arch/ive/ief (2000 - 2005)

Bové en prison, symptome de l'intolérance croissante envers les alterglobalistes
by Conf.paysanne/ Via Campesina Friday July 19, 2002 at 05:21 PM
jmdesfilhes@confederationpaysanne.fr

La répression contre José Bové est symptomatique de l'intolérance accrue contre l'ensemble des mouvements qui luttent contre les politiques neo libérales.

L'incarcération de José Bové depuis le 19 Juin 2002 inquiète vivement La Via campesina. José Bové est un de sporte-parole de notre mouvement et son emprisonnement doit être perçu comme une tentative de discréditer et de réprimer la Via campesina et les autres mouvements qui s'opposent aux politiques néo-libérales.

En France, José Bové et d'autres militants ont mené une action symbolique et non-violente pour protester contre les politiques néo-libérales rendues visibles par l'omniprésence de Mac Donald, l'un des acteurs du système alimentaire global. Malgré la nature symbolique de cette action qui n'a engendré que de très faibles dégats matériels José Bové a été condamné à trois mois de prison ferme.

Parallèlement, des militants d'autres organisations qui ne s'opposent pas aux politiques néolibérales, telle que la FNSEA (membres du COPA et de la FIPA) sont responsables d'actions syndicales qui ont causés près de 10 million d'Euro de dégâts en détruisant un entrepôt de viande en octobre 2001 à Fougères en Bretagne. Le gouvernement a payé la facture sans poursuivre aucun des manifestants.

Cette différence de traitement nous pousse à croire que José Bové n'a pas été poursuivi pour ses actions mais à cause de ses convictions politiques et du rôle qu'il joue au sein de notre mouvement.

Nos mouvements soutiennent des mobilisations non violentes et des actions visant à expliquer, à défendre et à obtenir la reconnaissance de notre droit, droit de mener une vie digne, droit d'utiliser nos ressources de manière durable. Pour le simple fait de faire leur devoir de citoyen, des membres de nos organisations sont criminalisés, réprimés, jetés en prison ou même assassinés. Dans le même temps ceux qui utilisent cette violence continuelle contre nos peuples par le biais de (para) militaires, de milices, de pauvreté, de la faim, des déplacements forcés de millions de personnes, des atteintes à nos systèmes de production alimentaires, restent protégés et leurs crimes impunis.

Lors du sommet sur le développement durable qui se tiendra à Johannesburg, la Via Campesina et d'autres mouvements démontrerons émontreront qu'il n'y aura pas de développement durable tant que des millions de personnes sont déplacées et marginalisées.

Nous actions ont pour but d'apporter une réponse aux problèmes urgents de nos sociétés et de contribuer aux changements indispensables.

Via Campesina demande que José Bové et les autres paysans, femmes et hommes qui sont emprisonnés pour avoir défendu leurs droits légitimes, soit libérés.

Pour de plus amples informations : Jean Marc Desfilhes jmdesfilhes@confederationpaysanne.fr