arch/ive/ief (2000 - 2005)

Chine : répression contre importantes manifestations ouvrières
by K Sunday August 04, 2002 at 05:09 PM

Le refus du gouvernement chinois d'autoriser des syndicats indépendants attise les protestations ouvrières, a déclaré Human Rights Watch dans un nouveau rapport. 2 août 2002

Chine : La répression aggrave les manifestations ouvrières
le 2 août 2002 -
Le refus du gouvernement chinois d'autoriser des syndicats indépendants attise les protestations ouvrières, a déclaré Human Rights Watch dans un nouveau rapport publié aujourd'hui.

Le rapport de 50 pages, intitulé "Payer le prix : L'agitation ouvrière dans le Nord-Est de la Chine", analyse en détail les manifestations qui se sont déroulées de mars à mai 2002 dans trois villes du Nord-Est de la Chine, et la réponse du gouvernement face à ces évènements.

"Le Parti Communiste Chinois est confronté à un sérieux dilemme : il prétend protéger les ouvriers, mais ces mêmes ouvriers manifestent dans la rue", a déclaré Mike Jendrzejczyk, le directeur de la division Asie du bureau de Human Rights Watch à Washington. "Les ouvriers veulent avoir le droit de former leurs propres syndicats. Ils veulent avoir leur mot à dire dans les décisions qui concernent leur travail et leurs avantages."

Ces manifestations sans précèdent ont été les plus longues depuis le mouvement pro-démocratique de 1989. A Liaoyang, les méatallos licenciés des anciennes entreprises d'Etat sont descendus dans la rue par intermittence durant 10 semaines. A Daqing, les ouvriers licenciés qui travaillaient dans le secteur pétrolier se sont heurtés à une importante démonstration de force, et les forces de sécurité ont détenu au moins soixante ouvriers pour une période allant de 24 heures à deux semaines. A Fushun, des milliers de mineurs licenciés et des ouvriers provenant des usines situées aux alentours ont bloqué les routes et les lignes de chemins de fer jusqu'à ce qu'on leur donne une certaine somme d'argent.

Quatre des principaux dirigeants des manifestations de Liaoyang ont été inculpés le 30 mars 2002 après avoir tenté pendant quatre années de porter les plaintes des ouvriers à l'attention des autorités locales. Ils pourraient être jugés n'importe quand. Yao Fuxin, Pang Quingxiang, Xiao Yunliang et Wang Zhaoming sont accusés de " réunion, marches et manifestations illégales " et risquent cinq ans de prison. Les quatre hommes ont été détenus pendant presque cinq mois, au cours desquels ils ont eu un accès limité voire inexistant à leur famille et pas de représentation juridique.

En Chine, les entreprises détenues par l'Etat, qui ont un jour promis aux ouvriers un emploi à vie et une retraite assurée, ont réduit le nombre de leurs employés ou fermé leurs portes. De nombreux ouvriers, dont certains travaillaient depuis des dizaines d'années, attendent de recevoir des mois de salaires impayés et ont perdu leur retraite, ainsi que leurs avantages sociaux et leur protection santé.

"Ces ouvriers manifestent contre l'hypocrisie du gouvernement chinois", a déclaré Mike Jendrzejczyk. "Bien que la constitution chinoise appelle les ouvriers 'les maîtres du pays', le gouvernement traite les ouvriers qui manifestent comme des criminels." La loi chinoise interdit aux ouvriers de s'organiser de manière indépendante. Seule une organisation, la Fédération Chinoise des Syndicats, peut légalement représenter les ouvriers, et elle est sous le contrôle des autorités. Elle ne s'est jamais prononcée contre les lois et règlements utilisés pour justifier le fait de mettre des activistes syndicaux en prison.

Human Rights Watch considère que la réponse du gouvernement chinois à ces trois manifestations a été relativement contenue, en partie peut-être parce que l'agitation syndicale menace la légitimité du Parti Communiste Chinois, et que les autorités ont peur de provoquer une réaction encore plus violente et étendue si elles sévissent trop durement. Dans leur traitement des manifestations, les responsables chinois violent les droits fondamentaux de libre association, de libre expression et de libre réunion. Les autorités refusent de délivrer des autorisations de manifester, menacent les ouvriers salariés de perte de salaire au cas où un membre de leur famille participerait à des rassemblements, et limite l'accès aux media dans les zones concernées. Les forces de sécurité attaquent physiquement les manifestants, en mettent beaucoup en captivité pour de courtes périodes, refusant de les libérer s'ils ne promettent pas de renoncer à manifester de nouveau.

Human Rights Watch appelle le gouvernement chinois à libérer immédiatement et sans conditions tous ceux qui sont détenus pour faits d'activités pacifiques dont le but est de promouvoir les droits des ouvriers à s'associer librement. Cette demande urgente concerne les ouvriers détenus suite aux manifestations de cette année dans le Nord-Est, ceux détenus pour activisme syndical durant le mouvement pro-démocratique de 1989 et durant l'année 1992 et la période 1997-1998, et ceux détenus pour avoir révélé les problèmes des ouvriers devant un large public en Chine et devant les media internationaux.

La Chine devrait aussi tenir ses obligations envers la Convention des Droits Economiques, Sociaux et Culturels qu'elle a ratifiée en 2001. La Chine a déclaré que l'application de l'Article 8(1)(a) doit être en accord avec la Loi Syndicale Chinoise - cette même loi qui nie aux ouvriers chinois le droit de former des syndicats indépendants.

