Aux médiactivistes : Il faut oeuvrer à l'unité de la gauche by Michel Namesnjik Friday August 02, 2002 at 10:45 PM |
Ce que nous apprend l'affaire Faust
Ce que nous apprend l'affaire FAUST : il faut oeuvrer à l'unité de la gauche
L'affaire "Faust" constitue certainement un très mauvais moment à passer pour les mouvements syndicaux et d'une manière plus générale pour l'ensemble de la gauche, si tant est qu'on puisse parler d'UNE gauche.
Néanmoins, l'affaire en question aura le mérite de braquer les projecteurs sur une question de première importance : Il est facile aujourd'hui de porter le slogan "Un autre monde est possible" et de s'affirmer contre le pouvoir capitaliste des marchés tout puissants ; mais après observation, il s'avère évident que la concrétisation des idéaux lancés ces dernières années par l'altermondialisme est lente, trop lente. En effet, chaque semaine apporte des wagons de centaines de milliers de nouveaux chômeurs , d'exclus de la société. Face à cela, l'altermondialisme oppose une résistance éparse, divisée face à un patronat très soudé au pouvoir d'Etat capitaliste. Ce constat indéniable et apparement évident, demeure et demeurera à très longue échéance la pierre noire du mouvement actuel.
Ce qu'on a pu voir au cours de l'affaire Faust est éloquent : la "gauche" belge est un puzzle de groupements, dont la (ré-)conciliation est probablement impossible. Comment, dans un pays où la population fait encore confiance au bulletin de vote, la "gauche" pense-t-elle pouvoir peser sur les décisions politiques ? Comment les groupements de gauche pensent-ils pouvoir s'unir face à l'unité libérale ?
A mon sens, deux mouvements ont éclairé le ciel sombre de la Belgique; à savoir les 13 de Clabecq avec leur capacité d'organisation d'une part, et d'autre part, la coordination D14, qui a su trouver la méthode pour regrouper les mouvements de gauche dans leur diversité mais surtout dans l'unité. S'il fallait retenir quelque chose du mouvement social de ces dix dernières années, ce serait bien ces deux mouvements dont chacun pourrait faire office de manifeste social.
Ce n'est cependant pas la voie qui semble se dessiner clairement, et c'est inquiétant. Je vais citer deux exemple.
Primo, dans l'affaire Faust, il apparaît clairement, que trop d'acteurs du mouvement progressiste sont accrochés à des "traditions", qui les empêche d'avancer. Les manoeuvres financières de Albert Faust sont là, il est inutile de les nier, ou de villipender ceux qui refusent de nier en bloc ce qui est une évidence. Que Albert Faust soit un pilier d'un parti politique moribond est un secret de polichinel. Mais ce n'est pas le débat.
Le débat se situe dans l'optique future d'un redressement syndical, d'un renouveau syndical. Un petit nombre d'entre ceux qui ont marché avec D'Orazio (à cause de son bon score électoral ??) se sont mis, au cours de ces derniers jours à défendre les anciennes pratiques de détournement de fond, considérant peut-être que le SETCA-BHV est leur chasse gardée... Je crois que tout le monde sait de qui il est question. Le bon sens ne permet pas de lier Faust au renouveau syndical... Philosophiquement, c'est incompatible.
Cela dit, Albert Faust a eu une pratique solidaire des plus démunis, et c'est à mettre à sa décharge. Mais chacun doit comprendre que les anciennes pratiques douteuses ne peuvent pas être admises, rien que parce que Madame De Vits s'en sert pour tenir en lesse bon nombre de bons militants syndicaux... A une époque où l'argent est roi, on ne s'en étonne pas.
Ainsi, je pense que la polémique gauche-gauche qui semble avoir lieu est un faux débat qui ne profite qu'à la droite. C'est inquiétant, et le premier mouvement à en faire les rais est le Renouveau syndical.
Secundo, j'ai lu qu'on projettait de lancer le Forum Social en Belgique. C'est une bonne et une très mauvaise chose. Le FSB n'est pas un organe de décision, mais comme son nom l'indique, un forum de discussion... Pourquoi un FSB dans un pays où existe déjà un CNCD ?, où existe déjà D14 ?
