élaboré dans l'Europe du 19e
siècle, et dont le sionisme s'est inspiré, était
étranger à l'esprit des rabbins. Le sionisme était
pour eux un mouvement nationaliste d'origine européenne, donc
étranger au judaïsme, et ils pressentaient le
danger qu'il représentait pour l'avenir spirituel du peuple
juif; c'est pourquoi ils le combattirent de toutes leurs forces,
comme les livres Lettres des rabbins, Lumière pour les justes
et d'autres, en témoignent. "Les sionistes [peut-on y
lire] se sont ingéniés à introduire de
l'extérieur le nationalisme, qui nous est étranger, à
nous fils d'Israël ; c'est la Torah seule qui a fait de nous un
peuple, et nous n'avons pas cessé de l'être même
après que nous ayons été exilés de notre
pays à cause de nos péchés."» «Les créateurs du
sionisme, c'est-à-dire d'un nationalisme étatique juif,
ont rendu un bien mauvais service à l'humanité en
découvrant une nouvelle source de tension et de conflits au
Moyen-Orient; le monde n'en avait nul besoin, il n'est que trop gâté
de côté. Et ils savaient bien ce qu'ils faisaient, car
leur prophète Théodore Herzl a écrit dans son
Etat juif ces paroles hautement significatives : "On nous dit que nous
devrions nous garder de créer de nouvelles distinctions entre
les hommes, qu'au lieu d'élever de nouvelles frontières,
mieux vaudrait abolir les anciennes. Ceux qui se bercent de ces
illusions me semblent être des rêveurs dignes d'estime
(...). Mais la fraternité humaine est moins qu'un beau rêve.
La présence d'un ennemi est un précieux secours sans
lequel ne saurait se modeler les grandes personnalités". C'est là [sans doute] de
l'allemand, mais certainement pas de l'hébreu prophétique.» «Nous, juifs
antisionistes, nous avons choisi la Paix. C'est pourquoi nous n'avons
pas voulu la création de l'Etat d'Israël et nous
souhaitons sa disparition . En fait, les sionistes apparaissent comme
des juifs qui ont perdu leur conscience messianique, leur conscience
tout court, comme le faisait remarquer Léon Tolstoï dans
un article publié en français dans le recueil les
Révolutionnaires.» «La majorité des
rabbins ont condamné le sionisme à sa naissance, et les
événements actuels montrent qu'ils n'avaient que trop
raison. Mais alors, m'objecterez-vous, pourquoi la plupart des
rabbins sont aujourd'hui partisans de l'Etat d'Israël et
soutiennent sa politique? C'est parce qu'ils sont corrompus. Ce n'est
pas la première fois dans l'histoire que les masses juives et
leurs dirigeants s'égarent. Déjà du temps de
Moïse et des Prophètes. La question n'est pas de savoir
si les juifs antisionistes sont en majorité ou en minorité,
mais de juger s'ils ont raison ou tort en référence aux
vérités éternelles . Dieu ne peut que renier l'Etat
qui le nie. Et de ce fait, toute force politique qui nie l'existence
de l'Etat d'Israël se révèle comme l'allié,
l'instrument objectif de l'Eternel.» Ces puissantes paroles du rabbin
kabbaliste français Emmanuel Lévyne sont tirées
de son livre Judaïsme contre sionisme, et l'on comprend mieux en
les entendant pourquoi les sionistes n'ont lésiné sur
aucun moyen pour faire disparaître ce livre du marché et
des bibliothèques publiques. Lisons des extraits de deux
lettres adressées aux directeurs des journaux le Monde et
Témoignage chrétien, lettres dans lesquelles Emmanuel
Lévyne aborde principalement deux problèmes: d'abord,
celui de la catastrophe qui se produit lorsque l'on prend la Bible à
la lettre, sans faire les interprétations nécessaires;
et puis l'exigence de ne pas se résigner à un état
de fait lorsqu'il est injuste. «Une fois de plus je dois
rétablir la vérité qui n'a pas été
respectée par un de vos lecteurs [... qui] écrit : «
mais il est une citation en tout cas que personne ne pourra jamais
tirer de la Bible (y compris du Nouveau Testament), c'est une
révocation quelconque de la promesse de la Terre faite à
Abraham, et renouvelée à Isaac et Jacob pour leur
descendance "à perpétuité"». Dans le Zohar, il est dit : "Le
sens littéral de l'Ecriture, c'est l'enveloppe ; et malheur à
celui qui prend cette enveloppe pour l'Ecriture même". On
affirme [même] que cela fait revenir le monde au chaos
primitif. Il est évident que si l'on s'obstine à lire
la Bible littéralement, c'est ce qui risque de se produire à
brève échéance. Car la Bible ne promet pas à
Israël une Palestine habitée, la coexistence, mais une
terre dont les habitants auront été dépossédés
impitoyablement .» «Si vous n'expulsez pas
devant vous les habitants du pays, ceux d'entre eux que vous
laisserez seront comme des épines dans vos yeux et comme des
aiguillons dans vos flancs, et ils vous traiteront en ennemis dans le
pays que vous allez habiter» peut-on lire au livre des Nombres,
chapitre 33, verset 55. «[Heureusement], les
rabbins ont évolué et déjà du temps du
Talmud, il y a près de 2000 ans, ils avaient pris conscience
que les juifs et le judaïsme ne pourraient survivre sans un
changement de conception, sans une nouvelle exégèse de
la Promesse de la Terre . Mais certains chrétiens voudraient
revenir à une situation antique. Ils se réjouissent de
voir une partie du peuple juif engagée dans une voie qui est
bien connue des historiens pour mener inéluctablement à
la catastrophe. La Promesse de la Terre, selon
les rabbins, doit s'accomplir par le Messie miraculeusement,
surnaturellement, sans armes et sans guerres, avec l'accord de toutes
les nations intéressées. Je veux bien de la Promesse
d'une Terre, mais non d'une Terre arrosée du sang des pauvres
et des innocents.» «Je ne suis pas un
spécialiste de l'exégèse chrétienne, mais
j'ai dans mes dossiers un document émanant d'un groupe de
théologiens du Proche-Orient et intitulé Mémorandum
sur les exigences de la foi chrétienne devant le problème
palestinien dans lequel je lis: "La promesse faite à
Abraham porte sur une descendance et sur une terre. Si cette
descendance devait être la race juive et la terre la Palestine,
cela signifierait que Dieu exclut les autres peuples de la terre, or
la bénédiction de la promesse est destinée à
se répandre sur toute l'humanité et toute la création.
La terre, c'est le Royaume de Dieu . Comprendre "selon la chair"
la promesse faite à Abraham, c'est pervertir le dessein de
Dieu .» «Je crois vous l'avoir dit
[écrit Emmanuel Lévyne dans une lettre au directeur de
Témoignage chrétien, écrite en 1967, peu après
la guerre des six jours]: mes interventions publiques dans le conflit
palestinien se font au nom de la vérité et de la
justice, qui sont les attributs essentiels du Dieu d'Israël, qui
ne peut être que du côté des faibles, des vaincus,
des persécutés, des pauvres, comme l'enseigne ce texte
rabbinique : «Dieu prend toujours le
parti du persécuté. Si un juste persécute un
juste, Dieu se range du côté du persécuté.
Si un méchant persécute un juste, Dieu se range du côté
du persécuté. Si un méchant persécute un
méchant, Dieu se range du côté du persécuté.
Et même si un juste persécute un méchant, Dieu Se
range encore du côté du persécuté» Le Dieu d'Israël est donc
du côté des réfugiés palestiniens. Et
comme le dit un autre texte des rabbins : « Mieux vaut être
parmi les persécutés que parmi les persécuteurs» «Vous écrivez : «
L'Etat d'Israël est reconnu par les grandes nations. Il est
membre de l'O.N.U. Cela lui donne le droit à la vie. (...). Il
a le droit à son indépendance et à son intégrité
territoriale.» Mais vous vous déclarez hostiles à
l'annexion des territoires nouvellement conquis [lors de la guerre
des six jours]. Israël n'a pas fait autre chose en 1967 que ce
qu'il a fait en 1948 . Ceux qui, comme vous, approuvent 1948 -- ou du
moins s'y résignent -- parce qu'on se trouve en 1967, ceux-là
qui désapprouvent 1967 [maintenant] l'approuveront en 1987 --
ou du moins s'y résigneront. Non, cher monsieur, reconnaître
et tolérer l'injustice parce qu'elle est devenue un fait
accompli n'est pas conforme à la justice . Elle doit être
réparée et effacée. L'Etat d'Israël portait
dans son principe toutes les injustices et tous les crimes auxquels
nous assistons aujourd'hui, il ne pouvait pas se créer sans
les perpétrer et se maintenir sans les perpétuer et se
développer sans en commettre de nouveaux et des pires. Il faut
condamner l'Etat d'Israël en son principe, en son idée
même, sinon nous serons témoins et complices de la
destruction et de l'extermination du monde arabe, du moins
palestinien. Car c'est la même référence biblique
qui autorise la possession de la Palestine par les juifs et la
dépossession et l'extermination, le génocide, de ses
habitants: "Vous conquerrez le pays et
vous y établirez, car c'est à vous que je le donne à
titre de possession (...) Mais si vous ne dépossédez
pas à votre profit tous les habitants de ce pays, ceux que
vous aurez épargnés vous harcèleront sur le
territoire que vous occupez" [peut-on lire dans les Nombres,
chapitre 33 versets 53 et 55]. Telle est l'exégèse
littérale, simpliste , qui permet aux sionistes comme aux
nazis de commettre leurs génocides. Je l'ait écrit, je
l'ai dit et je ne le répéterai jamais assez : ce n'est
pas la bombe atomique qui provoquera la fin de l'humanité,
mais une lecture erronée, une exégèse simpliste
de la Parole de Dieu. Les rabbins du Talmud, contrairement au sens
apparent de ce verset et d'autres, ont dit qu'il était
interdit de retourner collectivement et par la violence en Palestine
. Le sionisme politique et la création d'un Etat juif en
Palestine étaient expressément interdits par les
rabbins si l'on ne voulait pas provoquer des catastrophes
épouvantables.» «En reconnaissant le droit
à l'existence de l'Etat d'Israël, vous prenez parti pour
les sionistes, qui sont des faiseurs de catastrophes, qui ont causé
déjà et qui causeront des malheurs sans nombre dont
seront victimes avant tout les pauvres et les faibles. Vous avez dit
non au nazisme allemand, ce n'est pas pour dire oui à un
nazisme juif.» La quatrième partie de
Judaïsme contre sionisme est intitulée Textes de combats.
