arch/ive/ief (2000 - 2005)

Dieu et la révolution.
by Dominique Saturday July 20, 2002 at 05:58 AM
dominique_pifpaf@hotmail.com

Est-il possible de transformer les principes régissant notre société sans transformer les principes régissant les religions dont les dogmes imprègnent notre culture.

Amis gauchistes, ne m'en veillez pas si je vous égratigne au passage, mais vu la manière dont les dogmes des religions organisées envahissent notre culture et nos pensées, cet aspect de l'impérialisme est trop important pour que je le laisse passer.



Dieu, révolution et transcendance

Le but de ce texte est de démontrer que beaucoup de gauchistes, anarchistes et autres libres penseurs se trompent en pensant qu'une révolution ou même une simple évolution positive de notre société sont possible en exprimant un déni total de Dieu et en l'absence de transcendance.

Dieu et les religions

Le nombre de discours condamnant l'attitude des religions et présentant un conformisme absolu avec les dogmes de ces mêmes religions est absolument consternant.
Exemple: dire que Dieu n'existe pas mais que s'il existait il mettrait de l'ordre dans sa création ou ce qui revient au même dire que les religions sont à la base de toutes les guerres et que jamais Dieu ne permettrait de telles choses.


Tenir ce genre de discours est accréditer l'idée d'un Dieu qui soit un Dieu doté de pouvoirs surnaturels qui juge nos actions et qu'il faut craindre. C'est accréditer également le concept de l'immuabilité du conflit du bien et du mal ancré par les religions dans l'inconscient collectif de notre civilisation comme un leitmotiv. Accréditer tout cela est se conformer à la logique du système de notre civilisation qui est un système de domination de l'autre pour s'assurer pouvoir et richesses.


En effet, le dernier de ces concepts, celui de l'immuabilité du conflit du bien et du mal est le plus pervers de tous, justifiant à lui seul toutes les différences, toutes les diabolisations de l'autre ou de sa culture. Associé aux autres dogmes des églises cela donne un mélange explosif.


La croyance que Dieu est le juge suprême et qu'il faut le craindre transforme un acte d'amour en un Dieu de la guerre, et permet de justifier en son nom un nombre incalculable d'horreurs. Cela transforme une théologie de la libération par l'amour en une théologie de la domination par son nom. Car c'est bien là qu'est le fond du problème, Dieu est un nom dans la langue courante alors qu'il est un acte d'amour, c'est à dire comme tout acte, un verbe.


L'acte

Conjuguer cet acte d'amour permet d'atteindre le vrai sens de Dieu, celui d'une libération de l'humanité et de chacun des individus la composant par l'amour. La foi devient alors un simple vecteur de cet acte d'amour: la certitude de savoir que ce que je fais est bénéfique pour l'ensemble des autres.
Le corollaire de cela est que celui qui est incapable d'aimer est incapable de croire en Dieu. Il est également incapable de croire en ce qu'il fait, même si son égo va le persuader du contraire il ne fera que suivre la conformité et par là la logique du système, et ce indépendamment du fait qu'il croie ou non en Dieu. Car il n'est pas nécessaire de pouvoir croire en Dieu pour pouvoir aimer. L'amour est quelque chose d'absolu qui, tout comme le bien et contrairement au mal, se suffit à lui-même. S'aimer soi-même, avec tout le respect que cela implique, aimer l'autre, avec tout le respect que cela implique, sont des conditions nécessaires et absolues pour réaliser un monde meilleur. Le même absolu se retrouve dans les paroles de Jésus quand ils disait aux riches : « Pour être mon disciple vous devez abandonner tout ce que vous possédez. » Cela n'était pas une condamnation des abus et des excès de la propriété et de la richesse, c'était une condamnation de leur principe même. Jésus en cela était un bien plus grand révolutionnaire que tous les gauchistes. Il ne proposait pas une nouvelle religion, il était même tout comme Bouddah, le plus irréligieux des hommes, il proposait une libération de l'humanité par l'acte d'amour qu'est Dieu.