Ma crainte est de voir le FSB (un organe qui ne décide pas concrètement) éclipser totalement D14 (un organe qui agit dans l'unité de sa diversité). Les deux organes ne sont pas contradictoires, loin de là mais un observateur tant soi peu averti, voit poindre les querelles de chapelles à l'horizon. On est en droit de se poser la question de savoir pourquoi il y a tant de volonté , tant d'acharnement à vouloir copier ce qui se fait ailleurs... Personne ne contredit les mérites du FS de Porto-Allegre, mais à mon sens, ce qui fonctionne au Brésil ne peut pas forcément fonctionner chez nous.
En plus, j'estime que les activistes belges devraient se poser la question de savoir à quoi rime le FS de Porto-Allegre... Nous devrions nous poser la question de savoir ce qu'entendent les gens par "démocratie participative"....
Ce qu'il manque à un pays comme le Brésil, ce sont des deniers, des dollars... Et le Form de Porta-Allegre proclame la "démocratie participative"... sans un rond en poche ! A l'heure de la mondialisation, où les travailleurs exigent que les patrons poursuivent l'investissement industriel, le FS de Porto-Allegre donne une non-réponse : il passe à côté de la question. Là est l'objet de ma crainte. Elle est par ailleurs d'autant plus forte que chacun peut témoigner le vif intérêt porté par les dirigeants les plus libéraux pour le FS de P-A, ainsi que celui de la presse d'Etat.
Je pense que la gauche belge doit avant tout trouver ses marques à elles, expertiser son terrain d'action au lieu de passer son temps à copier des modèles pas forcément réussis.
Enfin, je terminerai en soulignant un fait : la gauche belge peut peser en Belgique, mais elle doit prouver sa capacité en perçant dans l'opinion publique et la tâche électorale ne peut lui être épargnée en aucun cas. Ma crainte est qu'après de très grands efforts, la gauche (la vraie évidemment) soit à nouveau absente, ou alors ressorte divisée et émiettée.
Pour être sincère, je dirais que seuls D14 et le MRS (je parle d'initiatives fédérées) ont eu une attitude de combat face à la mondialisation du capitalisme uni. Je dirais que , et c'est malheureux de le dire, seul une formation politique affronte le capitalisme en Belgique de front et sans concessions, c'est le Parti du Travail de Belgique (P.T.B.).
J'en tiens pour preuve que leur site est le seul (parmi les formations politiques, je ne traite pas d'Indymedia ou d'autres initiatives communes) à donner des informations inédites recueillies dans des endroits comme les entreprises et les quartiers en lutte.
Si toutes les formations de gauche rivalisaient dans ce sens (au lieu d'accuser le voisin de s'être accouplé avec le diable, comme l'a récemment fait une organisation), on serait alors en droit de se rassurer. Mais l'unité de la gauche sera essentielle, si elle a l'ambition de battre l'unité capitaliste. On en est malheureusement très loin et l'affaire Faust le prouve encore une fois.
Michel Namsnjik
Sortir des cadres idéologiques et corporatistes by arty Saturday August 03, 2002 at 12:58 AM |
arty@ARTivisme.net |
Voici le programme politique qu'ARTivisme.net propose pour le Forum Social Mondial (ou autre chose, si le FSM s'avérait être un échec) -->
http://ARTivisme.net/autremonde.htm (work in progress)
Concernant le Forum Social de Belgique, lire la charte (quoi, comment, pourquoi) et la liste des organisations membres -->
Mais ou est donc l'issue de secour ? by r.r. Saturday August 03, 2002 at 04:27 PM |
Il ne peut y avoir d'"unite de la gauche" quand sa principale force politique represente tout ce que le communisme ne doit pas etre.
Vous pas comprendre que mao,staline,lenine,castro,...c'est finit, que le totalitarisme du capitalisme nous afflige deja assez, que votre ideologie autoritaire est morte en 89, vous jamais remettre vous en question ?
D14, un model, ? ah ah ah elle est bien bonne celle là. Ce n'est plus qu'une vitrine vide.
Modèle by Modèle Saturday August 03, 2002 at 06:07 PM |
dominique_pifpaf@hotmail.com |
Moi peut-être naïf mais quand un modèle de société est aussi mauvais que celui de notre société on ne mets pas un emplatre sur une jambe de bois, on change de modèle.
