En défense de la démocratie syndicale : Faites circuler, svp.

Le licenciement pour motif grave díAlbert FAUST, secrétaire général du SETCa de Bruxelles-Hal-Vilvorde, par la direction nationale du SETCa soulève non seulement beaucoup de questions préoccupantes, mais suscite aussi une indignation dans de larges couches de la population.
D'abord la personnalité d'Albert Faust, figure importante du mouvement syndical, qui s'est souvent distingué par ses prises de position en faveur des travailleurs sans papiers, pour la défense des délégués des Forges de Clabecq, même s'il n'approuvait pas la manière dont ceux-ci avaient conduit leur lutte, et bien sûr par sa présence dans les luttes syndicales, ne peut laisser indifférent. On ne peut donc accepter un licenciement basé sur des reproches formulés en termes de gestion administrative et de malversations financières sans soupçonner un règlement de compte politique. Ce soupçon se double d'indignation lorsque l'on se trouve placé face à un licenciement décidé unilatéralement par la direction nationale du SETCa et
sans aviser les instances compétentes du syndicat à qui précisément le secrétaire général est tenu de rendre compte de l'exercice de son mandat. Cette décision qui court-circuite la procédure démocratique prive la personne concernée de ses droits élémentaires de se défendre et constitue une véritable atteinte à sa dignité. Elle met en danger la démocratie syndicale. Ce ne seraient donc plus les affiliés et les délégués qui éliraient et révoqueraient les permanents, mais ceux-ci seraient mis en place par des procédures apparentes de démocratie dans le seul but d'appliquer les directives du "sommet". Enfin, la décision est illégitime puisqu'elle est prise par une instance qui n'a pas le droit de la prendre, comme l'a confirmé le Tribunal du Travail de Bruxelles qui a suspendu le
licenciement d'A. Faust, estimant que les statuts du SETCa n'ont pas été respectés. Nous sommes convaincus que les organisations syndicales sont les composantes essentielles des sociétés démocratiques. Chaque fois que les libertés syndicales ont été mises en cause c'est la démocratie qui a été attaquée. C'est pourquoi, lorsque le syndicat bafoue lui-même les règles démocratiques, il s'affaiblit et affaiblit la démocratie. Les signataires adressent en conséquence un appel solennel à la direction
du SETCa et de la FGTB de se ressaisir afin que ses propres statuts et la démocratie soient respectés. Il faut que la question soit posée aux instances normales du SETCa de BHV, qu'Albert Faust puisse présenter son point de vue et que le débat ait lieu.

Signatures à renvoyer à :
I. Kaufer - 91 rue de Tervaete - 1040 Bruxelles
irenekaufer@hotmail.com

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