Certains objecterons que si Dieu est amour il interviendrait pour mettre de l'ordre dans sa création. Faux, car aimer veut dire laisser l'autre libre de ses choix et nous sommes libre de nos choix. Par cela nous sommes même supérieur aux anges. Ce n'est pas Dieu qui tue sur les champs de bataille ou en laissant mourir 45 millions de personnes par année mais bien nous, par nos actes et nos choix, y compris celui de la passivité qui n'est jamais que profiter du système en attendant le grand coup de pied au cul comme le fait l'autruche quand elle a peur.


Notre société est régie par une philosophie de l'être : le plus beau, le plus fort, le plus riche. Il ne tient qu'à nous de remplacer cette philosophie de l'être par une philosophie de l'acte: le plus aimant. Cela donne tout de suite une nouvelle dimension qui transcende le tout, y comprit la société.

Avant même la naissance d'une philosophie de l'acte par laquelle Dieu est, en toute chose et en tout homme, l'acte qui le fait être, l'acte par excellence, celui de la création, Dieu fut vécu comme une force animatrice de toute vie.



La transcendance

La trinité occidentale, dominatrice du monde, telle que la perçoivent les peuples dominés se résument à ceci: les militaires, les marchands et les missionnaires. La véritable trinité est ceci: la vie est à la fois existence, conscience et joie. Ou dit autrement Dieu est l'unité de l'amour, de l'amant et de l'aimé. Exprimé de façon matérialiste cela donne Dieu est l'unité de la matière, de l'esprit et de ce qui les anime. Ce qui les anime est cette force animatrice de toute vie, ce formidable acte d'amour qui fait que nous sommes. Prendre conscience de cette trinité des chose est, quelque soit le nom que nous lui donnons, réaliser ce Dieu qui est en nous, comme le disait Jésus. Et réaliser du même coup et sans attendre le paradis sur terre. Car c'est bien de tout cela dont les religions nous privent avec leurs dogmes, dogmes reprit en coeur dans notre culture.


Une religion n'est jamais que la foi exprimée dans le langage d'une culture. La crise que traverse les religions à l'heure actuelle est en fait la crise de notre culture. Il est tout bonnement impensable de vouloir réformer les principes régissant notre culture sans changer les principes régissant les religions. Dieu est un acte d'amour présent en chacun de nous. C'est une affaire personnelle, il ne peut donc en aucun cas être l'affaire d'une organisation codifiant sa pratique dans un but de domination. Sans la transcendance que donne le passage à une philosophie de l'acte, faisant de Dieu un acte d'amour absolu, les révolutions seront vouées à l'implosion, la période des 2 guerres mondiales en est un exemple parfait et récent. Vous pouvez appeler Dieu par le nom que vous voulez: paix de l'esprit, que sais-je encore. L'important n'est pas le nom mais l'acte.


Cette transcendance nécessite de se ré-approprier l'acte d'amour dont les religions nous privent au nom de leurs Dieux de la guerre et de la domination.

Niques, niques
by Frédéric Saturday July 20, 2002 at 03:40 PM
f-tolmatcheff@tiscalinet.be

Au fait, tout ce bla bla ne faira jamais exister "dieux" qui restera un concept même si tu préfères rendre ce concept plus sympa.

à Dominique
by himalove Saturday July 20, 2002 at 03:57 PM

"L´amour est la seule religion dont le dieu est faillible." J.L. Borgès

...
by proutprout Saturday July 20, 2002 at 06:11 PM

Si dieu existait, il faudrait l'abattre (Bakounine)

dominique_pifpaf@hotmail.com
by Dominique Saturday July 20, 2002 at 07:56 PM
Faits et concepts

Frédéric
Je n'essaie pas de rendre ce concept plus sympa. J'essaie de montrer à quel point les dogmes fondamentaux des églises sont imprégnés dans notre société et dans nos esprits et ce même chez de nombreux athées qui, même lorsqu'ils critiquent Dieu ou les religions, n'arrivent pas à se démarquer de ces dogmes.
J'essaie aussi de montrer à quel point ces dogmes sont importants dans les principes de fonctionnement de notre société.
J'essaie de montrer que réformer une société ne sert à rien si l'on ne change pas aussi ses principes de fonctionnement.

