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NoBorder - 23/07/02 : une journée de surprises antisécuritaires
by shi-boo-let Wednesday July 24, 2002 at 01:53 AM

Mardi 23 juillet 02, cinquième jour du campement No Border se tenant jusqu'à dimanche prochain à Strasbourg, ont eu lieu diverses actions contre le délire sécuritaire. Au programme : théâtre, manifestations, actions, samba, détournements... dont voici un bref compte-rendu.

Mardi 23 juillet 02, cinquième jour du campement No Border se tenant
jusqu'à dimanche prochain à Strasbourg, ont eu lieu diverses actions
contre le délire sécuritaire. Au programme : théâtre, manifestations,
actions, samba, détournements... dont voici un bref compte-rendu.

"La vie en bleu", action thêatrale visant à dénoncer police, médias,
politiques et multinationales, ainsi que leur interaction dans la
constitution du tout sécuritaire, a marqué le début des manifestations,
vers 18h place Kleber, sous forte surveillance policière. Il s'agit de la
mise en scene d'un show télévisé récompensant les meilleurs bavures de
la police, les plus grands crimes économiques ainsi que les politiques
sécuritaires les plus emblématiques, agrémentés de "pauses
publicitaires" et autres "olympiades d'europolice".

Alors que la pièce suivait son cours devant une large audience, un
groupe de policiers est intervenu pour tenter d'interpeler un
manifestant en train d'écrire des slogans à la craie. Le reste des
manifestant-e-s s'est aussitôt interposé, libérant leur camarade et
repoussant la police sur plusieurs mètres. Malgré les jets de gaz
lacrymogènes, les manifestant-e-s ont avancé de manière déterminée,
appuyé-e-s par une réaction rapide du groupe de samba.

Dans ce climat de tension, la pièce s'est rapidemment terminée, et une
déambulation à travers la ville s'est mise en route, animée par une
parade participative intitulée "la carotte et le baton" (dont le tract
explicatif est reproduit ci-dessous), rassemblement entre 300 et 400
personnes.

L'objectif de la manifestation était notamment de visibiliser (et de
dénoncer) l'étendue de la vidéosurveillance, à travers une visite de
quelques caméras strasbourgeoises. Celles-ci ont été systématiquement
signifiées par des arrêts et des pochoirs, certaines étant neutralisées
à la peinture. Tout le long du parcours, les publicités et divers
symboles capitalistes, sexistes ont été systématiquement détournés. De
nombreux bombages ont également accompagné les slogans et banderoles,
pour expliciter les revendications de la manifestation et les
communiquer de manière directe à la population.

Après avoir parcouru quelques rues du centre-ville, le cortège s'est
dirigé vers le camp en empruntant divers quartiers résidentiels, dans
lesquels des tracts ont été distribués.

Divers panneaux publicitaires ont été la cible des manifestant-e-s sur
le trajet du retour. Alors que seuls quelques motards et de lointaines
voitures de policiers de la BAC avaient suivi le cortège, plusieurs
camions et vans de CRS ont soudainement fait leur apparition, pendant le
retour au camp.

Pour empêcher leur progression, de nombreuses barricades ont été érigées
par les manifestant-e-s en travers de la route, leur permettant de
regagner le camp dans une ambiance festive mais néamoins vigilente, vers
22h.

Aux dernières nouvelles, une personne aurait été arrêtée en marge de la
manifestation. Par ailleurs, les 4 personnes arrêtées la veille ont été
libérées hier soir, dont 3 doivent faire face à des inculpations, et
passeront en procès en février prochain à Strasbourg.

Le camp continue...

Voici un extrait du tract de présentation du jeu de "la carotte et le
baton" :

La carotte et le bâton
Le grand jeu de la soumission

LA CAROTTE, c'est le symbole de ce que la société occidentale nous
promet : réussite sociale et professionnelle, pouvoir, argent, confort
matériel, sécurité, propriété privée, progès technique. Ces carottes,
censées être garantes du bien être social, sont véhiculées par les
grandes médias, la publicité, les discours politiques. L'ensemble de ces
images forme le cadre dans lequel on veut enfermer et contrôler nos
désirs.

LE BATON symbolise l'arsenal d'outils de répression qui servent à
assurer par la force que chacun-e intègre cette norme : polices,
huissiers, contrôleurs, juges, prisons, médiateurs, vidéosurveillance...
Pour couronner tout cela, on nous incite aujourd'hui à faire notre
devoir de citoyen-ne en surveillant/contrôlant nous-mêmes ceux et celles
qui nous entourent.

Délire sécuritaire versus violences gratuites
by Cathare Thursday July 25, 2002 at 12:36 AM


Gratuites enfin presque...Je sens que je vais encore ma faire des copains. :o) Bon ce que vous faites là bas à Strasbourg me parait d'actualité,d'une chaude actualité,pourrions nous dire vis à vis des programmes police justice produit par notre cher gouvernement.Plus largement vis à vis de l'opinion publique,ce climat délétère dans lequel nous baignons ou si ce n'est encore la délation,du moins pouvons nous assister à un début de mobilisation contre l'insécurité...Insécurité.Que met on derrière ce vocable ? Serait ce le potentiel danger que représentent certains jeunes ( ou moins jeunes ) traçant la route,et vivant d'eau et de quelques euros qu'ils auront pu glaner de par leur talent musical ou autres ? Insécurité est ce le SDF qui fait la manche,qui a des chiens avec lui,oui c'est bien gênant,"bah oui moi aussi j'ai un chien mais c'est pas pareil le mien est bien élevé il n'aboie que contre les étrangers ! " ? Insécurité serait ce ce (cette) prostitué(e) victime d'un rouage devenu multinational lui aussi ? Insécurité est ce fumeur de cannabis,qui ne demande qu'à être peinard ? Insécurité seraient ce ces jeunes de banlieue,dans leur globalité,et globalisés comme tels,potentiellement dangereux ? Potentiellement coupables ?
Il y a cinq ans je me suis fait agresser dans le métro,comme ça,d'une manière presque totalement gratuite.Enfin presque.Que m'ont ils piqué ? ma carte bleue.J'ai fait opposition dans l'heure qui a suivi.Mes papiers d'identité.Je les ai retrouvé juste après kelkun de gentil était aller les porter au commissariat.Un livre sur les Cathares ça c'est plus grave.Jamais retrouvé.Bof.Maigre butin...Maigre butin qui m'a valu quelques jours d'incapacité de travail ( ça s'est pas produit gentiment hin j'ai reçu quelques coups dans la tête alors que j'étais à terre ).Les auteurs bah une petite bande de cailleras qui voulaient se prouver à quel point ils étaient cons! Alors voilà,d'un côté un état policier dont je ne me satisfais pas,que l'on me suive bien,une politique répressive et rétrograde sur le plan du droit,de l'autre des mecs qui ont déjanté,qui n'ont plus aucun sens de l'honneur ni de la bonne cible,et qui loin d'emmerder les bourgeois,pour les plus doués d'entre eux,ne font que les singer,et en tout cas les envie...Je fais quoi moi ? Et tous les autres ? Et vous que faites vous pour expliquer à la caillera qu'elle se trompe d'ennemi ?