Dans ce contexte, l'exemple du FS de Porto-Allegre est de proposer un nouveau modèle. Là est l'avenir de la gauche, autrement elle restera ce qu'elle est déja dans trop de cas: une anti chambre de la droite. Va-t'elle oser franchir le pas où continuera-t'elle de faire le beau dans les allées du pouvoir, c'est à elle de répondre.
à r.r et Modèle : agir c'est mieux que parler by Cause toujours Saturday August 03, 2002 at 06:24 PM |
Rouler des mécaniques en faisant des reproches non argumentés et en ne proposant aucune alternative concrète ne requiert aucun talent, il suffit d'être un bavard.
argent by Dominique Saturday August 03, 2002 at 08:48 PM |
dominique_pifpaf@hotmail.com |
Dire que le Brésil n'a pas d'arget est faut. Il n'y a pas si longtemps de cela, le réal était plus fort que le dollard et il n'est pas le seul à avoir baissé, le $ aussi à baissé.
Dire que la solution proposée par le FS de P-A n'est pas une solution car il n'ont pas d'argent est un argument petit bourgeois destiné à priver les pauvres de légitimité politique et à récupérer au profit d'une lutte partisanne le sentiment justifié des masses sur la réalité de notre système qui est qu'il est basé sur la domination de quelques uns sur les masses.
Ce qui a été réalisé par le FS de P-A à le mérite de ne pas mettre un emplatre sur une jambe de bois mais de proposer un changement de système, en même temps que de résoudre des problèmes locaux.
Pour illustrer la problématique de la gauche. Je viens de voir un discours d'un politicien suédois membre du partis du peuple. Il mélange habilement les sentiments xénophobes présents chez beaucoup de suédois à une pseudo politique de gauche. Le sujet de son discour était la politique d'immigration suédoise qui favorise celle-ci.
Pour lutter contre le chömage longue durée des immigrés, il propose de remplacer les allocations d'entretien par du travail. Bien, charmant programme. En clair, à la place de payer les immigrés pour chercher du travail ou pour aquérir une formation, il propose de payer les entreprises et les administrations pour les faire travailler. Les patrons ne pourront qu'approuver et préparer de nouveaux plans de restructuration.
De plus, à aucun moment il n'a abordé le fond du problème qui est l'exploitation sans scrupules par une minorité de la majorité, exploitation qui fait qu'une partie sans cesse grandissante de l'humanité n'a d'autre choix que de contempler impuissante sa propre misère ou tenter de venir augmenter les statistiques de chomage dans nos pays. Porto Allegre se propose justement de casser ce cercle vicieux.
Dans un tel contexte, nous ne pouvons plus penser régional mais devons élargir notre horizon pour trouver des solutions locales aux problèmes globaux. Ce n'est qu'en considérant les problèmes dans leur globalité que nous pourrons trouver des solutions qui résoudrons non pas que les problèmes immédiats et égoïstes de quelques uns mais bel et bien les problèmes globaux de notre société.
FS de P-A : Argent et mondialisation by Michel Namesnjik Saturday August 03, 2002 at 10:06 PM |
Chère Dominique,
mon intervention ne vise pas directement à porter un jugement sur le FS de P-A, même si selon moi, il s'agit bien d'une récupération de grande envergure, surtout vu l'ampleur des non-sens qui y sont défendus.
La lutte à Clabecq et à Renault (et aussi à la SABENA) en sont la preuve : les travailleurs exigent des investissements industriels et des synregies. Sans argent, pas d'industrie. C'est une question de réalisme. Que la nature de l'argent soit mis en cause est juste mais cela ne change rien quant au fond de l'affaire. Il y a de l'argent au Brésil, mais aux mains des capitalistes, exclusivement. La "démocratie participative" ne change rien quant à la nature du système, elle en devient à certains égards une justification de sa continuation. Sur un plan conceptuel, cela me paraît être une évidence. (je peux me tromper, mais probablement pas sur ce point précis)
A côté de cela, je salue ta volonté de lutter globalement contre le capitalisme. C'est bien et encourageant de l'entendre dire ! Néanmoins, pour y parvenir, ne faut-il déjà pas commencer au niveau local ?