Himalove
Quand à dire que l'amour est la seule religion dont le dieu est faillible, je ne vois pas le lien entre l'amour et une religion. Dans un couple, aimer l'autre signifie l'accepter et le respecter pour ce qu'il est. C'est sur que nous avons tendance à idéaliser notre conjointE et que après un certain temps, quand nous le connaissons mieux,nous commencons à réaliser ces défaults, même ceux qui ne sont pas apparent. C'est à ce moment là que de nombreux couples se séparent ou divorcent. Pourquoi? Bien souvent parce qu'ils ont été incapable de faire preuve de suffisament de compréhension pour applanir leurs différences de caractère ou de culture, donc incapable de prendre l'autre pour ce qu'il est et de le respecter pous cela. D'un autre coté, nous ne sommes plus au moyen-âge et obligé de supporter un conjointE qui ne nous convient pas et cela est trés biens ainsi. Mais il n'en reste pas moins de nombreux cas où les partenaires s'aimaient et ont été incapable de faire preuve de suffisament d'amour et de compréhension pour gérer leurs problèmes de couple. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, avec le temps la haine et le mépris ont remplacer l'amour et la compréhension et le couple a éclaté. Ceux qui ne me croient pas peuvent toujours demander à un psy, ils sont là pour cela.
Donc dire que l'amour est faillible revient en fait à dire que nous sommes faillibles. Cela ne sert à rien de rejeter nos fautes sur des concepts qui eux ni peuvent rien.

Cela rejoint un autre dogme des religions qui dit que Dieu nous pardonnera nos fautes si nous le craignons. Cette notion de pardon divin des conséquences de nos actes est une hérésie. Nous subissons tous les jours le déterminisme de nos actions passées qui conditionne notre présent. Ce dogme est une autre des manières dont les églises nous privent du paradis sur cette terre. Car c'est bien de cela qu'il s'agit quand nous parlons d'un monde meilleur pour tous, même si certains n'osent pas employer ce mot.
"Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, celui qui comprend cela a tout compris." Ceci est le principe de base des alchimistes, principe qui a été mis à toutes les sauces mais qui signifie simplement qu'un monde meilleur (ce qui est en haut) est possible ici bas (sur cette terre). Dans ces conditions la pierre philosophale sur laquelle ont a raconté tant de conneries n'est rien d'autre que la paix de l'esprit, c'est à dire la communion de ce qui est en haut, de ce qui est en bas et de la conscience.

Ce que j'essaie aussi de faire comprendre ici est qu'une religion est la foi exprimée dans le language d'une culture. Ce qui implique que les défauts propres à l'une se retrouvent dans l'autre. Également que les dogmes de la religion font partie intégrante de notre culture et qu'ils ont une grande influence sur tous ceux qui partagent, volontairement ou non, cette culture. Cela n'a jamais voulu dire que la foi en elle-même est néfaste ou que Dieu en lui-même devrait être abattu.

Il y a la un double aspect, dabord comprendre que le problème n'est pas Dieu qui lui n'y peut rien, mais bein les religions qui imposent leurs dogmes à leurs fidèles et même aux autres à travers la culture.
Ensuite comprendre que pour réellement pouvoir changer le monde il est nécessaire de changer son principe de fonctionnement. Dans ce but, il est nécessaire de s'interroger sur le rôle des églises et sur leurs dogmes. Il est nécessaire de connaître ces dogmes pour pouvoir les identifier.

Qu'est-ce qui nous fait dire que les juifs sont des salauds et les arabes des mécréants? Beaucoup disent la méconnaissance de l'autre. Alors qu'est-ce qui fait que nous
fait diaboliser l'autre dés que nous ne le connaissons pas ou dés que nous ne le comprennons pas? C'est le dogme des églises de l'immuabilité du conflit du bien et du mal.
Sans comprendre ces mécanismes nous n'arriverons jamais à les transcendre de manière efficace et toute révolution sera vouée à l'implosion.
Et là encore ces dogmes rabaissant l'honneur de l'homme sont l'oeuvre des églises, c'est à dire d'hommes et de femmes, et nom pas l'oeuvre de quelque Dieu que ce soit.

