Les CDs corrompus. by Dominique Tuesday August 13, 2002 at 11:06 PM |
dominique_pifpaf@hotmail.com |
Des CDs corrompus arrivent sur le marché. Le but de cette corruption est de lutter contre le piratage d'aprés les dires des 5 grandes compagnies de disques ayant introduit ce nouveau système de corruption.
O
Des disques audio corrompus appelés
« Copy-protected CDs » Qu'est-ce? -Ils ont l'apparence de CDs normaux. -Ils sont vendus dans les mêmes magasins. -Ils peuvent être étiquetés avec quelque chose
comme « Will not play on PC/Mac » Ces disques audio ont été volontairement corrompus
par les compagnies d'enregistrement pour les rendre plus à
lire sur les ordinateurs. Ces compagnies font ceci pour essayer de
diminuer l'échange de fichiers MP3 et la copie de CD. Cependant, ces disques corrompus peuvent avoir de gros problèmes
pour être lu sur: -lecteurs de voiture -consoles de jeux -lecteurs DVD -lecteurs portables -systèmes digitaux d'home cinéma -même certains lecteur de CD normaux. Sur les ordinateurs, ils peuvent: -simplement refuser d'être lu -bloquer la machine, obligeant de redémarrer la bécane -et dans des cas extrêmes: refuser de s'éjecter,
bloquer entièrement la machine vous obligeant de l'apporter à
réparer. Les types de corruption: -réduisent la résistance aux chocs, ce qui
raccourcit la durée de vie moyenne du CD -dégradent rapidement la qualité du son au fur et à
mesure que le disque devient vieux -peuvent causer des pannes prématurées dans les
vieux lecteurs audio. Comme vous pouvez le voir, le coût et les inconvénients
pour le consommateur sont élevés. Est-ce que cette
« protection contre la copie » fait son
travail? Pas actuellement: -Même avec les corruptions les plus complètes, il y a
toujours certains CD-ROM d'ordinateurs qui sont capables de lirent
parfaitement de tels disques. -Tout ce que les professionnels de la contrefaçon ont
besoin de faire est d'essayer plusieurs PCs jusqu'à ce qu'ils
en trouvent un qui fonctionne. -Même si cela ne marche pas, il est toujours possible de
copier un CD « protégé » en
branchant la sortie son d'un lecteur audio sur l'entrée ligne
de la carte son. -Les utilisateurs privés de tels disques ont déjà
trouvé d'autres moyens pour que ces CDs puissent être
lus normalement dans leurs ordinateurs: en couvrant les zones
corrompues de disque avec des autocollants ou des lignes faites au
feutre. Ainsi, qu'a réussi cette « protection contre la
copie »? Rien est la réponse courte. Mais essayez
de le faire comprendre aux compagnies du disque. Elles sont
convaincues qu'elles ont fait quelque chose contre le MP3, mais elles
ne savent pas quoi. C'est le mieux qu'elles ont réussi à
faire, et c'est une solution vraiment sans espoir. Cela fait qu'elles
ressemblent à des idiotes, et elles y tiennent mordicus comme
si elle voulaient réellement irriter tous leurs clients et
perdre tous leurs marchés. Peut-être pensent-elles qu'ils veulent passez par dessus et
que les individus vont accepter tous ces problèmes avec leurs
CDs. Beaucoup ne sont certainement pas au courant de ces problèmes
et ne vont probablement pas comprendre pourquoi leur CDs ne
fonctionnent pas, mais je pense que nous pouvons faire quelque chose
la contre: Bouton web sur votre site pour montrer votre support et
aider à propager le message, c'est ici. Dites le autour de vous. Soyez sur que votre famille et vos
collègues sache de quoi il retourne. Envoyez des mails ou
téléphonez à vos connaissances. Rapportez les CDs corrompus au magasin où vous les
avez achetés, expliquez le problème au vendeur et
insistez pour qu'il vous rende votre argent. Assurez-vous qu'ils
savent pourquoi vous ramenez ces disques. Les commerçants ne
vont comprendre ce problèmes que si leurs clients leurs en
parle. Aussi, les statistiques des compagnies d'enregistrement ne
vont montrer vos CDs que si vous les retournez. Votez avec vos
disques! Contacter Trading Standards: En Angleterre, Trading
Standards est supposé protéger les consommateurs de
problèmes comme celui-ci, mais nous avons eu très peu
de succès pour les persuader qu'il y a la quelque chose
contre lequel ils doivent faire quelque chose. Cependant, si
suffisamment de monde les pressent sur ce problème, ils
devront agir. Regardez ici
pour les détails de votre office locale. Nous croyons aussi
que de tels CDs corrompus ne peuvent pas être légalement
appelés CD -- ce qui a été clairement montré
par Philips
et Apple.