En tant que membre de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), la Chine est obligée de respecter ses principes fondamentaux qui incluent la libre association et le droit de négociation collective. Human Rights Watch appelle les partenaires commerciaux de la Chine et les gouvernements engagés dans un 'dialogue' bilatéral sur les droits humains à faire pression sur Beijing pour que les autorités demandent l'aide de l'OIT pour réformer leurs pratiques syndicales et de les rendre conformes aux standards internationaux de liberté d'association.

Human Rights Watch lance un appel aux entreprises faisant des affaires en Chine, les exhortant à s'abstenir d'obtempérer aux demandes des autorités chinoises d'établir une discrimination envers, de licencier ou de punir de quelque manière que ce soit, les ouvriers qui essaient de former leurs propres syndicats, de manifester pacifiquement contre leurs conditions de travail ou de faire grève.

Le rapport de Human Rights Watch, "Payer le prix : L'agitation ouvrière dans le Nord-Est de la Chine", est disponible en anglais à l'adresse
http://hrw.org/reports/2002/chinalbr02/.

Autres infos sur le sujet :

La Chine : l'autre champion de la tolérance zero !
http://www.archive.indymedia.be/front.php3?article_id=27782

La Chine en "transition" vers le libéralisme économique et l'augmentation des inégalités.
http://www.monde-diplomatique.fr/2002/04/WANG/16310

HRW
by sasa Sunday August 04, 2002 at 10:47 PM

Le HRW, cette même organisation qui classe le FARC et la résistance Palestinienne comme acteurs terroristes et qui congratule l'armée israélienne car elle n'utilise plus de civils comme bouclier humain.
Bouh les méchants chinois!

source http://hrw.org

Methodes Staliniennes
by K Sunday August 04, 2002 at 11:57 PM

Merci pour les ouvriers Chinois !
Belle preuve de solidarité, sasa !

Quant à cette petite diversion destinée à discréditer abusivement HRW. C'est minable...
Ci-dessous les condamnations de HRW contre l'armée israélienne.

Condamnation de la frappe aérienne israélienne contre une zone civile très peuplée - 23 juillet 2002 -
La frappe aérienne de ce jour lancée par les Forces de Défense Israélienne contre un immeuble de Gaza, abritant une large population montre clairement que toutes les précautions possibles n'ont pas été prises pour éviter de faire des victimes civiles, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. HRW a condamné cette attaque qualifiée de violation du droit humanitaire international.
http://hrw.org/press/2002/07/gaza072302.htm

"Les abus que nous avons étudiés, à Jénine, sont extrêmement graves et dans certains cas, ils semblent constituer des crimes de guerre," a déclaré Peter Bouckaert, chercheur à Human Rights Watch et membre de l'équipe d'enquête.
http://hrw.org/reports/2002/israel3/

List of donors of HRW for (Joseph?) K.
by anti-HRW Monday August 05, 2002 at 02:03 AM

DONORS OF $100,000 OR MORE
The Aaron Diamond Foundation
The Ford Foundation
Estate of Anne Johnson
The J. M. Kaplan Fund
The Fanny and Leo Koerner Charitable Trust
The John D. & Catherine T. MacArthur Foundation
Donald Pels
The Ruben and Elisabeth Rausing Trust
The Rockefeller Foundation
Susan and George Soros

Do you really think that these people would give such amounts of money to an organisation that goes into their interests?

Do you think Soros cares about Chinese workers?

Or could it be that HRW serves exactly the interests of the people who pay them?

Rockefeller, Soros and Ford, hmm, it seems that you chose some fine allies, K.

double- triple-jeu
by thitho Monday August 05, 2002 at 08:56 AM

étant donné que la Chine est en train (?) de s'ouvrir au capitalisme de manière sauvage, les dirigeants chinois ne chercheraient-ils pas à retarder la constitution de véritables syndicats ouvriers, indépendants d'un pouvoir qui les livre progressivement aux multinationales?

HRW dénonce quelque chose contre les méchants communistes qui le deviennent de moins en moins (l'ont-ils jamais été?).

Il y a de l'ordre du double, voire du triple jeu derrière HRW, car si des ouvriers veulent se constituer en syndicats indépendants du pouvoir chinois, c'est un truc à ne pas négliger; à moins qu'il ne s'agisse encore de syndicalistes jaunes (oui, bon, vous m'avez compris), il n'est pas impossible que dans cette information se trouve un germe de résistance à la globalisation capitaliste telle que rêvée par ceux qui se serrent la main désormais, càd dirigeants américain, russe et chinois (dois-je vous rappeler cette réunion mémorable où GW, Poutine et leur homologue chinois posaient en tenues traditionnelles pour entériner leurs ouvertures communes?).

Alors, HRW, probablement faux derche (et je n'en doute que fort peu), mais gouvernement chinois super faux derche...

hasta etc.

thitho

To Mr Anti-HRW
by K Monday August 05, 2002 at 11:08 AM

Mr "Anti-HRW" (pro-China?), your way of thinking is pure stalinism.

Awfull capitalists like Soros want to seem humanistic people, and to seem "clean" peoples. That's probably why they give money to HRW or other organisation, such as public health organisation....
But you can't infere from that that these organisations are always wrong. Otherwise, you have to proof it.

I don't care about HRW, I care about is it true information or not.
Do you have any information against the above statement about China ?

Do you know that China economic policy is now liberal capitalism within WTO ?
As you say :
"it seems that you chose some fine allies, "Anti-HRW"."

Here, the same information from Amnesty International.

RÉPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE : « Nous voulons manger, nous voulons du travail. »*
jeudi 2 mai 2002
Index AI : ASA 17/021/02
En Chine, l'agitation grandissante du monde du travail fait l'objet d'une forte répression qui se traduit notamment par des emprisonnements, des actes de torture et le non-respect de droits humains fondamentaux comme la liberté d'association et d'ex-pression, a déclaré Amnesty International dans un nouveau rapport qui paraît ce jour (30 avril), veille du 1er mai.
« Des travailleurs en colère qui mani-festaient contre les licenciements, les salaires impayés, les conditions de travail déplorables et la corruption de l'en-cadrement ont été confrontés à l'intervention musclée de la police et à la répression. Les affrontements entre travailleurs et policiers armés ont fait plusieurs victimes et se sont soldés par des arrestations. Il est fréquent que ces manifestations ne soient pas portées à la connaissance du public, car les autorités locales cherchent à dissimuler la gravité et l'ampleur des mouvements de protestation », a indiqué l'organisation de défense des droits humains.
De nombreux militants et sympathisants du mouvement syndical ont été passés à tabac, pendant les manifestations ou peu après, et écroués, puis remis en liberté après une courte période de détention. D'autres, essentiellement les organisateurs de ces rassemblements, ont été formellement inculpés et condamnés à de lourdes peines d'emprisonnement. Les autorités ont égale-ment pris pour cible les journalistes et les avocats, qui s'exposent à des manœuvres d'intimidations, voire à des arrestations, s'ils prennent ouvertement parti pour les travailleurs.
Cao Maobing, militant syndicaliste dans une manufacture de soie à Funing, dans la province du Jiangsu, a indiqué qu'en 2001, après avoir organisé une grève et tenté de créer un syndicat pour lutter contre la corruption des directeurs de l'usine, il avait passé sept mois à l'hôpital psychiatrique n° 4 de Yancheng, où on lui aurait administré de force des médicaments et des électrochocs.
Depuis la fin des années 80, il y a eu en Chine plusieurs tentatives de former de syndicats indépendants pour faire entendre la voix des travailleurs. Toutefois, elles ont à chaque fois été rapidement réprimées et les chefs mis en prison.
Certes, les contacts entre les syndicats étrangers et la Fédération nationale des syndicats chinois (FNSC, l'organisme syn-dical officiel) sont de plus en plus fréquents, mais il est rare que les questions concernant l'indépendance des syndicats et la détention de militants syndicalistes soient ouvertement abordées.
Amnesty International publie également ce jour un document qui expose le cas de personnes détenues dans les prisons chinoises, dont certaines ont été emprisonnés pour avoir tenté de défendre les droits des travailleurs. Il y a, parmi elles, des personnes qui sont emprisonnées depuis 1989, qui ont été torturées et se trouvent dans un état de santé critique. Les membres d'Amnesty International engagent les syndicats à faire connaître ces cas individuels et à promouvoir les droits humains des travailleurs en général lors de leurs contacts avec le gouvernement chinois et le syndicat officiel. Amnesty International exhorte les autorités chinoises à permettre aux tra-vailleurs du pays d'exercer pleinement et librement leurs droits à la liberté d'asso-ciation et d'expression, y compris celui de créer des syndicats indépendants et d'orga-niser des manifestations pacifiques, sans qu'ils aient à craindre d'être placés en détention ou torturés.
Contexte
Le processus de libéralisation de l'économie chinoise est marqué par la fermeture de grandes entreprises d'État qui procèdent à des millions de licenciements. Bien souvent, les primes de licenciement et les allocations promises aux travailleurs ne leur sont jamais versées, et de nombreuses affaires de détournement de ces fonds par des fonctionnaires corrompus sont signalées.
Quant aux travailleurs qui ont un emploi, leurs conditions de travail sont souvent très difficiles : les heures supplémentaires sont fréquemment obligatoires ; les travailleurs peuvent se voir refuser le droit de se marier ; il leur est souvent interdit de se déplacer à l'intérieur de l'usine (où ils sont logés) ou d'en sortir en dehors des heures de travail ; de parler pendant le travail ; et ils peuvent recevoir une amende s'ils se rendent trop souvent aux toilettes. La plupart du temps, les travailleurs qui se plaignent de leurs conditions de travail sont congédiés, ou leurs doléances restent lettre morte.
Il arrive fréquemment que des travailleurs soient exposés à des produits chimiques ou à des explosifs sans que soient prises les mesures de sécurité adéquates. Aussi les accidents graves sont-ils monnaie courante : au cours des six premiers mois de l'année 2001, on estime à environ 1 200 le nombre de personnes qui auraient trouvé la mort dans 64 sinistres industriels. Selon certaines informations, dans les usines de la zone économique spéciale de Shenzhen, au sud de la Chine, il y a en moyenne 13 ouvriers qui perdent un doigt ou un bras chaque jour, et un ouvrier qui meurt d'un accident du travail tous les 4,5 jours.
Les syndicats indépendants sont interdits en République populaire de Chine. C'est la Fédération nationale des syndicats chinois (FNSC) qui régit toute l'activité syndicale du pays. En octobre 2001, la Loi relative aux syndicats a été modifiée. Pourtant, malgré quelques améliorations, la version remaniée de la loi continue de restreindre rigoureusement le droit des travailleurs à la liberté d'association et d'expression, et certains amendements ont même fait régresser les droits des travailleurs.
En ratifiant le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), le 28 février 2001, le gouverne-ment chinois a fait un important pas en avant ; il a en effet reconnu son obligation de veiller à ce que le peuple chinois bénéficie de ces droits. Toutefois, les autorités chinoises ont apporté une réserve à l'article 8 du Pacte qui garantit les droits syndicaux, et en particulier à l'article 8-1-a relatif à la liberté d'association.
* Selon les informations recueillies, ce slogan était scandé par des travailleurs participant aux manifestations de mars 2002 dans la ville de Liaoyang.

http://www.amnestyinternational.be/doc/article.php3?id_article=359

... fallait y penser avant.
by red kitten Monday August 05, 2002 at 11:32 AM
redkitten@indymedia.be

Il n'est pas évident de savoir ce qui ce passe vraiment en Chine ... D'autant plus qu'il n'est pas évident de savoir ce qui se passe vraiment en Belgique (Les médias donnent-ils un apperçu correct de la situation sociale à côté de notre porte? Non).