Elle est composée de prises de positions qui intervinrent,
soit dans des correspondances, en particulier avec des juifs
prosionistes, soit dans des textes parus dans la revue Tsédek.
Cette revue, dont le titre signifie «justice» en hébreu,
était consacrée à la défense de la pure
tradition judaïque et Emmanuel Lévyne la publiait
lui-même au prix des plus lourds sacrifices. «Vous avez dit non au
nazisme allemand, ce n'est pas pour dire oui à un nazisme
juif.» C'est en lui reprochant de telles expressions qu'un
ancien ami de son père, devenu sioniste, essaya de faire
passer Emmanuel Lévyne de l'autre côté de la
barrière: «Vous avez tort, [lui
écrit-il au lendemain de la guerre des six jours] grandement
tort, tort jusqu'à la profanation de parler des juifs d'Israël
comme vous le faites. Ils défendent leur vie, ils défendent
notre vie, ils entendent assurer leur sécurité et celle
de leurs enfants. Vous n'avez pas le droit, sans commettre l'outrage
suprême, sans vous mettre au niveau le plus bas, de traiter les
juifs d'Israël de nazis. Ils sont nos frères, nos
proches, notre chair.» A ce genre d'arguments, Emmanuel
Lévyne a évidemment de quoi répondre: «La tradition nous
commande d'être solidaires dans le malheur, mais non complices
dans le crime. Le sionisme est un crime collectif, car il ne
pouvait pas se réaliser, s'accomplir sans verser du sang et
sans provoquer de terribles injustices. Nos anciens rabbins étaient
des sages, c'est pourquoi ils l'avaient interdit; nos rabbins
modernes ne pensent qu'à plaire aux riches qui les payent:
c'est pourquoi ils taisent la vérité, ils cachent le
crime, ils excusent et justifient les assassins en interprétant
faussement les enseignements traditionnels.» Comme il va l'expliquer à
son correspondant, Israël n'est pas une race, encore moins un
Etat, mais une communauté religieuse, celle des enfants
d'Israël, qui n'existe que par le respect d'une foi et d'un
Livre. Mais laissons-lui plutôt la parole: «Je regrette de ne pas
partager votre conception raciale -- pour ne pas dire raciste -- du
judaïsme et d'Israël. Pour vous, une seule chose compte:
préserver la survie de la société juive à
tout prix. Et pour vous Israël, le peuple juif, c'est l'Etat.
Vous ne vous apercevez pas que vous transférez à l'Etat
les qualités que nos pères attribuaient seulement à
Dieu : le salut des âmes et des corps. Vous divinisez l'Etat
-- qu'ont fait d'autre les Allemands avec Hitler -- . Vous ne croyez
plus qu'à la violence et à l'armée pour assurer
la survie du peuple juif; contrairement à nos pères qui
croyaient que notre vie dépendait exclusivement de notre
attachement à l'Eternel et à la Torah : s'il nous
arrivait des malheurs, c'était à cause de nos péchés. Je constate que les opinions
simplistes par lesquelles vous justifiez et défendez l'Etat
d'Israël ont un caractère américain manifeste ;
les raisons que vous avancez pour justifier, couvrir l'agression
israélienne contre le monde arabe est de même nature que
celles des Américains pour justifier leurs agressions
impérialistes . Les centaines de milliers de réfugiés
chassés de leurs maisons et de leurs terres comme l'ont été
les Juifs d'Allemagne, les dizaines de milliers d'Arabes écrasés
sous les bombes, brûlés au napalm en quelques jours, en
quelques heures, cela ne vous suffit pas? Combien de millions, de
dizaines de millions de cadavres arabes vous faudra-t-il pour
commencer à ouvrir les yeux et à comprendre que le prix
du sang de l'existence de l'Etat d'Israël est un peu trop élevé? Hitler et les nazis nous ont
exterminés parce que nous étions juifs. Nous ne
pouvions pas ne pas être juifs. Mais nous pouvions éviter
de construire un état au milieu d'un monde étranger qui
avait des raisons de ne en vouloir. Nous juifs européens,
qu'avions-nous à aller emmerder ces paisibles paysans
palestiniens, à leur imposer un Etat juif -- donc forcément
étranger -- conçu en Allemagne. Il faut partir, ou du
moins renoncer à l'Etat juif. «Les Arabes
palestiniens sont comme nos pères: le monde entier est
contre eux, on leur reproche les mêmes défauts, on les
traite de la même façon. Je ne peux pas me désolidariser
d'eux. Je ne reconnais plus [les enfants d']Israël dans les
Israéliens. Je ne vois en eux que les assassins de mon père
et de ses pères.» Dans sa réponse, Emmanuel
Lévyne cite alors un extrait du n°47 des Cahier Témoignage
chrétien, intitulé «l'impérialisme
international de l'argent». «C'est sous la signature d'un
prêtre, le Père Gauthier, que j'ai lu les paroles de
justice biblique et prophétique, de Tsédek, qu'il
fallait dire au monde. Je me contenterai ici d'en rapporter ces
passages particulièrement démonstratifs et probants: « L'Etat d'Israël
fait figure de nouveau riche à la frontière des pays de
la faim. Le revenu moyen d'un Israélien est [en 1967] de 1500
dollars par an, alors que celui de l'Egyptien moyen est de 75 dollars
(5 % de celui de l'Israélien). Le revenu national des 50
millions d'Arabes voisins d'Israël équivaut à
peine à celui des 2 millions et demi d'Israéliens.
(...). Durant [la guerre des six
jours], et surtout au début, on a parlé du petit David
face au géant Goliath. Rien de plus faux que cette
comparaison. En réalité, Israël n'a sans doute [en
1967] que deux millions et demi d'habitants, mais soutenus par
quelque dix millions de Juifs, dont quatre aux USA et deux à
New York. Financièrement Israël, avec ses supporters est
une grande puissance . Mais d'où proviennent
donc les dollars que les Juifs américains ou autres envoient à
Israël ? N'est-ce pas le produit de l'exploitation des peuples
encore non-développés tenus en esclavage économique
? La différence de salaire entre l'ouvrier de ces pays et
celui des U.S.A. est telle que le premier est frustré chaque
jour par rapport au second de huit fois moins son salaire . Le
système économique international des pays liés
aux U.S.A. et aux grandes puissances permet à celles-ci
d'empocher ce dont est frustré l'ouvrier du pays colonisé.
