arch/ive/ief (2000 - 2005)

Un système électoral "bien pensé" ...
by arty Tuesday August 06, 2002 at 10:48 AM
arty@ARTivisme.net

Une seule phrase qui résume tout ...

Extrait d'article du journal Le Soir :

"Et s'il fut impossible d'empêcher les Boliviens de voter massivement pour Morales au premier tour du scrutin, il fut bien plus facile de dissuader les partis politiques de voter pour lui au second tour"

Source : "Un président pour l'establishment", Yannick Minsier, Le Soir en Ligne, 06/08/2002

Cette phrase illustre tellement bien le fait que la démocratie représentative n'est qu'un système permettant au pouvoir de contrôler les masses en leur donnant l'illusion de participer démocratiquement aux processus de décision --> ne faudrait-il pas la remplacer par la démocratie directe ?

--> http://ARTivisme.net/netdemo.htm

Oui!
by Peter Morlion Tuesday August 06, 2002 at 12:45 PM
dikkexpierre@yahoo.com

Oui! C'est ce que les anarchistes disent déjà plus de 150 années. Et l'excuse que le parlemant n'est qu'une forum pour faire de la propagande, c'est bullshit.
(Excusez moi pour le mauvais français)

anarchie versus démocratie
by Tony Tuesday August 06, 2002 at 11:16 PM

Je n'ai jamais compris comment l'anarchie pouvait éviter le désordre. S'il n'y a pas d'autorité, comment éviter que les plus forts s'imposent ? - Vous me direz que c'est déjà le cas en démocratie, mais ça ne change rien à l'argument. L'anarchie reposerait-elle sur l'auto-contrôle des individus ?

La démocratie nécessite en effet d'être conjuguée à une population ayant les moyens réels d'être bien informée. C'est une condition "sine qua non". Cela suppose au moins 3 choses :
- une éducation suffisante (alphabétisation ou au moins accès aux informations d'une manière ou d'une autre, développement du sens critique) ;
- l'existence de médias indépendants et leur libre accès ;
- la liberté de s'associer et de faire valoir son point de vue (et de se présenter aux élections).

Sans cela, la démocratie pourra être prise en otage, comme ce fut le cas en Bolivie.

Mais jusqu'à preuve du contraire, je ne vois pas d'autre système pouvant le remplacer et offrir un monde plus juste.

Il y a eu sur ce site récemment un article sur le mouvement zapatiste au Chiapas, Mexique. Il a été dit qu'ils étaient anarchistes sans le dire. Cependant, il me semble qu'il y avait néanmoins une autorité au sein de ce mouvement, bien que justement sous fort contrôle démocratique.

Mais peut-être n'ai-je pas compris ce que revendiquent les anarchistes ? Dans le language courant, anarchie signifie il est vrai "désordre, chaos"...

Merci de me répondre, je reste curieux.

Tony.

démocratie directe
by Dominique Wednesday August 07, 2002 at 02:57 AM
dominique_pifpaf@hotmail.com

Si je regarde en Suisse qui est une démocratie directe, le jeu politique est autant pipé qu'ailleurs.
La Suisse est en fait une des plus vielles affaire de famille.
Cela est valable pour tout, depuis le logement à la politique en passant par le travail.
Un gag qui l'illustre bien est celui de Rochat qui va se présenter pour un travail. Le chef du personnel lui demande: "Vous vous appelez Rochat, comme le Rochat de la banque d'en face?"
"Non, comme le cantonnier."
"Hem, bon. On vous écrira, merci d'être venu."
S'il avait répondu oui, le chef se serait excusé, il serait parti et revenu quelques minutes plus tard avec le patron qui lui aurait dit: "Bien M. Rochat, nous avons une proposition à vous faire qui nous l'espérons, vous intéressera."