* QUI CROIRE ? *

Mais le problème de HRW, comme d'Amnesty International, et comme beaucoup d'ONGs, de médias et de personnalités bien pensantes est qu'ils ont perdu tout crédit.

Ils ont mentis sur Timissoara, sur Tien-An-Men, sur le Koweit et la guerre du Golf, sur la Bosnie, sur le Kosovo, sur le Rwanda, etc, etc, etc ... Ils se rarement rectifiés, et quand ils l'ont fait, c'était du bout des lèvres, en chuchotant ...

Et maintenant il faudrait que l'on leur fasse confiance? Quelle blague. Tout ce qu'ils pourront dire sur la Chine (et sur quoi que ce soit) doit être sujet à la plus grande méfiance.

* ESPRIT CRITIQUE *

Je tombe à la renverse quand je vois tous ces "radicaux", ces "progressistes", ces "libertaires" qui sont près à relayer les informations venues en droites lignes d'agences de propagande de l'Occident capitaliste, pour autant que ça puissent leur servir à attaquer le communisme.

* ROLE STRATEGIQUE DE LA CHINE *

Enfin, il faut voir la Chine actuelle comme elle est. Certe une part énorme de capitalisme a été réintroduit dans son économie, mais celà n'en fait pas un pays capitaliste comme un autre. La Chine n'a pas un caractère impérialiste comme les USA, l'UE et le Japon, elle n'a pas de visés expansioniste, pas de néo-colonie, elle ne participe pas aux guerres d'agressions contre des pays du Tier-Monde avec le bloc de l'OTAN. Cette position en fait un ennemi de l'impérialisme qui jouera de plus en plus un rôle de rempart contre la reconquête militaire du monde par le(s) bloc(s) impérialiste(s).

Il faut se rappeler qu'en 1999, lors des bombardements de l'OTAN sur la Yougoslavie, l'ambassade de Chine à Belgrade avait été détruite par trois missiles. Un signe d'amitié? Ou un avertissement de l'Occident à un des rares pays qui n'admetaient pas cette agression?

* CHINE DANS L'OMC *

Si la Chine est rentrée dans l'OMC c'est pour y faire peser son poids en faveur du Tier-Monde. Pourquoi reproche-t-on spécifiquement à la Chine d'être dans l'OMC, alosr que la plupart des pays y sont représentés? A-t-on déjà oublié que l'échec du 'Millenium Round' de l'OMC, en 1999 à Seattle était avant tout du à la résistance des pays du Tier-Monde au sein même de la conférence de l'OMC? Le poids de la Chine jouera en leur faveur, pas en faveur des USA ou de l'UE.

La nature politique du système chinois
by himalove Monday August 05, 2002 at 12:04 PM

La question qui est soulevée dans le texte central est une question qui aborde la nature du régime chinois.
A mon humble avis, j´ai séjourné plusieurs mois, en Chine populaire, ces dernières années, la république populaire de Chine est tout, sauf un régime communiste; sans doute, ne l´a-t-il jamais été, d´où l´incompréhension du public occidental quant à son évolution. Je prendrais un seul exemple, celui de la santé: les soins ne sont pas gratuits (l´ont-il été un jour? difficile de savoir, tant il est vrai qu´en Chine, on détruit tout ce qui provient du passé); et en fonction de votre richesse, vous serez soigné ou pas! Les médecins aux pieds nus sont une légende...
La religion qui est en vigueur, en Chine popu: c´est celle de l´enrichissement bourgeois et de la fascination autour de l´accumulation des marchandises (il suffit de voir avec quelle dévotion, les chinois visitent leur supermarché). A bien des égards, il règne un esprit pionnier du capitalisme, qui rivalise avec celui des Amériques; partout on construit, on détruit, on quitte la terre, on s´exile; "à l´assaut du ciel", la nature et les hommes ne sont que des moyens... Les inégalités sociales, qui ont toujours existé en Chine, se creusent désespéremment; et les campagnes chinoises, qui ont été le creuset de la révolution maoiste, se vident de leur jeunesse. En fait la révolution maoiste a été une révolte des campagnes contre les villes; du reste les avatars de la révolution maoiste, le mouvement kmer rouge, au Cambodge, le sentier lumineux, au Pérou, les maopatis, au Népal, sont des insurrections populaires, paysannes, contre les villes considérées responsables de tout, et symbole en Chine, d´un pouvoir central, Han, impérial. Si nous considérons pas le maoisme, sous cet angle, nous ne comprenons rien à l´histoire.
Aujourd´hui, en Chine, nous assistons à une revanche de la ville impériale sur la campagne des communes et au triomphe de l´ethnie han sur les minorités; il suffit de voir les formidables exodes et migrations des campagnes vers les villes et les largesses "démocratiques" accordées par le gouvernement central aux minorités; ces dernières ont le droit de faire plusieurs enfants et sont encouragées à se marrier avec des chinois. On accorde par exemple la citoyenneté chinoise aux tibétains (le passeport) et la liberté religieuse (on les aide même à reconstruire les monastères détruits pendant la révolution culturelle) dés lors qu´ils abandonnent le dalai-lama et font allégeance au pouvoir de Pékin.
Qu´il existe une lutte des classes dans les faubourgs des villes, autour des formidables complexes industriels, créés pour satisfaire le capitalisme chinois et internationnal, sans aucun doute!
L´attitude des occidentaux à l´égard de ces mouvements sociaux est trouble; les américains utilisent ces mouvements sociaux, comme naguère la cause tibétaine (1), pour affaiblir la position du gouvernement chinois en Asie.
Rétrocessions de Hong Kong et de Macao, ambition sur Taiwan, présence très forte de la diaspora chinoise, dans tous les pays du Sud-Est asiatique (Birmanie, Cambodge, etc.), l´impérialisme économique chinois pousse ses pions; et cet impérialisme est percu comme un danger par les Etats-Unis... Les européens, comme toujours, se sastifairaient d´une présence économique dans les grandes villes; et en aucun cas, souhaiteraient remettre en cause l´expansion chinoise dans la région.


