arch/ive/ief (2000 - 2005)

Affaire faust: ils sont devenus fous
by J. Coopmans Wednesday August 07, 2002 at 06:35 PM
Johnny_Coopmans@hotmail.com 0495698650

Réaction d'un délégué du SETCa de bruxelles sur les récents développements de l'affaire faust

Julien Verstraeten, délégué permanent commerce SETCa de Bruxelles
réagit sur le conflit actuel au SETCa .

Ils sont tous devenus fous !


Qu'est-ce que vous pensez sur la venue d'un administrateur judiciaire place Rouppe ?

L'ensemble des secrétaires responsables de ce conflit dramatique que ce soit Roland le secrétaire national du SETca, ou les secrétaires de Bruxelles y compris Albert Faust gèrent cette affaire comme des nuls, y compris la mise sous tutelle. Que l'épisode de l'administrateur judiciaire se termine le plus rapidement possible! C'est lamentable. Tout cela est dangereux pour le mouvement syndical.

La solution pour toi se trouve où et comment ?

Des propositions de solution j'en ai fait. Des le départ au comité exécutif fédéral j'ai proposé qu'un huissier tienne toute la comptabilité, que Faust ne soit pas licencié mais suspendu avec interdiction de toucher aux pièces comptables et que le comité exécutif de Bruxelles soit saisi de ce problème. Ensuite j'ai proposé que Faust retire sa plainte en justice pour un administrateur judiciaire et en contrepartie que l'on le laisse s'exprimer et se défendre devant un comité exécutif. J'en ai parlé à plusieurs protagonistes du conflit actuel tant bruxellois que fédéraux mais personne ne veut entendre. Ils sont devenus fous. Que Faust allait réagir c'était normal, mais actuellement le dérapage est complet.
Des délégués se battent entre eux . Il faut rendre la responsabilité syndicale à la base, à un comité exécutif. C'est cela la démocratie syndicale. Et s'il est prouvé alors qu'il y a eu des malversations de la part D'Albert Faust il faut le licencier. Mais c'est à la base de le décider. Il faudra revoir les statuts pour rendre aux délégués d'entreprise une responsabilité et un pouvoir qu'ils n'auraient jamais du perdre. Dans n'importe quelle hypothèse il faudra de toute façon se réunir, panser les blessures et repartir. La lutte pour les droits des travailleurs doit reprendre.

Johnny Coopmans 7/08/02

Tout à fait d'accord
by Dominique Wednesday August 07, 2002 at 08:49 PM
dominique_pifpaf@hotmail.com

Je souscrit tout à fait à ton analyse, la démocratie pour être réelle doit être l'affaire de la base, les responsables devenant de ce fait de simples gestionnaires limogeables en cas d'abus.

Pour le reste, les responsables politiques ont toujours été trés forts pour se quereller plutôt que se mettre d'accord. Ils semblerait même, dans un contexte plus large celui des gouvernements, que la seule chose sur laquelle ils arrivent à se mettre d'accord soient les mesures visant à protéger leur emprise (et celle du capital) sur les masses.

démocratie et pouvoir...
by thitho Thursday August 08, 2002 at 08:31 AM

Je m'insurge

Verstraeten dit:

"Il faut rendre la responsabilité syndicale à la base, à un comité exécutif. C'est cela la démocratie syndicale."

et un poil plus loin:

"Mais c'est à la base de le décider. Il faudra revoir les statuts pour rendre aux délégués d'entreprise une responsabilité et un pouvoir qu'ils n'auraient jamais du perdre. "

Monsieur Verstraeten se fourre le doigt dans l'oeil, mais surtout il contribue à dénaturer ce qu'est la démocratie. La démocratie ne peut se fonder sur le pouvoir de délégués d'entreprise, mais sur le mandat que ceux-ci obtiendraient de leurs mandants. Les mots utilisés ici reprennent les bons vieux principes de la "démocratie" représentative que nous connaissons. Remplacez syndicat par société, comité exécutif par gouvernement...

Tiens, est-ce que hier je n'entends pas encore que, dans le cadre des mouvements anti-carrefour, la SETca ne réagissait-elle pas en râlant contre les mouvements spontanés? Allez vous faire foutre! Il faut vraiment un gouvernement ouvertement "de centre-droit" comme celui de Berlusconi pour provoquer une grève générale péniblement suivie par les syndicats (pour rappel: quand cela a eu lieu, deux des trois syndicats les plus importants n'ont suivi que parce que les mouvements spontanés étaient gigantesques).

Les syndicats se sont gangrenés de cultures libérales au cours du temps. Il est temps, archi-temps de s'interroger sur la culture de "gauche" qu'ils véhiculent...

Et qu'on ne vienne pas m'emmerder avec l'idée que je ferais en aucune façon le jeu de la droite: les syndicats ne sont-ils pas des "partenaires sociaux" des patrons?

"-Alors, c'est quand qu'elle finit cette grève?
"-Ah mais quand vous voulez, hein, c'est vous le patron".
(Coluche - le syndicaliste)