Si vous voyez un disque corrompu vendu comme un « CD »
ou « compact disc », Trading Standard doit
faire quelque chose la contre. Téléphonez leurs. Par
la suite ils recevront sûrement le message. Contactez les organisations locales de consommateurs:
Assurez vous que chaque organisations de consommateurs de votre pays
est au courant de ce problême. Si suffisamment de monde leur
en parle, ils vont savoir que c'est dans l'intérêt du
consommateur et ils vont faire quelque chose contre. Portez plainte: Si vous êtes riches, considérez
prendre des actions légales contre Sony (ou Midbar ou
n'importe qui d'autre) pour les dommages causés par ces CDs
corrompus. Particulièrement les utilisateurs d'iMac devraient
obtenir des compensations pour les frais de réparation qu'ils
ont subi pour sortir de leur machine des disques audio Sony
incorrectement labellés. (Cette option est seulement pour les
très riches.) (N.D.T.: Je pense personnellement que les
associations de consommateurs peuvent être très utiles
pour ce faire. Je ne connaît pas le système belge mais
en Suède par exemple, il suffit de demander, remplir et
renvoyer un formulaire, l'association se charge du reste pour régler
le litige. Ses avis n'ont pas l'effet contraignant des tribunaux
mais sont généralement suivis par les compagnies,
celles-ci ne souhaitant pas de publicité négative. De
plus, dans un cas comme celui-ci, il est certain que la presse
serait sûrement intéressée d'en parler.) Parlez en à votre bibliothèques. Demandez
s'ils sont au courant du problème et s'ils ont demandez à
leurs fournisseurs de ne leur livrer que des disques audio CDs en
parfaite conformité aux standards. Vous pouvez imprimer et
leur montrer quelques articles, en particulier celui de Philips
pour affirmer vos dires. Joignez le CDR:
Campagn for Digital Rights Quelques actions propres à l'Angleterre. Ils ont aussi une liste
de CDs corrompus. La page de Philips nous apprend entre autre que la prochaine
génération de graveurs de cette marque seront capable
de lire et d'écrire ces CDs corrompus. Les partisans du
Digital Millennium Copyright
Act (DMCA) américain ne vont certainement pas
être content. Les cinq compagnie à l'origine de cette corruption sont
Bertelsmann's BMG Entertainment, Vivendi Universal's Universal Music
Group, Sony Music Entertainment, EMI Recorded Music et AOL Time
Warner's Warner Music Group. Ce texte peut paraître
anodin mais il cache des enjeux importants.