(1) A propos des américains et de la cause tibétaine, l`accord d´Alma-Aty, récemment, signés entre les superpuissances (Chine, Russie, Etats-Unis, Inde, Pakistan, etc.), qui désigne comme "fléau majeur à combattre le sécessionnisme" sonne le glas de tout soutien aux indépendantistes tibétains et ouighours.

et les Chinois dans tout ça?
by Philippe Monday August 05, 2002 at 12:19 PM

Ce qui est fou chez ceux qui dénoncent tout avis critique sur la Chine c'est que jamais ils ne se réfèrent aux Chinois. Le plus simple ne serait-il pas de considérer que les Chinois n'ont qu'çà disposer de la liberté d'assossiation, de syndicat et de choisir leurs hommes politiques?
Les propos de Redkitten montrent à quel point il est un faux dmocrate: taxter les ONG de droits de l'homme de menteuses, faut pas venir faire semblant après d'être altermondialiste. Si ce sont des critiques de régimes capitaliste il les accepte, sinon tout n'est que mensonges.

Question à Red Kitten
by himalove Monday August 05, 2002 at 12:46 PM

En quoi le modèle chinois se signale-t-il par son communisme ?
Je salue l´attitude de la Chine dans les conflits de la guerre du Golfe, du Kossovo... mais, en aucun cas, je qualifierais ce régime de communiste, et de non-impérialisme... Tout au plus le qualifierais-je de "non-aligné", et encore, se souvenir de l´épisode kmer rouge, au Cambodge, de la "libération" du pays par l´armée vietnamienne et de la guerre de 1979 entre la Chine et le Vietnam...
Qu´est-ce l´impérialisme? "Le stade suprême du capitalisme", dirait Lenine. Même si le capitalisme chinois ne peut encore rivaliser avec le reste du monde; il n´en partage pas moins le même modèle.
En fait, il serait plus juste de parler d´un nationnalisme chinois, qui est le ciment de cette ambition.
Ce qui me frappe dans la diaspora chinoise, c´est quelque soient leurs ancêtres, qu´ils aient appartenu au Kuomintang, ou au parti communiste chinois, ils partagent le même amour pour la maison Chine...
Si on veut comprendre quelque chose au parti communiste chinois et à son évolution, il faut plutôt se pencher sur l´Armée populaire de libération et sa place active, dans l´économie chinoise.
Sais-tu que la plupart des bordels, qui sont très très nombreux en Chine, appartiennent à la police et à l´armée populaire de libération?
C´est sans doute un signe éminent de communisme...

L'histoire ne se répète pas...
by thitho Monday August 05, 2002 at 01:37 PM

tout cela me rappelle, toute proportion gardée, l'époque où, en Pologne, les syndicats non reconnus par le pouvoir en place de Jaruselsky avaient foutu une telle merde (grèves, occupations, etc., sous l'égide du catho Walesa), que le régime commençait à basculer. Tous les gouvernements occidentaux se réjouissaient des mouvements syndicaux en Pologne, alors que dans le même temps ils réprimaient les leurs... Le régime polonais méritait d'en prendre plein la tronche, mais pas par Walesa qui s'est avéré ensuite plus corrompu qu'un syndicaliste routier américain des années 60 et promoteur du retour de l'anti-sémitisme dans son pays.

Dans cette histoire, qui étaient les bons? Personne. Mais qui furent les victimes? Toujours les mêmes...

Il n'y a pas de pouvoir légitime...

Vive l'anarchie.

Les staliniens contre les travailleurs
by Mow Monday August 05, 2002 at 01:52 PM

Ce qui compte pour les staliniens du PTB, c'est la ligne idéologique de leur chef Ludo Martens.
Ils défendent aveuglément le nationalisme et les appareils des Etats qui se prétendent "communistes". Pour eux, toute critique est un "mensonge" provenant d'un "traitre à la solde de l'ennemi".

Comme tous les staliniens, ils foutent bien de la vérité et des travailleurs...


CHINE ET DROITS DES TRAVAILLEURS

"QUESTION DE LA VIOLATION DES DROITS DE L'HOMME ET DES LIBERTÉS FONDAMENTALES, OÙ QU'ELLE SE PRODUISE DANS LE MONDE
Exposé écrit*/ présenté par la Confédération internationale des Syndicats libres (CISL)

Chine

Les autorités de la République populaire de Chine ont continué à réprimer pendant l'année 2001, comme elles le font depuis plus de 10 ans, toute tentative de
travailleurs visant à s'organiser pour défendre collectivement leurs intérêts.