Avec ces bénéfices, il est facile d'être généreux
à l'égard d'Israël.» «Bien des Juifs religieux
[conclut alors Emmanuel Lévyne] savent et disent que les
Prophètes ont toujours protesté contre les alliances
avec l'Egypte ou la Babylone d'alors, c'est-à-dire les U.S.A,
ou l'U.R.S.S. D'aujourd'hui. Le cinquantenaire
de la fondation de l'Etat d'Israel Le 14 mai -- qui correspond au 5
Iyar du calendrier judaïque -- est le jour anniversaire de la
création de l'Etat d'Israël. Cette année est celle
de son cinquantième anniversaire. Pour tous les hommes épris
de vérité et de justice, c'est une journée de
deuil comme ce l'est, depuis cinquante ans, aussi bien pour les
Palestiniens que pour tous les véritables juifs. Comme nous le
rappelle l'auteur de Judaïsme contre sionisme: «Le 5 Iyar, jour
anniversaire de la création de l'Etat d'Israël, les juifs
des ghettos de Jérusalem jeûnent et pleurent Soutenir
l'Etat d'Israël, c'est soutenir une ½uvre coloniale. Défendre
l'Etat d'Israël, c'est en réalité faire un acte
d'antisémitisme. L'Etat juif est une bombe inventée
pour faire sauter le monde d'Abraham. Ce cinq Iyar, jour anniversaire
de la création de l'Etat d'Israël, né du péché
et de l'iniquité du monde occidental et de sa civilisation
infernale qui a abouti au nazisme et à l'univers
concentrationnaire, Juifs et Chrétiens, fidèles aux
valeurs spirituelles bibliques -- si essentiellement respectueuses de
la personne humaine et opposées à la raison d'Etat --,
avec les juifs pieux et pauvres des ghettos de Jérusalem ,
jeûnons et pleurons. Disciples des Prophètes
d'Israël, levons-nous et osons dire Non! à l'Etat
d'Israël!» En fait, comme le fait remarquer
Emmanuel Lévyne, toutes les horreurs du mouvement sioniste et
de l'Etat d'Israël, la collaboration avec l'Allemagne nazie, la
persécution des juifs pieux de Palestine, les centaines de
milliers de réfugiés palestiniens, le massacre des
populations arabes, les expropriations, les iniquités, les
guerres et les effusions de sang, «tous ces événements
tragiques étaient prévisibles dès la création
du sionisme, ils étaient inscrits dans son destin à sa
naissance, alors que ce mouvement était représenté
par une poignée d'intellectuels idéalistes : leur
esprit, en concevant l'Etat juif, était en train de concevoir
un monstre, qui ne pourrait se conduire autrement que comme un
monstre et un moloch.» C'est bien parce que tout cela
était prévisible que les rabbins du siècle
derniers et du début de ce siècle étaient
unanimes à condamner le sionisme naissant. Dans la cinquième
et dernière partie de son livre, Emmanuel Lévyne réunit
précisément des textes de ces rabbins qu'il a traduits
de l'hébreu, textes qui ont été publiés
en 1902 à Varsovie par Abraham Baruk Steinberg sous le titre
de Sépher Daath Harabanim. Ce sont des extraits de ces textes
historiques : «Nous constatons que
quelques rabbins sont tombés dans le piège qui leur
était tendu, ils se sont laissé atteindre par la
corruption sioniste. Les sionistes agissent avec ruse: ils adressent
à des rabbins des lettres personnelles tournées de
telle manière que les rabbins inconscients, ignorant leurs
procédés malins et ne voyant pas la fosse qu'ils
creusent pour y faire tomber toute la maison d'Israël et la
sainte Torah, se laissent prendre à leur séduction, et
ils leur répondent dans le sens de leurs rêves et de
leurs désirs. Les sionistes publient leurs lettres dans leur
presse pour aveugler le peuple en faisant croire que les rabbins sont
avec eux. Afin que l'on sache dans le
public que les rabbins qui portent véritablement le drapeau de
la Torah n'approuvent pas les sionistes, nous avons agi, comme
doivent le faire les hommes pieux qui craignent le Seigneur:
s'engager et se battre pour la cause de Dieu car le sionisme est une
plaie douloureuse, une calamité qui nous arrive.»
«Nous voyons de nombreuses personnes se laisser emporter par
les flots de paroles et de discours des propagandistes sionistes,
lesquels ont tous les caractères des faux prophètes
d'autrefois.» «Lorsqu'il a commencé
à se manifester, le sionisme apparaissait comme une maladie
externe, tout le monde pouvait voir son mal; nous ne pouvions
concevoir que la Communauté de l'Eternel se laisserait
entraîner par l'idée vaine du sionisme . Mais l'action
sioniste, qui est une ½uvre satanique, a pris et le peuple inculte
court pour recueillir leurs paroles empoisonnées . Ces faux
prophètes promettent du bon au peuple, ils jouent avec les
paroles de la Torah, ils les interprètent et les utilisent
d'une manière honteuse, ils rejettent tous les sages d'Israël
et ils mettent à leur place les fondateurs du sionisme qu'ils
considèrent comme les sauveurs d'Israël. » «Il faut vraiment avoir
perdu toute sa raison pour s'engager dans une telle aventure.»
«Cette montée vers Sion n'est-elle pas en fait une
descente aux enfers?» «Prenez conscience de ce que serait
votre situation si par malheur le sionisme se réalisait: dans
l'Etat juif, les pécheurs seraient rois, les fauteurs seraient
princes, leurs fils, race de vipères, seraient les chefs » «Nous devons chérir
la poussière de la Terre Sainte, aimer ses ruines, prendre
soin de ses restes, car c'est par nos péchés que nous
l'avons détruite et que nous sommes exilés, il faut
nous garder de ne pas aggraver ses blessures en augmentant le nombre
de nos péchés par notre participation à l'action
sioniste . Au lieu de reconstruire Sion, ils achèvent sa
destruction . Ces ennemis sont
particulièrement dangereux, car ils opèrent avec ruse:
au lieu d'attaquer de front, ils s'infiltrent dans nos lignes en
portant notre habit et en parlant notre langage; toute leur force,
toute leur puissance repose uniquement sur cet artifice: ils ont
choisi comme arme le drapeau de Sion afin d'entraîner les
masses juives derrière eux dans leurs actions de violence et
de brigandage.» «Et vous, rabbins
sionistes, pourquoi donc trompez-vous les autres et vous-mêmes?
Vous savez bien que [les sionistes] détestent la sainteté
depuis toujours, que le mépris du sacré leur est
essentiel, qu'il est l'âme, le moteur de leur mouvement. C'est
la passion et le désir pour les choses de ce monde qui les
anime.» «Il n'y a pas lieu de
s'étonner que des rabbins adhèrent au mouvement
sioniste. Un grand nombre de rabbins ont suivi, au cours de
l'histoire juive, des mouvements faussement messianiques ou
hérétiques.» «Mais admettons que leur
idée se réalise, qu'ils réussissent à
créer un Etat juif puissant, je vous dis, moi, que nous Juifs
pieux, qui marchons dans la voie de l'intégrité, nous
devrions nous garder de suivre ces hommes pécheurs, qui
s'efforcent d'opérer une délivrance artificielle -- ce
qui est expressément interdit par la Torah en de nombreux
endroits, notamment dans le chapitre 30 du Deutéronome .» «Les partisans de
l'Emancipation et de l'Assimilation, constatant l'échec de
leur mouvement, n'ont trouvé rien de mieux que de reprendre
l'idée du sionisme, de la profaner et de l'exploiter. » «Les sionistes
renouvellent le péché de nos ancêtres ; ils
l'aggravent même, ils montent à Sion en emportant les
dieux et les idoles qu'ils ont acquis et ramassés chez les
nations, en vue de les implanter en Terre Sainte : la religion
moderne que les sionistes veulent substituer à la Parole de
l'Eternel et à la Torah, et à laquelle ils veulent
convertir et soumettre le peuple juif.» «Les sionistes
contredisent par leurs actes la parole du prophète Isaïe
(Chapitre 1, verset 27): « Si on sera rachetée par la
Droiture et ceux qui y retournent par la Justice». Eux veulent
construire par la violence. Mais au verset [suivant] il est écrit:
«Mais la ruine atteindra les rebelles et les pécheurs,
et ceux qui abandonnent l'Eternel périront». Le bonheur
[des enfants] d'Israël ne commencera que lorsque les Sionistes
disparaîtront et que leur entreprise prendra fin.» Après la lecture d'un
dernier passage tiré de cette lettre, nous écouterons
aujourd'hui Emmanuel Lévyne développer ce point
essentiel. «La grande faiblesse de
votre argumentation est d'identifier le peuple juif mondial avec
l'Etat d'Israël et de confondre les intérêts de
l'un avec ceux de l'autre : « Ils défendent leur vie.
Ils défendent notre vie ». L'Etat d'Israël assume
la défense de tous les Juifs du monde. C'est faux, l'Etat
d'Israël, comme tout Etat, ne fait que défendre ses
propres intérêts et se moque pas mal de ceux des Juifs
de la Diaspora qu'il considère seulement comme une matière
à exploiter. Ainsi, dans le numéro spécial
d'Esprit [de septembre 66], consacré à Israël, on
pouvait lire un article de Boas Evron, ancien membre du groupe
[sioniste] Stern, qui commençait en ces termes: "Que l'Etat d'Israël
n'ait jamais suivi une politique dictée par les intérêts
juifs peut paraître stupéfiant, même à
la plupart des israéliens dûment endoctrinés par
l'idéologie sioniste. Telles que les choses ont tourné,
[l'Etat d']Israël est devenu une fin en soi. Au lieu que [l'Etat
d']Israël soit à la fois l'objectif et l'instrument du
peuple juif, c'est ce dernier, au contraire, qui est devenu un
instrument entre les mains des gouvernants israéliens." Mais se laisse tromper et
exploiter qui le veut bien [reprend Emmanuel Lévyne].
Dès qu'il s'agit d'Israël, les Juifs de la Diaspora,
pourtant si intellectualisés et politisés en ce qui
concerne les affaires de leurs propres pays, perdent tout sens
critique et donnent dans le mythe : ils idéalisent les
Israéliens et leur Etat et acquiescent d'avance à
toutes leurs initiatives et entreprises, à leurs guerres: ils
ont raison, quoi qu'ils fassent, l'Etat d'Israël est au-dessus
de tout, il a un caractère divin, il est la providence du
peuple juif et même de l'humanité ; quand sa politique
agressive choque le sentiment pacifique traditionnel, on dit que ses
voies sont impénétrables, il ne peut commettre d'erreur
et faire du mal. Les lecteurs d'Esprit étaient
donc prévenus et ils n'ont pas dû s'étonner outre
mesure devant le spectacle stupéfiant des foules juives
manifestant dans les rues de Paris, atteintes de délire
nationaliste par l'effet de la propagande israélienne, qui
leur faisait croire que les armées arabes s'apprêtaient
à exterminer le peuple israélien, alors que ce sont les
armées israéliennes qui étaient sur le point
d'envahir la Syrie, et qu'elles ont profité du sentiment de
solidarité entre les nations arabes pour attaquer l'Egypte,
détruire son aviation, massacrer des dizaines de milliers de
ses soldats au napalm et occuper une grande partie de son territoire
pour lui piller ses richesses... en attendant une nouvelle
provocation et une nouvelle mise en scène pour faire mieux et
occuper Le Caire, Damas et Amman et réduire les peuples arabes
à un nouvel esclavage colonialiste.» «Il ne fait aucun doute
que le sionisme est effectivement une névrose, une folie
collective et il serait temps qu'Israël s'en guérisse.» Le Judaïsme mondial et
israélien, c'est avant tout la Communauté Juive des
Etats-Unis, la nation la plus impérialiste et la plus
agressive, qui se livre à des génocides de peuples
pauvres . Tout Juif est un Juif «américain».
