arch/ive/ief (2000 - 2005)

Les CDs corrompus.
by Dominique Tuesday August 13, 2002 at 11:06 PM
dominique_pifpaf@hotmail.com

Des CDs corrompus arrivent sur le marché. Le but de cette corruption est de lutter contre le piratage d'aprés les dires des 5 grandes compagnies de disques ayant introduit ce nouveau système de corruption.

O

Des disques audio corrompus appelés « Copy-protected CDs »

Qu'est-ce?

-Ils ont l'apparence de CDs normaux.

-Ils sont vendus dans les mêmes magasins.

-Ils peuvent être étiquetés avec quelque chose comme « Will not play on PC/Mac »



Ces disques audio ont été volontairement corrompus par les compagnies d'enregistrement pour les rendre plus à lire sur les ordinateurs. Ces compagnies font ceci pour essayer de diminuer l'échange de fichiers MP3 et la copie de CD.

Cependant, ces disques corrompus peuvent avoir de gros problèmes pour être lu sur:

-lecteurs de voiture

-consoles de jeux

-lecteurs DVD

-lecteurs portables

-systèmes digitaux d'home cinéma

-même certains lecteur de CD normaux.



Sur les ordinateurs, ils peuvent:

-simplement refuser d'être lu

-bloquer la machine, obligeant de redémarrer la bécane

-et dans des cas extrêmes: refuser de s'éjecter, bloquer entièrement la machine vous obligeant de l'apporter à réparer.



Les types de corruption:

-réduisent la résistance aux chocs, ce qui raccourcit la durée de vie moyenne du CD

-dégradent rapidement la qualité du son au fur et à mesure que le disque devient vieux

-peuvent causer des pannes prématurées dans les vieux lecteurs audio.



Comme vous pouvez le voir, le coût et les inconvénients pour le consommateur sont élevés. Est-ce que cette « protection contre la copie » fait son travail? Pas actuellement:

-Même avec les corruptions les plus complètes, il y a toujours certains CD-ROM d'ordinateurs qui sont capables de lirent parfaitement de tels disques.

-Tout ce que les professionnels de la contrefaçon ont besoin de faire est d'essayer plusieurs PCs jusqu'à ce qu'ils en trouvent un qui fonctionne.

-Même si cela ne marche pas, il est toujours possible de copier un CD « protégé » en branchant la sortie son d'un lecteur audio sur l'entrée ligne de la carte son.

-Les utilisateurs privés de tels disques ont déjà trouvé d'autres moyens pour que ces CDs puissent être lus normalement dans leurs ordinateurs: en couvrant les zones corrompues de disque avec des autocollants ou des lignes faites au feutre.



Ainsi, qu'a réussi cette « protection contre la copie »? Rien est la réponse courte. Mais essayez de le faire comprendre aux compagnies du disque. Elles sont convaincues qu'elles ont fait quelque chose contre le MP3, mais elles ne savent pas quoi. C'est le mieux qu'elles ont réussi à faire, et c'est une solution vraiment sans espoir. Cela fait qu'elles ressemblent à des idiotes, et elles y tiennent mordicus comme si elle voulaient réellement irriter tous leurs clients et perdre tous leurs marchés.



    Peut-être pensent-elles qu'ils veulent passez par dessus et que les individus vont accepter tous ces problèmes avec leurs CDs. Beaucoup ne sont certainement pas au courant de ces problèmes et ne vont probablement pas comprendre pourquoi leur CDs ne fonctionnent pas, mais je pense que nous pouvons faire quelque chose la contre:

  1. Bouton web sur votre site pour montrer votre support et aider à propager le message, c'est ici.

  2. Dites le autour de vous. Soyez sur que votre famille et vos collègues sache de quoi il retourne. Envoyez des mails ou téléphonez à vos connaissances.

  3. Rapportez les CDs corrompus au magasin où vous les avez achetés, expliquez le problème au vendeur et insistez pour qu'il vous rende votre argent. Assurez-vous qu'ils savent pourquoi vous ramenez ces disques. Les commerçants ne vont comprendre ce problèmes que si leurs clients leurs en parle. Aussi, les statistiques des compagnies d'enregistrement ne vont montrer vos CDs que si vous les retournez. Votez avec vos disques!