Plus de 30 militants syndicaux indépendants sont actuellement détenus en vertu des lois sur la sécurité de l'état, souvent pour le seul fait d'avoir protesté contre les salaires impayés et les faillites frauduleuses de leurs entreprises d'état. D'autres accomplissent des peines qui se montent parfois à plus de vingt ans de prison, pour avoir
tenté d'organiser des syndicats indépendants. Non seulement leurs conditions de détention sont exécrables, mais ils sont aussi parfois soumis à la torture.

En juillet 2001, le syndicaliste indépendant Zhang Shanguang, qui purge une peine de dix ans dans une usine-prison de la province du Henan, a été violemment battu et placé en cellule d'isolement après avoir fait circuler une pétition demandant l'arrêt de la torture et le changement de l'horaire de travail épuisant.

Tout ceci se passe alors que la Chine, qui se targue d'avoir ratifié l'an passé le Pacte international des Droits économiques, sociaux et culturels, a assorti cette ratification d'une réserve portant sur une clause essentielle, celle précisément qui garantit la liberté syndicale. Cette attitude ne fait que confirmer le refus de la Chine de ratifier les Conventions fondamentales de l'OIT sur la liberté syndicale, nos. 87 et 98.

La CISL appelle les membres de la Commission à insister auprès de la Chine pour qu'elle respecte les droits fondamentaux des travailleurs, tant en droit qu'en pratique.
Elle met cependant en garde la communauté internationale contre l'érosion continue de ces droits dans le futur, suite aux déséquilibres économiques et aux tensions
sociales que ne manquera pas de provoquer la récente adhésion de la Chine à l'Organisation Mondiale du Commerce."
http://www.unhchr.ch/Huridocda/Huridoca.nsf/TestFrame/c706bad65698a5fbc1256b760053a226?Opendocument

CHINE ET OMC

"Entrée de la Chine à l'OMC: les droits humains oubliés

La prochaine conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) prévue du 9 au 13novembre devrait lancer le processus formel d'adhésion de la République populaire de Chine au sein de l'institution, sans que la question du respect des droits humains dans ce pays ne pèse d'un quelconque poids dans cette décision.

Durant les quinze années de négociations d'adhésion de la Chine à l'OMC, et tout au long des 27000pages rédigées à cet égard, pas un mot, sauf d'évidentes clauses de style, sur les droits humains. Le «contrat» final d'adhésion, long de 800pages et qui devrait être accepté par les 142pays membres de l'institution, dont la Suisse, ne s'embarrasse d'ailleurs même plus de telles clauses de style.

La situation des droits humains est pourtant catastrophique en Chine. Un seul exemple: entre avril et juillet de cette année, le gouvernement chinois a exécuté 1781personnes, ce qui correspond au nombre d'exécutions entre 1998 et 2000. De tels «records» ne semblent toutefois pas faire sourciller Mike Moore, directeur de l'OMC, qui se réjouissait encore récemment de l'attitude des pays membres de l'OMC qui avaient jugé la demande d'adhésion de la Chine «selon des critères relevant du commerce, et non des droits humains». L'adhésion de la Chine à l'OMC, si elle se confirme, comme cela semble devoir être le cas, ne laissera pas tout le monde indifférent. Pour Florian Rochat, directeur du Centre Europe-Tiers Monde (CETIM) à Genève, cela prouverait, si besoin est, «que l'OMC n'est décidément pas le lieu pour la promotion des droits économiques et sociaux»."
http://www.amnesty.ch/f/if/ifamf/m0111f/chi.html

CHINE ET IMPERIALISME

"Tibet : histoire d'un pays volé et d'un peuple oublié vendredi 10 mai 2002, par Emmanuelle Vermylen

Le 7 octobre 1950, quarante mille soldats chinois franchissent la frontière et envahissent le territoire tibétain, à l'époque grand comme 6 fois la France. Le régime chinois déclare « vouloir libérer le Tibet de l'impérialisme étranger et affirme qu'il fait partie de la Chine ». Mais le Tibet s'opposera résolument aux allégations chinoises. Il lance un appel à la communauté internationale…qui restera sans réponse. Le Dalaï-Lama est alors contraint de signer l'accord en 17 points, imposé par la Chine, qui oblige le Tibet à renoncer à sa souveraineté."
http://www.amnestyinternational.be/doc/article.php3?id_article=489

"L'entrée de la Chine à l'OMC fera encore reculer les droits de la personne au Tibet

Montréal, le 8 novembre 2001 : L'entrée de la Chine à l'OMC sapera encore davantage le développement du Tibet, notamment en matière de droits fondamentaux. Une libéralisation accélérée, sans mesures de protection sociale, renforcera les pressions sur l'économie et l'environnement du Tibet déjà fragiles. Elle ne réglera pas le problème de la répression et de l'intimidation qu'exercent de plus en plus violemment les forces d'occupation chinoises sur les Tibétains, eux-mêmes privés de tout moyen d'action.

« Les Tibétains ont été exclus de toute négociation entourant l'accession de la Chine à l'OMC » explique Thubten Samdup, président du Comité Canada Tibet.
(...)
Les Tibétains craignent que les autorités de Beijing ne mettent à profit l'augmentation des investissements occidentaux qu'entraînera l'entente pour consolider leur emprise sur un territoire contesté et exploiter les ressources naturelles du Tibet. En chinois, Tibet se dit « Xizang », ce qui signifie « Trésor de l'Ouest ».