Proutprout
Ce n'est pas en citant de telles conneries que tu va montrer aux croyants qui sont dupes des églises que tu as raison.
Au contraire, dans un système ou les horreurs et la mort de même que la domination et la guerre sont monnaie courante, tu ne fais que t'insrire dans la logique de ce sytème de mort et par là le fortifie.
Si tu veux montrer aux croyants dupes des églises que ces églises les bernent tu es obligé de mettre les dogmes face aux faits. Une partie de ces faits sont connus. Si tu lis dans la bible les passages relatifs à la vie de Jésus et que tu fais abstraction des commentaires pour ne retenir que ses actes, tu te rendras compte, que tu croies ou non à cette histoire, qu'il propose une révolution bien plus grande qu'aucun révolutionnaire ne l'a jamais fait. Il s'attaque aux principes même des choses, aux principes même de notre société, aux principes même de Dieu et des religions.
Il a éliminé le dieu de la guerre de l'ancien testament, dieu copié sur Zeus et Jupiter, par un acte d'amour présent en chacun de nous. Les églises ont bien vite corrigé le tir et rétabli avec St Paul leur théologie de la domination et de la guerre, rétablissant un dieu de la guerre. Tout cela sont des faits dus aux hommes et non à dieu. Quand tu dis qu'il faut abatre dieu, c'est oublier que notre société l'a déja abattu en crucifiant Jésus, un de ses plus grands révolutionaires. En disant cela, tu t'inscrit dans la logique parfaite de guerre et de domination du système.
Le déterminisme est une chose mais sans la transcendance il sera toujours voué à l'implosion et à l'échec.

Dans le même odre d'idée, renier l'amour est encore un fois donner raison au dogme de l'immuabilité du conflit du bien et du mal. Ce conflit est un combat que nous devons mener en nous mêmes. Une chose: nous avons le choix de le faire se perpétuer ou de le dépasser.

vive la métaphysique
by Andrew Crosby Saturday July 20, 2002 at 09:00 PM
punkanarchist@hotmail.com

pour ne pas prendre trop de place j'ai publier mon commentaire ici: http://archive.indymedia.be/front.php3?article_id=27533&group=webcast

"Si dieu éxistait réelement, il faudrait l'éliminer"
Bakounine, Dieu et l'état

"il n'est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun"
L'internationale

et je rajoute
by Andrew Saturday July 20, 2002 at 09:12 PM

il n'y existe pas de volonté libre! tout ce que nous faison est influencer par nos conditions matérielles, et notre conditions physique et menatale (aussi matériel)
donc, nous ne faison aucun choix sans être conditioner, qu'on le veuillent ou pas, et si on essaye de faire le contraire on ne fait rien d'autre qu'obéir à cette loi naturelle, car alors c'est bêtement la condition mentale qui change, ce qui nous influence à agir autrement.

Sur Dieu, révolution et transcendance
by Andrew Crosby Sunday July 21, 2002 at 12:18 AM
punkanarchist@hotmail.com

No article available

Physique et dieu
by Dominique Sunday July 21, 2002 at 03:48 AM

Les physiciens cherchent à unifier les lois fondamentales de l'univers. À voir ce qu'il se passent au CERN depuis quelques années il semblerait que ces recherches aient été freinée par une volonté venant d'en haut, càd venant des industriels et des politiciens alimantant la pompe à finance.

Réaliser l'unification des lois fondamentales de la physique nucléaire reviendrait à prouver l'existance d'une force expliquant tous les phénomènes connus dans l'univers macro et microscopique.
Que nous appelions une telle force électromagnétogravitation, principe unique, dieu, acte d'amour, que sais-je encore, ne changera rien sour l'angle scientifique.
En effet, la science tout comme cette force n'ont pas de morale.

À ce sujet, j'ai découvert le site d'un physicien nucléaire qui fait partie d'un groupe de chercheur. Un de ses collèges a proposé une théorie cohérente avec l'électromagnétisme, la relativité et la mécanique quantique, théorie réalisant l'unification de ces forces. Lui-même propose une théorie de l'électrodynamisme O3 révolutionnant l'électromagnétisme. Ces 2 théories font l'object de controverses, certains de leurs collègues essaient de les démolir à coup d'équation.
Cette théorie de l'électrodynamisme, si elle se confirme, permettrait de mettre toute la filière énergétique actuelle au chômage tout en assurant l'approvisionement en électricité de l'humanité de manière respectueuse pour l'environnement. Il est sur que si cela est vrai, les industriels financant la recherche et tirant profit de la gabgie actuelle de l'énergie n'ont pas intérêt à ce que cela se sache. Dans les limites de ma compréhension (ingénieur en électricité et en électronique) je n'ai pas pu voir dans cette théorie les contradictions que j'ai pu voir dans la théorie classique, contradictions qui m'ont été confirmée par d'autres personnes ayant un bagage supérieur au mien.
Le site est sur http://www.cheniere.org

Deuxième round
by himalove Sunday July 21, 2002 at 12:36 PM

Lorsque les savants ont cru, dans leur folie mathématique et leur vanité, approcher le concept de Dieu et entrer dans ses secrets: ils ont inventé la bombe nucléaire.