Le fait que Philips essaie
de contrer cette technologie est révélateur. Philips
vient d'être débouté par l'EU dans son projet
d'alliance, projet qui lui aurait permit d'atteindre une taille
suffisante pour pouvoir concurrencer de manière efficace les
grandes compagnies européenne. Bruxelles, en refusant cette
alliance confirme la vassalisation de l'Europe et de son industrie
aux intérêts américains, le fait que cette
vassalisation ne soit plus du seul domaine économique mais que
les politiciens européens y participent activement est plutôt
mauvais signe. Un autre enjeu très
important est le droit du copyright. Historiquement ce droit a
beaucoup évolué. Si vous achetez un livre, vous pouvez
le lire et le relire autant que vous voulez pour le même prix,
vous n'avez pas le droit d'en faire une copie industrielle mais rien
ne vous empêche d'en faire des photocopies ou une copie
manuscrite. Le DMCA, s'il se généralise permettra
d'aller beaucoup plus loin. Non seulement, il permettra d'interdire
toute formes de copies même pour un usage personnel mais il
permettra de vous faire repayer si vous désirez relire ce que
vous avez déjà lu. Les partisans de cet acte anticipent
l'histoire et profitent du fait qu'à l'heure actuelle,
l'usage de lire des livres sur la toile ou sous forme de CDs n'en ai
qu'à ses premiers pas et n'est pas encore généralisé. Pour ceux comprenant
l'anglais, le site personnel de
Richard Stallman, un des pères du projet GNU et des
logiciels libres proposent des textes éclairés et très
intéressant sur le copyright et sur pleins d'autres choses. Pour les francophones, le
flash informatique spécial été 2001 du 4
septembre 2001 de l'école polytechnique de Lausanne sur les
logiciels libres est très intéressant et dans le
contexte de cette article je recommande particulièrement la
lecture de la traduction d'une conférence
de Stallmann sur le copyright. Un autre article
passionnant est celui de Philippe Quéau, directeur de la
division de la société de l'information à
l'UNESCO sur l'intérêt général et la
propriété intellectuelle. « Il en est des
livres comme du feu de nos foyers, on va prendre le feu chez son
voisin, on l'allume chez soi, on le communique à d'autres et
il appartient à tous. » Voltaire Anatole France: «Notre droit défend au riche comme au
pauvre, dans une majestueuse égalité, de voler du pain
et de mendier au coin des rues.»
uk.eurorights.org/issues/cd/quick/
Image by Dominique Tuesday August 13, 2002 at 11:07 PM |
image
Droits by vanherstal Wednesday August 14, 2002 at 11:12 AM |
jvanherstael@altern.org |
Le combat pour une libre circulation des biens culturels ne doit pas s'envisager uniquement d'un point de vue de "consommateur" et c'est ce que je reproche à cet article. Tentons des initiatives ou les oeuvres d'art circuleraient en dehors du marché dominant sans en faire pour autant un marché souterrain, miroir illégal du premier. Par exemple: grâce entre autre à Internet, de nombreux groupes et labels indépendants se font connaître et diffusent leur travail à une plus grande échelle. C'est cela qu'il faut encourager et consolider juridiquement. Par contre, se battre avec rage pour l'unique plaisir de copier des cds, généralement les plus commerciaux, voilà qui me semble parfaitement rentrer dans la logique égoïste mise en place par les majors elles-mêmes.
Cupidité by Dominique Wednesday August 14, 2002 at 03:44 PM |
dominique_pifpaf@hotmail.com |
Vas lire les liens en bas de l'article notamment celui sur la conférence de Stallman.
Les partsans du droit de copyright veulent imposer leur dictat qui ne favorisera que les grosses maisons d'éditions. Déjà à l'heure actuelle, seules les locomotives, les artistes vendant beaucoup de disques recoivent de l'argent des maisons d'édition. Les autres ne recoivent rien, ces sociétés leur disant: Oh mais comprenez que nous faisons de la pub pour vous, la vente de vos disques sert à payer cette pub.
De nombreuses radios internet commencent à disparaître car elles ne peuvent pas payer les redevances introduites récemment aux USA pour de telles radios. Loins de concurrencer les maisons de disque, ces radios présentent souvent une programmation originale permettant de faire connaître d'autres artistes que les grosses pointures du show business que nous entendont sur toutes les radios de l'Europe à la Chine en passant par l'Afrique et les Amériques. Faire connaître ces artistes permet de faire vendre leurs disques car quelqu'un qui aime un artiste achète ses disques. En faisant disparaître ces radios, les majors prouvent qu'elles méprisent les intérêts des artistes quand ceux-ci ne sont pas des vedettes.
De tels CDs corrompus sont un scandale, l'article ci-dessus le montre trés bien ainsi que leur totale innéficacité pour lutter contre la copie abusive.