C'est là notre honte : nous ne demeurons juifs que dans la
mesure où nous sommes «américains», où
nous dépendons de la richesse et de la puissance militaire
américaines. Sans cette «protection», la société
juive et l'Etat d'Israël ne résisteraient pas et
disparaîtraient, ils n'auraient pas les moyens de vivre. Si nous voulons qu'Israël
existe, il faut nécessairement faire cause commune avec
les impérialistes et s'abstenir de les attaquer. Les assassins
des Vietnamiens, [des Indiens] et des Noirs sont les garants de la
vie d'Israël. Nous avons pour protecteurs des gangsters, des
bandits, des criminels de guerre : nous sommes une nation
prostituée. Voilà où nous en sommes.
Paradoxalement, nous ne pouvons avoir d'espoir de retrouver notre
être juif authentique, notre pureté, qu'en opérant
une rupture brutale et sans équivoque avec le milieu juif
actuel, en particulier avec l'Etat d'Israël et le sionisme. Aujourd'hui la Torah ne comporte
plus qu'un commandement : ne pas être sioniste. Le Juif
qui se convertit au Christianisme ou qui adhère à un
parti communiste, qui s'oppose au sionisme, demeure un juif
essentiel. Au contraire, un sioniste qui accomplit minutieusement
toutes les lois et les rites mosaïques et rabbiniques nie
l'essence de la Torah » «l'Etat d'Israël a
été créé pour assurer la défense
de la civilisation occidentale qui a abouti à Auschwitz et à
Hiroshima. Palestine est le troisième nom qu'il faut ajouter
aux deux précédents. Palestine est la suite
d'Auschwitz et d'Hiroshima. C'est le dernier crime collectif
de l'Occident . Les chambres à gaz, la bombe atomique, le
judaïsme au napalm, ce sont trois réalisations
monstrueuses de la même civilisation . L'Etat d'Israël, c'est la
civilisation occidentale et technicienne à la conquête
de l'Orient. Les peuples pauvres ont entrepris la guerre
tricontinentale contre les nations riches, contre les géants
industriels pour survivre et échapper à
l'extermination, pour ne pas être écrasés par
leurs bottes et leurs machines comme des insectes. Ils comprennent et
comprendront de plus en plus clairement le rôle capital de
l'Etat sioniste dans la défense de la civilisation
technicienne. C'est pourquoi sa destruction sera un coup fatal pour
elle.» «Tout révolutionnaire
doit bien voir que la destruction de l'Etat sioniste est le plus
court chemin de la révolution mondiale. C'est le bastion
capitaliste et impérialiste qui a la plus grande capacité
de résistance, car il dispose d'une arme psychologique,
plus efficace que toutes les bombes atomiques du monde: l'accusation
d'antisémitisme qu'il lance contre tous ceux qui l'attaquent. L'impérialisme juif est
autrement plus coriace que l'impérialisme américain,
c'est pourquoi le second soutient le premier qui lui sert de
couverture morale. Et c'est pourquoi tout révolutionnaire
qui n'a pas le courage d'être antisioniste, qui craint de
passer pour un antisémite, fait le jeu de l'impérialisme
et le rend indestructible. On ne détruira pas
l'Impérialisme sans détruire l'Etat sioniste.
Assurer le droit à l'existence de l'Etat d'Israël, c'est
assurer le droit de survie au Capitalisme, à l'Impérialisme,
au Colonialisme, à la Technique et à la Machine
occidentales qui écrase, qui supprime l'Humanité. C'est
vouloir la Mort, la Fin de l'Homme. » «Le nouvel Israël,
l'Israël messianique, ce sont tous les peuples pauvres engagés
dans la guerre tricontinentale, et en premier lieu, le peuple
palestinien, car détruire l'Etat sioniste est une tâche
plus impossible que détruire les Etats- Unis. C'est pourquoi,
tous les révolutionnaires du monde doivent lui accorder leur
aide en priorité et sans réserve. Le sort du monde --
la victoire ou la défaite de l'Impérialisme,
l'esclavage universel ou la libération messianique de
l'humanité -- se joue au Moyen-Orient. Le peuple palestinien a un
caractère christique, il souffre pour les fautes du monde,
Dieu s'incarne en lui, Dieu est avec lui. Il vaincra le sionisme et
l'impérialisme -- parce qu'il est le plus faible et le plus
pauvre -- avec l'aide de tous les révolutionnaires du monde.
Debout les Damnés de la Terre. En marche vers Sion pour
établir le Royaume de Justice sur Terre. Le Dieu qui a libéré
les esclaves vous appelle. Il vous invite au jugement dernier du
monde capitaliste.» L'auteur de Judaïsme contre
sionisme avait évoqué le fait que l'Etat d'Israël
n'existait qu'en tant qu'émanation de l'impérialisme
américain. Cet Etat colonial ne survit qu'avec ce soutien
honteux et celui d'une communauté juive internationale --
pour l'essentiel américaine, d'ailleurs -- qui est devenue
folle au point, dit Emmanuel Lévyne, «de se donner corps
et âme pour un idéal qui est à la fois contraire
à l'humain et à la tradition [des enfants] d'Israël» Mais quelle peut alors être
la solution? Elle n'est pas compliquée: il s'agit de renoncer
à la monstruosité de l'Etat d'Israël et de
devenir, tout simplement, des «juifs palestiniens».
«Il n'y a pas d'autre voie , écrit-il, que de rejoindre
les Palestiniens et de lutter contre l'occupation sioniste , que
de défendre les faibles et les pauvres victimes de l'injustice
et de la spoliation. Sinon, il n'y aura plus de peuple juif et de
judaïsme. Il n'y aura que l'Etat sioniste qui disparaîtra
avec l'impérialisme américain qui l'a fabriqué
-- ce qui ne saurait tarder.» «D'ailleurs, les rapports
entre les juifs et les Arabes ne sont devenus un problème si
tragique que depuis la fondation du sionisme. L'antisémitisme
était inconnu dans [les] pays arabes jusqu'à la
création de l'Etat d'Israël. Et effectivement, ce ne
sont quand même pas les Arabes qui ont exterminé les
juifs, et si un territoire devait être accordé aux
survivants des camps de la mort, il eût été
plus logique de le réclamer à l'Allemagne .» «L'histoire prouve que des
Arabes et des Juifs peuvent vivre fraternellement, alors que les
événements actuels sont là pour nous montrer
qu'un Etat juif et un Etat arabe ne peuvent coexister. En tant que
Juif je peux m'entendre avec n'importe quel Arabe ; mais en tant
qu'Israélien c'est impossible. Si donc je désire
avoir un dialogue avec les Arabes, je dois demeurer juif et ne pas
devenir israélien, c'est-à-dire refuser l'Etat
d'Israël. Or cette collaboration entre Juifs et Arabes, cette
fraternisation est une nécessité impérieuse pour
les uns et pour les autres, notamment au Moyen-Orient. Ce qui m'importe, c'est que
Arabes m'acceptent, tolèrent et souhaitent même ma
présence dans leurs pays, notamment en Palestine. Ce qui
m'importe, c'est d'avoir le droit d'habiter en Terre Sainte en paix
et sans faire la guerre : dans un Etat palestinien, ce ne
serait pas difficile ; avec un Etat israélien, c'est
impossible. L'israélien est un corps
étranger dans l'organisme arabe, et tôt ou tard il
sera rejeté. Si nous, juifs, nous voulons avoir un avenir
dans les pays arabes, en Palestine en particulier, nous devons
sympathiser avec eux, et comprendre ce qui est
essentiel, une question de vie ou de mort pour eux : le refus de
l'Etat d'Israël. Il faut rétablir les
rapports fraternels entre Juifs et Arabes rompus à
cause des sionistes. Si on veut vivre fraternellement avec les Arabes
de Palestine, il faut se déclarer Juifs palestiniens et
non israéliens ; car l'Etat d'Israël a été
conçu en Europe, en Allemagne, et non en Palestine et c'est la
raison de son inviabilité. Un Etat véritablement
palestinien ne pouvait être qu'arabe, car les Juifs pieux qui
vivaient dans ce pays n'avaient pas de références dans
leur tradition pour le rétablissement d'un Etat juif, d'une
souveraineté qui ne fût pas celle de l'Eternel. Que l'on
examine problème du point de vue arabe ou juif traditionnel,
la constitution d'un Etat hébreu en Palestine est une réalité
insupportable, monstrueuse, qui ne peut engendrer que des événements
catastrophiques.» «A la lecture des journaux
de ces derniers jours [nous sommes, rappelons-le, en 1967, mais la
même chose pourrait être dite aujourd'hui] à la
lecture des journaux de ces derniers jours [poursuit donc Emmanuel
Lévyne], je pensais que je m'étais aventuré un
peu trop loin, car on parle d'une reconnaissance éventuelle de
l'Etat d'Israël par certains pays arabes. Mais d'un autre côté,
l'intransigeance israélienne s'accentue et la résistance
arabe s'organise. C'est cela la réalité: les
positions iront en se durcissant de chaque côté, et les
gouvernements conciliants, tant chez les Arabes que chez les
Israéliens, seront balayés. Les rabbins étaient
réalistes en disant que le retour en Palestine ne pourra se
réaliser que par le Messie et des miracles. Et si l'on ne
croit pas au Messie et aux miracles, la sagesse, le réalisme,
commande de renoncer à l'idée folle du sionisme
: s'imposer au coeur du monde arabe par la puissance de l'argent et