Thubten Samdup accuse également le Canada d'endosser aveuglément la stratégie chinoise de « développement de l'Ouest », largement critiquée mais présentée par Beijing comme un moyen d'éviter « l'agitation sociale dans une zone de minorités ». La mission d'Équipe Canada en Chine en février 2001 mettait l'accent sur les possibilités qu'ouvre aux entreprises canadiennes le développement de l'Ouest.
L'Agence canadienne de développement international (ACDI) verse actuellement des millions de dollars sous forme d'aide technique visant à accroître la capacité de la Chine d'exporter le pétrole et le gaz du Tibet vers les provinces de l'Est, industrialisées mais souffrant d'une carence énergétique.

L'ACDI a aussi été fortement critiquée pour son soi-disant projet de réduction de la pauvreté au Tibet qui ne prend en compte ni l'avis du gouvernement tibétain en exil et ni les recommandations du Comité Canada Tibet. Selon les défenseurs des droits de la personne, ce projet vise en fait à accorder un avantage concurrentiel aux investissements privés canadiens.

« L'entrée de la Chine à l'OMC menace le droit des Tibétains à l'autodétermination » poursuit Thubten Samdup. « Les ententes commerciales concernant des territoires contestés devraient être réglementées. Il est inacceptable que le Canada endosse en bloc la politique économique de la Chine au
Tibet »."
http://www.tibet.ca/francais/publications/press1108-01-fr.htm

A thitho
by himalove Monday August 05, 2002 at 02:22 PM

T´as raison, Thito... L´intêrêt soudain pour la classe ouvrière chinoise ressemble étrangement à l´entichement occidental pour le syndicalisme dans la Pologne de Jarulewki... A la différence que la Pologne des années 80, qui précédait l´implosion de l´empire soviétique n´est pas la superpuissance capitaliste chinoise d´aujourd´hui... Au reste, il serait particulièrement stupide, de la part de nos libéraux, de miser sur un écroulement du PCC et de l´APL... Même en ex-Urss, l´armée et le KGB sont restés très puissants, et se sont reconvertis, sans trop de problème, au modèle capitaliste... Reconversion que nos gérontocrates et généraux chinois ont réalisé depuis bien longtemps... Quant à trouver un parallèle avec le rôle de l´église catholique, dans la liquidation du régime "communiste", en Pologne, le mouvement Falungong, supporté par les Etats-Unis, ne me semble pas très à la hauteur, pour supplanter l´influence du parti communiste chinois, qui s´appuient sur les nouveaux riches et le nationnalisme chinois.
La lutte contre le PCC se fait donc au nom des droits de l´Homme; mais connaissant le pragmatisme de ces derniers, ils seraient près à les accepter, dès lors que ces droits de l´Homme, ne remettent pas en cause l´hégémonie du pouvoir central.

Le Tibet,: cause perdue?
by himalove Monday August 05, 2002 at 04:45 PM

La république populaire de Chine a trois ennemis: Taiwan, le Dalai-Lama et Falungong, et avec derrière, ces épines plantées, dans son empire, l´ombre du grand marionnettiste américain; toute la propagande chinoise décline, de toutes les manières, ces trois dangers. D´autant plus facilement, aujourd´hui, qu´elle a signé récemment, après son entrée dans l´OMC, avec les américains, à Alma-Aty, un accord condamnant "toutes formes de sécessionnisme"; quels cadeaux la Chine a-t-elle faite aux américains ? Sans doute, une neutralité bienveillante quant aux expéditions américaines en Asie centrale... Exit le Tibet.
De toute facon, le colonialisme chinois est victorieux au Tibet; il y a plus de chinois que de tibétains dans la région autonome du Tibet; pour signer cette victoire, le gouvernement accorde la citoyenneté chinoise, avec tous ses droits et prérogatives, aux tibétains; il encourage les mariages mixtes, la liberté religieuse (le Bouddhisme tibétain, version Panchen Lama et Dorjé Choupchen), la reconstruction, à grand frais des monastères, détruits pendant la révolution culturelle, et l´ouverture du pays au tourisme dont elle partage les revenus avec les tibétains. Dans la mesure, bien sûr, où ces tibétains ne se révèlent pas des propagandistes du Dalai-Lama...
Pour être juste, les tibétains ont plus de citoyenneté, de droits, en territoires occupés par la Chine, qu´en Inde, auprès du gouvernement en exil, où ils sont considérés, par les autorités indiennes, au mieux comme des réfugiés, tolérés, au pire comme des citoyens de seconde zone, parfois, victimes de racisme et de lynchage. Ce fut le cas, à Manali, en Himachal Pradesh, en août 2000, où à la suite d´une rixe entre quelques indiens et un commercant tibétain, une centaine d´échoppe du marché tibétain furent brûlés et saccagés par une foule en délire... N´allez donc pas croire que l´Inde est un hâvre de paix pour les tibétains! Et je ne parle même pas de leur situation dans le nord-ouest Bengale, à Darjeeling, Gorkhaland, où les tibétains sont accusés, à tord, de tous les maux par la majorité népalaise.
C´est pourquoi nombres d´entre-eux, une fois enrichis, souhaitent quitter l´Inde pour l´Europe, les Etats-Unis, ou l´Australie, voire pour les plus pauvres et les plus récemment exilés, retourner en Chine.
La non-citoyenneté indienne des tibétains, en exil en Inde, incombe au gouvernement du Dalai-Lama; ce fut un choix politique dès le début de l´installation de son gouvernement à Daramsala, après accord avec Nehru; en quelque sorte, il souhaitait conserver l´âme tibétaine, intacte, avec la noble ambition de retourner, un jour, au royaume des neiges avec son peuple. Ce fut un choix catastrophique... qui impliquait, à terme, la création de ghettos et l´apartheid sur la terre même de l´exil.
L´administration tibétaine, de Daramsala, établit les papiers d´identité des générations tibétaines, née en Inde, elle considère le droit du sang et non du sol; et dans la vie quotidienne, il est très difficile pour un tibétain de faire valoir des droits. Je ne donnerai qu´un exemple, une amie tibétaine, née en Inde, parlant parfaitement indi, anglais et tibétain, est venu me voir en Europe avec le passeport jaune de réfugiés, établi par le gouvernement indien; et bien, elle avait peur de retourner en Inde sans visa indien; un de ces amis s´était vu refusé le retour en Inde et réexpédier vers l´Europe...
La communauté tibétaine en Inde est donc percue par un grande nombre de penjabis, de lahoulis, ladakhis, cachemiris, népalais, comme un peuple de trop. On est loin parmi les indiens de l´entichement occidental pour la cause tibétaine...
Le gouvernement indien use de ce ressentiment; tantôt il embauche dans des gouvernements régionaux des tibétains; il existe même des régiments tibétains dans l´armée indienne, qui se sont illustrés dans la guerre de Kargil (1999) et sur le glacier Siachen, face à la Chine et au Pakistan.; tantôt elle les laisse "malmenés" par la populace...
D´un point de vue culturel, il est indéniable que le tibétain est plus proche du chinois que des communautés du sous-continent indien; d´un point de vue politique, la communauté tibétaine, en exil, est très divisée: une partie des tibétains suivent "aveuglément" le Dalai-Lama, jusqu à récemment soutenu par les américains; une autre partie serait plutôt "réservée"; d´autres, carrément pro-chinois. Le clergé du bouddhisme tibétain est divisé en grands sectes: les gélupas, les nyamalpas, les drupkas, etc. Il n´existe pas à vrai dire une et une seule autorité; le dalai-lama, le panchen lama, et d´autres rimpochés (âmes précieuses) se disputent le pouvoir et l´art de désigner, dans une tradition chamanique mystèrieuse, les lignages et les successions des âmes précieuses. Et c´est sur ce terrain religieux que récemment la Chine et son clergé tibétain a attaqué; en confisquant le nouveau Panchen Lama, désigné par le Dalai Lama, et en laissant libre et tout-puissant, le clergé tibetain pro-chinois, de désigner les rimpochés. L´affaire des Karmapas (pour les afficionados de la cause du Tibet) doit être interprêtée dans cette perspective-là.