  4. Contacter Trading Standards: En Angleterre, Trading Standards est supposé protéger les consommateurs de problèmes comme celui-ci, mais nous avons eu très peu de succès pour les persuader qu'il y a la quelque chose contre lequel ils doivent faire quelque chose. Cependant, si suffisamment de monde les pressent sur ce problème, ils devront agir. Regardez ici pour les détails de votre office locale. Nous croyons aussi que de tels CDs corrompus ne peuvent pas être légalement appelés CD -- ce qui a été clairement montré par Philips et Apple. Si vous voyez un disque corrompu vendu comme un « CD » ou « compact disc », Trading Standard doit faire quelque chose la contre. Téléphonez leurs. Par la suite ils recevront sûrement le message.

  5. Contactez les organisations locales de consommateurs: Assurez vous que chaque organisations de consommateurs de votre pays est au courant de ce problême. Si suffisamment de monde leur en parle, ils vont savoir que c'est dans l'intérêt du consommateur et ils vont faire quelque chose contre.

  6. Portez plainte: Si vous êtes riches, considérez prendre des actions légales contre Sony (ou Midbar ou n'importe qui d'autre) pour les dommages causés par ces CDs corrompus. Particulièrement les utilisateurs d'iMac devraient obtenir des compensations pour les frais de réparation qu'ils ont subi pour sortir de leur machine des disques audio Sony incorrectement labellés. (Cette option est seulement pour les très riches.) (N.D.T.: Je pense personnellement que les associations de consommateurs peuvent être très utiles pour ce faire. Je ne connaît pas le système belge mais en Suède par exemple, il suffit de demander, remplir et renvoyer un formulaire, l'association se charge du reste pour régler le litige. Ses avis n'ont pas l'effet contraignant des tribunaux mais sont généralement suivis par les compagnies, celles-ci ne souhaitant pas de publicité négative. De plus, dans un cas comme celui-ci, il est certain que la presse serait sûrement intéressée d'en parler.)

  7. Parlez en à votre bibliothèques. Demandez s'ils sont au courant du problème et s'ils ont demandez à leurs fournisseurs de ne leur livrer que des disques audio CDs en parfaite conformité aux standards. Vous pouvez imprimer et leur montrer quelques articles, en particulier celui de Philips pour affirmer vos dires.

  8. Distribuez des tracts ici et ici.

  9. Joignez le CDR: Campagn for Digital Rights

  10. Quelques actions propres à l'Angleterre.

Ils ont aussi une liste de CDs corrompus.

La page de Philips nous apprend entre autre que la prochaine génération de graveurs de cette marque seront capable de lire et d'écrire ces CDs corrompus. Les partisans du Digital Millennium Copyright Act (DMCA) américain ne vont certainement pas être content.

Les cinq compagnie à l'origine de cette corruption sont Bertelsmann's BMG Entertainment, Vivendi Universal's Universal Music Group, Sony Music Entertainment, EMI Recorded Music et AOL Time Warner's Warner Music Group.



Ce texte peut paraître anodin mais il cache des enjeux importants.

Le fait que Philips essaie de contrer cette technologie est révélateur. Philips vient d'être débouté par l'EU dans son projet d'alliance, projet qui lui aurait permit d'atteindre une taille suffisante pour pouvoir concurrencer de manière efficace les grandes compagnies européenne. Bruxelles, en refusant cette alliance confirme la vassalisation de l'Europe et de son industrie aux intérêts américains, le fait que cette vassalisation ne soit plus du seul domaine économique mais que les politiciens européens y participent activement est plutôt mauvais signe.