des armes pour y édifier un Etat juif. Nous devons consacrer nos
forces, notre argent à des tâches, à des luttes
plus dignes, plus sensées, plus en accord avec le sens de
l'histoire ; notamment l'opposition irréductible à
l'impérialisme américain, la défense de tous
les opprimés et de tous les damnés de la terre, ce qui
implique une rupture et une critique violente de la société
juive embourgeoisée et américanisée. Voilà une tâche
essentielle : faire la révolution à l'intérieur
de la société juive, c'est-à-dire se
révolter contre le pouvoir de l'argent qui la dirige. Nous
avons le devoir de nous désolidariser des Rothschild et de
nous attaquer à cette famille et à ses congénères
avec la plus grande violence spirituelle : ce sont eux les
responsables de l'antisémitisme, du nazisme et tous les
malheurs du peuple juif.» «L'Etat d'Israël est
condamné à dépérir, comme cela commençait
à se faire avant guerre [des six jours], qui était
précisément une réaction énergique pour
arrêter ce dépérissement naturel, -- cette guerre
avait pour objectif de rappeler en masse capitaux, cerveaux et bras
qu'il ne cessait de perdre. Les sionistes savent bien au
fond d'eux-mêmes qu'ils ne sont pas faits pour demeurer en
Palestine, ils sont trop occidentalisés, américanisés
et ils la quitteront naturellement, sans même que les Arabes
les « rejettent à la mer » . C'est pourquoi ils se
conduisent envers les Arabes d'une manière si totalitaire, si
militaire et si peu politique : ils ne cherchent pas à assurer
leur avenir dans cette partie du monde autrement que par la force des
armes qui ne leur sera pas toujours si favorable; ce sont des
colonialistes attardés du siècle dernier dont le
destin ne peut être que celui des Français d'Algérie. Si des Juifs, surtout des
jeunes, pensent qu'ils ont un rôle à jouer avec les
Arabes, qu'ils ont une place à s'assurer dans leur pays, en
Palestine en particulier, alors ils doivent se préparer à
prendre la relève des sionistes et des Israéliens, en
adoptant des méthodes toutes autres et en s'engageant dans des
voies diamétralement opposées, ce qui les conduira
inévitablement à s'opposer violemment à l'Etat
d'Israël tant qu'il existera et à prendre parti contre
lui, donc pratiquement à se sentir solidaires des Arabes en
lutte contre l'impérialisme et le sionisme. Personnellement, je suis
convaincu que la lutte la plus efficace contre l'Etat d'Israël
et le sionisme est la lutte idéologique, la publication de la
vérité sur les origines du sionisme, notamment
germaniques et européennes, la démonstration de ses
liens avec l'impérialisme, qui amèneront les nouvelles
générations à se détacher du sionisme et
de son Etat, et par là même à accélérer
et précipiter son dépérissement naturel, ce
qui aura pour résultat appréciable d'économiser
peut-être une ou plusieurs guerres d'extermination entre Juifs
et Arabes, et même la guerre mondiale, nucléaire
[peut-être]. «La voie de l'Etat
d'Israël n'est pas la voie du salut du peuple juif et encore
moins de l'humanité ; elle est la voie de son suicide
collectif.» par ces paroles d'Emmanuel
Lévyne, nous inaugurons à son témoignage de
vérité et de justice intitulé Judaïsme
contre sionisme. Dans cette conclusion, nous vous proposerons un
résumé des positions de ce rabbin kabbaliste français
et une sélection des points forts de son livre. La dernière fois,
Emmanuel Lévyne avait évoqué la seule et unique
solution pour échapper aux calamités nées de
l'existence de l'Etat d'Israël: sa disparition pure et
simple. Cela impliquait-il la disparition des juifs ou leur rejet
à la mer? Pas du tout, répond-il, si ceux-ci veulent
bien devenir, tout simplement, des «juifs palestiniens». «En tant que Juif je
peux m'entendre avec n'importe quel Arabe; mais en tant qu'Israélien
c'est impossible. Si donc je désire avoir un dialogue avec
les Arabes, je dois demeurer juif et ne pas devenir israélien,
c'est-à-dire refuser l'Etat d'Israël. Ce qui m'importe,
c'est d'avoir le droit d'habiter en Terre Sainte en paix et sans
faire la guerre : dans un Etat palestinien, ce ne serait pas
difficile ; avec un Etat israélien, c'est impossible. Si on veut vivre fraternellement
avec les Arabes de Palestine, il faut se déclarer Juifs
palestiniens et non israéliens ; car l'Etat d'Israël a
été conçu en Europe, en Allemagne, et non en
Palestine et c'est la raison de son inviabilité. Que l'on
examine problème du point de vue arabe ou juif traditionnel,
la constitution d'un Etat hébreu en Palestine est une réalité
insupportable, monstrueuse, qui ne peut engendrer que des événements
catastrophiques.» «J'ai déjà
publié des textes de rabbins, écrit Emmanuel Lévyne,
qui ne peuvent laisser planer aucun doute dans l'esprit de celui qui
les lit . Ils maudissaient les sionistes, ils souhaitaient leur
disparition, car ils savaient qu'ils entraîneraient le peuple
juif à l'abîme. Le peuple juif et le judaïsme n'ont
plus aucun avenir dans le monde à cause du sionisme.» «Il ne fait aucun doute
que le sionisme est une névrose, une folie collective et il
serait temps qu'Israël s'en guérisse.» «Le
sionisme n'est-il pas une croisade juive, comme les croisades étaient
un sionisme chrétien?» «Le bonheur d'Israël
ne commencera que lorsque les Sionistes disparaîtront et que
leur entreprise prendra fin.» «Aujourd'hui la Torah ne
comporte plus qu'un commandement : ne pas être sioniste.
Un sioniste qui accomplit minutieusement toutes les lois et les rites
mosaïques et rabbiniques nie l'essence de la Torah » «Etre juif, c'est non pas
se sentir solidaire d'un Etat . Etre juif, c'est se sentir solidaire
de tous les exploités et de tous les opprimés, de tous
les malheureux et de tous les damnés de la terre.» «Les Arabes palestiniens
sont comme nos pères: le monde entier est contre eux, on leur
reproche les mêmes défauts, on les traite de la même
façon. Je ne reconnais plus [les enfants d']Israël dans
les Israéliens. Je ne vois en eux que les assassins de mon
père et de ses pères.» «On criera encore au
scandale : nulle comparaison n'est possible entre le nazisme et le
Sionisme. L'Etat d'Israël ne désire que la paix, ce sont
les Arabes qui ne pensent qu'à faire la guerre et à
exterminer ses habitants. Le mensonge devient insupportable en cette
affaire: il y a [bien] un sionisme nazi.» «Les Israéliens
font subir aux Palestiniens ce que les Nazis ont fait subir aux
Juifs, sinon quantitativement -- pas encore -- du moins
qualitativement.» «Il n'y a pas d'autre
voie que de rejoindre les Palestiniens et de lutter contre
l'occupation sioniste , que de défendre les faibles et les
pauvres victimes de l'injustice et de la spoliation. Sinon, il n'y
aura plus de peuple juif et de judaïsme. Il n'y aura que l'Etat
sioniste qui disparaîtra avec l'impérialisme américain
qui l'a fabriqué -- ce qui ne saurait tarder.» «Que les Israéliens
se désionisent, qu'ils deviennent des Palestiniens, qu'ils
cessent d'être l'instrument de la violence, le gendarme des
capitalistes et des impérialistes judéo-américains,
qu'ils se révoltent contre cette bourgeoisie juive criminelle,
âme de la bourgeoisie mondiale, qu'ils rejoignent les
Palestiniens dans leur lutte héroïque contre l'Etat de
Rothschild qui doit être détruit.» «Tout révolutionnaire
doit bien voir que la destruction de l'Etat sioniste est le plus
court chemin de la révolution mondiale. C'est le bastion
capitaliste et impérialiste qui a la plus grande capacité
de résistance, car il dispose d'une arme psychologique,
plus efficace que toutes les bombes atomiques du monde: l'accusation
d'antisémitisme qu'il lance contre tous ceux qui l'attaquent. L'impérialisme juif est
autrement plus coriace que l'impérialisme américain,
c'est pourquoi le second soutient le premier qui lui sert de
couverture morale. Et c'est pourquoi tout révolutionnaire
qui n'a pas le courage d'être antisioniste, qui craint de
passer pour un antisémite, fait le jeu de l'impérialisme
et le rend indestructible. » «Le nouvel Israël,
l'Israël messianique, ce sont tous les peuples pauvres engagés
dans la guerre tricontinentale, et en premier lieu, le peuple
palestinien, car détruire l'Etat sioniste est une tâche
plus impossible que détruire les Etats- Unis. C'est
pourquoi, tous les révolutionnaires du monde doivent lui
accorder leur aide en priorité et sans réserve. Le
sort du monde -- la victoire ou la défaite de l'Impérialisme,
l'esclavage universel ou la libération messianique de
l'humanité -- se joue au Moyen-Orient. Le peuple palestinien a un
caractère christique, il souffre pour les fautes du monde,
Dieu s'incarne en lui, Dieu est avec lui. Il vaincra le sionisme et
l'impérialisme -- parce qu'il est le plus faible et le plus
pauvre -- avec l'aide de tous les révolutionnaires du monde.