Tous les hommes de pouvoir ont comme modèle et rival Dieu. Ce qui est étonnant avec ce concept, c´est qu´il conduit inévitablement tous ces hommes, avides de pouvoir, à la fameuse sentence de Niezstche: "Dieu est mort!"

J´aime beaucoup cette prière de Jacques Prévert: "Mon dieu, qui êtes aux cieux, restez-y!"

OK
by Dominique Sunday July 21, 2002 at 06:58 PM
dominique_pifpaf@hotmail.com

Einstein a montré que tout est relatif, ce qui est déja pas mal. Quan a la bombe A (et les autres) ce n'est pas Dieu qui l'a inventée mais bel et bien les hommes dans leur folie meurtrière.

À part cela, j'aime bien moi aussi cette prière de Prévert.

Si ces théories de l'unification des champs se confirme cela aura comme effet outre de prouver l'existance d'une force unique comme cause fondamentales des choses, de discréditer scientifiquement et définitivement les prétendus pouvoirs sunaturels des dieux des différentes religions. Et cela aussi ne serait pas si mal.

Cela aurait comme conséquence de discréditer non seulement ces prétendus pouvoir surnaturels mais tout ce qui en découle comme le jugement divin et le fait que le paradis ne peut être atteind qu'après la mort, faisant de la réalisation de ce paradis la responsabilité de l'homme, c'est à dire de savoir s'il veut, par un choix conscient de son mode de vie, vivre dans une société basée sur la paix, l'amour et la fraternité ou vivre comme c'est le cas actuel sur une société basée sur la diabolisation de l'autre afin de s'assurer richesses matérielles et pouvoir de domination.

Je ne crois pas que parler, comme le faisait Jésus, de l'acte d'amour qui est en nous et de conjuguer cet acte d'amour est fondamentalement différent que de parler de créer une société basée sur la paix et la fraternité, bien au contraire. Jésus utilisait ces termes à une époque ou la physique moderne était totalement inconnue. Il faut bien voir que la naissance du christianisme remonte à St-Paul et non à Jésus. Il (St Paul) élabora une doctrine ne se référant jamais aux paroles et aux actes de sa vie, pour faire à la fois du pauvre charpentier de Nazareth: le Messie (en grec Christos) des juifs; successeur de David, et chargé de restaurer le royaume de David dans un retour triomphal sur la terre qui ferait oublier l'humilité, la pauvreté et le refus de tout pouvoir de sa première apparition.

De cette synthèse naquit une religion nouvelle: le christianisme qui, après trois siècles de polémiques, remplaça le message libérateur de l'asiate Jésus (comme disait le père Danielou) par une théologie de la domination. Grâce à l'empereur Constantin, qui y trouvait un instrument de l'unité de son empire, ce syncrétisme devint la religion officielle de l'Etat.

La suite, nous la connaissons tous: 2000 ans de guerres, de rapines et de terreur pour aboutir maintanant au début du 21 ème sciècle à une situation sans précédent dans l'histoire de l'humanité, avec dans une main de brillante connaissances scientifiques qui pourrait permettre de faire de tous des rois, et dans l'autre main une situation catastrophique de l'environnement qui est à bout de souffle, à tel point que la survie de la vie évoluée commence à être sérieusement menacée et une situation de la société qui est tout autant catastrophique avec un système économique, base du système, dont personne ne peut dire quand il va s'écrouler comme un chateau de cartes même si tous sentent bien que ce moment est proche, et la société elle même qui est divisée en 2 classes, 20% qui ont presque toutes les richesses et 80% qui luttent pour survivre bien plus que pour vivre.