Un autre enjeu très important est le droit du copyright. Historiquement ce droit a beaucoup évolué. Si vous achetez un livre, vous pouvez le lire et le relire autant que vous voulez pour le même prix, vous n'avez pas le droit d'en faire une copie industrielle mais rien ne vous empêche d'en faire des photocopies ou une copie manuscrite. Le DMCA, s'il se généralise permettra d'aller beaucoup plus loin. Non seulement, il permettra d'interdire toute formes de copies même pour un usage personnel mais il permettra de vous faire repayer si vous désirez relire ce que vous avez déjà lu. Les partisans de cet acte anticipent l'histoire et profitent du fait qu'à l'heure actuelle, l'usage de lire des livres sur la toile ou sous forme de CDs n'en ai qu'à ses premiers pas et n'est pas encore généralisé.

Pour ceux comprenant l'anglais, le site personnel de Richard Stallman, un des pères du projet GNU et des logiciels libres proposent des textes éclairés et très intéressant sur le copyright et sur pleins d'autres choses.

Pour les francophones, le flash informatique spécial été 2001 du 4 septembre 2001 de l'école polytechnique de Lausanne sur les logiciels libres est très intéressant et dans le contexte de cette article je recommande particulièrement la lecture de la traduction d'une conférence de Stallmann sur le copyright. Un autre article passionnant est celui de Philippe Quéau, directeur de la division de la société de l'information à l'UNESCO sur l'intérêt général et la propriété intellectuelle.

« Il en est des livres comme du feu de nos foyers, on va prendre le feu chez son voisin, on l'allume chez soi, on le communique à d'autres et il appartient à tous. » Voltaire

Anatole France: «Notre droit défend au riche comme au pauvre, dans une majestueuse égalité, de voler du pain et de mendier au coin des rues.»

Image
by Dominique Tuesday August 13, 2002 at 11:07 PM

Image...
badcd003.png, image/png, 262x50

image

Droits
by vanherstal Wednesday August 14, 2002 at 11:12 AM
jvanherstael@altern.org

Le combat pour une libre circulation des biens culturels ne doit pas s'envisager uniquement d'un point de vue de "consommateur" et c'est ce que je reproche à cet article. Tentons des initiatives ou les oeuvres d'art circuleraient en dehors du marché dominant sans en faire pour autant un marché souterrain, miroir illégal du premier. Par exemple: grâce entre autre à Internet, de nombreux groupes et labels indépendants se font connaître et diffusent leur travail à une plus grande échelle. C'est cela qu'il faut encourager et consolider juridiquement. Par contre, se battre avec rage pour l'unique plaisir de copier des cds, généralement les plus commerciaux, voilà qui me semble parfaitement rentrer dans la logique égoïste mise en place par les majors elles-mêmes.

Cupidité
by Dominique Wednesday August 14, 2002 at 03:44 PM
dominique_pifpaf@hotmail.com

Vas lire les liens en bas de l'article notamment celui sur la conférence de Stallman.

Les partsans du droit de copyright veulent imposer leur dictat qui ne favorisera que les grosses maisons d'éditions. Déjà à l'heure actuelle, seules les locomotives, les artistes vendant beaucoup de disques recoivent de l'argent des maisons d'édition. Les autres ne recoivent rien, ces sociétés leur disant: Oh mais comprenez que nous faisons de la pub pour vous, la vente de vos disques sert à payer cette pub.

De nombreuses radios internet commencent à disparaître car elles ne peuvent pas payer les redevances introduites récemment aux USA pour de telles radios. Loins de concurrencer les maisons de disque, ces radios présentent souvent une programmation originale permettant de faire connaître d'autres artistes que les grosses pointures du show business que nous entendont sur toutes les radios de l'Europe à la Chine en passant par l'Afrique et les Amériques. Faire connaître ces artistes permet de faire vendre leurs disques car quelqu'un qui aime un artiste achète ses disques. En faisant disparaître ces radios, les majors prouvent qu'elles méprisent les intérêts des artistes quand ceux-ci ne sont pas des vedettes.

De tels CDs corrompus sont un scandale, l'article ci-dessus le montre trés bien ainsi que leur totale innéficacité pour lutter contre la copie abusive.