Que sont tous ces grands discours, lorsqu'on voit les licenciements massifs ? Les discours sauveront-ils le monde du chômage à court terme ? Mon impression est qu'il y a un risque d'enlisement dans des guerres de mots, mais l'urgence se trouve dans une réalité conrète : celle du travail contre le capital.
Dans ce cadre, une réponse globale, résultant des luttes locales apparaît impérative. Cependant, en Belgique, cette lutte n'est portée que par des groupement épars, qui sont trop souvent limités à cause des questions de financement et donc liés au pouvoir ; ou alors qui sont muselés parce qu'ils refusent les liens avec le pouvoir.
J'ai d'ailleurs dit, que deux organes de rassemblement ont montré un exemple très intéressant : MRS et D14. Sur le plan des forces politiques, la gauche est quasi orpheline. Chacun pourra juger soi-même des conséquences qu'entraîne le fait simple de reconnaître qu'une force politique émerge par sa capacité de mobilisation, c'est le PTB.
Je n'ai jamais prétendu plus. Mais cet état de fait doit faire réfléchir toutes les forces de gauche. Ce n'est pas u débat sur le PTB ou contre lui. Mais il me semble évident que si les communistes du PTB sont au-dessus du lot, les autres forces politiques devraient faire leur examen de conscience. Les faux-débats sont trop nombreux et ne servent qu'à alimenter le report de voix aux élections vers la droite et l'extrême-droite.
En définitive, le mouvement altermondialiste belge , s'il veut vivre indépendant, doit selon moi, trouver ses marques et savoir s'adapter aux réalités belges, qui ne sont pas des moindre. Recopier le FS de P-A est une absurdité et servira indéniablement à relancerla guerre des chapelles. Cela serait fatal à la gaucher belge.
Cordialement.
Michel Namesnjik
À Michel by Dominique Sunday August 04, 2002 at 01:56 PM |
dominique@hotmail.com |
C'est sûr qu'il faut commencer au niveau local. Chacun peut faire quelque chose dans sa proximité et si chacun le fait, ce sera déjà un grand bout de fait, peut-être même le plus important.
C'est bien ce que j'essaye de faire comprendre quand je parle de trouver des solution locales aux problèmes globaux.
Les problèmes du chomage et de la dégradation des conditions de travail nécessitent des solutions immédiates pour ceux qui sont déjà dans le dèche ou qui sont menacés de l'être et ce ne peut être que des solutions locales mais ils nécessitent aussi d'élargir son champ de vision et de s'attaquer à résoudre ces problèmes dans leur globalités.
Une partie de ces racines se trouvent chez nous, dans la manière dont l'argent est plus généralement investi dans la spéculation que dans l'outil de travail, mais une autre partie du problème concerne nos relations avec le reste du monde.
Concerne la manière dont nos dirigeants imposent des traités permettant aux puissances de l'argent et de l'indusrtie de se placer en dessus des lois et des états. Cette partie là du problème est trop souvent occulté, pas seulement par la gauche, mais par l'ensemble ou presque, des partis politiques, et cela les amènent trop souvent à adopter de mauvais choix concernant les réalités locales.
À part cela, c'est sur que l'union fait la force et qu'une gauche forte et unie à plus de chance de pouvoir faire entendre sa voix et je te souhaite bonne chance dans cette voie. Je ne connais pas suffisamment la réalité de la politique belge pour me prononcer mais pour les trois pays que je connaît le mieux, la France, la Suède et la Suisse, je vois mal de réelles solutions venir des partis politiques traditionels ou non, ils sont trop compromit dans les luttes de pouvoir et d'argent du système pour cela.
En effet, pour moi, ce n'est pas que le capitalisme qui est mauvais mais bien tout le système à commencer par son sens des valeurs. Je suis entièrement d'accord avec Garaudy quand, dans L'avenir: mode d'emploi, il parle de sécession de l'Occident par rapport au reste du monde et qu'il fixe la première de ces sécessions à l'époque d'Aristote et de l'apparition de la philosophie de l'être. C'est une telle philosophie qui à permit à Athêne d'être considérée comme la première démocratie de la planète alors que seul le tier de ses habitants y avait des droits, le reste n'étant que des asclaves. Les dirigeants du monde eux, y croient à ce miracle grec comme nous le désignent les livres d'école. Quand je regarde comment va le monde je suis sûr que non seulement ils y croient, mais qu'ils sont prêts à le mettre en pratique sans plus de scrupules que les Athéniens en avaient viv à vis de leur esclaves.