Comme tu le vois, le fait d'être croyant ne m'empêche pas d'être lucide face à notre temps et ses problèmes. De même il est illusoire de vouloir faire d'un athée un croyant ou l'inverse. Ce n'est pas pour autant que les uns et les autres doivent se diaboliser réciproquement, cela ne servirait qu'a renforcer le système qui nous opprime et qui tue nos frères partout dans le monde.

Ce que j'essaie de faire passer ici est simplement que les croyant se doivent, ont le devoir, pour la sincérité de leur foi, de regarder en face les valeurs qu'eux-mêmes, idéalement, donnent à cette foi, et de confronter ces valeurs à celles véhiculées par les dogmes des églises, églises dont la responsabilité dans le processus de formation de la pensée de notre culture de guerre et de domination est fondamentale.

Ce que j'essaie aussi de faire passer est qu'une révolution n'est possible que si le déterminisme s'allie avec la transcendance que donne l'amour. Remplacer le plus beau, le plus fort, le plus riche par le plus aimant, le plus fraternel, le plus positif. Remplacer des mots et des concepts par des actes positifs et libérateur. Ce n'est qu'ainsi qu'un monde meilleur et juste sera possible. Autrement nous n'auront qu'une implosion de plus.

Nietzsche
by Dominique Sunday July 21, 2002 at 07:22 PM
dominique_pifpaf@hotmail.com

Je suis d'accord avec Nietzsche.

Le problème est que le dieu des hommes de pouvoir est le dieu des religions, lequel est un dieu dominateur qui n'a rien à voir avec l'acte d'amour dont parle Jésus ou avec un acte d'amour sincère et fraternel pour utiliser un langage profane.

dieux n'est pas mort
by frédéric Sunday July 21, 2002 at 08:49 PM
f-tolmatcheff@tiscalinet.be

pour mourrir il faut avoir vécu.
comment parler de religion Dominique, parler de croyants, quand tu n'entend dans ce terme que les adepte de ta propre religion?
il y a de par le monde beaucoup de gens qui fuient la réalité en se réfugiant dans la croyance et, le savais-tu, tous ne sont pas chrétiens. il y a d'autre région du monde où la fantaisie des êtres humains a créé des explications du monde poético-moralisato-préscientifique variés et tous ces dieux ont autant de réalité que le tien...

Précision
by Dominique Sunday July 21, 2002 at 09:17 PM
dominique_pifpaf@hotmail.com

Himalove, quand tu dis que les scientifiques ont voulu dans leur vanité approché dieu. la encore il s'agit du dieu de domination des religions dont tu parles et ce phénomène, qui est réel, remonte à la renaissance. Il n'est pas le propre de certains scientifiques mais de tous ceux qui se réfèrent à de tels dieux. Nous pouvons en voir l'annonce avec l'avénement du chritistianisme du à St Paul.
Ce qui est remarquable est que si les scientifiques arrivent à montrer qu'il existe un principe unique à la base de toute chose, ils feront du même coup la preuve scientifique qu'un dieu dominateur doté de pouvoirs surnaturels ne peut tout simplement pas exister, faisant alors de Dieu définitivement une affaire de valeurs personnelles et rien d'autre.

Il est intéressant de noter ici que la première oeuvre d'évangélisation de cette église fut d'extérminer les juifs d'Europe et les héritiques, lesquels étaient à cette époque ceux qui essayait de vivre en accord avec les paroles de Jésus lequel s'était opposé aux églises et à leur domination.
Nous pouvons voir dans ces premiers massacres chrétiens, l'annonce des croisades qui allaient ouvrir la porte à la colonisation et à la domination du monde, colonisation qui prit réelement son essort lors de la renaissance.
Va faire comprendre à un Péruvien que ce que nous appelons renaissance est ce qui lui a apporté l'enfer, la fin de sa propre civilisation et les a obligé à retourner à une vie préhistorique dans la jungle ou à accepter notre domination.