Le terrain en Suisse appartient à quelques uns, à Genève par exemple, 90% de la ville appartient à une dizaine de familles. La pluaprt des vallées alpines appartiennent à rarement plus de 3 familles, depuis la rivíère jusqu'au cime des mpntagnes en passant par les hotels et les remontées mécaniques.

La politique est le reflet de cette situation. Si tu es issus d'une bonne famille, ta promotion dans le parti sera assurée, autrement tu feras carrière dans la base dans la plupart des cas. Le peuple vote, mais une fois élus ses représentant font ce qu'ils veulent et plus tu montes en direction de la Berne fédérale, moins ils ont de comptes à rendre. Il y a bien le droit d'initiative et de référendum, mais la encore ce sont les gouvernements qui décident quand un objet va passer en votation et il leur est déjà arrivé de laisser dormir une initiative de nombreuses années dans l'attente du moment favorable. Je crois que dans toute l'histoire de ce droit d'initiative, il n'y en a que 2 qui ont été acceptée au niveau fédéral par le peuple.

D'aprés ce que j'ai conpris, au Chiapas, ils ont une autre organisation. C'est la base qui prend les décisions et les politiques ne sonr que de simples coordinateurs et éxécutants. Les décisions sont prises dans les quartiers et dans les villages par ceux qui vont en subir les conséquences.

Quand à l'anarchisme, je connais assez mal, je crois qu'il n'y a pas un anarchisme mais plusieurs tendances depuis ceux qui refusent toute organisation politique jusqu'à ceux qui sont pour une politique où les décisions sont prises, comme au Chiapas, par ceux qui vont en subir les conséquences.

Personellement, j'agrée tout à fait avec cette vision de la politique. Les politiciens devraient être de simples éxécutants qui devraient pouvoir être limogés scéance tenante en cas de non respect de leur part des décisions prises par les gens dans leur proximité. Il ne devraient également pas pouvoir retirer d'avantages ou pouvoirs particuliers de par leur fonction.

sur l'anarchisme, pour Tony et bien d'autres
by Tanguy Wednesday August 07, 2002 at 09:24 AM

cher Tony,

contrairement à ce beaucoup pensent et laissent entendre, l'anarchie en tant que système social n'est pas synonyme d'absence d'organisation, ni de désordre. Je ne sais pas ce que tu entends exactement par "fort contrôle démocratique", mais je peux te dire en tout cas que le(s) projet(s) de société des mouvements libertaires est bien plus que la simple démocratie directe. Refus de toute autorité, fédéralisme, mutualisme, coopération, entente et entraide, ... ces maîtres-mots (!) de l'anarchisme sont bien éloignés du chapeau "terroriste" que d'aucuns font porter aux anarchistes. Si cela t'intéresse, tu trouveras une bonne synthèse de l'anarchisme à l'adresse suivante: http://perso.respublica.fr/libertaire/archive/2000/228-mai/anarchisme.htm

Voir aussi la bibliothèque libertaire: http://bibliolib.net/

Amitiés

anarquia es libertad
by thitho Thursday August 08, 2002 at 08:54 AM

On pourrait ajouter à la liste des mots:

auto-gestion, révocabilité des mandats, égalité & liberté...

Et puis discuter des nuances sur la propriété, les réseaux, la violence, le participationnisme.

Pour répondre au problèmes des "plus forts" qui finiraient par s'imposer, il suffit simplement de dire que, dans un cadre où la capacité de décision personnelle est favorisée, encouragée et développée, le "plus fort" finit toujours par se faire remettre à sa place.

Au No Border Camp, si tout n'a pas été parfait, on n'a vu aucune "figure marquante" se détacher (pas même moi, c'est tout dire :-) ).

Les disputes et bagarres ont été extrêmement rares et je peux même dire que les rares problèmes auxquels j'ai assisté concernait la présence de soc-dém à la culture effectivement hiérarchisée.

La hiérarchie serait-elle (ciel!) une question de culture? On peut se poser la question... J'en entends déjà bondir!

hasta etc.

thitho