Debout les Damnés de la Terre. En marche vers Sion pour
établir le Royaume de Justice sur Terre. Le Dieu qui a libéré
les esclaves vous appelle. Il vous invite au jugement dernier du
monde capitaliste.» «Dieu ne peut que renier
l'Etat qui le nie. Et de ce fait, toute force politique qui nie
l'existence de l'Etat d'Israël se révèle comme
l'allié, l'instrument objectif de l'éternel.» Les sionistes ont été
prévenus par les prophètes, les rabbins, les penseurs
juifs les plus éminents, les politiciens sages. Ils n'ont
écouté personne, ils ont passé outre. Ils ont
semé la violence. Qu'ils ne s'étonnent pas de récolter
du sang. Ils l'ont voulu.» «Si la reconstruction de
Sion a des références dans la Bible, sa destruction en
a également, ce qui est le cas de l'Etat sioniste qui a été
établi par la violence humaine et la puissance de l'argent, et
non par l'esprit de l'Eternel. Les destructeurs de l'Etat
sionistes accomplissent la Volonté de Dieu. Les terroristes
d'el-Fatah sont les serviteurs de l'Eternel. Nous devons les vénérer
et les craindre et surtout pas nous opposer à leurs desseins.»
medlem.spray.se/dominique/index.html
source... by ap Thursday August 15, 2002 at 11:02 AM |
Un digest aurait été pour le moins le bienvenu...
do nous renvoie avec son texte à http://www.irib.com
c'est à dire Islamic Republic of Iran Broadcasting, alors...
Serais-ce du racisme caché? by Dominique Thursday August 15, 2002 at 02:04 PM |
dominique_pifpaf@hotmail.com |
Cela ne change rien au fait que la plupart de ce texte vient d'un livre écrit par un rabbin juif habitant en France.
Son livre ayant été supprimé en France des bibliothèques par les sionistes alors...
De plus, crois tu vraiment que les iraniens sont moins crédibles que la machine de guerre américano-israélienne?
Moi pas et je ne pense pas être le seul à penser celà. Le fait qu'il aient nationalisés leurs pétroles des mains occidentales est même la preuve de leur indépendance.
De plus si tu t'intéressais un tant soit peu aux autres et en l'occurence en l'Islam, tu saurais que cette religion est beaucoup plus proche de Christianisme que du Judaïsme, alors...
Et de toute facon je ne serai jamais du coté des oppresseurs.
À part cela, j'ai trouvé grace à Google d'interressantes statistiques qui montre que le suicides des jeunes est la première cause de mortalité en Occident dans les 15-24 ans et que même des enfants de 5-6 ans se suicident. Cela seul suffit à montrer que le mal qui ronge notre société est vraiment profond et c'est une honte pour l'ensemble de notre société.
En pourcentage, ce chiffre des suicides de jeunes dans les pays riches reste bien inférieur à ce qu'il en est en Palestine. Ce qui m'amène à penser trois choses:
1) La société palestinienne est plus humaine que la notre.
2) Si vraiment ils veulent encourager les kamikases à se faire exploser en Israël, ils peuvent en envoyer beaucoup plus que ce qui a déja été fait.
3) Eux au moins, ils peuvent se suicider utile.
lA PALESTINE AUX PALESTINIENS
do et les chemins de traverse du négationnisme... by ap Thursday August 15, 2002 at 03:20 PM |
La ficelle du numero de ventriloquie est un peu grosse et usée, tu ne trouves pas do?
Ou ai-je donc vu explicitement le nom du *philosophe* garaudy deja?...
Dans by Dominique Thursday August 15, 2002 at 03:49 PM |
dominique_pifpaf@hotmail.com |
Dans la presse francaise avant qu'il ose s'attaquer au sionisme. Et encore aujourd'hui dans la presse de nombreux pays.
De plus si je n'avais pas mis la première phrase de ce texte, qu'est-ce que tu n'aurais pas dit, alors...comme dit ton collègue.
De plus, au cas, impossible à croire, où tu ne l'aurais pas remarqué, ce texte parle d'un temoignage et des prises de positions d'Emmanuel Lévyne.
Quand à Garaudy, il est considéré comme un héro dans un bien plus grand nombre de pays que ceux, rares,qui l'ont condamné pour un seul de ces livres, livre qui n'a rien à voir avec "Judaïsme contre sionisme" si ce n'est le fait que tous deux contiennent de virulentes et bien documentées attaques contre le sionisme. J'ai même trouvé un lien sur un travail d'un chercheur au CNRS qui utilise le livre de Lévyne comme référence dans ses travaux et cela m'etonnerais que le CNRS utilise des sources révisionistes comme tu sembles le suggérer pour faire des rechreches sur le sionisme.
Quand à ces tentatives d'amalgames, je ne peux qu'en remercier les auteurs, cela montre que je touche juste en publiant ce texte. Comme le fait trés justement remarquer le rabbin Lévyne, la lutte contre l'impérialisme passe par la lutte contre le sionisme politique et doit d'abord être menée au niveau idéologique.
Si vous avez des arguments contredisant tout ou partie de ce texte, je suis curieux de les entendre. Je parle là de vrais arguments, pas de procédés douteux d'amalgames ou d'insultes. Je ne répondrai dailleurs pas à ces dernières: Les chiens aboient, la caravane passe. (Vieux proverbe arabe, je crois assez populaire aussi en Europe.)
Qui fait l'amalgame? by ap Thursday August 15, 2002 at 03:56 PM |
"Quand à Garaudy, il est considéré comme un héro dans un bien plus grand nombre de pays que ceux, rares,qui l'ont condamné pour un seul de ces livres, livre qui n'a rien à voir avec "Judaïsme contre sionisme" si ce n'est le fait que tous deux contiennent de virulentes et bien documentées attaques contre le sionisme"
Je crois tu es limpide...
révisionisme by Dominique Thursday August 15, 2002 at 04:01 PM |
De plus, n'est-ce pas le pire des révisionismes que de dire comme les sionistes israéliens: une terre sans peuple pour un peuple sans terre?
La résistance constante du peuple palestinien dés le commencement de l'invasion sioniste en est la preuve.
Annalyse d'une publication raciste by . Thursday August 15, 2002 at 04:28 PM |
Dominique a tronquŽ le dŽbut de ce texte issu d'une Žmission iranienne. Ce texte commence par : "Par le Nom de Dieu, le Tout-MisŽricordieux et Tr�s-MisŽricordieux, vous avez eu l'occasion de lire notre sŽrie d'Žmission intitulŽe «Droit de réponse», (É)"
Pourquoi ? L'origine islamiste de ce texte nous aurait pourtant incitŽ ˆ la prudence quant aux interprŽtations qu'il tireÉ
Tout au long de ce texte, des citations sont tronquŽes et sorties de leur contexte. Ainsi tous les amalgames sont possibles. Derri�re une critique (lŽgitime) du sionisme, ce texte rend TOUTS LES Juifs responsables des crimes d'Isra‘l, et de la "bourgeoisie mondiale".
Ce texte amalgame l'ensemble des Juifs ˆ la frange la plus fascisante de ceux-ci (menŽe aujourd'hui par Sharon et les Nationalistes-religieux). Ainsi, le texte commence par :
" Pour n'Žvoquer que certains des plus cŽl�bres d'entre eux, rappelons d'abord ce cri que le grand philosophe juif Martin Buber lan�a dans la revue juive Jewish Newsletter du 2 juin 1958: "La majoritŽ des juifs a prŽfŽrŽ apprendre d'Hitler que de nous...""
Cettte citation sortie de son contexte perd tout son sens et assimile "le majoritŽ des juifs" aux Nazis.
Dans le texte original de Martin Buber, cette citation a un tout autre sens (Cf texte ci-dessous):
Il explique qu'il y a eu plusieurs sortes de sionismes : l'un humaniste, idŽaliste et pacifique, datant d'avant la deuxi�me guerre mondiale ; puis l'autre nationaliste et faisant usage de la force. Buber constate que cette deuxi�me sorte de sionisme a gagnŽ car l'expŽriennce du gŽnocide a convaincu les sionistes que "l'histoire ne suit pas le chemin de l'esprit, mais celui du pouvoir".
On voit bien que le sens de ce texte de Buber est tout autre que ce qu'on nous fait croire. Tout ce texte publiŽ par Dominique fonctionne par ce procŽdŽ.
Plus loin, ce texte assimile LES Juifs ˆ la "bourgeoisie riche mondiale". Il dit que "aujourd'hui les Juifs sont devenus riches" (alors qu'il existe de nombreux Juifs pauvres, et de nombreux non-Juifs riches : Bush, des Emirs Saoudiens, des banquiers SuissesÉ). Puis, il dit que "la bourgeoisie juive criminelle" est "l'‰me de la bourgeoisie mondiale" et que ce groupe est COLLECTIVEMENT responsable de l'"asssasinat du Chrsit" (ie. les pauvres).
Donc, selon ce texte"Juifs = riches = ‰me de la bourgeoisie mondiale = assassins" (sic).