Cette première sécession à eu non seulement pour effet de permettre l'esclavage de masse, mais également et surtout de séparer le monde en deux avec d'un coté nos semblables et de l'autre coté le reste du monde fait de barbares tout juste bon à servir d'esclave ou à être colonisés. C'est d'ailleurs bien ce qui allait se passer plus tard avec le christianisme qui a emprunté en fait bien plus à l'hellénisme d'Aristote et de ses disciples qu'à la vie de Jésus.
Je vais m'arrêter là sur ce sujet sur lequel je suis d'ailleur en train d'écrire un texte. Ceux qui sont intéressé par ces aspects philosophique de la vie peuvent lire l'annexe du livre de Garaudy à http://medlem.spray.se/dominique/garaudy/garaudy7.html
http://medlem.spray.se/dominique/garaudy/garaudy8.html
http://medlem.spray.se/dominique/garaudy/garaudy9.html
ou tout le livre dont le but est d'arrêter la mache au chaos , avec ses annexes et commentaires ainsi que l'adresse où se le procurer à http://medlem.spray.se/dominique/garaudy/Garaudyindex.html
Vous inquietez pas, ce n'est pas le livre qualifié de révisioniste et anti-sémite.
En fait c'est un livre que tous ceux qui veulent essayer de comprendre notre monde devraient lire absolument. Je ne suis pas en train de dire que je suis d'accord avec lui sur tout ce qu'il y dit, mais sur l'essentiel je trouve qu'il est tout à fait dans le vif du sujet. Ce qui va en agacer plus d'un est qu'il ne se contente pas de critiquer avec une science inouïe, il ose pousser l'outre-cuidance jusqu'à proposer des solutions.
Maintenant by Dominique Sunday August 04, 2002 at 07:59 PM |
dominique_pifpaf@hotmail.com |
Il faut toujours demander l'impossible surtout quand cela paraît impossible.
Je ne sais plus qui a écrit cela mais je trouve que cela exprime bien le problème de notre monde.
Concernant maintenant et les revendications des actuels ou futurs laisser pour comptes de la globalisation et de son cortège d'innégalités, de restructurations, de privatisations et de chomeurs, c'est sûr que la lutte traditionnelle doit continuer et se doit d'être forte si elle entend réussir. Je pense que ce qui est nécessaire est que les travailleurs aussi bien du privé que du public s'unnissent dans un mouvement européen (les décisions se prenant à Btuxelles, celle de l'Europe) d'une ampleur au moins comparable à celle de mai 68 mais mieux organisé. Pour parvenir à cela, tous doivent dépasser leurs querelles de clocher.
petits patrons by Dominique Sunday August 04, 2002 at 08:31 PM |
dominique_pifpaf@hotmail.com |
Je crois fermement que les petits patrons devraient également s'associer à la contestation.
En effet, la Suède où j'habite maintenant, est l'exemple typique des méfaits du libéralisme. Les socialistes suédois ont été les premiers socialistes à adopter une politique libérale. Cela est renforcé par le fait qu'ils n'ont pas de loi sur les cartels. Le résultat est que dans une ville comme Malmö, la 3ème de Suède, il ne reste que trois boulangeries où l'on peut acheter du pain artisanal, tout le reste n'est que du pain industriel. Où si vous êtes à la recherche d'une vis un peu spéciale que vous ne trouvez pas en Do-It yourself, il n'y a aucune quincaillerie qui va vous les vendre sauf si vous avez une entreprise et encore vous devrez ouvrir un compte et acheter non pas quelques vis mais une boîte complête de 1 kg où quelque chose comme cela. Les petits commerces ont pratiquement disparu et ce bien que les autorités prétendent le contraire. La différence avec la France est frappante est encore plus grande avec la Suisse.
Le libéralisme est le paradis des plus gros poissons mais c'est la merde pour tous les autres. La disparition des entreprises concurrantes est aussi une pratique courante et voulue des grosses sociétés. Avec une europe qui fixe à hui-clos des directives annulant les lois nationales, le pire est à craindre.