Pour en revenir au copyright, le Millenium Act à des buts des plus clairs et Stallman le démontre trés bien. Cela vise à imposer une législation restrictive sur les médias électroniques à un moment, maintenant, où l'usage de ses médias n'est pas encore généralisé. Ainsi tous les futurs utilisateurs de ces médias seront mis devant le fait accompli et devront passer à la caisse chaque fois qu'ils voudront consulter une oeuvre qu'ils auront déjà consultée. Dans de telles conditions, il me semble non seulement normal, mais également profitable et nécessaire de présenter le point de vue des consommateurs.

Pour mettre en avant l'intérêt des artistes, Stallman en parles trés bien mais apparament tu n'as même pas lu sa conférence, il serait tout à fait possible de mettre au point sur le net un système de payement direct à l'article sous forme d'une petite icone dans un coin de l'écran. Celui qui veut verser de l'argent à l'artiste pourrait ainsi le faire directement en cliquant sur l'icone. Il n'y aurait ainsi plus de parasites qui sous pretexte de lui faire de la pub lui pique en fait son argent. Les artistes peu connus auraient tout à gagner d'une telle démarche, quand aux gros je ne me fait pas de soucis pour eux, ils ont suffisament de relations pour retomber sur leurs pattes.

De plus la lutte de Trading Standard s'inscrit dans un contexte beaucoup plus large que ce problème de CDs corrompus et la réduire à cela relève au mieux de l'incompréhension totale ou au pire de la manipulation pure et simple. Il s'inscrit dans le cadre de la lutte des consommateurs pour leurs droits face aux grandes compagnies américaines et japonaise qui veulent dicter leur loi à tous et sur toute la planête, y compris aux collectivités publiques. Si nous laissons faire, il est prévisible que dans un avenir proche les archives publiques disparaissent et que pour pouvoir y accéder nous ayons à payer pour. Finis alors les bibliothèques publiques et leurs prêts gratuits. Cela aussi vaut bien la peine de se battre. De plus l'emprise de ces sociétés favorise déjà l'américanisation de notre culture par l'envahissement des films véhiculant le mythe du héros imbattable, grand massacreur d'indiens et d'extraterrestres, films préferrant les effets spéciaux et l'irréel au contenu et au message artistique ou intellectuel.

Que ferons les petits labels le jour où, au nom du Millenium Act, la puce controllant les droits d'accès à tous les fichiers de ta bécane refusera de lire les streams des sites internet de ces médias car cette puce ne trouvera pas le code Millenium? C'est cela aussi qui nous pend au nez si nous laissons faire les grosses sociétés.

Je suis pour ces petits labels, leur dévellopement et le dévellopement d'alternatives mais, pour que ces alternatives soient viables, cela doit s'accompagner d'une lutte contre les excess actuels comme la révision du droit de copyright. De plus je n'achéterais jamais un CD ou un quelquonque support que je ne puisse pas copier pour mon usage personnel. Tu objecteras que je ne peux pas copier un Goyat ou un Rembrant, je suis d'accord avec toi mais rien ne m'empèche d'aller dans un musée et de le prendre en photo où d'acheter un livre ou une reproduction et de donner, préter ou revendre ce livre et cette reproduction. C'est tout cela que le millenium act veut rendre impossible avec les médias électroniques. Ce coup de CDs corrompus restera sans doute un coup dans l'eau mails ils sont en train de préparer les prochains. Si nous laissons faire, nous devrons repayer pour consulter ce pour quoi nous avons déjà payé.

Imagines que tu ailles dans un garage acheter une voiture et le vendeur t'explique que la loi ayant changé, le prix de la voiture n'inclut qu'une seule utilisation de celle-ci et que chaque fois que tu veux la réutiliser tu doives la repayer, et que de plus tu n'as le droit ni de la revendre ni de la donner ou de la prêter, je ne parles même pas de la louer. Ne serais-ce pas le meilleur moyen pour faire disparaître à jamais les voitures? C'est bien ce qu'ils veulent faire avec toutes les oeuvres liées au Copyright.