En fait de préhistoire, c'est bien de notre civilisation qu'il s'agit quand nous employons ce terme. En effet la dialectique du pentagone, particulièrement depuis l'effondrement de l'est et sa conversion au capitalisme ne cache pas ses ambitions d'égémonie mondiale et sa dialectique rapelle ce que nous avons déja entendu aussi bien en Europe dans la période des 2 guerres mondiales que pendant toutes les guerres de religions, croisades et autres guerres de colonisation. Dieu et le dollar sont les deux mamelles de la politique américaine. Dénoncer les méfaits du capitalisme est chose plus aisée, mais dénoncer ceux des dieux des religions et des gens de pouvoir est difficile si nous n'entendons pas nous mettre à dos les croyants. Il ne suffit pas de crier des slogans comme si dieu existait il faudrait l'abbatre, il faut leur montrer les contradictions entre une foi sincère et les valeurs véhiculées par les églises.

Sionisme
by Dominique Sunday July 21, 2002 at 09:33 PM
dominique_pifpaf@hotmail.com

Nous pouvons voir dans cette volonté de domination chrétienne du monde comme un sionisme chrétien au même titre que le sionisme juif n'est rien d'autre que la volonté de coloniser et de dominer la Palestine.
Ces deux sionismes sont profondément lié comme en témoigne l'expression "judéochrétien" ainsi que le soutien actif des USA et celui plus passif de l'Europe.
Tous les deux sont l'expression d'un mouvement colonisateur, dominateur et répressif.

*baille*
by LCFerz Sunday July 21, 2002 at 10:21 PM

Si dieu commence à se mette au Spam lui aussi, on n'est pas sorti de l'auberge...

Dieu est un principe infernal!

Dominique a méfu toute la moquette
by Jon Monday July 22, 2002 at 12:56 AM

Je comprend rien a ton charabia, Dominique.
C'est domage, parce qu'on dirait que t'as tout compris à l'univers...

C'est un squetch ou quoi ?
Dominique, grand prophète interplanetaire de l'Amour et son combat contre les forces du méchant mal.

commentaire
by Dominique Monday July 22, 2002 at 02:20 AM

Je ne prétend absolument pas avoir tout compris ni déternir de vérité universelle.

J'ai une formation scientifique qui me premet de comprendre pas mal de choses dans ce domaine. De plus j'ai aussi un intérêt pour le spriritualisme qui me permet de comprendre qu'il y a trés souvent une confusion totale entre dieu et la foi. Je me définit actuellement comme croyant tout en interdisant à quiconque de me dicter la manière dont je dois conduire ma foi. Je n'ai de même aucune envie de chercher à convertir quiconque et j'espère que mon appelle à la transcendance ne sera pas comprit comme un appel à la conversion, ce qu'il n'est pas.

10 ans de squatt en Suisse m'ont permit de me faire une bonne idée des magouilles et de l'incurie des politiques, quels qu'ils soient. Les anglosaxons ont une bonne expression pour les désigner, ils disent qu'ils sont tous yellow. Le yellow est une allusion à la couleur des régimes de bananes pour désigner que quelque soit leur bord ils appartiennent tous au même régime et ont tous le même intérêt.

"Les religions ne sont jamais que des sectes qui ont réussi" a dit je ne sais plus qui. Dire ceci est dresser un constat mais ce constat ne nous renseigne pas sur le degré de nocivité de ces religions.

La foi est une croyance personnelle, certain l'appelle Dieu. Ils doivent se méfier particuliérement des religions qui vont essayer de l'embrigader (cela a lieu souvent dés la naissance) et de lui inculquer tout un tas de sornettes afin de dévoyer sa foi pour assurer leur pouvoir de domination.
D'autre l'appelle foi en l'homme et en ses capacités. Le nom n'a pas d'importance. Ce qui compte c'est qu'elle soit sincère et qu'elle ne se laisse ni envahir ni asservir et quelle soit une pratique active et fratenelle.