Ca ne vous rappelle rien ? C'est un ŽnoncŽ raciste et un appel ˆ la haine.
Enfin, ce texte prŽconise la "disparition pure et simple" de l'Etat d'Isra‘l et estime que les terroristes accoimplissent la volontŽ de Dieu en dŽtruisant l'"Etat de Rothschild". Ainsi, il nie le droit ˆ l'autodŽtermination des Juifs israŽliens nŽs sur cette terre.
Et pour finir, jamais en retard d'un appel ˆ la haine, dans son commentaire, Dominique explique que les Palestiniens, en commettant des attentats suicides "peuvent se suicider utile."
C'est une incitation aux actes terroristes qui visent des civils, dont les derniers en date ont aussi tuŽ des militants opposŽs ˆ l'occupation, des enfants, des travailleurs Žtrangers et des Palestiniens.
Suicide utile pour qui ?
Annexe : texte de Martin Buber non dŽformŽ :
"Le sentiment que j'Žprouvais, iI y a soixante ans, lorsque je suis entrŽ dans le mouvement sioniste, est essentiellement celui que j''Žprouve aujourd'hui... J'espŽrais que ce nationalisme ne suivrait pas le chemin des autres - commen�ant par une grande espŽrance - et se dŽgradant ensuite jusqu'ˆ devenir un Žgo•sme sacrŽ, osant m�me, comme Mussolini, se proclamer sacro ego•smo, comme si l'Žgo•sme collectif pouvait �tre plus sacrŽ que l'Žgo•sme individuel. Lorsque nous sommes retournŽs en Palestine, la question dŽcisive fut : Voulez-vous venir ici comme un ami, un fr�re, un membre de la communautŽ des peuples du Proche-Orient, ou comme les reprŽsentants du colonialisme et de l'impŽrialisme ?
La contradiction entre le but et les moyens pour l'atteindre a divisŽ les sionistes : les uns voulaient recevoir des Grandes Puissances des privil�ges politiques particuliers, les autres, surtout les jeunes, voulaient seulement qu'on leur permette de travailler en Palestine avec leurs voisins, pour la Palestine et pour l'avenir...
Tout ne fut pas toujours parfait dans nos rapports avec les Arabes, mais il y avait, en gŽnŽral, bon voisinage entre village juif et village arabe.
Cette phase organique de l'Žtablissement en Palestine dura jusqu'ˆ l'Žpoque d'Hitler. C'est Hitler qui a poussŽ des masses de juifs ˆ venir en Palestine, et non pas une Žlite qui venait accomplir leur vie et prŽparer l'avenir. Ainsi, ˆ un dŽveloppement organique sŽlectif a succŽdŽ une immigration de masse avec la nŽcessitŽ de trouver une force politique pour sa sŽcuritŽ... La majoritŽ des juifs a prŽfŽrŽ apprendre d'Hitler que de nous... Hitler a montrŽ que l'histoire ne suit pas le chemin de l'esprit, mais celui du pouvoir, et que lorsqu'un peuple est assez fort, il peut tuer avec impunitŽ... Telle est la situation que nous avions ˆ combattre... Au "Ihud" nous proposons... que Juifs et Arabes ne se contentent pas de coexister mais de coopŽrer... Cela rendrait possible un dŽveloppement Žconomique du Proche-Orient, gr‰ce auquel le Proche-Orient pourrait apporter une grande, une essentielle contribution ˆ l'avenir de l'humanitŽ. "
Martin Buber, Jewish Newsletter, 2 juin 1958.
Garaudy et Dominique by . Thursday August 15, 2002 at 04:47 PM |
Cette information a dŽja ŽtŽ publiŽe sur Indy et Dominique en a eu connaissance :
Garaudy et racisme :
Dans son "livre", "les mythes fondateurs...", Garaudy a recopiŽ mot pour mot un article d'une revue nŽo-nazie, Nationalisme et rŽpublique (en particulier le chapitre "Le mythe de JosuŽ : la purification ethnique" p.37-49). Ce texte explique que l'extermination et la domination des autres peuples sont une "tradition" du juda•sme. Pour celˆ, ce livre a ŽtŽ condamnŽ pour diffamation raciale.
Liaisons entre Garaudy et l'extr�me-droite :
- En 1991 et 1992, Garaudy collaborait rŽguli�rement ˆ cette revue dans laquelle Žcrivent de nombreux activistes d'extr�me-droite.
- Le 24 mars 1991, M. Garaudy participait au 24e colloque du Grece (Groupement de recherche et d'Žtudes pour la civilisation europŽenne, groupe nŽo-fasciste de la "nouvelle droite" proche de B. Megret).
- M. Garaudy Žtait encore intervenu au dernier colloque du Grece, en dŽcembre 1995, et il figure au sommaire du numŽro d'ElŽments, revue de la "Nouvelle Droite", de fŽvrier 1996.
- Participation ˆ un colloque ˆ Tripoli (Libye) en avril 1997 ˆ l'invitation "contre l'hŽgŽmonie et la globalisation" et en prŽsence du rŽseuau Nazi Front EuropŽen de LibŽration.
En savoir plus :
Sur garaudy et le nŽgationnisme http://www.monde-diplomatique.fr/1996/06/VIDELIER/3747.html
Sur le GRECE et la "nouvelle droite" http://www.raslfront.org/txtresist/96.html http://www.magick-instinct.com/neopaganisme.htm http://perso.guetali.fr/dnthines/main5.html
P.S.
Quant au chercheur au CNRS dont Dominique parle, s'il s'agit de Serge Thion, c'est effectivement un nŽgationniste qui collabore avec les fachos (radio islam notamment)... Et il a ŽtŽ EXCLU du CNRS.
Si ca n'est pas Thion, mais un authentique chercheur, il serait intŽressant de savoir ce qu'il dit de Levyne, car ca sera sans-doute tres diffŽrent des manipulations grossi�res du torchon islamiste et raciste de "droit de rŽponse" publiŽ par Dominique.
Soutien à dominique by Jean-Michel Thursday August 15, 2002 at 05:14 PM |
Les sionistes ne cherchent pas argumenter; ils cherchent à liquider... La seule chose qu´il leur fait mal, c´est la lutte armée... Ils peuvent bien posséder toutes les armes, ils ne mettront jamais à genoux les palestiniens et les révolutionnaires.
Moi, ce ne sont plus des textes, que j´ai envie de mettre sous les yeux des sionistes mais des grenades dégoupillées.
pfff! by Dominique Thursday August 15, 2002 at 06:22 PM |
dominique_pifpaf@hotmail |
Je préfèrre être limpique qu'hypocrite et pour des salauds.
Pour votre information, le site des églises régormées de France dans un de ses bulletins d'information http://www.eglise-reformee-car.org/israel/info_43.htm présente un chemin de croix en Palestine. Hé oui, il n'y a pas que l'International Christian Ambassy dans la chrétienté, fort heureusement. Dans ce bulletin, trés intéressant, figure un lien direct sur le texte ci-dessus, ainsi que d'autres. Allez-vous aussi taxer les églises réformées de France de tous les maux dont vous m'affublez?
Shalom Salam, une association juive, cite le rabbin Lévine dans un texte sur le sionisme à http://perso.wanadoo.fr/shalom-salam/msionisme.htm Encore des révisionistes? Chez les juifs? Mon dieu.
Michelle Parent dans L'erreur des sionistes le cite également ainsi que d'autres rabbins et des chrétiens. http://pages.infinit.net/mcrit/articles/sionisme_erreur.html
Le collège Lehman de New York, dans un site francophone sélectionné sur le site du Premier Ministre français. Lá je frémis et c'est à http://www.lehman.cuny.edu/depts/langlit/french/souffles/s15/27.html et commence par "Béni soit le nom." ce qui me semble être une formule juive pour dire béni soit dieu. Suit un texte sur les rabbins et le sionisme.
Sur le même site http://www.lehman.cuny.edu/depts/langlit/french/souffles/s15/29.html
une intéressante bibliographie, de Marx à ... Lévine.
Quand au chercheur du CNRS, je suis sur qu'il tient à son travail et je ne vous dirai pas son nom, non mais. Ce n'est pas Thion c'est sur. C'est peut-être Tien, ou Thon.
Quand à ce qu'il dit: Si rares sont les rabbins en Occident qui, comme Benamozegh, ont été des cabalistes et ont produit une oeuvre écrite, il faut citer le cas d'un autre rabbin français, ancien élève de l'école rabbinique de Paris, Emmanuel Lévyne, décédé il y a quelques années. Celui-ci n'a sans doute d'autre ressemblance avec le maître livournais que la réprobation dont il a fait l'objet de la part de sa communauté d'origine et son intérêt pour les courants de pensée contemporains. Animateur d'un cercle d'études cabalistiques, il a été aussi le fondateur d'une petite maison d'édition et d'une revue consacrées à la cabale, Tsédek. Tenu à l'écart par ses pairs et la communauté juive en grande partie à cause de ses opinions d'un antisionisme radical et de la réputation d'illuminé qu'il s'était acquise, il tend dans ses ouvrages à mettre en avant les aspects antinomistes et révolutionnaire de la cabale, son potentiel transgressif. Figure de
Conclusion by Dominique Thursday August 15, 2002 at 06:33 PM |
dominique_pifpaf@hotmail.com |
Il est évident que toutes les personnes non fondamentalistes dans leur croyance en Dieu que ce soit des chrétiens, des musulmans ou des juifs ainsi qu'une multitude d'athée sont unanimes dans leur condamnation du sionisme politique qui n'est jamais que du fondamentalisme juif et chrétien, et qui, comme tout fondamentaliste doit être combattu et mit hors d'état de nuire.
