arch/ive/ief (2000 - 2005)

« Genova libera » : hommage de masse à Carlo
by Ludo -Samizdat.Net- Saturday July 20, 2002 at 11:05 PM

Grosse manifestation à Gênes aujourd'hui : un cortège de 100 000 personnes à défilé dans les rues de Gênes, un an après les journées de contestation du sommet du G8, en mémoire de Carlo Giuliani (le jeune homme tué par la police) et pour rappeler la répression féroce qu'a subit le mouvement.

Grosse manifestation à Gênes aujourd'hui : un cortège de 100 000 personnes à défilé dans les rues de Gênes, un an après les journées de contestation du sommet du G8, en mémoire de Carlo Giuliani (le jeune homme tué par la police) et pour rappeler la répression féroce qu'a subit le mouvement.

De nombreux cortèges, celui des Désobéissant(e)s (environ 20.000 personnes), Rifondazione comunista, les syndicalistes de la FIOM ou des Cobas, et l'ensemble des forum sociaux italiens. Une ambience calme, sauf au moment où le cortège est passé devant le siège du parti fasciste Fuorza Nuova, dans une ville où a police était massivement présente, ben qu'à bonne distance du cortège.

En début d'après-midi un rassemblement a eu lieu place Alimonde, où Carlo a été tué : les forces de police ont eu la décence d'être absente des environ.

Ludo

Dépêche
by AFP Saturday July 20, 2002 at 11:10 PM

Gênes, rendez-vous de nouvelles manifestations un an après le G8

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GENES (AFP) - Cent mille personnes venues de toute la péninsule ont participé samedi à Gênes aux manifestations organisées pour rendre hommage au jeune Italien tué l'année dernière lors des affrontements avec la police pendant le sommet du G8, a annoncé la préfecture. Les organisateurs attendaient entre 30 et 40.000 personnes.

Les manifestants entendaient ainsi rendre un dernier hommage à Carlo Giuliani, une jeune Italien de 23 ans tué par balle par un carabinier âgé de 21 ans le 20 juillet dernier, et dénoncer les violences policières au cours des manifestations contre le sommet du G8.

Formé de militants d'extrême-gauche et d'anarchistes, un premier cortège de 350 à 500 personnes, selon les organisateurs et la police, s'est mis en marche peu après 17h27, heure de la mort de Carlo Giuliani.

Le signal du départ a été donné à la grande manifestation une demi heure plus tard. Près de 10O.000 personnes ont alors défilé pacifiquement, traversant la zone déclarée interdite l'année dernière pour le G8, située au centre de la ville.

Les autorités italiennes avaient dépêché 3.000 policiers pour renforcer les policiers génois mobilisés pour assurer la sécurité. Mais les forces de l'ordre sont restées très discrètes, restant à plusieurs centaines de mètres des cortèges.

De nombreux commerces situés sur les parcours des manifestations sont restés fermés samedi et leurs vitrines avaient été protégées par des panneaux en bois.

Les premiers groupes de manifestants étaient arrivés dès vendredi à Gênes, et 200 personnes ont occupé une école qui avait servi de lieu d'hébergement pendant le sommet et où plusieurs dizaines de personnes avaient été brutalisées lors une descente de police. Elles ont quitté les lieux samedi matin sans incidents.

La gauche modérée italienne, qui ne s'était pas mêlée aux manifestations l'an dernier, avait délégué samedi de nombreuses personnalités pour exprimer leurs condoléances à la famille de Carlo Giuliani.

Cette démarche a cependant suscité un malaise samedi matin parmi les militants de la première heure. L'ancien président de la chambre des députés Luciano Violante, membre des Démocrates de gauche (DS), s'est ainsi fait siffler et insulter.

L'accueil a en revanche été plus chaleureux pour Sergio Cofferati, le leader de la CGIL, la grande centrale syndicale proche de la gauche. "Il est important que notre pays n'oublie pas ce qui s'est passé il y a un an à Gênes", a-t-il lancé.

"Le souvenir de ces incidents tragiques doit servir à renforcer la démocratie", a-t-il ajouté. Le leader syndical a réclamé une commission d'enquête parlementaire pour établir toute la vérité sur ces violences et sur le comportement de la police.

Il y a un an, le centre de Gênes avait été transformé en forteresse pour protéger les dirigeants du G8 et les manifestations organisées autour de la zone interdite avaient dégénéré en affrontements faisant des centaines de blessés.

Ces violences ont sonné le glas des grand-messes réunissant les dirigeants du G8, forum réunissant les sept pays les plus industrialisés et la Russie.

L'image à l'étranger de Silvio Berlusconi (droite), arrivé au pouvoir en mai, a été ternie par les nombreuses bavures policières commises pendant ces journées, jugés indignes d'une démocratie européenne par Amnesty International.