Pour en revenir au copyright, le Millenium Act à des buts des plus clairs et Stallman le démontre trés bien. Cela vise à imposer une législation restrictive sur les médias électroniques à un moment, maintenant, où l'usage de ses médias n'est pas encore généralisé. Ainsi tous les futurs utilisateurs de ces médias seront mis devant le fait accompli et devront passer à la caisse chaque fois qu'ils voudront consulter une oeuvre qu'ils auront déjà consultée. Dans de telles conditions, il me semble non seulement normal, mais également profitable et nécessaire de présenter le point de vue des consommateurs.
Pour mettre en avant l'intérêt des artistes, Stallman en parles trés bien mais apparament tu n'as même pas lu sa conférence, il serait tout à fait possible de mettre au point sur le net un système de payement direct à l'article sous forme d'une petite icone dans un coin de l'écran. Celui qui veut verser de l'argent à l'artiste pourrait ainsi le faire directement en cliquant sur l'icone. Il n'y aurait ainsi plus de parasites qui sous pretexte de lui faire de la pub lui pique en fait son argent. Les artistes peu connus auraient tout à gagner d'une telle démarche, quand aux gros je ne me fait pas de soucis pour eux, ils ont suffisament de relations pour retomber sur leurs pattes.
De plus la lutte de Trading Standard s'inscrit dans un contexte beaucoup plus large que ce problème de CDs corrompus et la réduire à cela relève au mieux de l'incompréhension totale ou au pire de la manipulation pure et simple. Il s'inscrit dans le cadre de la lutte des consommateurs pour leurs droits face aux grandes compagnies américaines et japonaise qui veulent dicter leur loi à tous et sur toute la planête, y compris aux collectivités publiques. Si nous laissons faire, il est prévisible que dans un avenir proche les archives publiques disparaissent et que pour pouvoir y accéder nous ayons à payer pour. Finis alors les bibliothèques publiques et leurs prêts gratuits. Cela aussi vaut bien la peine de se battre. De plus l'emprise de ces sociétés favorise déjà l'américanisation de notre culture par l'envahissement des films véhiculant le mythe du héros imbattable, grand massacreur d'indiens et d'extraterrestres, films préferrant les effets spéciaux et l'irréel au contenu et au message artistique ou intellectuel.
Que ferons les petits labels le jour où, au nom du Millenium Act, la puce controllant les droits d'accès à tous les fichiers de ta bécane refusera de lire les streams des sites internet de ces médias car cette puce ne trouvera pas le code Millenium? C'est cela aussi qui nous pend au nez si nous laissons faire les grosses sociétés.
Je suis pour ces petits labels, leur dévellopement et le dévellopement d'alternatives mais, pour que ces alternatives soient viables, cela doit s'accompagner d'une lutte contre les excess actuels comme la révision du droit de copyright. De plus je n'achéterais jamais un CD ou un quelquonque support que je ne puisse pas copier pour mon usage personnel. Tu objecteras que je ne peux pas copier un Goyat ou un Rembrant, je suis d'accord avec toi mais rien ne m'empèche d'aller dans un musée et de le prendre en photo où d'acheter un livre ou une reproduction et de donner, préter ou revendre ce livre et cette reproduction. C'est tout cela que le millenium act veut rendre impossible avec les médias électroniques. Ce coup de CDs corrompus restera sans doute un coup dans l'eau mails ils sont en train de préparer les prochains. Si nous laissons faire, nous devrons repayer pour consulter ce pour quoi nous avons déjà payé.
Imagines que tu ailles dans un garage acheter une voiture et le vendeur t'explique que la loi ayant changé, le prix de la voiture n'inclut qu'une seule utilisation de celle-ci et que chaque fois que tu veux la réutiliser tu doives la repayer, et que de plus tu n'as le droit ni de la revendre ni de la donner ou de la prêter, je ne parles même pas de la louer. Ne serais-ce pas le meilleur moyen pour faire disparaître à jamais les voitures? C'est bien ce qu'ils veulent faire avec toutes les oeuvres liées au Copyright.