NO ONE CAN BE FREE UNTIL ALL ARE FREE
Et ce n'est qu'une question de temps
grenades by Dominique Thursday August 15, 2002 at 07:05 PM |
Je te comprend tout à fait Jean-Michel, j'éprouve les mêmes sentiments.
Le problème des grenades est que cela fait le jeu des F-16 et qu'ils n'attendent que cela pour empécher Wall-Steett de dégringoler.
Nous avons plusieurs armes efficaces:
- Le boycott d'Israël et de ses supporters
- L'information autant sur l'histoire de sionisme que sur son idéologie
- Le soutien aux peuples en lutte
À voir les réactions de leurs supporters, merci à vous d'en faire une fois de plus la preuve, ce qui les inquiètent le plus est l'information car il savent bien que confronté au faits le sionisme politique quel qu'il soit est indéfendable et que c'est cela qui peut faire réagir les masses et augmenter à la fois le boycott que le soutien aux peuples en lutte pour leur droit à l'autodétermination et à l'indépendance ainsi que diminuer le soutien à ce sionisme qui a un besoin vital d'un tel soutien.
La dialectique sioniste est vraiment dégoutante. La conclusion de Lévine est que les sionistes colonisateurs et racistes doivent devenir des juifs palestiniens s'il veulent vivre en paix avec leurs voisins et ils font pleins d'amalgames réducteurs pour essayer de faire croire que se mettre au niveau de son voisin dans un rapport fraternel est du racisme. Que ne ferait pas certains pour avoir raison même quand ils ont tord!
ohh my god by sioniste Thursday August 15, 2002 at 07:21 PM |
incroyable incitation au meurte
je vis en Israel et tout ceux texte qui aurait pu etre tiré de la radio raciste radio Islam c que de la propagande
ma famille à fuit les nazis pour trouver refuge en Israel et je peux dire que sans le sioniste je ne serais pas en vie
vous etes rongé par la haine et apres on dit que c'est un site de paix
la tres tres tres grosse majorité des juifs et sioniste
comme dirait Martin Luther King "etre antisioniste c'est etre antisémite car les antisionistes dénigrent le fait que les Juifs doivent survivre en s'abritant dans leur pays"
je suis sioniste viens me tuer juste parce que je pense et parce que mon peuple à décidé de survivre
si tu ne reconnais pas ce droit alors tu es raciste
La promesse d'Abraham by Dominique Thursday August 15, 2002 at 07:41 PM |
Il y a (au moins) 4 interprétations possibles de cette promesse.
1) Interpétation universaliste large qui considère qu'Abraham s'adressait à tous les peuples de la terre et que le jour où ces peuples de la Terre auront réussi à vivre en paix avec leurs voisins ce sera le paradis sur terre. Se passe de commentaire.
2) Interprétation universaliste restreinte qui considèrent que les tribus auxquelles s'adressait Abraham, certaines sont restées juives, d'autres sont devenues chrétiennes puis une partie musulmane. Cela limite à 3 religions mais n'en reste pas moins trés proche de la première, le résultat final étant le même.
3) Interprétation sioniste universelle: c'est la même que la 2e mais reflète la position juive qui consiste à dire que les juifs sont le peuple élu par dieu pour gider l'humanité vers la réalisation de cette promesse, du paradis sur terre. Nous pouvons considérer cela sous deux angles, un qui dit que les juifs font preuve de beaucoup de dévouement envers les autres peuples pour les guider vers la paix, l'autre interprétation est que cela est élitiste dans la phase précédant la réalisation de cette promesse. Même dans ce cas, je peux trés bien vivre avec, cet élitisme n'engageant que ceux qui y croient, le résultat final est de toute manière le même.
4) Interprétation sioniste litterale (chrétienne et juive c'est la même): lecture litterale de la bible, lecture litterale que la Bible elle même ne cesse de condamner, qui consiste à la conquête de la Palestine par tous les moyens par le peuple élu qui confond ainsi la conquète intérieure et d'abord personel d'un royaume spirituel, celui de la paix de l'esprit et parmi les hommes, avec une conquète guerrière. Nous voyons bien la que nous ne sommes plus dans le domaine spirituel mais dans celui du colonialisme (imperialism en anglais) pur et simple allié au racisme pur et simple. La lutte conte un tel fondamentalisme ne cessera que le jour où ce sionisme la sera vaincu.
À sioniste by Dominique Thursday August 15, 2002 at 08:21 PM |
Tu devrais essayer de comprendre. Cela fait depuis que je suis enfant dans les années 60 que je suis scandalisé par les agissements des sionistes israéliens.
Lit l'histoire de ton sionisme: http://www.balkanunity.org/mideast/english/zionism/index.htm
Va sur les nombreux sites dénoncant la politique sioniste et confronte cela avec ce que tu as apprit.
Quand à la citation de Martin Luther King, comment expålique-t'il le fait que de nombreux juifs de la diaspora et même en Israël sont antisionistes?
Loin de moi l'intention de te tuer, je préfère les mots amour, paix et fraternité. Malheureusement avec la politique sioniste d'Israël seul le premier est possible. Le sionisme politique porte en lui-même, dans sadoctrine profonde, la négation de la paix, de l'amour et de la fraternité. Si Israël n'abandonne pas son sionisme politique, le temps fera le reste et cela se terminera trés mal. C'est écrit dans la bible et n'est pas difficile à comprendre, même pour un athée.
Ton armée est la 4e du monde grace à la perfusion américaine. Les palestiniens n'ont même pas d'armée. Qui a le choix de sa politique dans de telles conditions? Certainement pas les palestiniens qui se retrouvent dépossédés de tout par ton pays.
De plus, tu dois bien le savoir, la situation a changé depuis 69 quand le rabbin Lèvine à publié son livre,
Les pays arabes dont les palestiniens sont près à reconnaître Israël si Israël abandonne sa politique sioniste et reconnaît équitablement la Palestine. À votre place, je changerais de fusil d'épaule comme nous disons en francais, je laisserai tomber le sionisme politique et sauterai sur l'occasion de devebir un juif israélien ami de ses voisins arabes. (Tu peux être juif, israélien et athée, juif désignant aussi une culture.) Le plus important est que tu comprenne ce qu'est le sionisme politique et que tu t'en débarasse, alors et alors seulement, la paix sera au rendez-vous. N'attend pas trop, les arabes sont patient mais ils ne sont pas dupes (les non sionistes non plus) et cette chance de paix ne va pas durer si Israël continue sa politique de terreur.
Ta survie n'a pas l'air de se passer trop mal, tu as même internet. Est-ce que l'eau de la piscine est bonne?
As-tu penser que cela pourrait aider la paix de la partager équitablement avec ceux à qui tu as volé leur terre?
pffffff by sioniste Thursday August 15, 2002 at 11:06 PM |
plein de truc dans ton argumentation est faut ou malhonnete
d'abord la premiere et celle qui saute le plus au yeux: Israel n'est pas la 4er armé du monde: USA, Chine,Russie,France,Grande bretagne,Inde,Pakistan....
ça fait plus que 4 je crois
sinon avant la guerre du golf tout le monde disait aussi que l'Iraq était la 4e armé du monde.....ce qui fut un gros mensonge
donc cette argument n'est que propagandiste
l'article dont est tiré ton article n'est qu'un site unobjectif et propagandiste écrit par les plus grand ennemie d'Israel....mais ça je te l'apprend peut etre
la grande majorité des juifs est sioniste (ce qui veut dire le retour pour les juifs dans la terre de leur ancestre là ou leur croyance leur dit qu'ils se sont unis à D... à Jérusalem bien avant que les roman ne détruise le temple et appel cette terre Palestine pour encore plus humilier les juifs(en effet Palestine fait référence au Filistini)(les palestiniens en langue occidental)
d'ailleur meme les refusniks(ceux qui refuse de servir dans les territoires sont sionistes et se disent meme patriotique
dire que les palestiniens n'ont pas d'état ne sert à rien et est stérile car Barak leur à proposé un état IRREFUSABLE et ils l'ont pourtant refusé. Que veulent ils? Tous Israel?????
les israéliens se sentent trahi car leur voisin ne veulent pas de presence juive
sinon faut pas croire que tous les palestiniens vivent dans la misére j'en connait qui vive tres bien avec 1,3milliard de dollar à la banque (hein Arafat)
la terre que tu dis que j'ai volé est mienne et sert de refuge à tout les juifs qui ont souffert comme ceux qui se sont fait tuer par tes ancestres dans ton beau pays belge
et elle servira de refuge à tout les juifs qui souffrent comme en Iran ou en Ethiopi
et pour ta gouverne je n'est pas de piscine.....peut etre encore ce mythe qui dit que les juifs sont riches
je crois que ta rien à apprendre à personne
En tout cas pas de toi by Dominique Thursday August 15, 2002 at 11:36 PM |
Je n'ai rien a apprendre de quelqu'un à qui j'envoie un message de paix et qui me répond par des mensonges, si ce n'est la confirmation de ce que je savais déjà, il s'agit d'un être fourbe et cruel.
Juste une précision. Je n'ai jamais dit que la piscine est forcément la tienne. Pour un palestinien, mais la je ne t'apprends rien c'est bien toi et tes semblables qui les priver d'eau, un simple lavabo remplit d'eau est déjà une piscine.