Novlangue
by Philippe Monday August 05, 2002 at 05:21 PM

C'est terrible, on se croirait réduits à vous entendre débiter de la Novlangue. Tout ce qui est dit pour venir en aide à ceux qui lutent en Chine est soit faux soit un alibi. Vous devriez avoir honte car jamais vous ne vous préoccupez des Chinois, en fait. Vous débitez votre petit catéchisme en fait.

Houlala!
by red kitten Monday August 05, 2002 at 05:22 PM
redkitten@indymedia.be

himalove a écrit: "La république populaire de Chine a trois ennemis: Taiwan, le Dalai-Lama et Falungong [...]"

Je ne vais même pas plus loin: je m'écroule!

La Rep. Pop. de Chine à quatres ennemis: les USA, l'UE, le Japon et la bourgeoisie locale. Taiwan, le Dalai-Lama et Falungong ne sont que les instruments de ces ennemis.

Il serait certainement beaucoup plus facile de discuter du Tibet si il n'était pas instrumentalisé par ceux qui veulent dominer le monde par le meutre et par les bombes ...

Pour Himalove, le fait que le gouvernement chinois [je le/la cite]" [...] accorde la citoyenneté chinoise, avec tous ses droits et prérogatives, aux tibétains; il encourage les mariages mixtes, la liberté religieuse (le Bouddhisme tibétain, version Panchen Lama et Dorjé Choupchen), la reconstruction, à grand frais des monastères, détruits pendant la révolution culturelle, [...]" est encore prétexte à ce plaindre.

Les privilèges accordés aux minorités ethnique en Chine, selon lui/elle, c'est un problème: ça cache surement quelquechose! Pffff.

A red kitten
by himalove Monday August 05, 2002 at 05:51 PM

Avant de t´écrouler, apprends à me lire jusqu´au bout:
1) L´ennemi numéo 1 de la Chine, ce sont les Etats-Unis, je ne dis pas autre chose.
2) Quand je parle des droits et de la citoyenneté, accordés aux "minorités", par le gouvernement chinois, j´en souligne l´intelligence et la justesse, je n´en cherche pas a priori les intentions. Je pourrais parler d´un colonialisme réussi, si toutefois pour moi, ce mot n´avait pas un caractère résolument péjoratif.
3) Toi, qui reviens du Vietnam, tu pourrais nous parler savamment du sentiment vietnamien pour les chinois, spécialement dans le nord où tu as séjourné.
Pourquoi ne nous parles-tu de la brêve guerre qui a eu lieu entre la Chine et le Vietnam, en 1979, suite à l´invasion/libération du Cambodge par l´armée vietnamienne; d´autant que les Chinois ont pris une drôle de raclée, si je me souviens...
4) A propos du Tibet et des peuples tibétains, que j´ai eu l´heur de connaître; ma postion n´est absolument pas antichinoise; au contraire...
Il semble Red Kitten que tu lises et que tu comprennes ce que tu veux bien; tout ce qui pourrait gêner ton raisonnement, tu le percois comme émanant de vils ennemis.
5) Au fait, Red Kitten, tu es pour la peine de mort pour les ennemis politiques: oui ou non?