Robespierre et L'être supreme
by andrew Monday July 22, 2002 at 02:26 AM

à chaque foi que l'on se raproche d'un pas vers l'emancipation humaine, il y a toujours quelqueµ'un pour faire de ce pas un pas rétrograde!! comme robespierre et son invention "l'être suprème" pour indoctriner les masses, et ne plus devoir continuer la révolution, tu fais la meme chose!
tu dis que dieu est une affaire personelle, alors garde le pour toi!! et ne l'impose pas aux autres, car pour les autres le dieu n'exister pas! nous préférons être conséquent et dire que toutes les faculter humaines que vous attribuer a un dieu, nous appartiennent, aussi les mauvaise! mais, seulement ce qui est bon vient de dieu, le reste c'est l'homme! mais dieu n'a-t-il pas créé l'homme? donc il a nécessairement du créé en nous ces faculté déstructives!! alors ton actes d'amour devient une petite jolie histoire, avec des très belles fleurs (crée par dieu), plein de contradiction. si dieu éxiste, il est l'ennemi du peuple, car il nous a créé des monstres telles comme hitler, thiers, sharon, bush, bin laden, staline, mussolini, franco,... et cela continue!!!! ton acte d'amour n'est rien d'autre que la perversin religieuse de la solidarité humaine!
et puis je répète ce que j'ai dans mon artcle, si tu dis que la religion c'est l'expression de la foi dans le langage et la culture, ta façon de croire en dieu est aussi l'expression de ta foi en ton langage =religion!!!
donc si tu te bats contre les religion, tu te bats contre la foi en dieu, mais t'inquiètes pas alors, car une bonne Révolution Sociale et c'est perversion de l'esprit humain sera quasiment disparu! sinon il faudrait que tu remettes en ordres tes idées dans ta tête car ça cloche comme meme un peu ce que tu dis

Marx
by Dominique Monday July 22, 2002 at 04:39 AM
dominique_pifpaf@hotmail.com

Calmes-toi Andrews et tu verras que ce que je dit ici est précisément l'inverse que ce que tu dis que je dit.

Quand je parle de transcendance je peux expliquer cela avec cette simple phrase: Entre le passé et le futur il y a le présent qui est le temps de la décision.

J'appelle par ailleurs clairement à se distancer de tous ces mythes auxquels tu fais allusion.

Pour Freud le mythe est la traduction, même sublimée, du désir.
Pour Marx c'est un moment de travail. Il y a la une différence fondamentale car le désir prolonge la nature, le travail la transcende.

Dans le même ordre d'idée et pour un croyant, passer d'un concept surnaturel comme ce qui est proposé par les religions à un acte d'amour, permet de réaliser la même transcendance que celle de Marx dans sa conception du mythe. Dans le cas d'un croyant, cela permet de passer à la pratique de l'amour fraternel à la place d'épouser plus ou moins naïvement des dogmes dominateurs et guerriers.

Le long travail de l´affranchissement
by himalove Monday July 22, 2002 at 11:03 AM

Il y a un dieu caché dans le labyrinthe du langage, je ne me souviens plus quel grammairien ou structuraliste a écrit cela. Et si dieu n´était qu´un mot, un "verbe" nous dit le Nouveau Testament, de notre syntaxe, de notre positionnement dans la communication à autrui et au monde... Pour avoir côtoyer d´autre langage, d´autre monde, je sais combien notre être est faconné par cette syntaxe, apprise, bien souvent, à coups de règle sur les doigts.
Au Japon, par exemple, savez-vous que la séparation des sexes est induite dans l´apprentissage de la langue; une fille, un garcon, parlera un japonais fort différent, qui la ou le positionnera de manière définitive, lorsqu´ils ouvriront la bouche, dans la sphère relationnelle... C´est pourquoi dans ces pays, il existe un art consommé du silence... On parle en Asie de "langage honorifique"...
L´apprentissage du tibétain, auquel je me suis soumis quelque temps, n´a été qu´un long apprentissage de soumission et de politesse à l´égard du maître. Le maître est tout, l´élève, rien! Et dieu est partout... Le silence même doit l´exprimer...
Ce que nous prenons pour dieu, trop souvent, n´est que la manière symbolique dont on a essayé, avec notre complicité ou non, de domestiquer notre âme.
On le voit bien, à la manière têtue, dont nos maîtres et leurs esclaves, insistent sur "l´éducation" et traitent de "voyous déstructurés", de fous, de poêtes, tous ceux et celles, dont l´usage de leurs corps et leurs paroles échappent au dressage de la syntaxe.

Il nous faut un violent effort de "déculturation", de "déstructuration", qui n´est pas sans danger, pour nous débarasser de l´idée de dieu et de ses lois. En psychanalyse, on nous parlera du meurtre symbolique du père. Mais au-delà de cette métaphore, nécessaire pour certains, c´est tout l´ordre symbolique du monde qu´il nous faut déconstruire. Chaque mot que nous usitons peut cacher une foule de dominations...